par J. Van Vliet, article d’opinion
Master in Engineering and Master in Sciences
Retired
Je voudrais remercier le Professeur G. Geuskens pour son remarquable article intitulé: L’effet de serre et le bilan énergétique de la Terre, paru sur le site web Science, climat et énergie ce 11 décembre 2020.
Cet article aurait pu être intitulé « Les dessous méconnus de l’effet de serre », dans la mesure où il examine de manière détaillée la physique qui détermine cet effet qui a fait couler tellement d’encre: cette physique est totalement absente des volumineux rapports du GIEC, élaborés pourtant par des milliers de scientifiques.
Comme les médias le répètent sans relâche, le réchauffement climatique observé est attribué par les climatologistes à l’effet de serre causé par le CO2 d’origine anthropique. Nous devrions donc changer de civilisation, au point que l’Echo du 5 décembre dernier a attribué à quelqu’un de respectable et de respecté comme « Monsieur Mestrallet des propos dignes d’un émir des années septante: » L’électricité verte est en passe de devenir le nouveau pétrole ». De tels propos appellent une réaction et l’article du Professeur Geuskens tombe à point nommé.
Cet article faisant appel à différentes notions de physique qui rendent parfois sa lecture difficile pour un non spécialiste, je souhaiterais le résumer pour un public aussi large que possible en le ramenant à trois points de physique:
- Dans un corps solide ou liquide, l’agitation thermique des molécules se traduit principalement par des vibrations, comme le montre d’ailleurs la chaleur spécifique. Les corps solides et liquides sont donc de bons émetteurs et absorbeurs de rayonnement électromagnétique: en d’autres termes, le sol, la banquise et l’océan émettent et absorbent du rayonnement infrarouge.
- Par contre, la chaleur spécifique d’un gaz montre que l’agitation moléculaire se traduit par des mouvements de translation et de collisions qui ne produisent aucune émission de rayonnement. Pour qu’un gaz atmosphérique puisse émettre du rayonnement, il faut que ses molécules puissent être excitées, comme celles des gaz à effet de serre. Dans ce cas, une fois qu’une molécule est excitée, l’émission de rayonnement devient possible par désexcitation radiative, on parle de fluorescence. Or, cette désexcitation est relativement lente par comparaison avec la fréquence élevée des collisions inélastiques dans la troposphère: la désexcitation radiative y est donc négligeable. Il faut monter beaucoup plus haut, vers 100 km d’altitude là où il y a beaucoup moins de collisions, pour que le CO2 puisse émettre du rayonnement l’infrarouge.
- Outre la petite quantité de chaleur rayonnée de manière directe par la fenêtre infrarouge atmosphérique, ce qui refroidit la troposphère ne peut donc être que la turbulence et le mélange induits par la convection atmosphérique. Dans la partie supérieure de la troposphère, au voisinage de la tropopause, le rayonnement émis par les gouttes d’eau ou les particules de glace qui y subsistent transforme la chaleur en rayonnement qui s’échappe dans la stratosphère puis dans l’espace. Ce phénomène est visualisé par la face supérieure des nuages d’orage de type cumulonimbus, reconnaissables à leur forme d’enclume. Ce mécanisme est basé sur la seule humidité et exclut donc toute influence du CO2 sur ce refroidissement.
Nous sommes donc conduits à constater que les climatologistes, qui constituent la sous-espèce politisée des climatologues, parient depuis trente ans sur un mauvais cheval en parlant d’effet de serre causé par le CO2 anthropique: les lois de la physique sont sans appel et rendent cet effet impossible.
Le climat continuera donc sa marche inexorable vers le réchauffement ou le refroidissement sous l’influence du Soleil et des mouvements de notre planète sur son orbite. Même si ces propos paraîtront blasphématoires à certains, notre Planète ne doit pas être sauvée du CO2, quelles que soient les prophéties catastrophistes des augures de l’ONU ou du GIEC ou les mesures de la soi-disant dernière chance de l’Accord de Paris.
Avec un CO2 sans effet sur le climat, tout comme l’énergie nucléaire dans les années 1950, l’électricité verte n’a en 2020 que l’enthousiasme suscité par sa nouveauté comme argument pour devenir le nouveau pétrole.
Dans un monde libre, non subsidié et rationnel cette électricité ne sera qu’une mode que l’avenir ramènera à sa juste proportion, comme cela s’est déjà passé pour l’électricité nucléaire[1].
[1] Les firmes pétrolières « majors » investissent aujourd’hui massivement dans les énergies renouvelables. Mais il faut rappeler que, dans les années 1970, les firmes pétrolières Gulf et Exxon ont investi massivement dans le nucléaire. Ne subsiste aujourd’hui que l’usine Exxon Nuclear Fuel de Richland (USA) intégrée aujourd’hui dans le groupe français Framatome. L’histoire est un perpétuel recommencement.
Merci de cette simplification, certes un peu radicale, mais utile pour faire partager et attiser la curiosité d’un plus grand nombre sur les enseignements du Pr Geuskens.
Vous citez Monsieur Mestrallet. S’il promeut aujourd’hui l’énergie verte, il la fustigeait dans un discours de 2011 à Montréal. Selon lui l’énergie éolienne était intermittente, inefficace, et coûteuse. Il expliquait que cette énergie devait être payée trois fois : une première fois pour la construction de l’éolienne, une deuxième fois pour la construction d’une centrale TGV pour compenser l’intermittence de l’éolienne et finalement une troisième fois pour la subsidiation de cette énergie non rentable.
Voilà un bel exemple d’opportunisme. Cela s’appelle retourner sa veste. A moins que Monsieur Mestrallet n’ait été touché par la grâce.
