par Prof. dr Alain Préat, Université libre de Bruxelles
Texte publié (05/2018)
Résumé : L’oxygène n’est pas apparu aussi brutalement qu’on le pensait sur notre planète (nb: première partie 1/2, ici).
Malgré un apport en oxygène lié aux cyanobactéries dès l’Archéen, ce ne se sont pas ces microorganismes qui sont à la base de la première grande ‘révolution’ de l’oxygène qui a eu lieu à la limite Archéen/Paléoprotérozoïque (il y a 2,5 milliards d’années) dans l’atmosphère, lors du Grand Evénement d’Oxydation. Ce sont les processus liés au cycle de la tectonique des plaques (activité mantellique et périodes intenses d’érosion/altération) qui ont contribué de manière déterminante à l’augmentation de la concentration de l’oxygène atmosphérique vers 2,5 milliards d’années. Les deux principaux processus responsables de cette augmentation sont liés à l’enfouissement de la matière organique et de la pyrite (= FeS2). L’altération des séries riches en ces deux composants conditionnera ensuite pendant près d’un milliard d’années la composition chimique des océans en oxygène, soufre et fer. Au cours du temps, l’oxygène proviendra de l’activité des cyanobactéries et l’atmosphère réductrice du début de l’Archéen sera remplacée par une atmosphère oxydante à la fin du Précambrien. Continuer la lecture de Le Précambrien : les bactéries, la tectonique des plaques et l’oxygène (2/2)