Une comparaison absente du rapport du GIEC : Émissions anthropiques vs Croissance du CO2

J.C. Maurin, Professeur agrégé de physique

La croissance du CO2 dans l’atmosphère serait « sans équivoque » la conséquence des émissions de CO2 dues à l’homme. Si cette assertion du GIEC (SPM § A.1.1) était correcte, on devrait observer une excellente corrélation entre les 2 séries de données : émissions anthropiques (la cause selon le GIEC) et croissance du CO2 atmosphérique (la conséquence selon le GIEC). Étrangement, aucune comparaison entre ces 2 séries n’a été développée dans les 2400 pages du 6ème rapport WG1 du GIEC. Parmi les 459 figures du rapport scientifique, on s’étonne de trouver une seule figure rapprochant les 2 séries d’observations modernes. Hélas, un filtrage / lissage (« the five years running mean ») dénature cette unique figure : les tendances restent visibles mais la variabilité annuelle est masquée.
Le présent article répare l’oubli des rédacteurs de l’AR6 en comparant longuement les 2 séries de données entre 1979 et 2023. Le lectorat de SCE disposera ainsi d’éléments d’appréciation dont sont privés les lecteurs qui consultent exclusivement l’AR6. Un pdf de l’article est disponible ici.

La calomnie, une allégorie de Botticelli

1. Introduction                                                   

1.1 La croissance du CO2 dans l’atmosphère
Depuis quelques décennies, des observations modernes, directes, calibrées et globales, permettent de mesurer l’évolution du CO2 dans l’atmosphère [1]. Pour ce CO2 atmosphérique, il existe un cycle saisonnier : sa concentration = [CO2] est maximale en mai-juin tandis que la croissance atmosphérique = d[CO2]/dt est maximale entre octobre et avril (hémisphère Nord).
Afin de disposer de données globales pour la série croissance du CO2 atmosphérique, on débute cette série seulement en 1979, ce qui permet ainsi d’utiliser les 4 observatoires baseline NOAA mais aussi de disposer de l’indicateur de température par satellite UAH LT.

1.2 Le flux anthropique (émissions dues à l’homme)
Pour les émissions anthropiques [2], il existe également un cycle saisonnier, car elles se produisent très majoritairement dans l’hémisphère Nord et sont maximales en hiver.

Figure 1 : Saisonnalité des émissions anthropiques et répartition sur le globe (plus de 90% dans l’hémisphère Nord).

L’utilisation d’une moyenne annuelle permet, pour les 2 séries temporelles, de s’affranchir des cycles saisonniers. La série flux anthropique est généralement donnée en Gt-CO2 /an (Gt = gigatonne = 1012 kg) alors que la série croissance atmosphérique (Growth rate) est plutôt exprimée en ppm/an (ppm = partie par million = 0,0001 %). Les figures de l’article utilisent donc une échelle double Gt-CO2 et ppm (pour l’atmosphère, 1 ppm → 7,8 Gt-CO2).

2. La série ‘Flux anthropique’

L’estimation par le GIEC des émissions de CO2 dues à l’homme (flux anthropique) comporte 3 termes : le principal est l’utilisation des combustibles fossiles (fossils fuel), les 2 termes secondaires sont la fabrication de ciment (cement production) et le changement d’utilisation des sols (LUC = Land Use Change).
Afin d’être compatible avec le GIEC, l’article utilise les données annuelles du Global Carbon Budget (2023) accessibles ici. En 45 ans, le flux anthropique a augmenté depuis ≈ 24 Gt-CO2 /an ou 3 ppm/an (1979) jusqu’à atteindre ≈ 42 Gt-CO2/an ou 5 ppm/an (2023).

Figure 2 : A gauche : émissions anthropiques annuelles selon le GIEC (ourworldindata) entre 1979 et 2023. A droite : écarts avec la droite de tendance. Échelles doubles Gt-CO2 /an et ppm/an (1 ppm/an → 7,8 Gt-CO2 /an).

La figure 2 (à gauche) montre que le flux anthropique augmente de façon quasi régulière : les données annuelles sont proches d’une droite ou régression linéaire = droite de tendance ou trend (pente = 0,47 et coefficient de détermination R² = 0,97).
A propos du coefficient de détermination R², un alignement parfait sur la droite de tendance correspond à R² = 1, tandis que R² = 0 correspond à une absence d’alignement ou hasard pur [3].
La partie droite de la figure présente les écarts avec la droite de tendance, ces écarts sont globalement faibles car R² = 0,97. L’écart le plus important se produit en 2020 (point vert), conséquence de décisions politiques ‘covid’ qui provoquent, lors du 1er semestre, une baisse des émissions anthropiques.
On affiche aussi trois autres années : l’année 1992, postérieure à l’éruption du volcan Pinatubo (point rouge), l’année chaude 1998 (point rose) et l’année froide 1999 (point bleu). Toutes les trois sont légèrement en dessous de la tendance.