J’ai un souci avec l’approche, fort intéressante, de Georges Geuskens. En effet, fort résumée, sa théorie est de dire que l’entièreté du rayonnement terrestre aux alentours des 15 µm est absorbée par le CO2, puis cette énergie de vibration est entièrement transférée sous forme d’énergie cinétique aux molécules de N2/O2 par chocs inélastiques. Dans ce cas, il est évident que, tout comme à 12µm par exemple, AUCUNE radiation à 15 µm ne devrait être mesurée depuis la surface terrestre, en provenance de l’atmosphère.
Or, plusieurs mesures effectuées de spectres IR prises à la surface (ex : https://scienceofdoom.com/2010/07/24/the-amazing-case-of-back-radiation-part-two/) démontrent au contraire une belle et large bande d’émission à 15 µm, provenant de l’atmosphère proche… C’est plus que gênant. En résumé, ce fait, mesuré, décrédibilise la théorie de Georges Geuskens… Notez que j’en suis le premier désolé.
Réponse JVV :
Merci pour votre commentaire.
Je voudrais tout d’abord signaler que le Prof. Geuskens ne fait que reprendre les principes physiques généraux d’absorption et d’émission de rayonnement électromagnétique par les molécules de gaz: l’émission de rayonnement électromagnétique par les gaz n’est possible qu’à faible pression, que ce soit dans l’atmosphère terrestre, à la surface du Soleil ou plus prosaïquement dans un dispositif d’éclairage (ampoule à filament, tube fluorescent TL ou LED, avec des pressions inférieures à 10-5 Torr). Ce principe élémentaire est tout simplement ignoré par les climatologistes pour défendre un mythique effet de serre à pression ambiante du CO2, colporté depuis plus de trente ans. Par ailleurs, sans aller comme vous jusqu’à exclure toute radiation, je partage votre curiosité quant à la source de l’émission atmosphérique à 15 µm: elle peut provenir de l’eau (sous ses différentes formes), du CO2 (pourquoi pas ?) ou d’autres molécules, mais il est impossible de savoir à quelle altitude cette émission a lieu. Si on veut modéliser cette émission sur 100 km d’épaisseur, il faut coupler un calcul radiatif (cf. HITRANS) avec la théorie cinétique des gaz: la référence que vous mentionnez est muette à ce sujet.
Je suis très surpris qu’il reste des molécules de CO2 à de hautes altitudes car c’est un gaz plus lourd que l’air (m.mol.CO2=44 et m.mol.air=29). Je suis vigneron et ai constaté de nombreuses asphyxies au sol pendant la vendange. JP Mollet
La convection empêche la sédimentation ou décantation des gaz atmosphériques en fonction de leur densité. C’est pourquoi la fraction volumique du CO2 (en ppm) reste constante jusqu’à des altitudes de l’ordre de 90 km. Ce n’est évidemment pas le cas de sa concentration (quantité par unité de volume) qui diminue avec la pression comme celle des autres gaz atmosphériques. Il n’y a donc pas d’accumulation de CO2 dans les basses couches atmosphériques. De plus, il ne pourrait pas provoquer d’asphyxie puisqu’il n’est pas toxique : il y a 3 % de CO2 dans l’air que nous expirons pour 0,04 % dans l’air ambiant.
Outre la référence que vous citez, diverses publications dont https://www.ssec.wisc.edu/aeri/ font état d’une « downwelling radiation » ou « downward long wave radiation » détectée au niveau du sol par certains appareils pointés vers le ciel. La nature, l’origine et l’altitude d’émission des spectres enregistrés sont encore mal comprises mais il apparaît (voir réf. ci-dessus) que les nuages ont une grande influence. Il est surprenant qu’une émission provenant de couches supérieures de la troposphère parvienne au niveau du sol sans être absorbée par le CO2 ou la vapeur d’eau des couches inférieures dont l’absorption est saturée sur quelques dizaines de mètres. Il semble, dès lors, que le phénomène observé ne puisse être attribué à un effet de serre radiatif.
je partage totalement tes interrogations, mais tous les gaz émettent un rayonnement correspondant à leur température puissance 4
… et ce que l’on mesure n’est autre que la température à l’altitude du centre de rayonnement des GES émettant sur une fréquence donnée.
En l’occurrence quelques dizaines de mètres pour une « population » moyenne dans la plage des 15 microns : CO2 + vapeur d’eau … 50 fois plus dense en moyenne
Je me permets de répondre à votre commentaire bien que je ne sois pas l’auteur de la note à laquelle vous vous référez.
La variation d’intensité d’un rayonnement avec la température de l’émetteur à la puissance 4 est une caractéristique des rayonnements thermiques. Aucun constituant gazeux de l’atmosphère n’émet de rayonnement thermique, quelle que soit l’altitude, mais ils peuvent émettre, dans certaines conditions, un rayonnement de fluorescence. Pour bien comprendre la différence entre les deux types de rayonnement voir le paragraphe 1 de http://www.science-climat-energie.be/2020/12/11/leffet-de-serre-et-le-bilan-energetique-de-la-terre/.
La formule de Stefan-Boltzmann E (T) = σ T4 à laquelle vous faites allusion lie E(T) l’émittance hémisphérique totale (à 180 °dans toutes les directions) d’un corps à partir d’une surface à la température T à la puissance 4. Elle ne peut s’appliquer aux gaz qui n’ont PAS de surface.
