par Ludwik Budyn, Licencié en Sciences Chimiques, Université Libre de Bruxelles
Aucun signe, en 2022, du déferlement de désastres naturels annoncé régulièrement dans les discours publics et les colonnes des médias.
Il est vrai que la prévision est un art difficile, surtout lorsqu’elle concerne l’avenir.
Heureusement, faute de catastrophes, on peut toujours compter sur nos habituels envoyés spéciaux pour jouer les prophètes de malheur. Avec, cette fois, des rôles à contre-emploi.
Ainsi, le toujours désopilant secrétaire général de l’ONU, pourtant socialiste, qui nous menace d’un « enfer climatique » d’ici dix ans :
« Nous sommes sur une autoroute vers l’enfer climatique avec le pied toujours sur l’accélérateur… L’humanité a le choix : coopérer ou périr. C’est soit un pacte de solidarité climatique, soit un pacte de suicide collectif. Dans le même temps, nous devons reconnaître une dure vérité : il n’y a pas d’adaptation possible à un nombre croissant d’événements catastrophiques causant d’énormes souffrances dans le monde. Les effets mortels du changement climatique sont là et maintenant. La lutte mondiale contre le changement climatique sera gagnée ou perdue au cours de cette décennie cruciale [1]».
Tandis que le Pape, rangé définitivement du coté de la science, nous confirme qu’il ne nous reste plus que dix ans :
« C’est ce que nous disent de nombreux scientifiques… Nous voyons… de nombreuses crises climatiques catastrophiques qui produisent de graves effets sur les sociétés humaines… Nous avons été avertis qu’il reste peu de temps — selon les scientifiques, les dix prochaines années [2]».
« Enfer climatique, suicide collectif, nombre croissant d’événements catastrophiques, effets mortels, nombreuses crises climatiques catastrophiques… » ! Mais dans quel monde cela se passe-t-il ?
Hélas, aucune de ces deux sommités climatologiques ne nous le précise.
Sur Terre, par contre, nous pouvons nous tourner vers le CRED (Centre for Research on the Epidemiology of Disasters [3]), dont les données pour l’an 2022 indiquent que, pour une nouvelle année consécutive, le nombre des catastrophes naturelles et de leurs conséquences stagnent obstinément !
En effet, depuis le début du siècle, et, comme on le verra plus loin, seules les données de cette période sont suffisamment représentatives pour permettre d’effectuer des comparaisons, on constate que :
• la fréquence des désastres naturels diminue :
• le nombre de morts reste bas et stable, hormis les tremblements de terre (Geophysical) qui ne semblent pas liés au climat :
• le nombre de personnes affectées dont font partie les fameux réfugiés « climatiques » ne présente aucun accroissement, bien au contraire :
• quant aux montants des dommages économiques, uniquement ajustés à l’inflation et ne tenant compte ni de la hausse de la population mondiale ni du développement économique survenu, ils ne peuvent, en l’état, servir à indiquer une tendance. Nous y reviendrons par la suite. Mais, même ces montants non actualisés ne montrent aucune flambée alarmante :
Quelques précisions encore :
1. Pourquoi les graphiques débutent-ils au début de ce siècle et, contrairement aux rapports de toutes les organisations internationales, ne tiennent pas compte des données des décennies précédentes ?
Parce que la source de ces données nous dit de ne pas en tenir compte. D’après elle, les décennies précédentes témoignent essentiellement de l’évolution de la collecte des données et non de la fréquence des désastres eux-mêmes !
En effet, il y a vingt ans déjà, le CRED prévenait :
« La figure 2 pourrait laisser croire que les catastrophes sont plus fréquentes aujourd’hui qu’au début du [20e] siècle. Cependant, il serait incorrect de tirer une telle conclusion en se basant uniquement sur ce graphique. En fait, ce que la figure montre réellement, c’est l’évolution de l’enregistrement des occurrences des catastrophes naturelles au fil du temps [4]».
On retrouve des affirmations similaires dans les rapports du CRED de 2007 [5] et 2015 [6], ainsi que dans divers articles, par exemple ici [7] et ici [8].
En 2007, le CRED précise :
« On peut distinguer deux périodes : 1987-1997, où le nombre des catastrophes varie généralement entre 200 et 250 ; et 2000-2006, où le nombre des catastrophes a augmenté de près d’un facteur deux. Une augmentation de cette ampleur peut s’expliquer en partie par la multiplication des reportages sur les catastrophes, notamment par les organes de presse et les agences spécialisées [9]».
