Archives de catégorie : bon à savoir

Les « villes de 15 minutes », hideux avatar du réchauffement climatique anthropique

par Ludwik Budyn, Licencié en Sciences Chimiques, Université Libre de Bruxelles

L’unique aspect positif du communisme était sa vision optimiste.

Moyennant un nombre suffisant de têtes coupées il prétendait réaliser une utopie où la félicité générale régnerait sur terre. Évidemment les mesures radicales utilisées pour y arriver étaient soigneusement dissimulées et, pour le monde extérieur, il se targuait d’être un parangon de liberté et de tolérance.

Tout à son opposé, l’idéologie dominante actuelle, l’écologisme, nous promet une dystopie terrifiante à laquelle peu échapperont.

Mais ici pas de dissimulation. Les moyens qu’elle entend utiliser sont largement décrits. Personne ne pourra prétendre être surpris du résultat.  

Un de ces sinistres projets dont on parle peu est celui des « villes de 15 minutes »[1].

Il s’agit d’une division de la cité en quartiers où tous les services, nécessaires à une vie sociale normale, seraient dispensés dans un rayon nécessitant un trajet maximal de 15 minutes[2], à pied ou à vélo.

Le principal promoteur du projet est le « C40 Cities Climate Leadership Group »[3], fondé en 2005 et dont voici la page d’accueil internet :

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La nouvelle configuration du paysage politique européen 

  Une opportunité pour un nécessaire reformatage du système électrique ? 

par Jean-Pierre Schaeken Willemaers

L’affaiblissement considérable des partis verts tant au niveau de l’Union que des États membres  sont la conséquence, entre autres, de leur obsession de vouloir imposer une conception aberrante du système énergétique et de leur désintérêt  des dommages socio-économiques qui en résultent.
Fondée sur l’élimination accélérée de toutes formes d’énergies fossiles et sur leur suspicion à l’égard du nucléaire civil, la politique électrique des adeptes de l’absence totale d’émissions de GES d’origine anthropique d’ici à 2050 se focalise  essentiellement sur l’éolien, le photovoltaïque, la biomasse, la géothermie dans une moindre mesure et dans un futur plus ou moins lointain, l’hydrogène, en plus de l’hydraulique (centrales de pompage-turbinage).

Il est évident que cette conception de l’avenir du système électrique européen est appelée à évoluer.
La tendance à moins d’idéologie et à plus de pragmatisme  est confirmée par les résultats des élections européennes de cette année. La voie est dégagée  pour adopter une production électrique  qui permette à l’UE de retrouver sa place de grande puissance, une énergie  abondante, fiable, continue, diversifiée et bon marché étant la base de sa prospérité
Nous proposons donc d’analyser les différents types de production d’électricité actuels, de dégager leurs vertus et lacunes respectives pour tenter d’en déduire le mix électrique qui est censé être adopté à la suite de l’évanescence des partis verts tant au niveau de l’Union européenne que des États membres.

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SCE-info : La science ‘officielle’ du climat en roue libre ? 

SCE : La science ‘officielle’ est effectivement en roue libre. Plus moyen de développer le moindre débat avec les ‘résultats’ du GIEC. Cela se traduit également par l’ostracisation quotidienne par les médias et le politique de toute analyse contradictoire émanant de scientifiques reconnus. Même le droit à la parole est très limité, voire supprimé (annulation de conférences, refus de débat etc.).

Dans ce contexte SCE reste plus que nécessaire et se veut une fenêtre sur ce monde du politiquement correct. Clintel et le Professeur Guus Berkhout nous démontrent ci-dessous la mauvaise foi du GIEC  illustré par le refus de débat scientifique de la part de scientifiques qui ont manifestement oublié que la vraie science ne s’établit que progressivement par le dialogue et la confrontation des faits expérimentaux. SCE a déjà abordé ce sujet (voir SCE, 2023).