Je ne suis pas spécialiste et pas très compréhensible pour un citoyen lambda mais cela m’a tout l’air d’une thèse climato-sceptique ou je me trompe? difficile de savoir le vrai du faux et le faux du vrai… cet article me laisse … sceptique
Réponse JVV :
Votre scepticisme vous honore: ne croyons pas tout ce que les médias et les experts de tout poil nous racontent. Je ne suis pas climato-sceptique: je considère en effet que le réchauffement global observé depuis 1830 est tout-à-fait réel, la fonte des glaciers alpins suffit à s’en convaincre. Par contre, je réfute la soi-disant théorie de l’effet de serre lié au CO2 d’origine anthropique: en effet, cet effet de serre est physiquement impossible dans les basses couches de l’atmosphère. Il ne devient possible qu’ à des pressions très faibles correspondant à une altitude de 100 km environ. A défaut d’effet de serre, seule les variations séculaires du comportement du Soleil peuvent expliquer la tendance climatique observée.
Un article de SEIM & OLSEN (2020) nuance quelque peu votre raisonnement. En effet ces auteurs ont expérimenté l’absorption et la réémission IR du CO2 en comparant les effets radiatifs IR et thermiques dans une chambre tantôt remplie d’air atmosphérique, tantôt de CO2 à 100%. Leur figure 7 montre bien une absorption supérieure d’IR par le CO2 et leur figure 9 une réémission IR. Il semble qu’ils aient travaillé à la pression atmosphérique. Cependant, les effets thermiques mesurés de cette fluorescence sont insignifiants par rapport à ce que prévoit la loi de Stephan-Boltzman, ce qui remet en cause l’importance de l’effet de serre du CO2.
Référence:
SEIME T.O. & OLSEN, B.T., 2020, The Influence of IR Ab-sorption and Backscatter Radiation from CO2 on Air Temperature during Heating in a Simulated Earth/Atmosphere Experiment, Atmospheric and Climate Sciences, 10, 168-185, https://doi.org/10.4236/acs.2020.102009
Les travaux de Seim et Olsen constituent une tentative parmi d’autres (voir notamment http://www.biocab.org/Experiment_on_Greenhouses_Effect.pdf ) pour vérifier expérimentalement l’existence d’un éventuel effet de serre radiatif. Malheureusement, comme dans d’autres cas, les conditions expérimentales sont tellement différentes de la réalité que les résultats sont tout sauf concluants. En particulier le rayonnement thermique de la Terre (à la température « globale moyenne » de 15° C) est assimilé à celui d’une plaque métallique chauffée à 100° C. Dans ce dernier cas le flux radiatif est d’environ 1000 W/m2 alors que dans le cas de la Terre il n’est que de 68 W /m2. Les spectres des rayonnements émis sont également différents. De plus, l’expérience étant conduite dans un dispositif placé horizontalement la convection du compartiment avant rempli d’air vers le compartiment arrière rempli de CO2 est moins importante que dans l’atmosphère. Enfin la vapeur d’eau principal gaz dit à effet de serre est absente dans l’expérience de Seim et Olsen. Finalement on peut apprécier leur conclusion «These findings might question the fundament of the forcing laws used by the IPCC » sans que leurs résultats ne renforcent notre conviction à ce sujet.
On va rajouter aussi que la proportion de CO2 dans l’atmosphère est de 500 millionièmes, soit 0.05%, là où la vapeur d’eau peut friser 1%.
Ce sont des conditions bien éloignées de 100% de CO2 à la pression atmosphérique…
Comment articuler la découverte de Joseph Fourrier et l’article de Geusken?
La physique la plus élémentaire montre clairement que le CO2 ne peut avoir d’effet sur le climat par le mécanisme d’un prétendu effet de serre : votre article le résume bien et les explications et calculs du professeur Geuskens aussi.
Ceci étant acquis, comment se fait-il qu’autant de scientifiques, qui doivent normalement maîtriser ces notions de physique relativement basiques en théorie pour eux (on en voyait en France – et j’en ai vu – l’essentiel en classes préparatoires scientifiques il y a une vingtaine d’années, et je présume que c’est toujours le cas.), comment donc ces scientifiques peuvent persister dans une telle erreur et publier toujours autant d’articles qui vont dans le sens du vent du changement climatique lié au CO2 anthropique? Sont-ils aveugles, dans le déni, ou bien complaisants face à une thèse qui leur assure des subsides et la considération de quelques puissants (un peu à l’image de ceux qui défendaient les thèses astronomiques promues par l’Eglise au XVIè siècle???
Bonjour,
Pour tenter de répondre à votre question.
j’ai fait quelques calculs assez simples pour comparer les effets de l’activité humaine et ceux du soleil. Je les ai soumis à mon ancienne école d’ingénieurs où j’interviens parfois, en suggérant que des étudiants vérifient mes calculs. On m’a répondu que c’était impossible, car mes résultats remettent en question les convictions des élèves et leur étude provoquerait des troubles.
En plus de l’aveuglement, du déni et de la complaisance, on peut donc ajouter la peur et le manque de courage.
Que des étudiants d’école d’ingénieurs mettent leurs convictions au-dessus de leurs calculs est une preuve du lavage facultaire des cerveaux: l’université est devenue une officine dogmatique qui encourage les étudiants moutons obéissants plutôt que les étudiants curieux et critiques. Je ne crois pas que la peur de Big Brother ou le manque de courage jouent beaucoup chez les jeunes, mais je constate une énorme pression conformiste via les réseaux sociaux. Restons à l’écart et ne connectons notre smartphone que quand c’est vraiment indispensable: les réseaux sociaux sont un véritable Covid intellectuel, sans aucun vaccin.
Bien d’accord, c’est la religion du CO2 avec ses gourous.
Mais il doit y avoir de gros intérêts pour que soient censurés les opposants.
La hausse du CO2 n’est une conséquence du réchauffement.
Le CO2 est un gaz rare 0,04 % et qui serait 6 fois moins à effet de serre que la vapeur d’eau.