Enfin, pour clôturer définitivement la question, la directrice du CRED, tout récemment encore, en juillet 2020, rappelait lors d’une interview :
« Quand vous regardez les données à partir de 1900, ce que vous constatez c’est une très grande augmentation du nombre des catastrophes et c’est souvent utilisé par beaucoup de gens… pour montrer que les catastrophes naturelles augmentent maintenant dans le monde, cela constitue… un grand problème statistique que nous connaissons et que tout le monde devrait connaître, c’est qu’avec le temps, la collecte [des données] est devenue beaucoup plus facile… et comme la collecte devient meilleure, le nombre d’événements qui entrent dans une base de données augmente, non que cela ne se produisait pas avant, juste que cela n’était pas rapporté…
Aujourd’hui encore, des gens nous citent en disant que la base de données EM-DAT montre que le nombre des catastrophes augmente de manière alarmante. Il n’augmente pas de manière alarmante… Je pense que c’est un vœu pieux… C’est une statistique facile de dire que les catastrophes climatiques augmentent, c’est un slogan facile… Ces deux dernières années nous avons dit, lors de notre conférence de presse, qu’il n’y a pas eu d’augmentation… Personne ne veut des bonnes nouvelles [10]».
Ainsi pour le CRED, la source des données de tous les récents rapports, l’apparente croissance de la fréquence des catastrophes naturelles observée jusqu’à la fin du 20e siècle ne résulte pas d’une réelle augmentation de leur nombre mais d’une meilleure collecte de l’information grâce, notamment, aux progrès des moyens techniques de détection et de communication, tels les satellites et internet.
Par conséquent, les données recueillies au cours du 20e siècle ne représentent pas ce qui s’est réellement passé sur le terrain et ne peuvent, de ce fait, être utilisées pour réaliser des comparaisons.
Dont acte.
Pourtant, malgré ces nombreux avertissements répétés au cours des vingt dernières années, institutions internationales [11], universités et revues [12] continuent imperturbablement de mélanger les données des deux périodes afin d’accréditer l’idée d’une alarmante augmentation des désastres naturels qui justifierait leurs prévisions catastrophistes. N’hésitant pas à annoncer un « doublement » ou un « quintuplement » de ces désastres, tout en sachant pertinemment que ces affirmations reposent sur des artifices destinés à manipuler le public. Et, pourquoi se gêner, puisque de toute façon personne ne prend la peine de vérifier leurs allégations.
Tout cela ne pourrait se faire sans la complaisance des médias qui se contentent de reproduire, tels quels, leurs communiqués de presse, sans se donner la peine de consulter les données utilisées et de questionner les conclusions qu’on en tire.
Comment y voir autre chose qu’une volonté délibérée de présenter au public une image effrayante de la situation afin de forcer ainsi son adhésion à des décisions politiques impopulaires et que la réalité ne justifie pas.
2. Un autre élément ayant concouru à l’amélioration de la collecte des données est l’évolution du nombre des pays participants. La prise de conscience des avantages qu’il y a à déclarer les catastrophes, ne serait-ce que pour l’appui logistique et financier que l’on peut ainsi espérer obtenir, a dû inciter, au cours des ans, des pays de plus en plus nombreux à le faire de manière plus volontaire et exhaustive, comme on le voit sur le graphique ci-dessous :
On perçoit une corrélation entre les deux courbes. Et, supposant qu’il existe un lien de cause à effet entre elles, nous avons tenté d’en montrer la nature dans notre précédent article [13].
En résumé, il y aurait eu deux phases.
Tout d’abord, jusqu’à la fin du 20e siècle, avec la mise en place de structures de collecte de l’information, c’est l’adjonction continue de nouvelles sources qui aurait joué un rôle prépondérant dans l’augmentation constatée du nombre des désastres.
Il n’y a donc pas eu plus de désastres qu’auparavant, et ils n’ont pas eu plus de conséquences qu’auparavant, ils ont été simplement rapportés de façon plus exhaustive par des sources de plus en plus nombreuses, ce qui a provoqué l’apparente croissance de leur nombre au cours de cette période.