Le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) ignore la littérature cruciale évaluée par les pairs et sélectionne les preuves pour promouvoir des scénarios catastrophiques sur le changement climatique. Telles sont quelques-unes des conclusions du professeur émérite Guus Berkhout (84 ans), fondateur de Climate Intelligence (Clintel), après une analyse critique des rapports scientifiques du GIEC. « Ils refusent ma demande d’un débat honnête et ouvert. Le résultat est une histoire très unilatérale et alarmiste ».

VERSION ORIGINALE EN ANGLAIS
IPCC Refuses Repeated Calls for Dialogue with Critical Scientists

Image credits: Dutch emeritus professor Guus Berkhout (84) in The Hague (Netherlands). Picture by Arthur Blok

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Les vignerons et le réchauffement climatique 

par Alain Préat, Professeur Émérite, Université Libre de Bruxelles

Fil conducteur :’ Les vignerons seraient-ils climato-sceptiques ?
Voici avec ce titre de l’article de Teil (2020) une question plutôt inattendue ? Mais finalement les vignerons ne sont-ils pas aux premières loges pour observer les effets du changement climatique, et cela depuis la ‘nuit des temps’ ? Leurs observations remontent à plusieurs siècles et même au-delà, elles sont fondamentales et ont permis par exemple à Emmanuel Le Roy Ladurie (SCE, 2019) d’apporter des informations sur le climat de nos régions depuis le Moyen-Âge. L’étude de Teil (2020) (en Open Access) est basée sur une méthodologie qualitative et traite du décalage d’interprétation des faits climatiques observés entre viticulteurs et scientifiques et entre leurs perceptions du climat.

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Faiblesses et manquements de la science climatique. L’analyse d’un ingénieur  

par Pascal Iris, Ingénieur

Résumé : Un travail bibliographique, portant exclusivement sur les publications de chercheurs spécialisés reconnus par le GIEC, montre que les modèles de simulation climatique qui sont le cœur de la recherche climatique actuelle et les seuls outils susceptibles de fournir des prévisions chiffrées sont en réalité inexploitables.

Aussi surprenant que cela puisse paraître, ce sont les numériciens du Climat qui l’écrivent eux-mêmes dans des publications spécialisées qui restent confidentielles faute de relais médiatiques et institutionnels.

Le présent travail montre qu’en réalité la plus grande incertitude règne en la matière, avec l’incapacité de simuler certains phénomènes atmosphériques dominants (comme les nuages), l’absence de fiabilité des résultats et le caractère contestable de leur exploitation. Pourtant ces modèles sont à l‘origine de l’équation qui mène aujourd’hui le monde occidental vers la ‘ fameuse  neutralité carbone en 2050 qui limiterait la hausse de la température mondiale autour de 1,5°C  par rapport à l’ère préindustrielle’. 

Pour l’auteur, la société est ainsi entrainée sur la pente brutale de la décarbonation généralisée, en l’absence d’une information équilibrée sur l’état réel de la recherche scientifique qui fonde les décisions de politique publique.

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Richard Lindzen à Bruxelles

Une conférence à ne pas manquer!

Le grand scientifique de l’atmosphère Richard Lindzen sera pour la première fois à Bruxelles. Après une introduction il répondra à toutes vos questions sur le changement climatique qu’il soit naturel ou provoqué par l’utilisation de l’énergie fossile.