3. La série ‘Croissance atmosphérique’

La croissance annuelle (Growth rate) du CO2 atmosphérique est déduite des mesures de concentration [CO2] dans 4 observatoires baseline NOAA situés dans les 2 hémisphères. Cela permet d’obtenir une moyenne sur le globe (on utilise ‘global trend’ et on effectue la différence sur 1 an). Cette croissance globale correspond donc à d[CO2]/dt avec dt = 1 an. La série [CO2] ‘global’ de la NOAA a donc été dérivée une fois pour obtenir la série croissance atmosphérique globale.
 

Figure 3 : A gauche : croissance annuelle globale du CO2 atmosphérique selon NOAA entre 1979 et 2023. A droite : écarts avec la droite de tendance (Gt-CO2 /an et ppm/an) [4].

La croissance globale (tendance) double entre 1980 (≈ 10 Gt-CO2 /an ou 1,3 ppm/an) et 2023 (≈ 20 Gt-CO2/an ou 2,5 ppm/an). Cette croissance atmosphérique globale est très variable d’une année à l’autre et s’aligne très mal avec une simple régression linéaire = droite de tendance (pente = 0,21 et coefficient de détermination R² = 0,36). C’est cette très forte variabilité qui est escamotée (filtrage 5 ans) dans le rapport scientifique du GIEC (fig.1 FAQ 5.1 et fig. 5.7).

4. Comparaison directe entre les 2 séries annuelles

On peut désormais évaluer l’assertion du GIEC en comparant directement flux anthropique et croissance atmosphérique. Avec un flux anthropique émis directement dans l’atmosphère, un éventuel délai de quelques semaines entre cause et conséquence est sans effet grâce à l’intervalle de 1 an (moyennes annuelles). Les 2 séries de données ‘Flux anthropique’ et ‘Croissance atmosphérique’ sont disponibles en téléchargement [4]. Ces 2 séries à comparer (45 ans d’observations modernes fiables) sont représentées ci-dessous : à gauche, la cause selon le GIEC, à droite, la conséquence selon le GIEC.

Figure 4a : Flux anthropique (à gauche, la cause selon le GIEC) et croissance annuelle du CO2 atmosphérique (à droite, la conséquence selon le GIEC) entre 1979 et 2023 (Gt-CO2 / an et ppm/an). L’unique figure similaire de l’AR6 présente une courbe lissée par filtrage [4].

• Les 2 séries temporelles sont tendanciellement croissantes : c’est leur unique point commun, mais avec des pentes très différentes (0,47 versus 0,21) pour leur droite de tendance.
Elles sont aussi différentes pour la variabilité autour de leur propre tendance (R² = 0,97 versus R² = 0,36).

• C’est justement cette variabilité qui est masquée à la fig.1 FAQ 5.1 (AR6 p.771) à cause du filtrage malvenu « the five years running mean ». Cette discrétion sélective des rédacteurs du GIEC n’éclaire guère les lecteurs de l’AR6, car ce filtrage leur interdit d’accéder aux informations développées dans la suite de cet article.


• La figure 4a permet de remarquer que les années 1998 (point rose) et 1999 (point bleu) sont très proches pour le flux anthropique (à gauche : 30,5 et 30,8) mais très dissemblables pour la croissance atmosphérique (à droite : 22,2 et 10,4). Les 3 années 1992, 1998 et 1999 sont toutes les 3 légèrement inférieures à la tendance pour le flux anthropique (à gauche). Mais, pour la croissance atmosphérique (à droite), ces 3 années correspondent à des écarts totalement dissemblables : très au-dessous pour 1992, très au-dessus pour 1998, en dessous pour 1999.

La cause (« sans équivoque » selon le GIEC) entraînerait donc des conséquences très différentes.
La figure 4b ci-dessous permet de comparer directement (échelles verticales identiques) les écarts des 2 séries avec leur propre tendance : à gauche, la cause exclusive (selon le GIEC), à droite, la conséquence (selon le GIEC).

Figure 4b : Écart avec leur propre tendance pour les séries flux anthropique et croissance du CO2 atmosphérique entre 1979 et 2023 [4]. Pour la comparaison, on utilise les mêmes échelles verticales. Aucune figure similaire n’est présente parmi les 459 figures de l’AR6 WG1.

• Lors de l’année 1992 (point rouge), on observe un faible écart (Gt-CO2 /an) avec la tendance pour le flux anthropique (-0,9), mais un écart très important avec la tendance pour la croissance atmosphérique (-7,37). Pour l’année ‘covid’ 2020 (point vert), c’est l’inverse : on constate le plus grand écart (Gt-CO2 /an) pour le flux anthropique (-2,52) mais un écart insignifiant pour la croissance atmosphérique globale (-0,61). Le paragraphe 6  montrera que l’écart est même positif pour le seul hémisphère Nord.

• Cette année 2020 (point vert) a été analysée en détail dans un précédent article SCE : Covid-19 et émissions de CO2 [5]. A noter que les valeurs numériques y sont légèrement différentes de celles du présent article (on utilise ici une moyenne sur plusieurs observatoires pour [CO2] et Global Carbon Project pour le flux anthropique).
Le paragraphe suivant systématise la comparaison esquissée pour les années 1992,1998,1999 et 2020.

