SCE-info : Les arguments climato-réalistes les plus forts

La science du changement climatique est très complexe et il existe de nombreux points de vue différents. Le présent article résume les arguments les plus forts des climato-réalistes en se basant sur une classification proposée par l’ingénieur P. Gosselin, auteur du célèbre blog scientifique NoTricksZone.
Pour chaque catégorie nous mettrons en avant les articles SCE correspondants.

D’énormes lacunes dans les données, des modèles climatiques rudimentaires, la complexité des systèmes et les nombreuses inconnues sont autant d’éléments qui frustrent les climatologues, et qui sont bien entendu difficilement réfutables.

1. La variabilité naturelle du climat

Dans le passé, les climats sur Terre ont toujours changé, souvent de façon spectaculaire, parfois très rapidement, et ce sans aucune influence humaine. Le léger réchauffement actuel pourrait donc aussi s’expliquer par des phénomènes naturels. Pour s’en convaincre il suffit de relire nos articles concernant l’Optimum Climatique Romain, l’Optimum Climatique Médiéval, l’Optimum Climatique de l’Holocène, ou celui concernant les évènements hyperthermiques de l’Eocène. Ces évènements n’ont pas été causés par les activités humaines. Mais les phénomènes les plus spectaculaires sont peut-être les événements de Dansgaard-Oeschger (DO) de la fin du Pléistocène où la température de l’atmosphère a augmentée de nombreuses fois de 8-10°C en 50 ans, bien entendu sans aucune influence industrielle humaine vu qu’à cette époque la Terre était peuplée d’hommes préhistoriques, et aussi sans variations notables du taux de CO2 atmosphérique, qui était près de la moitié de l’actuelle lors de ces périodes très chaudes.  Remarquons aussi que l’être humain a pu s’adapter à cette situation sinon vous ne seriez pas en train de lire cet article. Actuellement, nous subissons un réchauffement de ± 0,3°C en 50 ans… quelle catastrophe !  Voyez notre article Ces quelques dixièmes de degrés qui nous font peur… Sans aucun doute, un « dérèglement » climatique !

2. Les modèles climatiques en sont encore à leurs balbutiements

Les modèles climatiques sont des programmes informatiques complexes, tournant pendant des semaines sur des super-ordinateurs, et qui tentent de simuler le système climatique. Les types de modèles sont nombreux et ils fournissent tous des résultats différents. De plus, ils ne sont pas capables de reproduire avec précision les changements climatiques passés. Ceci est simple à comprendre : tous sont basés sur des hypothèses, des suppositions, des simplifications, et aucun modèle ne possède une résolution suffisante.

Voici un exemple récent, publié en décembre 2023 dans Proceedings of the National Academy of Sciences (PNAS), une revue dont on ne doute généralement pas du sérieux. Cette étude (Simpson et al. 2023) démontre que les prédictions des modèles climatiques ne collent pas avec la réalité du terrain. Le titre de l’article suffit amplement à montrer de quoi il parle : « Les tendances d’humidité observées dans les régions sèches contredisent les modèles climatiques« . Et ce n’est pas la première étude du genre…

Attribuerait-on encore un prix Nobel de Physique pour des modèles climatiques? Pas certain!

Sur SCE, nous avons rappelé à maintes reprises que le climat est un système chaotique très complexe, dont une grande partie est encore mal comprise. Nous avons ainsi publié « La science s’arrête lorsque le chaos commence« . Beaucoup de paramètres environnementaux sont mal connus, ce qui signifie qu’il est impossible de réaliser des modélisations précises.

Rappelons qu’avec des systèmes chaotiques comme la météo et le climat, de très petites incertitudes dans les données initiales (celles qui sont introduites dans les équations) peuvent être amplifiées au fil du temps, rendant impossibles les prévisions quantitatives à long terme. C’est une dure réalité bien connue des météorologues et que les climatologues devraient accepter.

3. L’influence du soleil

Notre étoile est loin d’être constante et l’activité cyclique du Soleil influence tout le système solaire, d’une manière qui est encore très mal comprise: en tant que principal fournisseur d’énergie de la Terre, le Soleil influence en particulier le climat terrestre. Il existe des centaines de publications qui le suggèrent, comme par exemple les travaux de Willie Soon. Il est connu que pendant les minima d’activité solaire les températures en Europe Centrale diminuent (Schwander et al., 2017). Les épisodes de froid importants pendant le Petit Age Glaciaire (PAG) en Europe coïncident avec les minima solaires, en combinaison avec de grandes éruptions volcaniques (voir ici). Sur SCE nous avons publié « Soleil, température et CO2 » qui expliquent l’influence du soleil. Ce n’est pas parce que les impacts du soleil sur le climat terrestre sont mal compris que certains climatologues peuvent prétendre qu’ils n’existent pas.

4. Les effets limités du CO2

Le dioxyde de carbone (CO2) est un gaz que les activités humaines rejettent dans l’atmosphère (± 9 Gt de C par an). De nombreuses publications scientifiques montrent que l’impact du CO2 sur le réchauffement climatique, s’il existe, est très fortement surestimé. Tout ceci est discuté en long et en large sur SCE avec par exemple les articles des Professeurs Geuskens et Masson, mais aussi ailleurs avec les travaux du physicien W. Happer.

Notons ici que la nature rejette bien plus de CO2 dans l’atmosphère que les émissions humaines (± 215 Gt de C par an). Les climatologues du GIEC considèrent que tout le CO2 naturel émis est ensuite réabsorbé par la nature et que seules les activités anthropiques perturbent le système car seul le CO2 anthropique aurait la capacité de s’accumuler dans l’atmosphère… C’est cependant aller un peu vite pour dire que la nature est à l’équilibre parfait : le cycle du carbone naturel est encore très mal quantifié et jamais nous ne pourrons connaître avec précision les quantités totales de carbone émises et absorbées chaque année dans la biosphère.

Le GIEC ne mentionne pas les incertitudes concernant les flux naturels dans son cycle du carbone. La plupart des chiffres présentés dans ses rapports n’ont pas d’écart-type… Nous avons donc l’impression qu’il n’y a aucune incertitude, alors que les incertitudes sont probablement énormes, comme le montrent les grandes variations entre les chiffres publiés dans l’AR5 puis l’AR6 (voir ici). En fait, les erreurs de mesures sur les quantités de carbone émises par la nature sont de l’ordre de grandeur du total des émissions humaines! Par exemple la productivité primaire terrestre provenant de la photosynthèse est évaluée à 123 Gt de carbone avec une erreur de ± 8 Gt… Huit gigatonnes de carbone en incertitude! Comment conclure dans ces conditions ???