Richard Lindzen est né à Webster, dans le Massachusetts, en 1940. Il a passé son enfance dans le Bronx, à New York, où il a fréquenté la Bronx High School of Science. Il a obtenu sa licence de physique à Harvard en 1960. Il a également obtenu une maîtrise et un doctorat en mathématiques appliquées à Harvard. Sa thèse de doctorat portait sur l’interaction entre le rayonnement, la photochimie et la dynamique dans la stratosphère, et il a continué à étudier le comportement de l’atmosphère tout au long de sa carrière – une carrière qu’il a en grande partie passée dans le milieu universitaire, où il a été chercheur postdoctoral à l’université de Washington et à l’université d’Oslo, chercheur au National Center for Atmospheric Research, et professeur à l’université de Chicago, à l’université de Harvard et au Massachusetts Institute of Technology. Il a été élu membre de l’Académie nationale des sciences et de l’Académie américaine des arts et des sciences en 1977. Il est également membre de l’Académie norvégienne des sciences et des lettres et membre de l’American Meteorological Society, de l’American Geophysical Union et de l’American Association for the Advancement of Science. Il est l’auteur de plus de 200 articles et ouvrages et a reçu plusieurs prix.

Pour un résumé de la conférence cliquez ici.

SCE-info : Les arguments climato-réalistes les plus forts

La science du changement climatique est très complexe et il existe de nombreux points de vue différents. Le présent article résume les arguments les plus forts des climato-réalistes en se basant sur une classification proposée par l’ingénieur P. Gosselin, auteur du célèbre blog scientifique NoTricksZone.
Pour chaque catégorie nous mettrons en avant les articles SCE correspondants.

D’énormes lacunes dans les données, des modèles climatiques rudimentaires, la complexité des systèmes et les nombreuses inconnues sont autant d’éléments qui frustrent les climatologues, et qui sont bien entendu difficilement réfutables.

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COP28 : une de plus qui conduit à augmenter les émissions de CO₂

Par Samuel Furfari, Université Libre de Bruxelles (Belgique)

La COP28 a été considérée par beaucoup comme révolutionnaire, avec la première apparition du terme « énergie » dans les conclusions d’une COP. L’évocation d’une « transition vers l’abandon » des combustibles fossiles a fait sensation. Cependant, une analyse du texte montre qu’il y a tellement d’échappatoires que les pays en développement y ont adhéré parce que — comme pour l’Accord de Paris — il n’y a aucune obligation pour eux de suivre l’exemple isolé de l’UE. 

La Chine étant considérée comme un pays en développement, elle n’a donc eu aucun problème à signer l’accord. Les pays producteurs de gaz — la Russie et les pays du Golfe, par exemple — sont même très satisfaits, car le gaz est considéré comme une énergie de transition. Les principaux perdants de la COP28 ont été les ONG environnementales et l’UE, qui se sont retrouvées avec un texte non contraignant rédigé de telle manière que l’énergie nucléaire est considérée comme une source d’énergie de transition. Ils ont applaudi à la fin de la conférence. Mais c’était sans doute pour cacher le vide de cette COP et leur échec. 

Les derniers jours de cette 28e  Conférence des Parties à la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques (COP) ont donné droit aux drames habituels, mais ils ont également été remplis d’applaudissements, d’étreintes et d’enthousiasme habituels. Pourtant, les émissions mondiales de CO₂ continuent d’augmenter, malgré les 27 COPs précédentes. En 2022, elles ont augmenté de 61 pour cent — grâce à la crise du COVID ; sinon, elles auraient augmenté de 65 pour cent.   

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Des nouvelles de l’lslande d’après Vedur.is 27/02/24

Brigitte Van Vliet-Lanoë, Directeur de recherche CNRS, 
Emérite, Brest, France

Alain Préat, Prof. Emérite, Université Libre de Bruxelles

La réactivation volcano-tectonique de la péninsule de Reykjanes (suture plaque européenne / américaine) a commencé en décembre 2019 et a induit jusqu’à présent, quatre intrusions de dykes et trois éruptions dans la région de Fagradalsfjall, ainsi que quatre intrusions de dykes et trois éruptions dans le système volcanique de Svartsengi, de la zone à la rangée de cratères de Sundhnúkur jusqu’à Grindavík (voir figure 1). L’activité magmatique crustale dans les faisceaux de failles de Fagradalsfjall et de Svartsengi est alimentée à son tour par le flux de magma provenant du manteau ou de la limite de la croûte-manteau (Halldórsson et al., 2022 ; Sigmundsson et al., 2024).