Ensuite, depuis le début de ce siècle, une fois le système arrivé à maturité, la situation s’inverse et c’est le nombre des désastres naturels qui détermine celui des pays déclarants.
En conséquence, seules les données recueillies depuis le début du 21e siècle sont suffisamment représentatives de la réalité pour permettre d’effectuer valablement des comparaisons.
Remarquons que les effets d’une éventuelle influence du changement climatique se manifesteraient lors de cette deuxième phase. Et, au cas où cette influence serait réelle, il est indéniable qu’elle est bénéfique puisqu’elle tend, actuellement, à stabiliser voire à diminuer le nombre des désastres naturels !
Quoi qu’il en soit, au 21e siècle, le nombre des pays déclarants et celui des catastrophes naturelles, quel que soit leur lien, se stabilisent ou décroissent lentement.
3. Aussi bien les données que les déclarations du CRED attestent l’existence, depuis deux décennies, d’une « stabilité décroissante » de la fréquence annuelle des désastres naturels. Le rapport de l’IFRC (International Federation of Red Cross) de 2021, basé sur les données du CRED, confirme cette stabilité [14].
Comme il est utile de corroborer un résultat en utilisant diverses sources, on consultera le rapport [15] de 2023 de l’assureur britannique AON, acteur multinational dans la gestion des risques et réassurance. Et, bien que ses critères de sélection des désastres diffèrent de ceux du CRED, il confirme l’absence de toute évolution significative depuis 23 ans :
Le commentaire suivant accompagne le graphique :
« Il y a eu au moins 421 catastrophes naturelles individuelles en 2022, ce qui est légèrement supérieur à la moyenne (396) et à la médiane (398) depuis 2000 ».
4. Pas d’hypothétiques victimes « climatiques [16]» cette année dans notre pays, mais de réelles victimes « politiques », résultantes de l’incurie de nos dirigeants.
Saluons l’exploit d’avoir réussi, en plein réchauffement climatique, à créer un « enfer froid[17]» artificiel dans lequel la majorité de la population sera plongée lors des prochains hivers. Et qui sera la cause de dizaines de milliers de morts [18] supplémentaires en Europe.
Voilà un désastre que notre premier ministre, les modèles mathématiques du GIEC et les médias n’ont pas prévu, mais que leur rhétorique et leur impéritie ont contribué à créer.
Et, c’est cette même classe politique, qui se révèle incapable de gérer l’absurde sortie du nucléaire, pourtant prévue depuis près de vingt ans, qui s’imagine pouvoir changer le climat de notre planète. On croit rêver…
5. Les montants des dommages économiques occasionnés par les désastres naturels, repris dans notre graphique, sont uniquement ajustés à l’inflation. Ils ne tiennent compte ni de la hausse de la population mondiale [19], ni du développement économique survenu.
Pour permettre de faire des comparaisons sur de longues périodes ces montants doivent être, comme nous l’avons montré précédemment [20], normalisés, c’est-à-dire actualisés à l’aide du PIB.
Nous avons ci-dessous un exemple [21] d’une telle normalisation effectuée par la compagnie d’assurance Swiss Re :
On constate qu’il n’y a aucune augmentation des montants normalisés des dommages économiques résultants des catastrophes naturelles au cours de la période considérée, 1990 [22] – 2020. Et les dix dernières années semblent même indiquer une diminution par rapport aux décennies précédentes !
On retrouve des résultats semblables chez un autre assureur, Munich Re [ 23].
Jadis, un sort funeste attendait les porteurs de mauvaises nouvelles. Aujourd’hui, au contraire, ils sont mis à l’honneur et se livrent à une surenchère dont témoignent les quelques citations en début d’article.
Comme le déclare la directrice du CRED : « Personne ne veut de bonnes nouvelles ». Vous ne les retrouverez ni dans les médias ni dans les discours politiques. Elles ne sont pas payantes. Moins de clics pour les médias serviles, moins de subsides et de prestige pour les scientifiques courtisans, moins d’emprise pour les politiciens avides de pouvoir.
Contrer la propagation de cette idéologie néfaste qui s’affuble de la caution de la science pour tromper la confiance du public et le manipuler, relève de la salubrité publique.