SCE a publié abondamment sur le sujet (ici, ici et ici).

Et si l’effet de serre existe, pourquoi alors ne fonctionne-il pas partout sur la planète ?

5. Les cycles océaniques ont un impact considérable sur le changement climatique.

S’il y a bel et bien des responsables dans le léger réchauffement actuel (i.e., ± 0.3°C en 50 ans) ce sont les océans et le soleil.

L’océan agit comme un redistributeur géant de chaleur sur Terre, un peu comme le chauffage central d’une habitation qui chauffe toutes les pièces avec de l’eau chaude.  De plus, les phénomènes d’évaporation et de condensation favorisent grandement le transfert de chaleur entre les océans et l’atmosphère. De nombreux cycles océaniques ont un impact sur le climat. Les courants océaniques déplacent l’eau chaude de l’équateur vers les pôles et de la surface vers les profondeurs, redistribuant ainsi l’énergie. Les cycles océaniques jouent un rôle crucial dans la régulation de la température de la biosphère et des conditions météorologiques de la Terre. Les modifications de ces cycles peuvent avoir des conséquences importantes sur le climat mondial.

La capacité thermique des océans est plus de 100 fois supérieure à celle  de l’atmosphère, de sorte que même de petits changements dans la redistribution de la chaleur peuvent avoir un impact significatif sur l’atmosphère au-dessus.

Les prévisions concernant les cycles océaniques sont difficiles car il existe peu de données historiques disponibles concernant la température des profondeurs océaniques et les scientifiques ne peuvent que spéculer sur ce que les océans feront ensuite. Nous revenons ici sur les problèmes des modèles climatiques…

Pour quelques articles SCE concernant les cycles océaniques voir par exemple ici et ici.

6. Conséquences économiques et sociales du changement climatique

Finalement, il est impossible de nier les impacts économiques gigantesques des mesures sensées éviter un réchauffement climatique qui pourrait mener à plus de catastrophes naturelles.

Commençons par d’abord insister sur le fait que le nombre de catastrophes naturelles n’est pas en augmentation. Le nombre total des catastrophes naturelles est stable, et ce depuis les deux dernières décennies. Ce n’est pas SCE qui le dit mais les très sérieuses données du CRED (Centre for Research on the Epidemiology of Disasters). Pour plus d’informations sur ce sujet il suffit de consulter les articles SCE de L. Budyn, dont le dernier est ici. Et si les données du CRED ne vous suffisent pas, il y a aussi le rapport 2023 de l’assureur AON sur les catastrophes naturelles.

Bien entendu, pour justifier toute une série de mesures liberticides, il est impératif que les médias disent le contraire… Au diable les données du CRED ou de l’assureur AON!

Puisque le dogme de l’augmentation des catastrophes est maintenant bien établi, les gouvernements peuvent maintenant s’en servir pour FORCER toute une série de mesures. Les mesures de lutte contre le changement climatique, particulièrement la politique zéro carbone en 2050, entraîneront alors des coûts extrêmement élevés et seront particulièrement insupportables pour les plus pauvres et des pans entiers de l’activité économique. Étude après étude, ces coûts dépassent de très loin les conséquences négatives du changement climatique. Pour la Belgique, le coût global pour atteindre un pays neutre en carbone s’élèverait, selon le cabinet d’études McKinsey, à 415 milliards d’euros en investissements cumulés d’ici 2050, soit chaque année l’équivalent d’entre 2 et 3% du PIB de notre pays…

Le GIEC a même écrit que dans les scénarios les plus ‘optimistes’, l’impact économique du réchauffement sera virtuellement inexistant. Citons par exemple l’AR5, chapitre 10 : « For most economic sectors, the impact of climate change will be small relative to the impacts of other drivers…. Changes in population, age, income, technology, relative prices… and many other aspects of socioeconomic development will have an impact on the supply and demand of economic goods and services that is largely relative to the impact of climate change. »

Dit autrement, et d’un strict point de vue factuel, la croissance économique et le bien-être des Européens sont plus menacés par les politiques écologistes extrémistes et délirantes, que par le réchauffement. Et c’est le GIEC qui le dit. aussi!

Nous n’avons pas repris tous les points forts du climato-réalisme repris en près de cinq ans par SCE, la liste des auteurs permettra à chacun d’aller encore plus loin.

En conclusion, la principale ambition de SCE est de fournir, de manière complétement indépendante des sources d’information étatiques et des médias subsidiés,  des éléments de réflexion permettant au lecteur de se faire sa propre opinion.

Bonne lecture !


30 réflexions sur « SCE-info : Les arguments climato-réalistes les plus forts »

  1. Article rédigé en un langage fort accessible à tout esprit curieux. Merci SCE !

    Des faits et chiffres synthétiques, vos multiples références détaillées et ces % d’incertitudes (‘discrètement publiés’ par les organes de la pensée dogmatique officielle) seront-ils assez édifiants pour faire recouvrer de la conscience et une lucidité à notre « corps social européen », nos citoyens intoxiqués par les nombreux médias mystificateurs du futur climatique ? Espérons-en un sursaut large et rapide !

    Tout y découle erronément du « principe de précaution ». Ce SLOGAN mobilisateur de « Rio 1992 » à la suite duquel des politiciens apeurés et ceux ‘affairés’ ont échafaudé l’actuelle « bien-pensance ONUsienne et ses dérivées législatives ». En un rappel de la spirale : un ‘Pacte écologiste’ de Nicolas Hulot 2007 … la ‘COP21 de Paris’ 2015… le ‘Green Deal’ d’Ursula v der L. 2021). Toutes manigances politiciennes vite soutenues par des réseaux d’activistes et de financiers, soit des gens nullement désintéressés (Cfr. leurs actions radicales : ces Greenpeace, WWF, Extinction Rebellion, ONGs et tutti quanti entremêlés).
    La lecture de presse quotidienne n’en laisse guère douter ! A preuve, quelques exemples glanés dans une presse belge que me procure aimablement un ami :