Ce qui fait que 1 % de CO2 représente 150 fois l’effet de serre de la totalité du CO2, donc le CO2 est négligeable dans l’effet de serre total.
Un gaz a effet de serre agit dans les 2 sens et réduit l’amplitude thermique, ce qui permet à notre planète d’être habitable. On le constate clairement avec un ciel nuageux et un ciel clair entre le jour et la nuit.
Quelques proverbes :
Ce n’est pas parce que plusieurs crient très haut et très fort quelque chose que c’est vrai.
Ce n’est pas parce que des centaines de millions d’individus croient en 1 ou plusieurs dieux que ce ou ces dieux existent.
Même avec des calculs justes, si l’on part d’une hypothèse fausse, le résultat sera faux.
Sans CO2, plus de végétation donc plus de vie
Comment écrire de telles fakes News ici ???
Si on double le CO2 ?
Le taux de CO2 avant la période industrielle (278 ppm, Foster et al, 2017), un doublement (556 ppm) provoque
une amputation (sur les côtés) du spectre d’émissions de la Terre (puissance totale rayonnée) dans les bandes
d’absorption du CO2 de près de 4 W/m2 (Modèle MODTRAN Université de Chicago et satellite Nimbus). En doublant le CO2, la Terre perd 4 W/m2 de capacité de refroidissement et l’équilibre thermique est rompue et la Terre doit se réchauffer pour retrouver l’équilibre.
Pour des taux de CO2 élevés, un petit pic dans le spectre apparait en plein centre de la bande (à 15 µm) correspondant à une longueur d’onde où l’absorption est tellement forte que l’altitude d’émission est déplacée au-delà de 20 km dans la Stratosphère ou la température réaugmente. Cela correspond à une émission plus chaudes que dans la Tropopause produisant ce petit pic dans le spectre (Rudolf et al, 1994).
Comme ce pic l’émission en plein milieu de la bande a lieu dans la Stratosphère la prédiction est que si la surface de la Terre se réchauffe, en revanche la Stratosphère doit se refroidir légèrement (publié en 1967 par Syukuro Nanabe, quand l’article de Santer et al, 2021 montrant un refroidissement de la Stratosphère a été publié, Nanabe fut prix Nobel de physique en 2021 et ces formules sont affichés sur le quai du RER B à la Gare du Nord.
Le refroidissement de la stratosphère observé depuis des décennies est une des preuves IRREFUTABLES que l’on
comprend bien les processus et mécanismes de l’effet de serre (Manabe et al, 1967 ; D Santer et al, 2021) et que
l’Homme en est responsable par ces émissions de CO2…
Il n’y a pas de débat, les estimations varient peu depuis 30 ans, près de 4 W/m2 pour un doublement des concentrations en CO2. Provoquant ainsi un réchauffement des températures moyennes sur Terre (sensibilité
thermique à l’équilibre) autour de 3°C (Andronoma & Schlesinger, 2001 ; Libardoni & Forest, 2011 ; Tan et al, 2016)
Bonjour Thomas,
Je réagis à votre réponse au commentaire de Jean-Nicolas AUDOUY que vous qualifiez de « fake news ». Votre réponse satisfait aux apparences de la réponse scientifique sérieuse, avec de multiples références datées, quoique mentionnant les formules affichées par la RATP sur le quai du RER !!
Mais elle appelle plusieurs remarques.
(1) Tout d’abord, un mot important est complètement absent de votre réponse, c’est le mot convection. Votre réponse base donc le refroidissement de la Terre sur le seul transfert radiatif. Or, même si le GIEC ne lui accorde que peu ou pas d’attention, la convection est de très loin le phénomène de transport dominant dans la troposphère, et les nuages et autres phénomènes de turbulence atmosphérique en sont la preuve.
(2) Du fait de ses propriétés quantiques, la molécule de CO2 est lente à se désexciter radiativement alors que la pression élevée de la troposphère favorise la désexcitation rapide par collisions: il faut donc monter très haut dans la stratosphère (> 80 km) pour que l’émission de photons devienne significative. Dans la troposphère, cette émission est négligeable.
(3) Quand vous citez les travaux de S. Manabe (et son très surprenant prix Nobel) en prétendant que sa prédiction (correcte) de refroidissement de la stratosphère implique de manière irréfutable « que l’on comprend bien les processus et mécanismes de l’effet de serre » (dans la troposphère), vous vous rendez coupable d’un sophisme caractérisé.
(4) Enfin, quand vous terminez sur l’absence de débat, c’est plutôt d’un refus de débat dont vous devriez parler, pour des motivations onusiennes de politique écologiste.
Ma conclusion est que Monsieur Audouy n’a pas écrit de fake news, et l’effet du CO2 sur le climat est bien exclus par la physique.
Pour info, Manabe n’est ni physicien, ni climatologue, mais météorologue et spécialiste dans la modélisation informatique. L’octroi de la moitié du prix Nobel de physique avec son collègue pour avoir soi-disant introduit de la physique dans ses modèles, n’ont rien à voir avec la physique, le seul méritant est ce physicien qui a reçu l’autre moitié du p. Nobel, pour un vrai travail de physique. C’est comme si un prix Nobel scientifique avait été donné au GIEC …
Les modèles de Manabe ne sont pas mieux que les autres, ils comportent aussi un nombre d’incertitudes et de biais.
La réponse à la question que vous posez n’a rien de scientifique, elle est de nature comportementale ou sociologique. Un de mes anciens patrons m’a dit en 1990: « il est bien plus difficile d’avoir raison seul que de se tromper à plusieurs ». Un professeur émérite de l’UCL m’a aussi indiqué que « les poules vont toujours là où le fermier sème les graines ». A partir du moment où la part de l’Etat dans l’économie augmente rapidement, les scientifiques sont condamnés pour vivre à exercer les plus vieux métiers du monde: la prostitution et la politique. Les seuls scientifiques encore réellement indépendants dans notre société sont les retraités actifs: ils ont un rôle à jouer.