5. Croissance atmosphérique en fonction du flux anthropique

5.1 Relation directe entre les 2 séries
L’assertion du GIEC est résumée dans cette citation de l’AR6 SPM A.1.1: « Les augmentations des concentrations de gaz à effet de serre (GES) bien mélangés dans l’atmosphère, observées depuis environ 1750, résultent, sans équivoque, des activités humaines […] les terres émergées et l’océan ont absorbé une proportion presque constante des émissions de CO2 d’origine anthropique (environ 56 % par an à l’échelle globale) […] (degré de confiance élevé) ».
Notons que, si 56 % du flux anthropique est absorbé, c’est donc qu’il en reste 44 % dans l’atmosphère (selon le GIEC).
Afin de mettre en évidence cette « proportion presque constante », on représente directement la croissance atmosphérique (la conséquence selon le GIEC) en fonction du flux anthropique (la cause unique selon le GIEC). Cela revient à représenter la partie gauche de la fig.3 en fonction de la partie gauche de la fig.2.
Selon la citation ci-dessus (« une proportion presque constante»), les 45 points de données devraient presque s’aligner sur une droite. Mais les 45 points issus des mesures modernes fiables s’alignent très mal sur la droite de tendance (R² = 0,35).

Figure 5a : Croissance atmosphérique en fonction du flux anthropique entre 1979 et 2023 Aucune figure similaire n’est présente parmi les 459 figures de l’AR6 WG1 [4].

• Le GIEC introduit le rapport C/Ea = Croissance atmosphérique / Émissions anthropiques et le désigne par ‘Airborne Fraction’. Mais il existe une discordance entre C/Ea et la définition ‘Airborne Fraction’ donnée par le GIEC : voir ici.

• Dans la figure 5a, ce rapport C/Ea est calculé pour les 4 années : 1992 (20%), 1998 (73%), 1999 (34 % et 2020 (47%). Ce rapport C/Ea est très variable pour ces 4 années particulières. Mais c’est aussi le cas pour la plupart des 45 années, car les 45 points sont majoritairement éloignés de la droite de tendance (R² = 0,35).


• Si on effectue la moyenne de ce rapport C/Ea sur 45 ans, on obtient la pente de la droite de tendance = 45%.
C’est également le rapport entre les pentes des 2 droites de tendance de la figure 4a : 0,21 / 0,47 = 45 % (voir aussi fig.8).

• Cette valeur moyenne (1979-2023) de 45% est proche des 44% du § A.1.1 du SPM (1-56 % = 44 %), valeur que l’on retrouve aussi à la fig 5.7 de l’AR6 (44 % concerne l’intervalle 1960-2020 alors que 45 % concerne 1979-2023, au paragraphe 6, on trouvera 48 % pour le seul hémisphère Nord).

• Ce rapport moyen C/Ea est interprété par le GIEC comme la fraction des émissions anthropiques qui resterait dans l’atmosphère. Mais cette interprétation du GIEC est fort hasardeuse (voir ici) car aucun phénomène physique connu ne permet à la nature de trier des molécules indiscernables (naturel / anthropique).

• Alors que les observations modernes fiables montrent un mauvais alignement avec la droite de tendance (R² = 0,35), les rédacteurs du GIEC affirment néanmoins que le rapport croissance /flux anthropique serait quasi-constant (1-56 % = 44%), avec un « degré de confiance élevé » (SPM § A.1.1).

• A propos de la mauvaise corrélation entre ces 2 séries annuelles non filtrées, le lecteur curieux peut consulter Munshi 2016 [5].

5.2 Relation entre résidus des 2 séries
Corrélation n’implique pas nécessairement causalité, mais une absence de corrélation rend la causalité improbable.
Les 2 séries sont tendanciellement croissantes : afin de tester s’il s’agit d’une simple coïncidence, il faut soustraire la tendance et la saisonnalité aux séries temporelles pour obtenir les résidus. On va donc utiliser les données de la figure 4b pour tracer la croissance atmosphérique (fig.4b à droite, écarts avec la tendance = résidus) en fonction du flux anthropique (fig.4b à gauche, écarts avec la tendance = résidus).

Figure 5b : Résidus pour la croissance atmosphérique en fonction des résidus pour le flux anthropique (d’après fig 4b). Aucune figure similaire n’est présente parmi les 459 figures de l’AR6 WG1 [4].

Les données pour les résidus ne montrent pas de tendance franche, les 45 points semblent répartis au hasard (R² = 0,03). Cela implique, pour les écarts avec les tendances, que la connaissance du flux anthropique ne permet pas de prévoir la croissance atmosphérique [3].
 

6. Un test plus pertinent

6.1 Hémisphère Nord seul
• On a utilisé 4 observatoires ‘baseline’ NOAA, pour obtenir une moyenne globale Nord/Sud de la croissance du CO2  atmosphérique, alors que le flux anthropique est émis très majoritairement dans l’hémisphère Nord (voir fig.1). Si l’assertion du GIEC était correcte (la croissance atmosphérique résulte sans équivoque des émissions humaines), alors on devrait trouver une meilleure corrélation du flux anthropique avec la croissance atmosphérique mesurée dans le seul hémisphère Nord.