    *** Gazette LL 22 mars 2024 p.18, rubrique ‘Planète’, titrant hypocritement :
    « Le climatoassurisme gagne du terrain : Il y a basculement dans le discours des climatosceptiques »
    Suit une enfilade d’interviews s’appuyant sur l’opinion de la DG d’Amnesty International BE (très compétente en ses ‘sciences politiques’) ! Celle-ci suivie (toujours selon la journaliste de service) par un Mr P.M., météorologue vedette de l’IRM belge (requalifié ici en ‘climatologue’, au sein des fidèles aux thèses promulguées par l’OMM… Agence relevant de l’ONU). Vient là en renfort un Mr C.R., biologiste au WWF empruntant aux dires de quelques technocrates de la géo-ingénierie, ces ‘prospectivistes’ d’une maîtrise future supposée de l’atmosphère, du captage efficace et rentable d’un CO2 anthropique surabondant, voire d’un contrôle futur sur la fonte des glaciers/banquises et d’une re-régulation climatique de nos ‘cycles naturels dérégulés’ ? »…
    Sans surprise, dans la foulée s’insère l’avis d’un éminent JPvYp (deux fois candidat échaudé à la présidence du GIEC, mais toujours prof-écologiste engagé), un avis qui ne peut cautionner que les « thèses scientifiques » conformes à la doxa GIEC… sinon de les attribuer à des « complotistes de l’extrême droite » ! (sic)
    L’intox et l’esbroufe se fondent ainsi quotidiennement vers les ‘cibles’ de lecteurs/lectrices d’esprit assez manipulables…

    Re-do dans la même gazette du 27 mars, p.18-19 :
    « L’Antarctique est-il proche d’un basculement ? » …
    (selon une ‘récente étude’, d’une réf. évidemment non citée, qui annonce que…). Une double pages assorties d’imageries suggestives et même d’un message précurseur : « Plus on émet des GES, plus vite on risque d’atteindre et de dépasser ce ‘point de basculement’… ajoute une glaciologue V.C. visant un seuil + 6° vers 2100 ? Jean Jouzel n’est guère loin de Bruxelles !

    Les précédents interviewés vont-ils alors s’émouvoir de devoir lire…
    *** Journal L’Echo (BE) du 23 mars p.3, rubrique économie :
    « Une taxe carbone laisserait moins de la moitié des sociétés du BEL20 en bénéfice » ! Faut-il s’étonner là que nos vrais industriels européens – déjà affaiblis par les contraintes d’un coûteux « Green Deal UE » – s’en trouveraient forcés de recourir aux subsides publics et/ou à des endettements accrus afin de survivre à la déferlante ambiante de leurs compétiteurs financiers américains ou asiatiques, ceux-ci ‘prédateurs’ qui restent aux aguets de toutes proies faciles ? Faillites et délocalisations, avec un chômage garanti de nos travailleurs futurs ?

    D’autant qu’au-delà des dires de ces « verts journalistes commandités », il se perçoit des réactions d’une ampleur contrariante … juste chez les voisins allemands.
    Ainsi peut-on lire en une « presse indépendante », non subsidiée :
    *** ENVIRONNEMENT – Le mouvement pour le climat perd de la popularité en Allemagne, selon une étude menée par une organisation non gouvernementale (ONG) avec l’un des premiers instituts mondiaux d’étude marketing et opinion. 34% de la population soutient en 2023 les mouvements de protection de l’environnement contre 68% en 2021. La relation entre les citoyens de ce pays voisin et les militants se dégrade puisque 75% des personnes interrogées reprochent au mouvement climatique et environnemental de ne plus se soucier du bien-être de la société allemande. Une perte de popularité et de soutien essentiellement provoquée par les actions des militants écologistes, « qui vont trop loin » dans leur protestation.

    Basée dans de nombreux pays comme la France et l’Allemagne, l’ONG « More in Common » effectue régulièrement des sondages d’opinions à propos du débat sur le climat, en collaboration avec l’un des leaders mondiaux du marché des études marketing et opinion, Kantar Public. Sa dernière étude, réalisée en mai de cette année et publiée le jeudi 27 juillet dernier, démontre des résultats en berne par rapport aux données récoltées durant la précédente mouture en 2021. 
    De source (31/07/2023) = https://www.francesoir.fr/societe-environnement/les-allemands-deux-fois-moins-nombreux-soutenir-le-mouvement-pour-le-climat

    Élargissons davantage nos sources d’info ? Il faut pointer vers les USA pour découvrir ceci (en français) à propos de la très ‘officielle NOAA’ (un organe publico-scientifique, susceptible là-bas de devoir affronter une procédure en justice ?) :
    *** [[ « Un groupe de surveillance gouvernemental a déposé plainte pour « violations flagrantes » contre l’administration Biden concernant l’utilisation d’un ensemble de données fréquemment utilisé pour promouvoir son programme sur le climat. »
    Protect the Public’s Trust (PPT – Protéger la confiance du public) a déposé une plainte auprès du département du Commerce au sujet de l’ensemble de données du « Billions Project » de la National Oceanic and Atmospheric Administration (NOAA), qui prétend recenser les catastrophes naturelles et climatiques ayant causé des dommages d’au moins un milliard de dollars depuis 1980.
    Les données relatives aux « catastrophes d’un milliard de dollars » – fréquemment citées par l’administration Biden pour insinuer que le changement climatique s’intensifie, et justifier des politiques vertes radicales – sont basées sur des « données opaques », issues de « pratiques comptables douteuses », affirme le PPT dans sa plainte. (……)
    Elle accuse la NOAA de ne pas divulguer ses sources de manière adéquate, de ne pas expliquer ses méthodes de calcul, et d’avoir supprimé des événements de ses données sans fournir de justification. De plus, elle produit des estimations de coûts significativement différents de ceux générés par des procédures comptables plus conventionnelles.
    … L’administration dit qu’elle compile ses données à partir de plus d’une douzaine de sources, mais elle ne divulgue pas ces sources, et elle n’explique pas comment elle fait ses calculs, selon la plainte du PPT. (…..)
    Résultat, c’est avec ce genre de « corrections » et de données OPAQUES que le secrétaire adjoint à l’Energie, David Turk, a justifié la décision de la Maison-Blanche de suspendre les nouvelles exportations de gaz naturel liquéfié. Et bang. Voilà comment les Démocrates affaiblissent l’Amérique, appauvrissent les Américains de la classe moyenne, pour les rendre plus dépendants.