Votre article est excellent ! Au & 3, vous présentez la thèse du professeur Geuskens (1) lorsqu’il explique comment l’atmosphère finit par se débarrasser de ce qui lui reste de la chaleur reçue par le sol (ou absorbée par l’air) par rayonnement vers l’espace.
Le modèle du professeur Geuskens dans son chapitre 4 présente un mécanisme un peu différent du vôtre. L’atmosphère ne peut commencer à rayonner qu’à haute altitude, selon lui. Il sous-entend qu’elle ne rayonne pas du tout en-dessous.
Au contraire, votre explication, que je partage à 100 %, est que c’est la vapeur d’eau – un gaz – lorsqu’elle est condensée en gouttes, ou solidifiée, qui rayonne et le fait à tous les niveaux de l’atmosphère où la condensation a lieu.
Prenez un thermomètre infrarouge (il sert à déceler les défauts d’isolation et coûte 15€) et vous mesurez – au zénith, en particulier – jour et nuit, de l’ordre de 300 watts/m² (ou 270K environ).
Je serai très heureux de votre réaction ! Claude Brasseur, mathématicien, astronome
(1) L’effet de serre et le bilan énergétique de la terre
Merci pour votre commentaire qui me donne une occasion de plus pour essayer de reformuler les idées de la manière la plus didactique possible.
1) La clé de l’émission de rayonnement électromagnétique par l’atmosphère ce sont les molécules qui vibrent. Les molécules en translation uniforme sont incapables d’émettre du rayonnement.
2) Une première source potentielle de vibrations de molécules est constituée par les gaz à effet de serre dont surtout la vapeur d’eau: pour que cette émission puisse avoir lieu, il faut que le temps séparant 2 collisions inélastiques soit grand par rapport à la durée de vie du niveau de vibration, ce qui n’est pas le cas pour le CO2 dans la troposphère.
3) Une deuxième source de vibrations de molécules est la présence de phases séparées que sont les particules liquides (gouttelettes d’eau) et solides (aérosols, cristaux de glace) en suspension dans la phase gazeuse: les modèles de chaleur spécifique de ces phases font d’ailleurs appel aux vibrations (modèles de Debye et d’Einstein pour les solides notamment).
Donc, au sommet des cumulo-nimbus et dans la haute troposphère, les vibrations des cristaux de glace convertissent en rayonnement une partie de la chaleur qui peut s’échapper à travers la stratosphère vers l’espace.
De manière semblable, les gouttelettes d’eau présentes dans nuages situés plus bas émettent (et absorbent) du rayonnement qui est rapidement absorbé dans la phase gazeuse environnante: cette émission est fixée par la température des gouttelettes d’eau et elle a lieu dans toutes les directions. Cette émission n’est aucunement influencée par la teneur en CO2.
Enfin, n’oublions pas que toute la discussion scientifico-politico-médiatique sur le « radiative forcing » des différentes molécules de gaz à effet de serre s’inscrit dans une troposphère où le mode de transfert de chaleur dominant de très loin est la convection, infiniment plus efficace que les autres modes de transfert.
Merci pour ces réflexions. Quel effet pour le CH4 ?
L’existence ou non d’un effet de serre significatif impliquant l’émission d’ondes électromagnétiques dépend du rapport de deux durées : la première est d’origine quantique, c’est la durée de transition spontanée du niveau excité vers le niveau fondamental de la molécule de GES par émission d’un photon infrarouge; la deuxième est d’origine mécanique, c’est le temps séparant deux collisions inélastiques dans le gaz.
La probabilité de transition par unité de temps (qui est l’inverse de la durée de transition) dépend beaucoup de la différence d’énergie entre le niveau excité et le niveau fondamental : plus cet écart est important, plus la probabilité de transition est élevée et la durée de transition courte : c’est notamment le cas des transitions électroniques comme par exemple les raies de Lyman de l’hydrogène. L’émission électromagnétique est donc très puissante à la surface du Soleil, nous en bénéficions tous les jours.
Dans le cas des vibrations moléculaires des GES comme le CO2, le CH4 et l’eau, l’énergie potentielle d’interaction est nettement plus faible et la durée de transition beaucoup plus longue. Pour que l’émission d’ondes électromagnétiques dans l’atmosphère devienne significative, il faut donc monter bien au-dessus de la troposphère, là où les chocs inélastiques sont suffisamment espacés.
La réponse à votre question est donc qu’une émission significative d’ondes électromagnétiques par le CO2, le CH4 ou l’eau n’est pas possible dans la troposphère.
La troposphère étant la zone convective de l’atmosphère, le paramètre qui y pilote le transfert thermique est la chaleur spécifique du gaz atmosphérique. Cette dernière grandeur est influencée de manière significative par sa teneur en eau, les influences du CO2 et du CH4 étant quant à elles insignifiantes.
Si on considère la Terre comme un corps noir à 15°C l’équation de Planck permet de calculer que 95 % du spectre d’émission sera compris entre 5 et 40 µm. Les principaux constituants atmosphériques susceptibles d’absorber une fraction de ce rayonnement thermique sont la vapeur d’eau qui présente un large spectre d’absorption s’étendant de 1 à 100 µm, le CO2 avec une absorption centrée à 15 µm et le CH4 avec une absorption centrée à 7,5 µm. Cette dernière est noyée dans l’absorption très importante de la vapeur d’eau entre 5 et 8 µm (voir fig. 7 de http://www.science-climat-energie.be/2020/12/11/leffet-de-serre-et-le-bilan-energetique-de-la-terre/ ).