• On sélectionne donc 4 observatoires de l’hémisphère Nord : Point Barrow (71,3 N) ; Mace Head (53,2 N) ; La Jolla (32,9 N) ; Mauna Loa (19,5 N). Les données de ces 4 observatoires permettent ainsi le calcul de la croissance du CO2 dans le seul hémisphère Nord. Cette croissance ‘Nord’ est un peu plus rapide que la croissance globale (pente de la tendance = 0,225 vs 0,21).

6.2 Corrélations en baisse pour le seul hémisphère Nord
La figure ci-dessous (hémisphère Nord) permet la comparaison avec les résultats obtenus précédemment pour les 2 hémisphères (figs 5a et 5b).

Figure 6 : A gauche équivalent de la figure 5a pour la croissance atmosphérique du seul hémisphère Nord. A droite équivalent de la figure 5b pour les résidus (croissance atmosphérique du seul hémisphère Nord [4].

• La figure 6 à gauche montre que :
– en 1992 et en 1998, on note des croissances totalement dissemblables (1,6 en rouge et 22,4 en rose) alors que les émissions anthropiques sont voisines (27,8 en rouge et 30,5 en rose) : l’assertion du GIEC est ici gravement mise en défaut pour l’hémisphère Nord, lieu de 90 % des émissions anthropiques.
– le coefficient de détermination baisse (R² = 0,32 vs 0,35) : la corrélation est plus faible pour le seul hémisphère Nord .

• Pour les résidus du seul hémisphère Nord (fig. 6 à droite) la corrélation est également plus faible (R² = 0,01 vs 0,03).

• Les rédacteurs du GIEC ont omis de présenter ces corrélations dans les 2400 pages et 459 figures de l’AR6 WG1, une omission qui leur permet d’attribuer un « degré de confiance élevé » à l’assertion du paragraphe A.1.1.

6.3 Confiance élevée (GIEC), influence modeste (observations)
• Lors de l’année 2020, des décisions politiques ‘covid’ entraînent au 1er semestre une baisse des émissions anthropiques (plus fort écart avec la tendance → fig 4b). Simultanément, [CO2] continue d’augmenter (Covid-19 et émissions de CO2 §3). Toutefois, la croissance globale (2 hémisphères) ralentit très légèrement (fig.3 : point vert en dessous la tendance globale).


• En revanche, pour le seul hémisphère Nord (lieu de 90 % des émissions anthropiques), on observe une accélération de la croissance du CO2 atmosphérique conjointement à la plus forte baisse des émissions anthropiques (voir figs.7 et 8).

Figure 7 : Growth rate Nord = croissance annuelle du CO2 atmosphérique mesurée dans 4 observatoires de l’hémisphère Nord [4]. Malgré la baisse des émissions en 2020, la concentration en CO2 de l’hémisphère Nord augmente plus vite qu’en 2019 ou 2021.

• Les observations modernes fiables révèlent ainsi une influence humaine très modeste sur le CO2 de l’hémisphère Nord (lieu de plus 90 % du flux anthropique). En 2020, la nature reste aveugle aux assertions d’organismes  intergouvernementaux et sourde à la « confiance élevée » des rédacteurs du GIEC.
 

6.4 Airborne fraction, corrélations Pearson et Spearman
• La figure 8 ci-dessous illustre la notion ‘airborne fraction’ introduite par le GIEC (« une proportion presque constante »). On calcule le rapport entre pentes pour les 2 tendances, puis on multiplie le flux anthropique par ce rapport = 0,225 / 0,47 = 48 % = ‘airborne fraction’ (hémisphère Nord) → les 2 tendances des séries sont alors forcément alignées !

• Le GIEC en déduirait que 48% du flux anthropique demeure dans l’atmosphère, mais cette déduction n’est pas fondée. En effet, les molécules (naturelles / anthropiques) sont indiscernables et 48 % des flux naturels entrant dans l’atmosphère devraient aussi y rester, ce qui n’est pas observé (voir ici § 3.1).

Figure 8 : Flux anthropique, Croissance hémisphère Nord, Flux anthropique x 48% [4].

• Diverses méthodes sont utilisables pour estimer une corrélation : coefficient de détermination, corrélation selon Pearson, corrélation selon Spearman. Ici, entre les 2 séries ajustées par ‘airborne fraction’ = 48 %, la figure 8 montre que les corrélations Pearson et Spearman restent médiocres : Pearson = 0,57 et Spearman = 0,56 [4].
Pearson ou Spearman = 0 → absence de corrélation ; Pearson ou Spearman = 1 ou -1 → corrélation parfaite. Lorsqu’on enlève les tendances (2 séries ‘detrended’), les corrélations sont proches de zéro : Pearson_detrended = 0,11 Spearman_detrended = 0,15 [4].