    Mais vous connaissez : vous avez les mêmes chez vous. Reproduction autorisée avec la mention suivante : © Jean-Patrick Grumberg pour Dreuz.info.
    ……………………………………………………….
    SOIT un éventail non limitatif d’infos quotidiennes distordues p.r. à des réalités.
    Ce qui nous fera parfois songer à l’invention créatrice de la « courbe en crosse de Hockey » et à bien d’autres mystifications !

    1. Le co2 le co2 vous dis je , ne voyez vous pas qu’il est la cause de tous nos malheurs ? Il faut décarboner de toute urgence , même les enfants comme sainte Greta l’ont compris . J’arrêterais de respirer si j’étais de vous !
      Merci pour votre article .

  2. Alors, désolée de vous dire ça, mais tout est grossièrement faux dans votre « article ».
    Les 6 points sont faux. Tous.

    Allez, je commence par le 1.
    On va voir si vous publiez ma réponse, ce dont je doute car vous avez acquis une sacrée réputation d’intolérance à la contradiction et de censurer tout ce qui vous dérange.

    Les évènement D/O n’ont absolument pas provoqué de hausses de température globales de 8-10 ° C en 50 ans.
    Ce sont des phénomènes locaux initiés dans les inlandsis pendant la dernière période glaciaire, et les hausses se sont ensuite propagées mais fortement atténuées et sur de périodes beaucoup plus longues que 50 ans.
    C’est donc l’inverse de qu’il se passe actuellement qui est un phénomène global et pas un phénomène local qui se propage.
    Et la hausse actuelle n’est pas du tout de +/-0.3 °C en 50 ans.
    Quand-même !
    Regardez les mesures:
    https://berkeleyearth.org/wp-content/uploads/2023/12/Monthly_time_series_combined_1980-1536×846.png

    Même votre ami Roy Spencer avec ses mesures satellites calcule une pente de 0.15°C par décennie, çe qui fait 0.75 °C en 50 ans.
    https://www.drroyspencer.com/wp-content/uploads/UAH_LT_1979_thru_March_2024_v6_20x9.jpg

    Vous êtes ridicule avec votre +/- 0.3 °C en 50 ans.
    Si vous aviez encore un peu crédibilité, vous l’auriez perdue avec cette n-ième ânerie.

    Allez, si vous avez le courage de publier ça, je publierai avec plaisir un debunk des points 2 à 6.

    1. Les événements DO sont enregistrés à l’échelle globale aussi bien dans les carottes de glace que dans les sédiments marins, mais également dans les spéléothèmes (Wang et al., 2001), les dépôts loessiques (Van Vliet-Lanoë, 2013) et les lacs profonds (Gradstein et al., 2016). Pour les références voyez notre article original : https://www.science-climat-energie.be/2020/01/24/des-rechauffements-repetitifs-sans-co2/#more-7311

      Oui, il est écrit dans l’article ± 0.3°C. Donc si vous pensez que c’est plutôt 0.75°C, pourquoi pas, cela ne change pas grand-chose en comparaison des évènements DO qui ont affecté la planète entière. Les proxies révèlent que les évènements DO s’étendent à l’ensemble de l’Hémisphère Nord mais aussi à celui du Sud avec un décalage temporel.

      Les évènements de DO sont même mentionnés dans le chapitre 5 de l’AR5, à la page 432, au point 5.7 : « Preuves et processus du changement climatique brusque ». Nous y apprenons que « Malgré la présence visible d’événements DO dans de nombreux enregistrements paléo-climatiques des deux hémisphères, les mécanismes sous-jacents restent non résolus et vont d’oscillations internes et spontanées du système atmosphère–océan–glaces (Timmermann et al., 2003; Ditlevsen et Ditlevsen, 2009), à un forçage extérieur comme celui du soleil (Braun et al., 2008; Braun et Kurths, 2010).

      A votre place j’arrêterais de vous ridiculiser. Mais nous pourrons répondre à votre « debunk » des points 2 à 6. On se régale d’avance.

    2. CE QUI VOUS ENNUIE C’EST LE FAIT QUE DE PLUS EN PLUS DE GENS NE CROIENT PLUS EN VOS FUMEUSES THÉORIES QUI COMMENCENT A RUINER NOS ÉCONOMIES ET APPAUVRIR LES PEUPLES PAR DES MILLIARDS DE DÉPENSES QUI N’ONT AUCUN EFFET

    3. Le problème de fond est de croire que les mathématiques s’appliquent à des phénomènes naturels complexes sur des systèmes ouverts … On ferait mieux de se concentrer sur notre intelligence collective optimiste pour améliorer la vie des habitants de la planète et préserver la fertilité de nos sols! Après la peur du diable, la peur des épidémies, du climat, … bref de la vie. Nous sommes devenus de grands névrosés.

  3. Avant de passer aux points 2. à 6, on va finir le 1.

    Non, les D/O ne génèrent pas des variations de 8 à 10 °C en 50 ans à l’échelle globale.
    Ca c’est mesuré uniquement dans la glace du Groenland.
    Le Groenland ce n’est pas le monde entier.
    La propagation dans le reste du monde s’est faite avec un décalage temporel mais aussi de manière très atténuée.
    C’est ce que disent les articles que vous relayez.
    C’est assez honteux de votre part de faire dire à ces articles ce qu’ils ne disent pas.
    Ayez un peu de respect pour leurs auteurs, qui eux, contrairement à vous, connaissent leur sujet.