Nous espérons y avoir contribué en présentant une série de faits, facilement vérifiables, qui montrent que si l’on s’en tient aux données du CRED il n’y a, actuellement, aucune évolution inquiétante concernant les désastres naturels, ce qui contredit le dogme dominant et apporte, au milieu de l’alarmisme ambiant, une note de lucidité et de calme.
Sources
[1] « We are on a highway to climate hell with our foot still on the accelerator… Humanity has a choice : cooperate or perish. It is either a Climate Solidarity Pact – or a Collective Suicide Pact. At the same time, we must acknowledge a harsh truth : there is no adapting to a growing number of catastrophic events causing enormous suffering around the world. The deadly impacts of climate change are here and now. The global climate fight will be won or lost in this crucial decade » :https://www.un.org/sg/en/content/sg/statement/2022-11-07/secretary-generals-remarks-high-level-opening-of-cop27-delivered-scroll-down-for-all-english-version
[3] Toutes les données utilisées proviennent du CRED (https://www.cred.be/), un centre de recherche de l’Université Catholique de Louvain. Il fait partie de l’École de Santé Publique située à Bruxelles, en Belgique. Il collabore à des études internationales portant sur les conséquences humanitaires et sanitaires des catastrophes naturelles. A cet effet, il gère une base de données, EM-DAT (https://public.emdat.be/), qui recense les désastres naturels survenant sur toute la planète. Les résultats du CRED sont repris par Our world in data (https://ourworldindata.org/natural-disasters), une publication en ligne de l’Université d’Oxford.
[4] « Thirty years of natural disasters 1974–2003 : the numbers » : « Figure 2 might lead one to believe that disasters occur more frequently today than in the beginning of the century. However, reaching such a conclusion based only on this graph would be incorrect. In fact, what the figure is really showing is the evolution of the registration of natural disaster events over time » : https://www.preventionweb.net/files/1078_8761.pdf
[5] « Annual Disaster Statistical Review — The Numbers and Trends 2007 » : «Indeed, justifying the upward trend in hydro-meteorological disaster occurrence and impacts essentially through climate change would be misleading… For instance, one major contributor to the increase in disasters occurrence over the last decades is the constantly improving diffusion and accuracy of disaster related information » : https://reliefweb.int/report/world/annual-disaster-statistical-review-numbers-and-trends-2007
[6] « The Human cost of Natural Disasters2015 : A global perspective» : « The arrival of CRED in 1973 further improved data recording, while the development of global telecommunications and the media, plus increased humanitarian funding and reinforced international cooperation, also contributed to better reporting of disasters. Thus part of the apparent increase in the frequency of disasters in the past half-century is, no doubt, due to improved recording » : https://reliefweb.int/report/world/human-cost-natural-disasters-2015-global-perspective
[7] Dans un article de 2011, au sujet de l’« accroissement » des désastres naturels pendant la période 1900–1999, la directrice du CRED déclare : « The data represented in Fig. 2.1 [semblable à la figure 2 reproduite ci-dessus] might lead one to believe that disasters occur more frequently today than in earlier decades. However, it would be wrong to reach such a conclusion based solely on this graph… One of the main factors contributing to this apparent increase in natural disasters is improved reporting » : https://www.researchgate.net/publication/225207827_Earthquakes_an_Epidemiological_Perspective_on_Patters_and_Trends
[8] En février 2021, dans un travail de fin d’études supervisé par cette même directrice du CRED, on retrouve les mêmes affirmations : « The number of disasters captured in EM-DAT increased substantially in the end of the 20th century due to multiple reasons. First, data quality and coverage have improved since the 1960’s with increased media coverage of global events, decrease of communication costs, and expansion of the internet… Second, global population growth has increased the likelihood of hazards hitting human communities, and hence more disaster events are reported » : https://www.emdat.be/fostering-hospital-resilience-disasters-lessons-tertiary-hospital-nepal-0
[9] « Annual Disaster Statistical Review – Numbers and Trends 2006 » : « Two periods can be distinguished : 1987–1997, with the number of disasters varying generally between 200 and 250; and 2000–2006, with the number of disasters increasing by nearly a multiple factor of two. An increase of this magnitude can be partially explained by increased reporting of disasters, particularly by press organizations and specialized agencies » : https://www.eird.org/isdr-biblio/PDF/Annual%20Disaster%20Statistical%20Review.pdf
[10] « 28 : 29 When you look at the data from 1900 onwards what you see is a very great increase in the number of disasters and that is often used by many people… to show that, how natural disasters are increasing in the world now, that has… a big statistical problem which we know and everybody else should know is that as time has gone on, reporting has become much easier… and as reporting becomes better the number of events that enter a database increases not that it didn’t happen before just that it didn’t get reported.