• Le flux anthropique et la croissance du CO2 atmosphérique (H. Nord) sont donc très mal corrélés. En revanche, il existe une bonne corrélation entre ‘température’ et croissance du CO2 atmosphérique (ici), et les analyses de causalité statistique au sens de Granger (ici) montrent la causalité dans le sens ‘température’ → CO2. Voir aussi ici et Koutsoyannis Kundzewicz 2020.


• Le lecteur du présent article dispose désormais d’un avantage sur celui qui consulte seulement l’AR6 : pour apprécier l’assertion du GIEC (§ A.1.1 SPM), il bénéficie de l’exploitation des observations modernes fiables.
Il peut aussi juger quelle est la véritable influence de ces observations modernes dans un rapport scientifique du GIEC. Cette influence risque de lui apparaître tout aussi modeste que celle du flux anthropique sur la croissance du CO2  atmosphérique.

7. Conclusions

• Les rédacteurs du GIEC écrivent dans le rapport AR6 SPM § A.1.1: « Les augmentations des concentrations de gaz à effet de serre, […] résultent, sans équivoque, des activités humaines […] les terres émergées et l’océan ont absorbé une proportion presque constante des émissions de CO2 d’origine anthropique […] (degré de confiance élevé) »

• Les rédacteurs se font parfois discrets : ce paragraphe capital*, qui apparaît au tout début du rapport, n’est pas illustré par une figure comparant l’augmentation non filtrée du CO2  atmosphérique avec les émissions humaines (le rapport comporte pourtant 459 figures). La bonne corrélation, qui devrait théoriquement exister entre les 2 séries de données, n’est ni étudiée ni discutée dans les 2400 pages du rapport scientifique AR6 WG1.

• L’exploitation des observations modernes les plus fiables montre que la corrélation est médiocre entre les émissions anthropiques et l’augmentation annuelle du CO2 atmosphérique :
fig.5a → R² = 0,35 ; pour l’hémisphère Nord :fig.6 → R² = 0,32, fig.8 → Pearson = 0,57 et Spearman = 0,56.
Ces corrélations, non étudiées dans les 2400 pages de l’AR6, sont bien trop médiocres pour affirmer avec un « degré de confiance élevé » que la croissance atmosphérique du CO2 résulte « sans équivoque » des seules activités humaines.

• En 2020, suite aux décisions politiques ‘covid’, le flux anthropique baisse (plus forte baisse entre 1979 et 2023) mais  la concentration globale [CO2] continue néanmoins de croître.
Plus troublant encore, pour le seul hémisphère Nord (lieu de 90 % des émissions anthropiques), la croissance accélère (voir fig.6 à droite → au-dessus de la tendance).

• Peut-on prévoir la croissance annuelle du CO2 dans l’atmosphère à partir des seules émissions anthropiques ?
Si on enlève la saisonnalité et la tendance, la corrélation entre résidus est quasi nulle sur 45 ans : fig.5b → R² = 0,03 ; fig 6 à droite → R² = 0,01 ; fig.8 → Pearson_detrended = 0,11 et Spearman_detrended = 0,15.
L’idée qu’une action volontariste sur les émissions anthropiques entraînerait une évolution prévisible du CO2 atmosphérique relève donc de l’illusion (confiance élevée).

* En prenant ce paragraphe A.1.1 comme une vérité scientifique, l’Union Européenne envisage de mobiliser jusqu’à 150 milliards d’euros par an pour financer une réduction des émissions anthropiques. Il est impossible de prévoir l’effet de cette dépense sur la croissance du CO2 atmosphérique. Il est en revanche possible d’imaginer son effet sur la prospérité des Européens.

REFERENCES

1 Croissance CO2 atmosphérique
Croissance atmosphérique annuelle globale
Concentration globale selon NOAA
How we measure background CO2 levels on Mauna Loa
Incertitudes : http://gml.noaa.gov/ccl/ccl_uncertainties.html
Calibration : http://gml.noaa.gov/ccl/co2_calsystem.html

2 Flux anthropique
Global Carbon https://globalcarbonatlas.org/fr/emissions-2/emissions-co2/        
ODIAC https://db.cger.nies.go.jp/dataset/ODIAC/DL_odiac2022.html
UNCC https://di.unfccc.int/time_series
Estimates of seasonal variation in fossil fuel emissions
Monthly global emissions of carbon dioxide from fossil fuel consumption

3 Séries temporelles
Séries temporelles
Cours de séries temporelles
La corrélation
Pearson_correlation_coefficient

4 Téléchargements
Deux séries temporelles.xls
L’article au format pdf

5 Articles connexes
Covid-19 et émissions de CO2
Lien entre température et CO2
Munschi 2016 a
Munschi 2016 b
Poyet 2022 (§ 1.4.4 pages 58-70)
Veyres 2024

15 réflexions sur « Une comparaison absente du rapport du GIEC : Émissions anthropiques vs Croissance du CO2 »

  1. Quelle étude fouillée ! Je vous félicite d’avoir démontré le biais, somme toute un coup de génie du GIEC, de faire une moyenne sur 5 ans pour masquer une réalité. Vous avez, grâce à votre ténacité, pu démasquer ce qu’on peut appeler une arnaque.

