Brigitte Van Vliet-Lanoë, Directeur de recherche CNRS,
Emérite, Brest, France
et
Alain Préat, Prof. Emérite, Université Libre de Bruxelles
Fil conducteur : L’Antarctique a une histoire géologique longue et complexe, marquée à l’Ouest par une activité volcano-magmatique importante à l’origine de gradients géothermiques régionaux modérés à élevés. Par sa position au pôle Sud, ce continent a été isolé thermiquement par l’océan Antarctique et reste glacé depuis 15 Ma (millions d’années). Il en résulte aujourd’hui des effets importants à la fois sur la dynamique glaciaire et sous-glaciaire mais, également, sur les morphologies du continent. Les conditions climatiques qui en découlent permettent aux phénomènes atmosphériques (dépressions cycloniques et gyres marins) et gravitaires (vents catabatiques et force de Coriolis) de contrôler l’évolution des températures superficielles et marines. Ces dernières sont régionales et le réchauffement est limité à sa partie occidentale pour des raisons météorologiques, océaniques et géothermiques. Un CO2 régionalement bas (380 ppm !) n’est pas responsable de la fonte de la plus grande calotte glaciaire au monde.
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