 Lorsque les troubles ont commencé en 2019, une série de tremblements de terre ont été détectés dans la région de Fagradalsfjall à des profondeurs comprises entre 3 et 7 km. Cette reprise d’activité volcanique sur la péninsule de Reykjanes n’était pas inattendue, compte tenu données historiques, les crises étant séparées par environ 800-1000 ans. La période précédente d’activité éruptive, Reykjaneseldar, a duré de 950 à 1240. L’activité historique a également basculé entre les systèmes volcaniques voisins.

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Une préface toujours d’actualité en 2024

SCE,  Introduction : En 2013 paraissait sous la direction du Professeur Istvan Marko le livre ‘Climat : 15 vérités qui dérangent’. Il fut préfacé par l’Ancien Commissaire européen à l’environnement et ancien Ministre italien de l’environnement, Monsieur Carlo Ripa di Meana. En ce début de nouvelle année, le texte de cette préface ’historique’ n’ayant pas pris une seule ride nous le reproduisons entièrement .
N.B. Certains passages ont été mis en gras par SCE.

Carlo Ripa di Meana,
Ancien Commissaire européen en charge de l’environnement

Cet ouvrage que j’ai accepté de préfacer tombe à point nommé parce qu’il permet de m’épargner la rédaction d’un livre que je projetais d’écrire sur l’évolution du climat, sur la politique de réduction des émissions de CO₂ imposé par le protocole de Kyoto et sur les retombées prétendument positives de l’économie verte. 

Sans entrer ici dans les développements passionnants et pleins d’actualité de ce livre d’une grande rigueur intellectuelle, j’aimerais apporter mon éclairage autobiographique. En effet, il m’a été donné, dans une autre vie, de jouer un rôle d’initier une politique environnementale, d’abord au niveau européen et international, et ensuite en Italie. Au cours de ces deux expériences, ma position a progressivement évolué jusqu’à se renverser.

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1973-2023 : Cinquante ans du premier choc pétrolier 

Par Samuel Furfari, Université Libre de Bruxelles (Belgique)

Motivations, conséquences et leçons pour aujourd’hui

Aujourd’hui, 6 octobre 2023, il y a 50 ans, débutait la guerre du Kippour entre Israël et les pays arabes. Elle n’a duré que quelques jours, mais elle a servi de prétexte pour révolutionner le marché du pétrole, les pays arabes ayant décidé de pénaliser les pays occidentaux qui soutenaient Israël. Le premier choc pétrolier a été lourd de conséquences. Nous analyserons la situation qui a conduit les pays arabes à se révolter contre une situation injuste, puisque les bénéficiaires de leur production étaient les Occidentaux. Nous verrons comment la Commission européenne s’est organisée pour résister à ce choc.
Mais le plus intéressant est le parallèle avec la situation actuelle qui, si elle se prolongeait, conduirait à une nouvelle crise pétrolière.

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Open letter to Dr Skea J. , Chair of the IPCC

Avant-propos SCE: A la suite de ses deux derniers articles (ici et ici) consacrés au rapport AR6 de ‘IPCC’, et à la lettre envoyée par Clintel (ici) à l’ancien Président de l’IPCC, SCE publie la récente lettre ouverte de Clintel au nouveau Président de l’IPCC. Cette lettre montre à quel point un désaccord existe sur base scientifique et pointe l’absence de débat malgré cette divergence majeure dans la thématique climatique actuelle.
Clintel espère cette fois-ci obtenir une réponse…

Professor Dr. James Skea, Chair of the IPCC,
c/o World Meteorological Organization 
7bis Avenue de la Paix C.P. 2300
CH -1211 Geneva 2, Switzerland.