    Et non, désolée, mais +/-0.3 °C et +0.75 °C, ce n’est pas la même chose.
    Et 0.75 °C, ce n’est pas ce que je « pense », ce sont les mesures.
    Cela dit, dire que +/- 0.3 °C et +0.75 °C, c’est la même chose, c’est très révélateur de votre manque de rigueur.
    Quand-même…

    Allez, passons aux 2: Les modèles
    Alors non, contrairement à ce que vous dites, les modèles numériques globaux du climat ont plutot montré leur validité.
    Il suffit de comparer les observations .
    Tenez, 3 exemples:
    a) Dès 1967, avec des outils de calcul très rudimentaire, Manabe avait publié des travaux qui disaient qu’une hausse de CO2 de 300 à 600 ppm se traduirait par une hausse des températures de 2°C.
    55 ans après, nous sommes à 420 ppm, donc même pas à mi-chemin et donc sommes à plus de 1°C de hausse.
    Pas mal , non ?
    https://climate-dynamics.org/wp-content/uploads/2016/06/manabe67.pdf
    b) Exxon dans les années 1970s avaient eux aussi fait des projections de hausses de températures avec la hausse du CO2 qui se sont révélées très justes, 40 ans après.
    Pas mal, non ?
    https://i.guim.co.uk/img/media/df570102c60aa745583ac90d6dbc246b58b77755/0_6_1282_1602/master/1282.jpg?width=1140&dpr=2&s=none
    c) Le GIEC en 1995 projetait une hausse de 0,5°C entre 1990 et 2020.
    Nous y sommes. Pas mal, non ?
    https://berkeleyearth.org/wp-content/uploads/2023/12/Monthly_time_series_combined_1980.png?fbclid=IwAR3DkVgf4QJfspHIiwUDJzsL57QoFWlYux1yq7v288yUP6YIVxA9rDO-epw
    Vous voyez que les modèlent sont plutôt fiables

    Allez, le débunk du point 3. à suivre, mais publiez ça d’abord.

    1. Concernant le point n°1 vous devriez prendre un peu de recul. Le plus important à retenir ici est que les évènements DO sont naturels et brusques, et qu’ils se sont propagés sur la planète entière comme vous l’avez écrit. Ils ont bouleversé le climat dans de nombreuses régions des deux hémisphères, y compris des régions très éloignées (voir par exemple Deplazes et al. 2013, Nature Geoscience 6:213, qui analysent des sédiments au large du Vénézuela), et ce même si les variations de température n’étaient probablement pas si extrêmes partout sur la planète. C’est donc cela qu’il faut retenir : il est difficilement réfutable que le climat peut varier naturellement et « rapidement » (en 50 ans) et que toute la planète peut en être affectée. Comme la variation de température globale mesurée actuellement (depuis 1880) est inférieure à 1°C en 50 ans, il se pourrait donc bien que la hausse observée soit essentiellement naturelle (bien entendu, en plus des causes naturelles, il y a certains effets anthropiques comme la déforestation et l’effet de chaleur urbain, mais probablement pas les émissions de CO2).

      Vous critiquez notre chiffre de 0.3°C en 50 ans. Mais nous ne l’avons pas inventé : il provient des données HADCRUT4 global mean, qui sont des relevés de température terrestres. Ces données montrent qu’entre 1880 et 2021, l’écart de température était d’environ 1°C (de -0.3°C on passe à +0.7°C en 2021). Avec +1°C en 141 ans, cela fait +0,35°C en 50 ans. Voir par exemple ici : https://www.woodfortrees.org/plot/hadcrut4gl/from:1880/to:2024

      Concernant le point n°2, les modèles climatiques. Vous avez raison, concernant la température moyenne globale certains modèles approximatifs semblent parfois viser juste. En effet, vous avez pris l’exemple de Manabe & Wetherald qui ont écrit en 1967 que le doublement du taux de CO2 provoquerait une augmentation de la température de surface de 2,3°C. En 1967 le taux de CO2 était de 320 ppm et la température globale avait une anomalie de -0.05°C (HADCRUT4.0 Global Mean). Ceci veut dire que les auteurs prédisent une anomalie de +2,25°C pour un taux de CO2 de 640 ppm. Nous n’y sommes pas encore car le taux actuel de CO2 est de ± 420 ppm, c’est-à-dire 100 ppm de plus qu’en 1967. Nous en sommes donc environ au tiers du doublement dont parlent Manabe & Wetherald. On peut donc facilement calculer que si une augmentation de 320 ppm provoque une hausse de température de 2,3°C, une hausse de 100 ppm devrait provoquer une hausse de +0,76°C entre 1967 et aujourd’hui. Et c’est bien ce que l’anomalie HADCRUT4.0 nous montre.


      Mais voici quelques remarques importantes :

      (1) Concernant le modèle de Manabe il reste encore deux tiers du chemin à parcourir! La température moyenne globale sera-t-elle vraiment de +2,3°C plus élevée par rapport à 1967 lorsque nous serons à 640 ppm? Seul l’avenir nous le dira;
      (2) Ce n’est pas parce qu’un modèle approximatif tombe juste à un moment donné de l’histoire qu’il est valide et que les hypothèses sur lesquelles il est basé sont réelles (en l’occurrence, l’effet du CO2).
      (3) Les modèles prédisant l’évolution de la température moyenne globale n’arrivent pas reproduire certaines périodes comme le réchauffement observé entre 1910 et 1940. Voir par exemple la Figure 10.1 du rapport AR5 du GIEC (page 879). Les modèles prédisent à ce moment un réchauffement plus lent que celui réellement observé.
      (4) Au niveau de certains continents, la température moyenne de l’atmosphère ne varie pas comme le prédisent les modèles climatiques. Par exemple, il existe un « warming hole » difficilement explicable en Amérique du Nord (Partridge et al. 2018, Geophys. Res. Lett., 45, 2055–2063).

      Maintenant, vous ne devez pas vous fixer uniquement sur la température de l’atmosphère. Le GIEC fait des prédictions à partir de nombreux autres paramètres en utilisant des modèles (la température des océans, la direction des courants marins, l’étendue des glaces, le niveau de la mer, etc.). Prenons l’exemple des courants marins. Les modèles du GIEC nous disent que l’AMOC devrait s’affaiblir au cours du XXIe siècle, ce qui pourrait avoir des conséquences considérables en termes de phénomènes météorologiques extrêmes. Cependant, les modèles utilisés pour faire ces prédictions n’arrivent pas à reproduire les évènements passés… (voir par exemple McCarthy & Caesar 2023, ici : https://royalsocietypublishing.org/doi/pdf/10.1098/rsta.2022.0193). Dans ces conditions, peut-on vraiment avoir confiance dans ces modèles? La climatologie est une science jeune et complexe et vouloir la réduire au seul bouton CO2 est très présomptueux et même assez naïf.

