Lien entre température et CO2?

Commençons par dire qu’il existe toute une série de villes et régions dans l’ensemble du monde qui ne se réchauffent pas alors que leur taux de CO2 atmosphérique a bel et bien augmenté. Pour savoir quelles sont ces régions consultez cet article. Cette observation jette déjà un doute sérieux sur l’hypothèse d’un réchauffement causé par le CO2

Un lien peut cependant être trouvé entre température de l’atmosphère et concentration en CO2 de l’atmosphère. Mais ce lien n’est pas celui qui est véhiculé par les médias. Il y a lieu de distinguer deux échelles temporelles : le court terme (échelle de ± 100 ans) et le long terme (échelle de ± 500 000 ans).

Le court terme (échelle de ± 100 ans)

Il est évident qu’il n’y a pas de bonne corrélation entre CO2 et température globale. Prenons par exemple la période de 1998 à 2012 illustrée ci-dessous.

Anomalies de température entre 1998 et 2012 (bleu) et concentration atmosphérique en CO2 (rouge).

Nous constatons que la concentration atmosphérique de CO2 est croissante, en présentant des oscillations régulières, alors que la température globale moyenne ne présente aucune croissance. De plus, les oscillations de température sont irrégulières. Il n’y a donc pas de corrélation entre les deux.

Nous pouvons également analyser d’autres périodes, la conclusion sera la même. Prenons par exemple 1941–1975 (figure ci-dessous). La température globale y a chuté de 0.07°C alors que la concentration globale en CO2 était croissante.

Anomalies de température entre 1880 et 2018 . Des cycles de ± 60 ans sont visibles.

Il existe aussi des périodes ou les courbes pour le CO2 et la température vont dans le même sens et semblent corrélées, par exemple au cours des années 1980. Cependant, l’existence des périodes de non corrélation (1998–2012; 1941–1975) posent problème… Ces observations jettent donc un doute sérieux sur la théorie de l’effet de serre radiatif qui nous dit qu’au plus l’atmosphère comporte de CO2 au plus sa température augmente…

Il est intéressant de constater que lorsque l’on considère les accroissements annuels (pour le CO2 atmosphérique et pour la température globale) une très bonne relation devient visible entre température et CO2, comme illustré à la figure suivante.

Humlum et al. (2013) Global and Planetary Change 100:51–69.

La courbe supérieure (DIFF12 CO2) retrace les accroissements annuels en CO2 (par exemple, le taux de CO2 du 3 janvier 2017 moins le taux de CO2 du 3 janvier 2016), et ce entre 1980 et 2012. Les deux courbes inférieures retracent les accroissements annuels de température de l’atmosphère (DIFF12 HadCRUT3) et des océans (DIFF12 HadSST2). Nous voyons que les pics de CO2 atmosphérique suivent les pics de température !! Un décalage de 9 à 10 mois est observé. Il s’agit probablement d’une belle illustration de la loi de Henry : lorsqu’il fait plus chaud, le CO2 dissous dans les Océans retourne vers l’atmosphère. Cette constatation a été publiée par Humlum et al. en 2013 (Global and Planetary Change 100:51–69). Ces observations jettent également un doute sérieux sur la théorie de l’effet de serre radiatif.

Le long terme (échelle de ± 500 000 ans)

Contrairement au court terme, l’analyse des carottes de glace antarctique a démontré une très bonne corrélation entre concentration de CO2 et température. Cependant, il existe un déphasage : durant les centaines de milliers d’années qui nous ont précédé, l’augmentation du taux de CO2 atmosphérique a toujours suivi (et non précédé) les augmentations de température. C’est probablement le dégazage des océans provoqué par la hausse de la température qui a provoqué l’augmentation du CO2 de l’atmosphère. Les déphasages vont de 400 à 1000 ans. Cette observation jette également un doute sur la validité de la théorie de l’effet de serre radiatif!

Voici par exemple la température de l’atmosphère (courbe a supérieure) et le CO2 de l’atmosphère (courbe b juste en dessous), tels qu’estimés par l’analyse d’une carotte de glace (Petit et al. 1999). Ces deux courbes se ressemblent fort mais sont légèrement décalées! Attention aux niveaux, il s’agit de mesures indirectes, basées sur des bulles d’air emprisonnées dans des glaces, et donc de nombreux biais d’analyse sont possible.