Dr. A.J. (Guus) Berkhout
President of Clintel
The Hague, September 20, 2023 

Dear Dr. Skea, 

On August 25 Clintel has sent you a registered letter with the sad conclusion that the IPCC has failed to follow the advice of the 2010 InterAcademy Council (IAC) review. The IPCC Sixth Assessment Report (AR6) exhibits the same flaws as in previous reports, namely biased selection of evidence, failure to reflect genuine controversies and failure to give due consideration to properly documented alternative views.

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Des éditeurs corrompus par des scientifiques sans scrupules

par Jean N., Faculté des Sciences, Université Européenne.

Ce que nous allons vous conter dépasse l’entendement. Il semblerait que les éditeurs de certaines revues scientifiques puissent être manipulés afin de publier ou de rejeter n’importe quel article scientifique sur base de simples considérations politiques qui n’ont rien avoir avec la science. C’est ainsi qu’un article publié depuis plus de 9 mois, ayant suivi le processus du « peer review » et reprenant les conclusions du dernier rapport scientifique du GIEC (un comble!), fut retiré sur base du désaccord que certains scientifiques sans scrupules ont exprimé dans la presse.

L’article rétracté par les éditeurs avait été publié par 4 scientifiques italiens, essentiellement physiciens, et intitulé « A critical assessment of extreme events trends in times of global warming » (Gianluca Alimonti, Luigi Mariani, Franco Prodi, et Renato Angelo Ricci; les deux premiers auteurs avaient aussi publié un article sur SCE en 2020). Cet article rétracté utilise des données publiques et aucune fraude n’avait été détectée par les réviseurs. Il a été publié par des physiciens hautement qualifiés, dont un ancien éditeur de la revue en question, et tire les mêmes conclusions que le GIEC dans son rapport scientifique AR6 : il est difficile de trouver des tendances significatives dans les données concernant les évènements extrêmes. Et c’est probablement cette conclusion qui est à la base de toute cette affaire.

En effet, l’article n’a pas plu à certaines personnes car il ne faisait pas l’apologie de l’alarmisme climatique. Ces personnes se sont alors emparées des médias pour faire pression sur les éditeurs. Ceux-ci n’ont alors eu d’autre choix que de rétracter l’article. Aucun motif valable concernant la qualité des analyses n’a été donné et le processus habituel (publication d’une réponse argumentée) n’a pas été suivi par les éditeurs. Les plaignants (des scientifiques sans scrupules, connus comme « alarmistes climatiques ») n’ont même pas pris la peine d’écrire une critique reprenant leurs objections.

Après cela, continuerez-vous à croire ce qui est écrit dans les plus grandes revues scientifiques? Cette histoire vient au même moment qu’une autre : un scientifique vient d’avouer qu’il se pliait au narratif afin de pouvoir publier son article dans Nature : « I just got published in Nature because I stuck to a narrative I knew the editors would like. That’s not the way science should work.« 

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Douter du réchauffement climatique anthropique, une aliénation mentale [1] ?

par Ludwik Budyn, Licencié en Sciences Chimiques, ULB

Oui, d’après un psychologue d’une université belge. Lors d’un récent examen écrit, voici la première question posée aux étudiants :

Il ignore évidement les données – d’une unité de recherche de sa propre université – qui mettent à mal, comme on le verra ci-après, ce genre d’affirmations péremptoires.

Plus étonnant, il semble aussi ignorer la littérature de son propre domaine.