47 : 30 Even today we have people quoting us saying that the EM-DAT database shows the number of disasters is increasing in an alarming way. It’s not increasing in an alarming way… I think it’s wishful thinking… It’s an easy statistic to say climate disasters are increasing, it’s an easy slogan… In the last two years, we’ve said at our press conference, there’s not been an increase… Nobody wants good news » : https://anchor.fm/anders-bolling/episodes/7–Weather-extremes-may-be-less-extreme-than-you-think–Debby-Guha-Sapir-ehcvis/a-a2qk5rr
ou sur Youtube : https://www.youtube.com/watch?v=H9pTDhAiQoo
[11] +500% pour l’OMM, +200% pour l’UNDRR, +35 pour l’IFRC : https://www.science-climat-energie.be/2023/01/06/le-nombre-total-des-catastrophes-est-stable-depuis-les-deux-dernieres-decennies-declare-une-organisation-internationale/
[12] +46% pour le Lancet : https://www.thelancet.com/journals/lancet/article/PIIS0140-6736(17)32464-9/fulltext
[15] https://www.aon.com/getmedia/f34ec133-3175-406c-9e0b-25cea768c5cf/20230125-weather-climate-catastrophe-insight.pdf. Le CRED utilise différentes sources, dont des compagnies de réassurance, pour récolter ses données, mais AON n’en fait pas partie. D’où l’intérêt particulier à comparer ces deux sources indépendantes dont les résultats semblent converger.
[16] On se souvient du premier ministre attribuant au climat les morts provoqués par les inondations de l’été 2021 : « The fire storms that rage through our forests. The heat waves that kill our crops and vaporize our drinking water supplies. The floods in our villages. The 41 people who died in such floods in my country last July, the first Belgian citizens who fell victim to climate change » : https://www.premier.be/fr/world-leaders-summit-cop26
[17] https://www.brusselstimes.com/331119/high-energy-prices-will-kill-more-than-100000-europeans-this-winter-study-finds. En effet, c’est le froid modéré qui est de loin la principale cause de mortalité liée à la température : https://www.thelancet.com/journals/lancet/article/PIIS0140-6736(14)62114-0/fulltext
[19] Il faudrait tenir compte non seulement de la croissance de la population mais aussi de son urbanisation. En concentrant sur une petite surface la majorité des personnes et de biens elle exerce un effet de levier qui amplifie les conséquences des désastres lorsque ces zones densément peuplées sont touchées.
[20] https://www.science-climat-energie.be/2022/09/16/2021-les-desastres-dans-les-chiffres/
[21] https://www.swissre.com/institute/research/sigma-research/sigma-2021-01.html
[22] Les données antérieures à 1990 étant, comme indiqué sur la figure, de qualité médiocre.
