Tous les articles par Paul Berth

A propos Paul Berth

Paul Berth est professeur d'université dans le domaine de la biologie.

La péninsule Antarctique se porte bien

par Prof. Dr. Paul Berth

Selon un récent article du Guardian, des scientifiques ont mesuré pour la première fois la température de 20,75°C le 9 février 2020 sur l’île Seymour, une île située au large de la péninsule Antarctique. Cette île comporte la station de mesure Marambio où les relevés ont été réalisés. Bien entendu, cette nouvelle a été reprise par les médias, Greta Thunberg en tête. Cependant, en analysant objectivement la situation vous pourrez constater qu’il n’y a pas lieu de s’alarmer.

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Réflexion sur la pétition des 11 000 ‘scientifiques’

par Prof. Dr. Paul Berth

La « pétition des 11 000 » a été publiée dans le journal BioScience le 5 novembre 2019. Dans un style ultra-alarmiste, Ripple et ses collaborateurs nous apprennent que le CO2 et les gaz à effet de serre (GES) sont à la base de tous nos problèmes. Rien de nouveau ici : rappelons que le même auteur a publié un article très semblable il y a deux ans, en novembre 2017, et ce dans la même revue (BioScience). Il avait cependant fait mieux il y a deux ans puisqu’il avait récolté 15 000 signatures. Au total, 4 000 scientifiques se sont donc désistés cette année… Avant de lire le présent article, commencez par l’analyse de 2017 (cliquez ici). Comme vous le verrez, les conclusions tirées peuvent être appliquées au nouvel article de 2019.

La solution proposée par Ripple et ses « suiveurs » est simple : il faut arrêter immédiatement d’extraire du pétrole, du gaz et du charbon et laisser tout cela dans le sous-sol. Comme charité bien ordonnée commence par soi-même vous pourrez déjà vérifier, en consultant la liste des pétitionnaires, que les 234 scientifiques belges signataires de la pétition vont travailler le matin à vélo et se chauffent aux éoliennes. Dans le présent article nous allons analyser le nouveau texte publié dans BioScience.

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Des coraux qui s’adaptent aux températures plus élevées

par Prof. Dr. Paul Berth

 Selon certaines prédictions, basées sur des modèles informatiques, de nombreux récifs coralliens auront disparu des océans tropicaux au cours des 80 prochaines années[1]. La cause est bien évidemment le réchauffement climatique pouvant provoquer un blanchiment des coraux. Par exemple, en 2014–2017, a eu lieu un évènement global de blanchiment, le 3e au cours des 20 dernières années, et de nombreux coraux furent affectés sur des milliers de kilomètres carrés[2],[3]. Les médias, avides de catastrophisme, en ont beaucoup parlé avec des titres une fois de plus très alarmistes (exemple ici).

Cependant, les choses ne sont pas si simples. Des données satellitaires et des études de terrain ont montré que tous les récifs coralliens ne se comportent pas de la même manière: de nombreux récifs n’ont pas blanchi pendant le dernier épisode El Niño, une très grande partie des coraux a résisté au stress thermique, et de fortes variations locales et régionales ont été observées dans le blanchiment[4]. La relation entre température élevée de l’eau de mer et blanchiment des coraux n’est donc pas évidente. Afin d’éclaircir la situation une équipe américaine a récemment publié une analyse globale des évènements de stress thermique en considérant 3351 sites différents dans 81 pays (Sully et al. 2019, dans Nature Communications[5]). Cette analyse globale est unique et démontre que les coraux sont en train de s’adapter par sélection naturelle et sont désormais un peu plus résistants au blanchiment. Nous avons ici une belle démonstration du fait que les modèles informatiques sont parfois bien loin de la réalité de terrain et qu’il ne faut pas tirer de  conclusions toujours hâtives! Continuer la lecture de Des coraux qui s’adaptent aux températures plus élevées

Le « changement climatique global » ne cause pas de disparitions d’espèces

par Prof. Dr. Paul Berth

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Contrairement à ce que les médias tentent de vous faire croire, le changement climatique global n’est pas une cause majeure de disparition d’espèces. Une récente étude publiée en mars 2019 dans le journal Frontiers in Ecology and the Environment vous le démontre : la cause majeure d’extinction est l’introduction d’espèces exotiques envahissantes (EEE) dans les écosystèmes. Ce phénomène, bien connu des biologistes et confirmé par l’IUCN (Union Internationale pour la Conservation de la Nature), est malheureusement peu connu du grand public. Continuer la lecture de Le « changement climatique global » ne cause pas de disparitions d’espèces