      1. Vous comparez les modèles et les observations et vous avez bien raison. Un modèle n’a de valeur que s’il est validé par les observations, et encore sauf heureux hasard. Les modèles du GIEC sont nuls confrontés aux observations.( trois fois trop réchauffants et incapables de prévoir les pics de 2023/2024) Ce n’est donc pas un « biais », c’est une faute scientifique.

  2. Cet article confirme que l’augmentation du CO2 est statistiquement très peu liée aux émissions anthropiques. Elle confirme que l’évolution du CO2 est plutôt statistiquement, là aussi, la conséquence de l’augmentation de la température. Dans ces conditions, on nous a bernés avec la « lutte contre le CO2 » et c’est une immense chance pour l’Humanité qui va devoir affronter 8 à 10 milliards d’individus à nourrir, dès lors que l’augmentation du CO2 est notre seule chance de voir augmenter la production des diverses sources de protéines (céréales, herbe verte pour l’élevage…) pour y faire face.
    Il reste à découvrir, mais le sujet est en fin de compte secondaire, d’où vient ce réchauffement. La réponse est à rechercher dans les océans, la couverture nuageuse et l’albédo, les aérosols (dont certains sont d’origine humaine), les cycles solaires, et autres causes naturelles multiples. Les fluctuations climatiques sont le propre de notre Terre, n’en déplaise aux climato-alarmistes.

  3. Je ne comprends pas pourquoi vous continuez à refuser que l’homme n’est pas responsable de l’augmentation du CO2 atmosphérique en brulant des fossiles ; la planète reverdit et donc la seule source de CO2 avec un delta C13 négatif , c’est les fossiles

  4. Pour éliminer la corrélation fortuite causée par la pente commune des deux séries (Gt humains annuels et Gt supplémentaires Mauna Loa annuel), on peut comparer les vitesses de variations de ces deux séries (leurs différences).
    Elles se ressemblent peu : les points ne s’alignent pas sur une droite, mais en un nuage informe avec quelques points égarés. Le R² est très faible (0,02).
    C’est très différent de la bonne corrélation aussi bien visuelle que calculée entre les vitesses des températures et les vitesses des ppm à Mauna Loa, quand les températures accélèrent, les ppm accélèrent six mois plus tard.
    NB : bien sûr, la ressemblance est plus facile avec des séries mensuelles.

    1. @Paul Aubrin qui a dit
      «  » » » »la bonne corrélation aussi bien visuelle que calculée entre les vitesses des températures et les vitesses des ppm à Mauna Loa, quand les températures accélèrent, les ppm accélèrent six mois plus tard. » » » » »
      Je trouve cela normal: quand le printemps arrive les températures augmentent et quand l’automne arrive, les gens reprennent le boulot et se chauffent de nouveau en brûlant des fossiles

  5. Merci de cet article de vulgarisation convainquant, que j’arrive bien a suivre, sans formation scientifique supérieure. Ma formation plutôt moyenne en économie le fait craindre fortement l’allocation de toutes ressources humaines a ce combat contre des moulins.

    1. Merci pour votre appréciation.
      En effet, l’allocation de ressources humaines, mais surtout financières à un probléme qui n’existe pas est désolant (à ce jour et à ma connaissance, le problème RCA n’est pas démontré scientifiquement).
      Cet article sera d’autant plus convaincant que vous le signalerez à vos connaissances, ainsi que l’existence de SCE : https://www.science-climat-energie.be/

  6. Le bon sens est-il un gaz à effet de serre ?
    T.Pointet 2024
    Zéro émissions de CO² en 2050 en France

    Atteindre zéro émission de CO² en France « abaisserait » (d’après les modèles) la température du globe de 0.0001°C. Les rejets en CO² des pays de l’OCDE représentent 37% des rejets mondiaux, la France : 1%. Si l’OCDE vise la baisse de ses émissions, dans le reste du monde elles augmentent : deux centrales à charbon nouvelles sont créées chaque semaine en Chine.

    Coût de la décarbonation de la France : 67 milliards € par an, soit 100 000 € pour une famille avec 2 enfants, d’ici 2050, pour éviter un réchauffement de 1/10000°. A quoi il faut ajouter le coût de l’accroissement des temps de déplacements, + le coût de l’éco-anxiété, + le coût du développement de la voiture électrique. Pour agir sur 1% des rejets mondiaux…

    Des travaux scientifiques majeurs, des impostures, une science malmenée qui sert d’alibi

    Dans les années 80 le CNRS engage un programme de recherche (Claude Lorius chef de projet) axé sur des carottages des glaces polaires. Il permet de quantifier les teneurs en CO² des bulles d’air emprisonnées dans la glace à différentes profondeurs, révélatrices des teneurs en CO² des atmosphères des époques correspondantes. Parallèlement, l’analyse des pollens de ces strates donne des indications sur les flores autour du cercle polaire, donc sur les températures. Traduites en courbes, les variations dans le temps du CO² et des températures évoluent parallèlement. C’était trop beau et c’est là qu’une erreur grossière de raisonnement apparaît, puis s’impose : tabler sur la causalité de l’une sur l’autre, sans chercher si d’autres variables pouvaient être liées, voire être des causes communes –et peut-être majeures- des variations de température d’une part, de CO2 d’autre part : variation de l’orbite terrestre, variation de l’activité solaire, etc., les variations du CO² et de la température n’en étant peut-être que des effets. Sinon comment explique-t-on les glaciations, les réchauffements inter-glaciaires au quaternaire, l’optimum climatique médiéval (plus chaud qu’aujourd’hui) en l’absence d’émissions anthropiques ?