[23] https://www.science-climat-energie.be/2022/09/16/2021-les-desastres-dans-les-chiffres/
Excellent article
Message envoyé à un copain qui a eu le courage d’assister à une réunion de climato réchauffistes faisant de la propagande dans une station de ski
Quel courage mon ami ; je pense que ces gens n’ont pas la notion des temps géologiques ; peut- être l’ont -ils concernant les temps historiques ( j’en doute) et je pense qu’il vaut mieux leur parler des optimum minoéens , egyptiens , romain, et encore plus près de nous de l’optimum médiéval, du petit age glaciaire et du réchauffement actuel ,qui si l’on fait confiance à ces cycles millénaires , va encore continuer pendant un siècle ou deux , CO2 anthropique ou pas puisque nos fossiles vont bientôt devenir rares et chers
A tous profitez de la neige tant qu’il y en a, avant l’été caniculaire qu’on nous annonce
Vous avez bien fait de relayer des articles SCE à vos connaissances. En ce qui concerne les Optima Climatiques, on ne peut qu’être effaré par l’ignorance de la plupart des personnes sur ces événements, et surtout de celles qui s’impliquent tant dans le ‘combat’ climatique. La culture scientifique (et historique) est devenue une denrée rare, cela permet à beaucoup de ne plus réfléchir et de prendre tout pour argent comptant. Espérons un jour un sursaut…
Votre citation du pape est intéressante mais il faut savoir que son encyclique Laudato Si n’a rien de scientifique même si Jean Jouzel a été l’un de ses conseillers ; on y trouve aussi ce paragraphe : 188. » Dans certaines discussions sur des questions liées à l’environnement, il est difficile de parvenir à un consensus. Encore une fois je répète que l’Église n’a pas la prétention de juger des questions scientifiques ni de se substituer à la politique, mais j’invite à un débat honnête et transparent, pour que les besoins particuliers ou les idéologies n’affectent pas le bien commun. »
Finalement les « Pro-climat », comme les nomme maintenant le CNRS, sont notre nouvelle religion et hors de l’écologie intégrale « point de salut »
Une question perso hors débat, désolé ! Que pensez-vous du Pliocène ? 3 millions d’années en arrière, la mer 15 m plus haut, 3° de plus qu’aujourd’hui, des arbres au Pôle Sud, aucune calotte glaciaire, et… plus de 400 ppm de CO2 soit le même qu’aujourd’hui. Voir sur Futura Sciences « pliocène ». Et bien entendu pas de basculement du climat qui aurait dû diverger selon les alertes du GIEC. De mon petit point de vue cela illustre le fait que le CO2 n’a pas l’action qu’on lui attribue par défaut, voire aucune sinon de témoigner qu’il a fait chaud et qu’il s’est dégagé des océans. Vos idées à ce propos à moins que je délire un peu trop…
Vous avez bien raison : votre question trouve facilement sa réponse en géologie quelle que soit la période considérée, donc Pliocène et hors Pliocène. Le taux de CO2 atmosphérique n’a jamais été aussi bas qu’aujourd’hui , et ce depuis plusieurs milliards d’années :
https://www.science-climat-energie.be/quelques-contres-verites-geologiques-et-historiques/
Le niveau marin n’a jamais cessé de fluctué suivant différentes échelles…. Etc.
Pour la température, la situation actuelle est banale si on la compare par exemple à la situation du Pléistocène :
https://www.science-climat-energie.be/2020/01/24/des-rechauffements-repetitifs-sans-co2/#more-7311
En effet, au cours du dernier Glaciaire, de nombreuses périodes de réchauffement extrême avec des hausses de plus de 8°C en 40-50 ans se sont produites! Au moins une dizaine de ces évènements de réchauffement extrême se sont produits au cours de cette période du Paléolithique, avec un taux de CO2 atmosphérique peu élevé (190 à 220 ppm).Ces événements (au nombre de 25 si l’on remonte jusqu’à 115 ka) présentent des durées comprises entre 500 et 2500 ans (pouvant parfois aller jusqu’à 4500 ans) et un profil de température asymétrique avec un rapide réchauffement et un lent refroidissement
La conclusion de cet article est repris ci-dessous :
Puisque des oscillations « spontanées » (i.e., avec ou sans forçage externe ?) du système couplé atmosphère-glace-océan ont été capables de produire des augmentations rapides et intenses de la température atmosphérique il y a par exemple 35 000 ans (plus de 8°C en maximum 50 ans, le GIEC mentionnant même un maximum de 16°C), et ce sans faire intervenir de CO2 (ou le méthane), ne se pourrait-il pas que les légères augmentations de température actuelles (0,3°C en 50 ans) soient également provoquées par le même type de phénomène? La circulation thermohaline a un rôle plus important qu’on ne le croit et reste méconnue, comme nous le montrent de nombreuses publications, par exemple celle de Woodson (2018) avec son article concernant les « ondes internes » des océans.
Des situations semblables de brusques augmentations de température sont bien connues dans les séries géologiques, par exemple au Cénozoïque, voir ci-dessous.
https://www.science-climat-energie.be/2019/04/27/evenements-hyperthermiques-du-tertiaire-precurseurs-de-la-situation-actuelle/
Conclusion : vous ne délirez pas, vous pointez surtout le fait que la plupart de nos concitoyens fonctionnent avec des œillères et ne font plus œuvre d’esprit critique. Ceci est très dommageable, et semble affecter particulièrement la jeunesse qui devient ‘écoanxieuse’, alors qu’il n’y pas lieu de l’être.