La teneur en CO2 est actuellement de l’ordre de 400 ppmv, la vapeur d’eau dans les basses couches atmosphériques est environ 5 fois plus abondante et le méthane CH4 environ 230 fois moins abondant que le CO2. Tant la faible teneur en CH4 que son pouvoir d’absorption masqué par la présence de la vapeur d’eau rendent insignifiante l’influence que ce constituant atmosphérique pourrait avoir sur le climat. Au total, on peut estimer (réf. citée ci-dessus) que 60 % du rayonnement thermique de la Terre sont absorbés par la vapeur d’eau, 10 % par le CO2 et qu’il existe une fenêtre optique de 8 à 13 µm environ permettant le passage des 30 % restants (voir aussi fig.2 de http://www.science-climat-energie.be/2018/04/02/le-co2-dans-les-basses-couches-atmospheriques-2/ ).
Comme le signale, dans sa réponse à votre commentaire, l’auteur de l’article auquel vous vous référez : dans les basses couches atmosphériques aucun des trois constituants cités ayant absorbé une fraction du rayonnement thermique de la Terre ne peut se désactiver avec émission d’un rayonnement de fluorescence car la désactivation par collisions avec les molécules environnantes (principalement N2 et O2) est largement prépondérante.
Monsieur Van Vliet , je crois comprendre que le co2 a ses raies d’absorption qui fonctionnent dans l’infrarouge mais ces mêmes raies ne peuvent émettre si l’on suit Georges Geuskens. L’expérience de H. Harde et M. Schnell mesure indirectement le rayonnement émis par le co2 . Comment résoudre cette totale contradiction ?
Je me permets de répondre à votre commentaire bien que je ne sois pas l’auteur de l’article auquel vous vous référez.
Il n’y a aucune contradiction entre le fait que le CO2 ayant absorbé une fraction du rayonnement thermique de la Terre se désactive par collisions avec les molécules environnantes et une éventuelle augmentation de température des basses couches atmosphériques, au contraire. En effet, le transfert d’énergie du CO2 excité aux molécules environnantes augmente leur énergie cinétique de translation et donc la température de la phase qui les contient puisque la température est une mesure de l’agitation thermique des molécules. Quelle est l’importance de cet effet ?
J’ai fait le calcul au paragraphe 3 de http://www.science-climat-energie.be/2019/02/14/le-rechauffement-climatique-dorigine-anthropique/ et je montre que l’énergie cinétique moyenne des molécules N2 et O2 n’augmenterait en une seconde que d’environ 0,001 % . Cette valeur ne sert qu’à fixer un ordre de grandeur car il n’y a évidemment pas d’accumulation d’énergie cinétique au cours du temps puisqu’un important courant de convection existe déjà. Le gradient de température existant dans les basses couches atmosphériques ne sera donc PAS affecté mesurablement par la présence de CO2.
Il faut remarquer que l’article de Harde et Schnell auquel vous vous référez n’apporte aucune vérification expérimentale directe de l’effet de serre radiatif car les auteurs ne mesurent aucune « back radiation » qui en serait la manifestation. Ils utilisent un dispositif expérimental très particulier impliquant une plaque métallique chauffée à 30° C, censée modéliser la surface terrestre dont la température « moyenne globale » est de 15° C et un atmosphère contenant de 1,25 à 20 % de CO2 au lieu d’environ 0,04 % actuellement. Ils observent effectivement une augmentation de température mais je ne souhaite pas discuter ici l’interprétation de leurs résultats.
Je souhaiterais compléter votre argumentation que je partage et corriger cependant un point très important qui concerne l’émission radiative du CO2 à haute altitude.
C’est dommage que votre article ainsi que ceux de G. Geuskens (qui m’ont été très utiles dans ma démarche pour comprendre pourquoi l’Effet de Serre RADIATIF du CO2 n’existe pas) ne citent pas les travaux de H. C. Hottel publiés en 1954 qui démontrent également que le CO2 atmosphérique est un gaz opacifiant d’émissivité nulle.
Mais contrairement à votre énoncé, le CO2 atmosphérique reste un gaz non émissif même à altitude élevée en dépit de la réduction du nombre de collisions qu’il subit: son émissivité (à température donnée) ne dépend que du produit [P. L] qui ne varie pas avec l’altitude du fait que la concentration du CO2 dans l’atmosphère reste constante. La réduction de la pression partielle [P] du CO2 liée à la diminution de la pression atmosphérique avec l’altitude est compensée par l’augmentation de la distance de propagation [L] du rayonnement IR.L terrestre émis dans la bande 12-14 µm.
L’indentation du spectre OLR enregistré par les satellites dans la bande 13-17 µm constitue la preuve expérimentale la plus directe que l’émissivité du CO2 reste nulle à haute altitude et que le Surcroît d’Effet de serre RADIATIF du CO2 n’existe pas.
La notion de « l’altitude d’émission » ne constitue qu’une falsification supplémentaire du GIEC pour invoquer l’existence d’un Surcroît d’Effet de Serre RADIATIF dû au CO2 dont le mécanisme contredit lui-même l’existence de l’Effet de Serre RADIATIF Naturel.
Je me permets de répondre à votre commentaire bien que je ne sois pas l’auteur de l’article auquel vous vous référez. Votre commentaire n’est pas clair car vous utilisez certains termes de manière inappropriée.
1° La concentration du CO2 (nombre de molécules par unité de volume) ne reste PAS constante dans l’atmosphère en fonction de l’altitude mais bien sa fraction volumique, du moins jusqu’à une altitude de 100 km environ.