Petit et al. 1999 (Nature 399:429–436)

Ces déphasages semblent systématiques. Voici quelques publications à ce sujet :

– Neftel et al. 1988 (Nature 331:609–611) : déphasage de 700 ± 500 ans.
– Fischer et al. 1999 (Science 283:1712) : déphasage de 400 à 1000 ans.
– Petit et al. 1999 (Nature 399:429–436)
– Monnin et al. (2001) : déphasage de 800 ± 600 ans
– Callion et al. (2003) : déphasage de 800 ± 200 ans

Si l’on regarde bien les courbes de la figure suivante, un détail important apparaît : on peut voir sur la figure que les plus grands pics de température (dont la largeur est mesurée par d’épais traits noirs horizontaux) ont une largeur beaucoup plus faible que les pics de CO2 correspondants. Ceci a été constaté dans une publication récente (Richet 2021). En d’autres termes, la température chute alors que le taux de CO2 ne chute pas immédiatement. Comment expliquer ce phénomène si c’est le CO2 qui dirige la température? On peut par contre parfaitement expliquer cela si c’est la température qui règle le taux de CO2 atmosphérique, en faisant référence à la loi de Henry (dégazage depuis les océans).

Notons qu’à peine publiée, l’éditeur de la publication de Richet (Copernicus) a subi des pressions qui l’ont conduit à suspendre la visibilité de l’article sur internet. Serait-ce encore un cas de censure scientifique? Peut-importe, grâce à internet, l’article est visible sur d’autres sites (ici). Et en voici une traduction en français.

Variations de température (deltaT ) comme cause des changements dans les concentrations atmosphériques de CO2 tout au long des 423 derniers kyr (carottes de Vostok) et leur contrôle par les cycles d’insolation de Milankovitch. Toutes les données de Petit et al. (1999) sont retracés par ordre chronologique de gauche à droite, y compris les variations d’ensoleillement en watts par mètre carré (W m−2) indiquées en haut et rapportées pour une valeur de référence à la mi-juin à 65◦ N. Les pics systématiquement plus étroits pour les températures par rapport aux concentrations de CO2 sont particulièrement bien illustrés au début des cycles (où les pics de température, de CO2 et d’ensoleillement sont indiqués par des barres horizontales épaisses). Pour plus de détails voir Richet 2021.

Un modèle thermique très simple réfutant l’effet du CO2

Un article récent publié sur SCE (Van den Broek et Masson, 2022) décrit un modèle thermique très simple qui permet d’expliquer toutes les observations des températures océaniques depuis 1850 jusqu’à nos jours en se basant sur l’activité solaire et un terme harmonique.

Cette étude montre que la température océanique annuelle moyennée par latitude est le reflet du rayonnement solaire annuel incident par latitude. Il en résulte que bien qu’étant une grandeur intensive qui n’a en principe qu’une signification thermodynamique locale, la température locale peut être moyennée spatialement pour en dériver une température ou une anomalie de température globale.

L’étude décrit également un autre modèle, basé sur la loi de Henry et la relation de van ‘t Hoff, qui révèle que la concentration naturelle en CO2 atmosphérique, estimée selon trois approches différentes, dépend de la température. La relation trouvée entre la température et la concentration naturelle en CO2 atmosphérique est analogue à la formule semi-expérimentale de Myhre qui reçoit ainsi une justification théorique non basée sur un effet radiatif du CO2, et qui est utilisée en sens contraire par le GIEC. L’accord entre la théorie et les observations est excellent lorsqu’on utilise une constante de temps de résidence du CO2 d’environ 15 ans, qui correspond précisément à celle qui a été observée après l’arrêt des essais thermonucléaires atmosphériques au début des années 1960.

Ces modèles ont été validés par des tests de causalité statistique, et des analyses de corrélation croisée montrent que le signal de la température contient la signature de l’activité solaire.

Ces analyses sont tout à fait à l’opposé des thèses du GIEC. Elles permettent de considérer que le climat évolue de manière entièrement naturelle sous la seule influence de l’activité solaire combinée à un effet intégrateur des océans, qui peut amplifier, avec un certain retard l’effet de faibles variations d’irradiance solaire, pour peu qu’elles perdurent assez longtemps.

En conclusion

Nous voyons que c’est probablement l’augmentation de la température des océans qui cause l’augmentation pluriannuelle de la concentration atmosphérique en CO2, et non l’inverse. Malheureusement les médias et le GIEC prétendent que c’est le CO2 relâché par l’homme (donc seulement 10 GtC/an par rapport aux 200 GtC/an relâchés par la nature) qui cause l’augmentation de la température de l’atmosphère… et ce en dépit de l’évidence des observations et des données numériques!