Une autre hypothèse pour expliquer la hausse des températures

par Prof. Dr. Paul Berth

Comme tout le monde le sait, pour expliquer la légère hausse des températures de l’atmosphère observée au 20e siècle, le GIEC invoque un seul responsable : le taux de CO2 atmosphérique, et donc l’activité humaine. Les médias, bien entendu, suivent le GIEC et le monde entier diabolise le CO2. Cependant, n’existe-t-il pas d’autres hypothèses? Les lecteurs attentifs de ce site (SCE) savent que l’hypothèse du GIEC est mise à mal par toute une série d’observations (voir par exemple ici, ici et ici) et que certains problèmes théoriques existent dans la théorie même de l’effet de serre (voir ici et ici). Quelle est donc l’explication pour le réchauffement si ce n’est pas le taux de CO2? Bien qu’il y ait probablement des causes multiples, nous allons voir qu’une équipe de chercheurs du CERN propose une hypothèse alternative en se basant sur les résultats du projet CLOUD. Une vidéo récente (octobre 2018) présentant les résultats de cette expérience sera d’ailleurs présentée en fin d’article. Avant de regarder cette vidéo, faisons d’abord le point. Continuer la lecture de Une autre hypothèse pour expliquer la hausse des températures

La biomasse globale : de larges incertitudes, également sur le cycle du carbone!

par Prof. Dr. Paul Berth

Dans un article récent de juin 2018[1], le biologiste Yinon Bar-On et ses collaborateurs ont estimé la biomasse totale de la biosphère actuelle (Bar-On et al. 2018). Pour cela, ils ont simplement estimé les nombres de bactéries, protozoaires, plantes et animaux dans tous les écosystèmes de la planète. En connaissant le poids moyen de chaque organisme, les auteurs ont ensuite réalisé des sommes. Ils arrivent au chiffre final de 550 gigatonnes (Gt) de carbone. Ce chiffre est-il élevé ? Avec quoi peut-on le comparer? Est-il précis ? Quels sont les organismes les plus importants dans la biosphère ? Quelles sont les conséquences pour le cycle du carbone, et donc pour la concentration de CO2 atmosphérique ? Voici toute une série de questions que l’on doit se poser. Nous allons voir que les résultats de Yinon Bar-On sont assez étonnants et qu’ils induisent des conséquences majeures pour le cycle du carbone dans la biosphère. Continuer la lecture de La biomasse globale : de larges incertitudes, également sur le cycle du carbone!

Carottes de glace, CO2 et micro-organismes

par Prof. Dr Paul Berth

Les microbulles de gaz emprisonnées dans les carottes de glace sont fréquemment utilisées pour estimer le taux de CO2 de l’atmosphère du passé. Il s’agit de méthodes de mesure indirectes. Par exemple la carotte de glace EPICA Dome C en Antarctique nous suggère que le CO2 de l’atmosphère a varié entre 180 et 300 ppmv pendant les derniers 650 000 ans (Brook 2005). Cependant, le taux de CO2 observé dans ces carottes de glace représente-il vraiment l’atmosphère du passé? Nous allons montrer ici qu’un paramètre est souvent négligé par les glaciologues, et que ce paramètre pourrait avoir un effet considérable sur le résultat des analyses : il s’agit de la présence de micro-organismes dans la glace et les microbulles. Continuer la lecture de Carottes de glace, CO2 et micro-organismes

Biodiversité, le vrai, le faux et l’incertain

Le 30 octobre 2018 sortait le dernier rapport du WWF[1] concernant l’état de la biodiversité (voir ici). Les données obtenues sont très préoccupantes. De nombreux médias ont bien entendu présenté ce rapport de façon très alarmiste en exagérant certains points. Le but du présent article est de remettre les pendules à l’heure, en démêlant le vrai du faux et en présentant certaines incertitudes. Continuer la lecture de Biodiversité, le vrai, le faux et l’incertain

Pas d’erreurs pour l’Arctique!