      1. Et bien, tant qu’on y est, on va débunker aussi le point 3. « Le soleil »
        Là c’est encore plus facile de voir que ce que vous dites est faux:
        Les variations de l’activité solaire sont très faibles à l’échelle d’un siècle
        Et après avoir légèrement augmenté pendant la première moitié du 20ème siècle, elle a plutôt baissé depuis le milieu du 20ème siècle…Donc elle ne peut pas être responsable de l’augmentation des températures actuelles
        https://science.nasa.gov/wp-content/uploads/2023/11/temperature_vs_solar_activity_2021.png?w=1536&format=webp

        1. Vous raisonnez comme si l’on connaissait parfaitement le comportement du soleil et les interactions multiples de ses rayonnements électromagnétiques avec l’atmosphère… N’oublions pas que ces rayonnements et particules solaires peuvent influencer la quantité de nuages par des mécanismes qui ne sont pas toujours compris. Mais pour vous, la recherche est terminée! « The science is settled »! Belle scientifique que vous êtes, vous ne doutez de rien! Je vous rappelle que le doute c’est la science, la certitude c’est la religion.

          Les lecteurs intéressés par les effets du soleil pourront lire l’article de van Geel et Ziegler (2013) Energy Environ 24(3):431, qui montre nos méconnaissances en la matière. On peut aussi lire les travaux de Willie Soon. Par exemple ici :
          https://www.sciencedirect.com/science/article/pii/S0012825215300349. Mais aussi notre article plus détaillé : https://www.science-climat-energie.be/2023/04/14/soleil-temperature-et-co2-version-complete/

          Mais inutile de revenir la-dessus, les lecteurs ont bien compris que vous ne changerez pas d’avis!

        2. Votre conclusion suppose que l’action de l’activité solaire sur la température terrestre est immédiate. C’est ce que montre effectivement une corrélation directe entre l’irradiance totale solaire (ITS) et la température. Cfr https://soleil-temp-co2.netlify.app/04-modele-temp-soleil_new#sec-ModStat
          Mais cette analyse ignore complètement l’inertie thermique des sols et des océans qui fait que les variations de température apparaissent avec un retard par rapport aux variations d’activité solaire.

          Un modèle thermique simple permet d’en tenir compte. Cfr https://soleil-temp-co2.netlify.app/04-modele-temp-soleil_new#sec-ModDyn et https://soleil-temp-co2.netlify.app/04-modele-temp-soleil_new#sec-ModTherm

          Une solution approchée de ce modèle thermique est obtenue en moyennant l’activité solaire sur une centaine d’années.
          L’ITS moyennée nrl2 du LISIRD n’a pas cessé d’augmenter depuis 1900. Cfr https://soleil-temp-co2.netlify.app/02-base_data_new#sec-DB-ITS
          Ceci explique pourquoi la température n’a pas encore diminué.

          Ce modèle combiné avec un terme harmonique de faible amplitude et d’une période de 66 ans reproduit les températures océaniques observées avec une excellente corrélation. Cfr https://soleil-temp-co2.netlify.app/04-modele-temp-soleil_new#sec-Anal-TS4

          Des analyses de causalité statistique montrent que l’ITS moyennée est la cause de la température et que l’ITS non moyennée n’est pas la cause de la température. Cfr https://soleil-temp-co2.netlify.app/02-base_data_new#sec-Anal-CausStat

          Le signal de la température océanique contient véritablement la signature de l’activité solaire. On retrouve en effet tous les cycles solaires dans la corrélation croisée entre l’activité solaire et la température océanique. Cfr https://soleil-temp-co2.netlify.app/02-base_data_new#sec-CorrCrois

          De plus, les maxima de corrélation sont décalés d’un quart de la période moyenne (11 ans) des cycles solaires, exactement comme le prédit la solution de l’équation différentielle du modèle thermique pour un signal d’entrée sinusoïdal.

          Il y un retard d’environ 8 mois entre les variations du taux de CO2 et de la température. Cfr https://soleil-temp-co2.netlify.app/02-base_data_new#sec-CC-Temp-CO2
          Humlum et Koutsoyiannis ont trouvé des résultats similaires.
          Une cause devant précéder ou être synchrone avec son effet, la variation de CO2 ne peut être la cause de la variation de température.

      2. La suffisance de MLA est devenue légendaire.
        Bon courage.
        C’est dommage, le débat est pourtant si enrichissant, c’est malheureux d’être aussi arrogant dans la formulation.

        1. MLA est aussi suffisante qu’insuffisante , aucune chance d’éclairer le débat avec ce type de personne , mais n’oublions pas que le GIEC est aux climato alarmistes ce que la Bible est aux catholiques pratiquants . On ne débat pas avec des croyants ,avec des scientifiques oui .

    2. Toujours la même rengaine qui consiste à confondre corrélation et causalité.

      C’est le réchauffement qui a suscité une amélioration des conditions de vie, le progrès, et donc une augmentation de la population, qui a elle-même provoqué une augmentation des émissions de CO2.

      Diriez-vous qu’au Moyen-Age, c’est la taille et le nombre de cathédrales qui ont provoqué l’optimum médiéval ? Tous les progrès civilisationnels sont dus à une amélioration des conditions de vie.

      Ce réchauffement est une chance pour l’Humanité.
      Les Réchauffistes sont une calamité.

    3. En réponse à Marie Laure

      • Lorsqu’on discute de modèles, il convient d’abord de ne pas confondre régressions et extrapolations (« forecasting » relevant du « data mining »), modèles (semi-)empiriques que l’on peut en déduire (SEM, analyse factorielle, analyse de systèmes complexes par graphes, etc.) et modèles théoriques. Le GIEC emploie un modèle théorique, directement dérivé des méthodes de météorologie (dont il est évident de constater que les projections fiables ne dépassent pas une dizaine de jours), et que l’on peut résumer comme étant une méthode utilisant des super-ordinateurs et combinant un grand nombre de cellules locales à l’équilibre (ce qui est assez paradoxal, car un système à l’équilibre ne change pas, par essence), les flux échangés entre ces cellules élémentaires obéissant aux lois de l’hydrodynamique (équations de Navier-Stokes), qui sont intégrées par méthode de Runge-Kutta d’ordre 5. Il se fait que le climat est, physiquement, essentiellement constitué par deux systèmes en écoulement turbulent chaotique (l’atmosphère et l’océan) connectés à la biosphère (incluant 5% d’activité anthropique) et subissant les lois de l’électromagnétisme et de gravitation planétaire, ce dernier facteur contrôlant la position de la Terre par rapport au soleil, l’effet gyroscopique de la Lune, ainsi que l’inclinaison de l’axe de rotation de la Terre et sa vitesse de rotation. Le moteur énergétique du système est le soleil (il suffit de comparer, par temps clair, les températures de jour et de nuit en un point donné pour s’en convaincre), la couverture nuageuse et l’albédo de la surface terrestre (composée de sol, couverture végétale, urbanisation, océans, calottes glaciaires et glaciers) modulant l’énergie absorbée à la surface de la Terre ;