2° L’émissivité correspond au flux de rayonnement thermique émis par unité de surface d’un corps à une température donnée rapporté au flux qui serait émis par une corps « noir » à la même température. Ce terme n’est PAS d’application dans le cas d’un rayonnement de fluorescence.
3° L’intensité de fluorescence du CO2 dépend du rendement quantique de fluorescence (RQF) qui, quelles que soient les conditions atmosphériques, sera toujours égal au rapport de la constante de vitesse de fluorescence pour la molécule isolée (sans interaction avec les molécules environnantes) à la somme des constantes de vitesse de désactivation par tous les autres mécanismes (voir ci-dessous). Pour une molécule excitée l’intensité de fluorescence décroit exponentiellement avec le temps selon e^(-kt) et, par définition, la durée de vie de l’état excité vaut 1/k. Dans le cas de molécules de CO2 à très faible pression on trouve expérimentalement que la durée de vie radiative vaut 0,4 s et on en déduit que la constante de vitesse de désactivation radiative pour une molécule isolée k(o) vaut 2,5 s-1.
4° Dans l’atmosphère terrestre les molécules de CO2 excitées à l’état de vibration peuvent se désactiver essentiellement par deux mécanismes dont l’importance varie en fonction de l’altitude :
– émission de fluorescence
– collisions avec les molécules environnantes.
La conversion de l’énergie de vibration du CO2 en énergie cinétique de translation des molécules environnantes ne peut résulter que de chocs inélastiques dont la proportion est de 0,001 % (voir http://www.science-climat-energie.be/2019/02/14/le-rechauffement-climatique-dorigine-anthropique).
5° Pour les molécules atmosphériques à la surface terrestre le nombre de collisions étant de 7 10^9 s-1 le nombre de chocs efficaces (inélastiques) est réduit à 7 10^4 s-1 et on en déduit que la constante de vitesse de désactivation par collisions k(c) = 7 10^4 s-1. Dans les basses couches atmosphériques le RQF du CO2 vaut k(o) / k(o) + k(c) = 3,6 10^-5 et la durée de vie radiative du CO2 excité sera réduite à 1/k(o) + k(c) = 0,000014 s. Dans ces conditions, la désactivation sera très rapide par collisions et sans émission de fluorescence. Par contre, à des altitudes de l’ordre de 100 km le nombre de collisions étant réduit à environ 1000 s-1 la constante de vitesse de désactivation par collisions, tenant compte de la proportion de chocs inélastiques, sera réduite à k(c) = 0,01 s-1. Le RQF qui vaut toujours k(o) / k(o) + k(c) sera égal à 0,996 et la durée de vie radiative de l’état excité 1/k(o) + k(c) = 0,398 s. Dans ces conditions les molécules de CO2 excitées se désactiveront exclusivement par fluorescence (en l’absence d’autres mécanismes que ceux discutés ici)
Merci pour vos remarques. Voici quelques explications complémentaires :
1- L’article original de G. P. Anderson et al de 1986 « AGFL Atmospheric Profiles (0.120km) » qui est la source des données relatives au profil de la teneur en CO2 de l’atmosphère utilise le terme de « Mixing ratio PPMV ». Mais j’ai tiré mes informations de l’article de van Wijngaarden et Happer (arXiv:2006.03098v1) de 2020 qui utilise le terme de « Concentration » qui peut effectivement prêter à confusion.
2- Désolé, mais l’émissivité d’un gaz ne se définit pas comme la fraction du flux radiatif émis par unité de surface comme c’est la cas pour un solide, mais par la fraction du flux émis par un volume gazeux donné ou, si on raisonne par unité de surface (1 m²), par une épaisseur donnée de gaz ou de mélange gazeux.
3. 4. 5. – La théorie cinétique des gaz apporte une confirmation très intéressante du fait que l’émissivité du CO2 atmosphérique est nulle comme on le sait depuis déjà près de 70 ans. Mais il ne s’agit pas d’une caractéristique intrinsèque du CO2 lui même car l’émissivité d’un gaz est une grandeur qui n’a pas de sens physique si on ne précise pas sa pression partielle et l’épaisseur du volume concerné : pour s’en convaincre il suffit de consulter les diagrammes de H. C. Hottel issus de mesures publiées en 1954 (et qui ont été confirmées plus récemment) qu’on trouve par exemple sur le site commercial http://fchart.com/ees/gas%20emittance.pdf
Ce site propose un « solver » dont on n’a pas besoin pour évaluer l’émissivité du CO2 atmosphérique si on connait sa pression partielle [Pg] et l’épaisseur [L] de la couche gazeuse atmosphérique qui permet d’éteindre à 99% un rayonnement IR.L . La valeur de [L] qu’on peut calculer au niveau de la basse atmosphère est d’environ 20 m. Mais le fait que le produit [Pg. L] du CO2 atmosphérique ne varie pas avec l’altitude (sauf en ce qui concerne l’effet de la température qui n’est pas décrit en dessous de l’ambiante dans les mesures de H. C. Hottel) permet d’affirmer qu’au niveau de la tropopause l’émissivité du CO2 atmosphérique est toujours proche de 0.
Le CO2 n’intervient donc pas dans l’émission radiative de l’atmosphère au moment où le flux thermique non radiatif qu’elle transporte grâce au gradient thermique gravitationnel se transforme en flux 100 % radiatif qui s’évacue vers l’espace pour constituer le flux OLR dont l’intensité et la répartition spectrale sont analysées par les satellites. Noter que près de 25 % du flux OLR global (environ 60 W/m² sur 240 W/m²) provient de l’absorption du rayonnement solaire par les nuages et n’a rien à voir avec le refroidissement de la surface.