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Lac Moréis, s’il fallait le chauffer d’un seul degré °C

English Version : Lake Moreis, if it had to be heated by just one degree °C

Versione italiana : Il Lago Moeris, se dovesse riscaldarsi di un solo grado °C
(.pdf in PIU Europei Magazine N98, pp.10-12)

Polska wersja : Jezioro Karun, gdyby ociepliło się choćby o jeden stopień °C 

1. INTRODUCTION

Cet article se veut une réflexion sur le lien entre notre consommation d’énergie par rapport à l’énergie liée à un ou plusieurs processus naturels ayant affecté la Terre. Notre consommation mondiale d’énergie peut-elle par exemple modifier la température des océans ? Pour répondre à cette question on peut partir d’un événement naturel, bien documenté, qui a affecté notre planète. Le Lac Moréis, en Égypte, se prête particulièrement bien à cet exercice : profond de 60 à 70 m, il fut asséché il y a 4.200 ans par un réchauffement climatique de portée mondiale, du moins au niveau des régions équatoriales. Ce réchauffement a aussi asséché le Nil en supprimant pendant une vingtaine d’années ses crues. Le résultat en fut une famine importante qui a été la cause de la chute de l’Ancien Empire.

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Le déclin de l’Union européenne?

par Jean-Pierre Schaeken Willemaers, publié le 01.07.2023 in TrendsTendances

L’Europe se trouve à un moment crucial, où il lui faut affirmer sa puissance vis-à-vis des États-Unis et de la Chine et, comme l’avait déjà dit Angela Merkel [1], prendre son destin en main.

L’UE ne pourra jamais rivaliser avec les deux superpuissances précitées sans une convergence des politiques des États membres et, en prérequis, celles de la France et de l’Allemagne qui sont actuellement  largement divergentes en raison de leurs modèles politiques et culturels et dans nombre d’autres domaines, dont : l’économie,  la défense,  l’énergie  et l’immigration.

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’Le GIEC : une vision figée du climat’

par Alain Préat, Professeur émérite, Université Libre de Bruxelles

1. INTRODUCTION

Cet article est un compte -rendu (mai 2023) du rapport de Clintel (ici) intitulé ‘The Frozen Climate Views of The IPCC, An Analysis of AR6), qui est une analyse internationale du sixième rapport (AR 6) d’évaluation du GIEC. 

Le rapport Clintel est accompagné de nombreuses références non reprises ici, mais accessibles dans le rapport (premier lien ci-dessus). Rappelons qu’en mars 2023, avec la publication du rapport de synthèse, le GIEC a achevé son sixième cycle d’évaluation. Au cours de ce cycle, initié en 2015, le GIEC a publié trois rapports spéciaux : (i) Réchauffement planétaire de 1,5 °C en octobre 2018, (iiChangements climatiques et terres en août 2019 et (iii) Rapport spécial sur l’océan et la cryosphère dans un climat en évolution en septembre 2019. Ces rapports ont été suivis des rapports de trois groupes de travail (Working Group ou ‘WG’). La contribution du groupe de travail I (WG1) au AR6, Climate Change 2021 : the Physical Science Basis, a été publiée le 9 août 2021. La contribution du groupe de travail II (WG2), Climate Change 2022 : Impacts, Adaptation and Vulnerability, a été publiée le 28 février 2022. La contribution du groupe de travail III (WG3), Climate Change 2022 : Mitigation of Climate Change, a été publiée le 4 avril 2022. Le cycle s’est ensuite achevé avec le rapport de synthèse AR6, Climate Change 2023.

Le cycle d’évaluation s’est donc étalé sur 8 ans et a donné lieu à 7 volumes. Dans leur livre Taken by Storm, un peu plus ancien mais toujours intéressant, les scientifiques canadiens Ross McKitrick et Chris Essex qualifient le GIEC de « Big Panel ». Cette description est pertinente, sauf que le GIEC n’est plus une entité unique, mais se compose désormais de nombreux « grands groupes » qui ont de moins en moins de choses en commun les uns avec les autres. Chacun produit des rapports volumineux, parfois des milliers de pages, avec des contributions de centaines de scientifiques et de spécialistes des sciences sociales du monde entier. Dans ce cycle, par exemple, le rapport du WG1 compte 2409 pages, le rapport du WG2 est encore plus long avec 3068 pages et le rapport du WG3 contient 2913 pages.