      • Le GIEC émet l’hypothèse que tous ces facteurs, souvent cycliques et légèrement apériodiques, ce qui rend leur élimination [« detrending » en anglais] impossible, sont figés, à l’exception de la contribution anthropique : le forcing du CO2, liant selon une loi semi-empirique (qui soit dit en passant n’explique pas la direction du lien de causalité [cfr SCE 2023 https://www.science-climat-energie.be/2023/03/24/derivee-du-co2-et-anomalie-de-temperature/%5D la température et la concentration atmosphérique en CO2. Dans les modèles du GIEC, tous les autres facteurs sont maintenus constant et sommés, certains ayant un effet positif, d’autres un effet négatif, pour finalement amplifier le forcing total, jusqu’à obtenir un niveau acceptable de calibrage (cfr. ci-dessous) ;

      • Un système chaotique est caractérisé par son hypersensibilité aux conditions initiales et à la valeur des paramètres, ce qui rend toute projection au-delà de quelques itérations (quotidiennes, à la limite mensuelles) impossible ;

      • Il est bien établi en hydro- et aérodynamique que les équations de Navier-Stokes appliquées à un simple écoulement turbulent, et intégrées numériquement par la méthode de Runge-Kutta présentent par elles-mêmes déjà une signature chaotique ;

      • Le GIEC, tente de résoudre ce problème en forçant certains paramètres bien au-delà de leur valeur la plus probable (par exemple la « viscosité de turbulence » [« eddy viscosity « en anglais] est surestimée de plusieurs ordres de grandeur pour tenter de « stabiliser » les équations). Le GIEC tente également de définir une tendance moyenne en répétant les simulations, pour une même valeur des paramètres, conditions initiales et conditions aux limites. De ce fait, le GIEC commet une grossière erreur en confondant un système chaotique et un système aléatoire. Les deux types de système diffèrent par leur modalité. Un système aléatoire est monomodal, ses réponses se distribuent autour d’une valeur moyenne, qui est aussi la plus probable, selon une distribution normale (distribution gaussienne, ou encore « en forme de cloche »). Dans ce cas la dispersion des résultats (qui traduit le manque de précision dans la répétition de la simulation) est entièrement définie par la variance des mesures. Les essais successifs ne sont pas corrélés et sont assimilables à un bruit blanc (c’est-à-dire qu’il n’y a plus d’information complémentaire à en extraire). Un système chaotique est par contre bi-, voire multimodal. La valeur moyenne de simulations successives tombe dans le « creux » de la distribution séparant les modes et a donc une très faible probabilité d’être observée. En d’autres termes, la valeur moyenne obtenue par répétition de la simulation d’un système chaotique n’a pas de sens physique ;

      • Mais si, malgré tout, on s’obstine à vouloir suivre la méthodologie de simulation adoptée, à tort comme expliqué précédemment, par le GIEC, se pose alors le problème de la validation des projections simulées. L’opération passe par trois stades. Le calibrage, la validation et la projection.

      o Le calibrage se fait sur une partie (environ 80% généralement) des données du passé (choisies arbitrairement dans le meilleur des cas, ou en sélectionnant les mesures les plus anciennes comme le fait le GIEC). Le GIEC base son calibrage sur des données météo locales, collationnées dans la banque de données HadCRUT, et regroupées sous forme d’anomalie globale de température [cfr SCE 2019 https://www.science-climat-energie.be/2019/07/24/climate-about-which-temperature-are-we-talking-about/%5D. Cette façon de procéder est hautement critiquable : en effet, la répartition géographique des stations de mesure a changé au fil du temps, ce qui rend leur représentativité douteuse, les mesures sont affectées d’épiphénomènes comme l’effet d’îlots urbains, les gaz d’échappement chauds des réacteurs d’avions lorsque la station de mesure est localisée sur le tarmac d’un aéroport, ou la proximité d’échangeurs de chaleur de conditionnement d’air ou de surfaces absorbant ou réfléchissant la chaleur, ou encore le changement de sondes de mesures pas toujours parfaitement calibrées, etc.,

      o La validation se fait sur les données qui n’ont pas été utilisées pour le calibrage. C’est l’exercice effectué par Foster dans son graphique « dérangeant », basé sur des mesures par satellite et ballons sondes, graphique qui a été présenté et commenté antérieurement sur SCE. L’analyse de Foster montre que les modèles du GIEC sont très dispersés (ce qui était prévisible vu la nature chaotique du système climatique et de l’algorithme utilisé) et surtout qu’ils « surchauffent » largement.

      o Si la validation est satisfaisante, et si aucun facteur exogène n’intervient, ultérieurement, on admet alors que les projections sont fiables, avec un certain niveau de propagation des erreurs, calculable à partir des données du passé et en adoptant des techniques bien établies de data mining (régressions, décomposition en dérive, tendance et signal lissé, lissage exponentiel, ARIMA, réseaux neuronaux, etc.). Ici encore, il est notable que le GIEC n’effectue pas, ou en tous cas ne fournit pas, ces intervalles de confiance. Sans tomber dans la médisance, on peut simplement constater que les tendances projetées par le GIEC tombent très nettement à l’intérieur de ces marges d’erreur, ce qui statistiquement les rend insignifiants. Les modèles du GIEC ne sont tout simplement pas validés.
      Utiliser un mauvais modèle, et le calibrer avec des données de piètre qualité, est la méthode idéale pour se retrouver dans un monde parfaitement fantaisiste et irréel, peuplé de licornes et de cochons volants. C’est sur cette base que le GIEC veut organiser un nouvel ordre mondial climatique, sous sa seule gouvernance, et imposer les mesures socio-économiques correctives qui en découlent, mesures qui devraient bien sûr être absolument incontestables et ne nécessitant donc aucune forme d’audit indépendant.