    Seconde erreur, plutôt qu’observer plus avant, on formule d’emblée un postulat qui se voulait logique : les teneurs en CO² sont la cause et la température la conséquence, par analogie avec l’effet de serre. Ca pouvait coller, mais surtout c’était facile à comprendre et ce schéma simplificateur diffusa largement. Y compris dans les sphères politiques qui se remettent rarement en question. Pas de chance, en réanalysant plus finement les données de Lorius dans les années 2000 (CNRS Grenoble), on s’aperçut que les courbes étaient légèrement décalées dans le temps et que la température présentait une certaine antécédence sur le CO². L’effet ne pouvant pas anticiper la cause présumée, il fallut cacher la merde au chat ce qui fut fait : les glaciologues de Grenoble furent interdits de publication. Dans les années 2010-2020 ce résultat fut confirmé par d’autres équipes dans le monde et des courbes firent leur apparition ça et là avant d’être méthodiquement critiquées et gommées (fig 1).

    L’idée première de causalité « CO²  température » faisait son chemin. Sous la pression des mouvements écologistes, dans les années 2000, on la transposa à l’époque moderne où le trou de le couche d’ozone et les gaz à effet de serre étaient le leitmotiv du moment. Le CO² est l’un de ces gaz et on se focalisa sur les émissions anthropiques pour expliquer les augmentations enregistrées depuis 50 ans de sa concentration dans l’air. Au passage deux lacunes de raisonnement sont introduites :
    1) l’eau vapeur est aussi un gaz à effet de serre et elle s’invite à côté du CO² dans les réactions de combustion, mais on l’ignore, 2) on laisse négligemment de côté les émanations de CO² d’origines géologiques liées à l’altération des roches carbonatées qui couvrent les 2/3 des terres émergées, aux émanations d’hydrocarbures –et leur produits d’oxydation- issus de gisements affleurant, sur terre et en mer, aux émanations de CO² profond un peu partout.
    Les échanges atmosphère> océan, en particulier les variations induites par les alternances el Nina /la Nino, sont également minorés. Et pour faire sérieux, on fait des simulations d’évolution du climat et des températures avec pour principal paramètre d’entrée le CO² anthropique. Quel crédit apporter à des modèles auxquels il manque un bon nombre de paramètres explicatifs, autrement dit où la concentration atmosphérique en CO² est le résultat et où le CO² anthropique est la donnée d’entrée pour ainsi dire « éliminatoire » à côté des facteurs planétaires, géologiques passés sous silence ? On introduit une liste réduite de paramètres comme cause et on « démontre » que l’évolution de la température est liée à cette « short-list ». D’ailleurs au fil du temps, les observations démentent les simulations : les courbes mesurées et les courbes simulées divergent.

    L’année 2020 et le ralentissement de l’activité économique liée au covid a offert une belle opportunité d’observer un contre-effet : la baisse des émissions aurait dû produire sous quelques mois une baisse des concentrations de CO² dans l’atmosphère si la cause majeure était anthropique. Cette baisse s’est produite pour un gaz lié au CO² dans la combustion des fuels fossiles, le NO² dont la concentration dans l’air a diminué dès 2020, de façon démonstrative avec une diminuton de la nébulosité dans les grandes villes. Mais le CO² continuait d’augmenter malgré une situation qui aurait comblé les fantasmes les plus fous des écologistes : réduire de 50% en quelques mois les émanations du parc automobile, réduire de 73% le traffic aérien. Mais on détourna pudiquement les yeux. Le déni consista même à affirmer que l’homme avait émis tellement de CO² qu’il faudrait des dizaines d’années -ou plus- pour en faire baisser la concentration. Encore un raisonnement doublement faussé : 1) cette énorme concentration dans l’atmosphère n’est que de 0,038% ( !), moins que la concentration des gaz rares, moins que les 1 à 5% de concentration en vapeur d’eau selon les lieux et les saisons, 2) comment admettre une inertie aussi longue pour l’atténuation du CO² anthropique quand le pompage cyclique du même CO² par les végétaux en zone tempérée (printemps + été chaque année) se répercute à hauteur de 1% sur la teneur atmosphérique en CO² dans tout l’hémisphère nord à partir du mois de juilet, soit 2 à 3 mois après la reprise de croissance de la masse foliaire ? Le même gaz dans le même contenant, 3 mois d’inertie dans un cas, un temps interminable dans l’autre ! La reprise économique de 2021 a fort heureusement envoyé la question aux oubliettes. Au contraire, si les teneurs en CO² ont constamment augmenté malgré la baisse des émissions, il conviendrait justement d’en chercher la cause ailleurs que dans les émissions anthropiques. Forget it.