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Le paradigme de la science moderne est en danger

par Ernest MUND
Directeur de recherches honoraire du FNRS,
Professeur extraordinaire émérite UCL.

L’affirmation peut surprendre. Elle a cependant pleinement du sens si l’on accorde toute l’attention nécessaire au mouvement appelé wokisme. Le danger est loin d’être extrême mais il faut le mettre en lumière afin d’en prévenir des conséquences potentielles très  néfastes.

Le terme ‘wokisme’ est issu du vocable afro-américain ‘woke’ qui se traduit par éveillé.
Il désigne la conscience de problèmes liés à la justice sociale et rappelle les nombreux réveils de puritanisme qui se sont produits aux Etats-Unis depuis leur création en 1776. C’est la raison pour laquelle le philosophe J.F. Braunstein qualifie le mouvement de religion dans l’ouvrage fondamental qu’il a consacré au sujet [1]. Le mouvement a pris racine dans des cercles universitaires américains promouvant la théorie du genre et dénonçant dans la foulée la biologie en tant que science viriliste, voire même raciste parce que développée par des mâles hétérosexuels blancs. 

Galilée et la lunette d’observation du firmament

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Elia pris au piège de la transition énergétique ? 

par Jean-Pierre Schaeken Willemaers, publié le 10.05.2023 in European Scientist

Dans cette analyse Jean-Pierre Schaeken Willemaers se penche sur les objectifs d’Elia, entreprise belge de transport d’électricité (de 30 kV à 380 kV) chargée d’assurer la stabilité du réseau électrique haute tension, dans le contexte de la transition énergétique. Elia est le gestionnaire de ce réseau, des interconnexions avec le réseau trans-européen ainsi que du réseau 50 Herz de l’est de l’Allemagne. Elle assure le développement et l’entretien de son infrastructure. Les grandes entreprises y sont directement raccordées. Elle veille à chaque instant à l’équilibre entre la production et la consommation d’électricité. Vue sa position géographique au cœur de l’Europe, elle est également un acteur essentiel du marché de l’électricité et du réseau interconnecté. Le développement du réseau électrique belge s’inscrit dans la politique climatique européenne qui vise à une décarbonation quasi totale de ce secteur d’ici à 2050, via l’intégration massive de sources d’énergie renouvelable et l’intégration avec le réseau de transmission européen. 

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SCE-info :Joyeuse Journée de la Terre!

publié dans Climat et Vérité, 27/04/2023

La Journée de la Terre a 53 ans

Aucune des prédictions d’apocalypse écologique ne s’est réalisée

Qu’il s’agisse de prédire l’effondrement écologique et la fin de la civilisation ou d’avertir que le monde est à court de pétrole, toutes les prédictions écologiques catastrophistes de la première Journée de la Terre, en 1970, se sont révélées totalement erronées.

Plus de trois décennies avant la naissance de Greta Thunberg, la militante écologiste suédoise du changement climatique, plus de 20 millions d’Américains ont participé à la première Journée de la Terre, le 22 avril 1970.

Nous revenons aujourd’hui sur des citations tirées de “Earth Day, Then and Now” (La Journée de la Terre, hier et aujourd’hui), de Ronald Bailey, concernant les prédictions apocalyptiques spectaculairement erronées de la Journée de la Terre de 1970.

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SCE-Info : mieux vaut s’informer ! (2/2)

Registered Open New Year’s Letter to the UN Secretary-General António Guterres
Amsterdam, January 2, 2023 Professor Guus Berkhout
office@clintel.org

Partie 1/2 ici

Version française ici

Your Excellency,

You have announced a Climate Ambition Summit in September 2023. For this Summit you make the usual plea for an extra effort to reduce greenhouse gas (GHG) emissions. More specific, you say: “There will be no room for back-sliders, green-washers, blame-shifters, …….” These are big words, but are you aware that:

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“Is a good sketch better than a long speech?”