      Et pour conclure, remarquons une fois encore que, malheureusement, cette longue réponse est une parfaite illustration de la loi de Brandolini (également baptisée « Bullshit Law ») : « the amount of energy needed to refute bullshit is an order of magnitude bigger than that needed to produce it. »

      1. Dans votre commentaire, vous répondez à une question que je me pose depuis longtemps.

        Comment peut-on être sûrs que les mesures effectuées ces dernières décennies sont parfaitement comparables à celles qui datent de 100 ou même 150 ans ?

        Réponse: en fait, on n’est pas sûrs.

        Merci à vous.

      2. « Le GIEC emploie un modèle théorique, directement dérivé des méthodes de météorologie (dont il est évident de constater que les projections fiables ne dépassent pas une dizaine de jours),  »

        A noter que les modèles météorologiques ne sortent que des systèmes de probabilité.
        L’année dernière si je ne m’abuse leurs modèles avaient prévu quelque chose du genre 35% d’augmentation de température en juillet, 55% de stagnation, et 10% de baisse de températures (je ne me rappelle plus des chiffres exacts, mais même Meteo France a reconnu s’être trompé).

        Du fait du poids des résultats, ils en ont déduit que juillet serait donc chaud et dans les normes saisonnières (ça me fait marrer cette notion de norme saisonnière mais c’est un autre sujet).

        Sauf que pas de bol, la nature en a décidé autrement, et il a fait plus froid que la moyenne. Donc on était plutôt dans les 10%.

        Tout ça pour dire que même si la majorité des modèles donne un résultat, ce n’est même pas certain que la majorité ait raison. L’observation démonte la plupart des résultats des modèles.

        Et c’est facile alors de dire que tel ou tel modèle a eu raison à un instant T, sur la masse des scénarios mis en place, j’ose espérer qu’ils tombent juste de temps en temps, mais notez que dans les médias, c’est toujours les scénarios extrêmes et improbables qu’on met en avant histoire de faire peur aux gens et de leur faire accepter leurs mesures idiotes et ruineuses (enfin, l’argent va dans les poches de quelqu’un c’est sûr, les petits copains).

  4. Peut-on affirmer sans risque d’être démenti que des experts du GIEC se voient refuser le droit de se retirer ‘de sa liste pour désaccord croissant avec son discours officiel ?

    1. Nous n’avons pas une réponse certaine à votre question. Nous n’avons qu’un exemple assez clair dans ce contexte. Il semble que Christopher Landsea a quitté le GIEC en janvier 2005 pour protester contre les affirmations erronées de Kevin Trenberth concernant un lien entre réchauffement climatique et activités cycloniques.
      https://www.agriculture-environnement.fr/2005/03/05/demission-fracassante-au-giec

      Vous trouverez aussi de l’information ici dans le chapitre 5 = https://www.science-climat-energie.be/2023/07/07/le-giec-une-vision-figee-du-climat/, issu du rapport Clintel.

      « Tout groupe partageant les mêmes idées court le risque d’être fossilisé dans sa pensée. Un examen par les pairs indépendants, ouverts et honnêtes est essentiel à une bonne science. Certains éléments indiquent que ce n’est pas le cas au sein du GIEC. Ray Bates, expert de longue date chargé d’examiner les principaux rapports du GIEC, est particulièrement critique à l’égard du processus d’examen du GIEC. Bates souligne « que des scientifiques très éminents, tels que le professeur Aksel Wiin-Nielsen, ont été exclus de la direction du GIEC parce qu’ils ne voulaient pas « suivre la ligne du parti ».

      1. Merci beaucoup

        Ne serait-ce pas didactique de publier une liste
        – des experts du GIEC qui ne veulent plus l’être
        – des experts qui se sont bien gardés d’en être

        « Le CO² n’est pas votre ennemi. Le GIEC si »

          1. Un très grand merci pour cette impressionnante liste « confortante » de poids, si vous voyez ce que je veux dire que je partagerai altérophilement ou altruistement si vous préférez pour ne pas utiliser un terme religieux.

            « Qui est consciente ou conscient et se souvient en permanence qu’elle/il ne saura jamais que très peu de ce qu’elle/il devrait savoir pour être à juste titre qualifiée ou qualifié  de « femme ou d’homme de science »   ou de « sachante » ou « sachant » sait l’essentiel de ce qu’il lui est indispensable de savoir … et restera donc modeste, ce qui devrait être  la première vertu à attendre d’une vraie « savante » ou d’un vrai « savant » et il/elle pourra poursuivre ses recherches , de préférence en altruiste, pas pour servir sa gloriole ou son compte en banque, mais au profit de la collectivité avec probablement plus de chances d’efficacité, malgré les intérêts financiers contraires et les médias achetés »

          2. D’accord avec vous. Pour SCE la climatologie est une science jeune et fort complexe. Mettre la charrue avant les bœufs ne sert par la Science. Il est triste de voir des scientifiques reconnus, de haut vol, être bannis ou ostracisés parce qu’ils posent de bonnes questions ou exercent le droit à l’esprit critique, sans plus. Voir ici un célèbre exemple, il y en a d’autres ..

            https://www.dreuz.info/2024/04/et-un-de-plus-une-eminente-climatologue-censuree-partout-doute-de-la-veracite-du-rechauffement-climatique-283886.html

  5. JE CONSEILLERAI A MLA LA LECTURE DE  » CLIMAT, LA PART D’INCERTITUDE » PAR STEVEN E. KOONIN . CELA LUI RABAISSERA UN PEU SON ARROGANCE.
    –ET AUSSI : VOITURE ELECTRIQUE: ILS SONT DEVENUS FOUS ! ( FRANÇOIS-XAVIER
    PIETRI)
    : ÉOLIENNES LA FACE NOIRE DE LA TRANSITION ÉCOLOGISTE ( FABIEN
    BOUGLÉ )
    :L’URGENCE CLIMATIQUE EST UN LEURRE ( FRANÇOIS GERVAIS )

    1. En réponse à C. Sascano : Merci pour vos commentaires. Pourriez-vous à l’avenir les écrire en minuscules et s’agissant d’un même article, éventuellement les regrouper.

  6. Laissez parler les scientifiques comme cette Marie Laure A ……..enfin elle a raison !!! ….c’est une scientifique !!! Et bien moi vieux paysan de 75 ans ayant vécu grâce et au sein de la nature toute ma vie, je peux vous dire avec certitude aussi que personne ne connait le temps qu’il fera dans 50, 100 ou 300 ans . Déjà pour y croire il faut avoir un petit grain de folie !!!

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