par Prof. Dr. Paul Berth

Comme mentionné dans un article précédent, le DMI (Danish Meteorological Institute) publie régulièrement l’évolution temporelle, mois par mois, de l’étendue de la glace de l’Arctique en millions de km2. Le dernier graphique publié (Fig. 1) nous montre l’étendue de la glace au mois de septembre entre 1979 et 2018 (c’est au mois de septembre que l’étendue de glace arctique est la plus faible, moins de 10 millions de km2). Une droite, dont la pente est négative, est tracée parmi les points : tous les 10 ans, la surface semble diminuer de 11,4%. Si l’on extrapole la droite ont peut calculer qu’il n’y aura plus de glace en Arctique dans 60 ans. Cependant, ne remarquez-vous rien d’étrange sur ce graphique? Continuer la lecture de Pas d’erreurs pour l’Arctique!

Les coraux blanchissent depuis très longtemps

par Prof. Dr. Paul Berth

Le blanchissement des coraux est un phénomène dont on entend souvent parler dans les médias. Il s’agirait d’un grave problème environnemental, dont la fréquence augmente, et qui pourrait mener à la perte totale des récifs coralliens. Le réchauffement climatique global, qui serait causé par l’augmentation de la concentration atmosphérique en CO2 est, bien entendu, pointé du doigt. Cependant, le blanchissement des coraux n’est-il pas un phénomène très ancien? Est-il seulement causé par des variations de température? Quel recul avons-nous à ce sujet? Une récente publication de Nicholas Kamenos et Sebastian Hennige, deux chercheurs anglais des Universités de Glasgow et d’Édimbourg, apporte de nouveaux éléments[1]. Continuer la lecture de Les coraux blanchissent depuis très longtemps

Araignées, sols et CO2

par Prof. Dr. Paul Berth

Ce sont les bactéries et les champignons qui dégradent la matière organique de l’ensemble des sols de la planète. Cette dégradation produit du CO2 à partir de la matière organique qui est composée de carbone. Ce CO2  produit rejoindra l’atmosphère et sera in fine absorbé par un végétal qui l’utilisera pour synthétiser un nouveau type de matière organique. Dans les régions froides de la planète la dégradation microbienne de la matière organique des sols est très lente en raison des basses températures. Dans les régions chaudes et tempérées, la dégradation est par contre beaucoup plus rapide. Cette simple observation est la base d’une théorie alarmiste très utilisée : suite au réchauffement global de l’atmosphère, la dégradation de la matière organique des sols des régions froides sera probablement plus rapide. Continuer la lecture de Araignées, sols et CO2

Réflexions sur les coraux

par Prof. Dr. Paul Berth

Les coraux sont beaucoup utilisés dans le débat actuel concernant le réchauffement et l’augmentation du CO2 atmosphérique. En gros, il est dit que les coraux sont en danger face au réchauffement climatique rapide qui serait provoqué par l’homme émettant du CO2. Le réchauffement et/ou « l’acidité » de l’eau de mer seraient responsables du blanchiment des coraux, et lorsque les coraux blanchissent ils finissent par mourir. Comment ne pas le croire puisque les médias en parlent sans cesse ainsi que certains articles publiés dans Science[1]. Continuer la lecture de Réflexions sur les coraux

Rapport 2017 de la Global Warming Policy Foundation

Par Prof. Dr. Paul Berth

Un nouveau rapport de la GWPF (Global Warming Policy Foundation), daté du 27 mars 2018, vient de sortir : State of the Climate 2017. Il est écrit par Ole Humlum, Professeur Emérite de l’université d’Oslo et spécialisé en géomorphologie glaciaire. Ce rapport montre clairement que le réchauffement global observé ces quelques dernières années est simplement dû au phénomène naturel El Nino, plutôt qu’à l’effet de l’homme.

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Tuvalu

Par Prof. Dr. Paul Berth

L’archipel des Tuvalu est constitué de neuf atolls coralliens localisés dans l’Océan Pacifique. Les atolls sont tous habités et la population totale est d’environ 12 000 habitants. Comme le point le plus élevé des atolls est localisé à 4,5 m d’altitude, il semblerait que si la lente montée du niveau marin se poursuit, ces atolls pourraient être très prochainement rayés de la carte… Continuer la lecture de Tuvalu