Small reasoning applied to a media content on COP27

by Christian Seyve

On November 7, 2022, I suddenly felt very interested in a map published by « The Great Continent » (Ref. 1, Fig. 1). This was the centerpiece of a paper entitled: What’s at stake at the COP27? I was instantly struck by the message transmitted by this image. 

It represented on a world map, the participation of the government’s representatives, in the opening ceremony of the conference. It showcased the involvement of these countries, in finding solutions to climate challenges. But for me, it also brought to light another reality: that a majority of representatives of the world states chose not to take part in COP27! 

I did not guess at that time, that it was a harbinger of the disappointing results, obtained two weeks later…The purpose of this note is to analyze, then to complement this image, and to try to answer to the questions it raises.

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Nouvel article dans la rubrique ‘Opinions’

Les prophètes de malheur du climat

Depuis une cinquantaine d’années, des inquiétudes se sont faites jour dans certaines hautes sphères du pouvoir dans le monde quant à la disponibilité future des ressources naturelles, notamment des ressources énergétiques. L’accroissement continu incontrôlé de la démographie et de la consommation avait amené le « Club de Rome », dès 1972, à pronostiquer l’effondrement des sociétés humaines pour 2010-2020.

Ces sombres prévisions se sont révélées fausses mais un mouvement doctrinal était lancé; celui de la décroissance inéluctable ou de l’impérieuse nécessité de promouvoir pour l’avenir un processus de « développement soutenable » (Gro Harlem Brundtland, première ministre de Norvège, 1987), appelé « durable » de nos jours. L’intention est en parallèle de faire face à l’explosion démographique et de contenir l’aspiration des populations des pays peu développés à accéder au mode de vie occidental dispendieux, …tout en prétendant se préoccuper de leur développement.

 Les populations sont néanmoins particulièrement peu réceptives aux concepts de restriction de leur mode de vie, principalement dans les pays développés, royaumes de la consommation populaire et plus grands utilisateurs d’énergie. Energie issue des ressources fossiles, si pratiques à utiliser comme surtout les fluides que sont le pétrole et le gaz naturel.

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L’Odyssée Climatique d’Homo sapiens

par Prof. Dr. émérite Alain Préat, Université Libre de Bruxelles

  1. Introduction

A l’heure du changement (ou dérèglement pour certains) climatique actuel, il est grand temps de lire l’excellent livre d’Olivier Postel-VinaySapiens et le climat, une histoire bien chahutée, consacré aux changements climatiques qu’a connu notre espèce depuis qu’Homo est  devenu sapiens, c’est-à-dire depuis près de 233 000 ans ou 233 ka. Que nous apporte ce livre?

 Il nous montre que notre espèce fut confrontée tout au long de son histoire et de son évolution à des changements climatiques brutaux de durées et intensités sans commune mesure avec ceux de notre époque. 

Cet essai, d’une minutie rare, est argumenté de récits et faits historiques bien documentés et complétés chaque fois que cela est possible de données scientifiques empruntant pour l’essentiel à l’archéologie, la biologie, la chimie, la physique, la géographie et la géologie. Cette mise en perspective dresse un tableau détaillé des changements climatiques auxquels ont été confrontés les premiers hommes (chasseurs-cueilleurs), ensuite les premières civilisations et enfin nos sociétés modernes. 

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L’Union européenne comme un lapin pris dans les phares de l’explosion des prix de l’énergie

Jean-Pierre Schaeken Willemaers, Institut Thomas More ,
Président du pôle Énergie, Climat, Environnement
paru dans Atlantico le 7 octobre 2022

L’UE a manqué d’anticipation et de clairvoyance dans sa planification énergétique. Elle a négligé le rôle fondamental joué par l’énergie en temps de paix et encore bien davantage en période de conflits armés, ainsi que les leçons du passé qui sont pourtant sources de réflexions éclairantes.

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