    Dernière imposture, depuis 3 ans les températures croissent moins vite que ne le prédisaient les modèles –modèles non représentatifs rappelons-le – parallèlement avec la baisse voulue des émissions de CO² par l’homme dans les pays de l’OCDE. Qu’à cela ne tienne, on déclare sans frémir (Jean Jouzel notre climatologue vedette) que c’est le résultat des efforts consentis par les pays de l’OCDE pour réduire leurs émissions. Avec incidemment un effet « nuage de Tchernobyl » (cher à Fabius, le même qui a présidé la COP 21) car si les émissions ont un peu baissé dans les pays de l’OCDE, elles ont augmenté en Chine, en Inde… Le brassage atmosphérique qui ignore l’effet Tchernobyl a assurément provoqué l’homogénéisation des concentrations à travers l’hémisphère nord sous trois mois, et les teneurs ont été les mêmes partout. Non, on est persuadé du bien fondé des mesures écologiques prises par les pays de l’OCDE. L’art de retomber sur ses pattes en faisant dire ce que l’on cherche à une science malmenée.
    Les questions simples –et pourtant majeures- qu’il faudrait traiter :
    – Quel sont les vrais facteurs explicatifs des variations de la température ?
    – Quel sont les facteurs qui expliquent la montée des teneurs en CO2 depuis plus de 50 ans qu’on la mesure, selon un rythme régulier (courbe de Keeling) y compris en 2020 lorsqu’elles auraient dû décroitre?
    – Quel sont les facteurs qui expliquent chaque année une remontée étonnament rapide du CO2, trois mois après la chute des feuilles, alors que la dégradation de la masse foliaire de l’année va demander des années ?
    – Quelle sont les rôles comparés de la vapeur d’eau et du CO2.

    A l’évidence une partie du phénomène nous échappe et il est mal vu de chercher quoi.

    “THINK, it’s not illegal (yet)”

    Fig 1.- Mauna Loa observatory : la courbe bleue traduit les variations de températures de 1990 à 2021, la courbe verte les varitaions de concentration en CO2. Depuis mars 2021 ce graphique a été retiré du site web (le gouvernement démocrate des USA a été installé en janvier 2021, pure coïncidence….).

    Fig 2.- La courbe de variation des concentrations du CO2 atmosphérique dans l’hémisphère nord dite courbe de Keeling, relevée par le Mauna Loa Observatory. Aucune variation de tendance au droit de l’année 2020. Mais une chute chaque année au mois de juin, correspondant à la reprise de la végétation, moyennant une inertie de 2 à 3 mois (https://gml.noaa.gov/ccgg/trends/).
    Et pour amateurs de contrepèteries : les canicules s’emballent.

    1. Merci pour votre très long commentaire (les commentaires sont normalement limités à 3000 caractères)

      Oui, vous avez raison, le GIEC/ONU, sur ces sujets, a mis la charrue avant les bœufs.
      Mais Il est vrai que les modélisateurs ont une tendance naturelle à l’optimisme. Par ailleurs, un cartel de recherche comme le GIEC, soutenu par les politiques et les médias, est excessivement à l’abri de la contestation : voilà qui peut entraîner le développement durable d’une erreur / impasse …

  7. Le conseil scientifique de l’association devrait être plus vigilant et invalider la publication de ce genre d’articles .

    La question de la nature anthropique ou non des augmentations de CO2 dans l’atmosphère a été tranchée il y a longtemps; Ferdinand Engelbeen a écrit des articles définitifs sur le sujet. https://www.ferdinand-engelbeen.be/klimaat/co2_origin.html

    L’article ne dit d’ailleurs pas d’où viendrait la part non anthropique qu’il prétend démontrer.

    Il y a suffisamment d’incohérence et d’incertitudes dans les modèles pour exprimer des doutes quant aux prévisions chiffrées sans inventer des faux arguments.

    1. Merci pour votre remarque, mais…

      1) Votre commentaire ne précise pas quels sont les points précis de l’article que vous contestez, et qui permettraient à un ‘conseil scientifique’ d’invalider la publication de l’article.

      2) Ferdinand Engelbeen reprend simplement 4 arguments du GIEC à savoir  : concentration plus élevée dans l’H Nord, évolution du delta 13C, évolution du dioxygène, évolution du carbone 14.
      Une réponse à ces 4 arguments Engelbeen/GIEC est consultable au § 3.2 de l’article SCE-07/2023
      https://www.science-climat-energie.be/2023/07/21/optimisme-du-modelisateur-scepticisme-de-lobservateur/

      3) Pour la part non anthropique, la source naturelle soupçonnée est l’océan intertropical.
      Sur ce sujet, vous pouvez consulter 2 articles SCE :
      – §3 de l’article SCE_02/2022
      https://www.science-climat-energie.be/2023/07/21/optimisme-du-modelisateur-scepticisme-de-lobservateur/

      – SCE_03/2022
      https://www.science-climat-energie.be/2022/03/25/soleil-temperature-et-co2/

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