Cette analyse est validée par l’indentation du spectre OLR observée dans la bande 13-17 µm qui confirme que le CO2 ne participe pas à l’émission radiative de l’atmosphère.
Cette donnée expérimentale démontre une fois de plus que le CO2 ne répond pas à la définition du GIEC d’un gaz à effet de serre et que l’Effet de Serre Radiatif de l’atmosphère gazeuse dû au CO2 n’existe pas.
Cordialement.
@ FE de Serre
Bonjour,
Désolé pour notre réponse tardive. Nous avons pris bonne note de votre avis, et laissons le choix aux lecteurs de juger par eux-mêmes.
Veuillez noter que les publications de HC Hottel concernent essentiellement des transferts radiatifs dans des chambres à combustion comme des fours et des réacteurs. Une liste de ses publications est donnée ici :
https://www.researchgate.net/scientific-contributions/HC-Hottel-72993078
Nous sommes donc à haute température et haute pression, dans des environnements fort différents que ce que l’on rencontre généralement dans l’atmosphère de la Terre.
Merci à l’avenir de vous référer à des publications bien précises (et si possible accessibles en PDF), et non à des diagrammes dont on ne connaît pas bien l’origine, cela facilitera le débat!
Voici 4 explications qui amènent à rejeter la notion d’Effet de Serre Radiatif:
1- Le REFROIDISSEMENT de l’ENSEMBLE TERRE/ATMOSPHERE (T/A) : un PROCESSUS 100% NON RADIATIF
On dispose aujourd’hui d’une analyse détaillée des flux thermiques au sein de l’ensemble T/A grâce aux diagrammes K&T (Kiehl & Trenberth) publiés depuis 1979 qui intègrent un nombre croissant de mesures effectuées au sol ou depuis l’espace. Celui de G. Stephens et al. publié en 2012 https://researchgate.net/publication/260208782 précise les marges d’erreur qui affectent ces différents flux. Il permet de constater que le flux radiatif IR.L NET émis par la Surface (de la Terre) représente seulement 53 +/- 14 W/m² sur les 239,7 +/- 3 W/m² du flux total de refroidissement de l’ensemble T/A dont 165 W/m² proviennent directement de la Surface et 75 +/- 10 W/m² de l’absorption par les nuages d’une partie du flux solaire incident.
Une analyse plus fine qui n’apparaît pas dans ce diagramme montre que ces 53 W/m² de flux radiatif sont intégralement transformés en flux thermique non radiatif lors de leur cheminement au sein de la troposphère. Une partie de cette conversion provient d’un déficit d’émissivité des gaz opacifiants de l’atmosphère (voir le point 3). La source principale de l’extinction de ce rayonnement provient des nuages. Les gouttelettes d’eau et les particules de glace absorbent la totalité du flux IR.L résiduel en le transformant en chaleur. Aucun flux radiatif NET ne parvient à traverser le troposphère. Le restant du flux radiatif ascendant émis par la Surface qui équilibre le flux thermique descendant ne doit pas être pris en compte dans ce calcul. Il s’agit d’une composante de l’échange radiatif équilibré qui se produit entre l’Atmosphère et la Surface et dont la somme est nulle. Le refroidissement de la Surface est donc 100 % NON RADIATIF !
2- Le CONCEPT FALSIFIE d’EFFET de SERRE RADIATIF « NATUREL »
L’Atmosphère gazeuse et non gazeuse qui absorbe l’intégralité des 240 W/m² de flux de refroidissement non radiatif de l’ensemble T/A constitue l’unique vecteur du refroidissement de la Surface qui se développe jusqu’à l’altitude de la tropopause grâce au gradient thermique gravitationnel. Une contribution éventuelle d’un Effet de Serre Radiatif est donc totalement exclue. Le flux radiatif descendant mesuré par les pyrgéomètres ne provient pas d’un quelconque Effet de Serre, mais de l’échange radiatif entre l’Atmosphère et la Surface.
Le diagramme K&T de G. Stephens confirme qu’il n’existe aucun déficit d’apport thermique dans le fonctionnement de l’ensemble T/A qui empêcherait la Surface de se maintenir à la température de + 15 °C ou 288 °K. Les 390 W/m² de flux de refroidissement radiatif qui seraient émis par la Surface n’apparaissent évidemment pas dans les enregistrements des satellites. L’Effet de Serre « Naturel » inventé par le GIEC pour justifier un réchauffement bénéfique de + 33°C de la Surface dû au blocage et à la rétro-émission du flux radiatif terrestre par les gaz opacifiants de l’Atmosphère relève de la pure falsification. Aucun corps solide ou gazeux ne peut se réchauffer sous l’effet de son propre rayonnement : le bilan du flux thermique qu’il émet et qu’il reçoit est toujours nul.
Le débat sur l’existence d’un Effet de Serre Radiatif au sein d’une serre horticole est clos depuis longtemps. Les partisans des thèses du GIEC comme J-L. Dufresne (LMD) ont reconnu en 2020 que « dans une serre horticole, le réchauffement provient essentiellement de la diminution de la convection. Les parois de la serre, qu’elles soient en verre ou en plastique, limitent les déplacement d’air et donc les échanges par convection et évaporation ».
https://planet-terre.ens-lyon.fr/ressource/principes-effet-serre.xml
On trouve le même constat dans Wikipedia https://fr.wikipedia.org/wiki/Serre . Si le vitrage d’une serre horticole qui est opaque au rayonnement IR.L qu’il reçoit du sol ne permet pas de bloquer ce rayonnement, comment l’Atmosphère gazeuse qui produit le même effet pourrait-elle y parvenir ?
3- Le « SURCROÎT » d’EFFET de SERRE RADIAITF dû au CO2 : la fuite en avant pour trouver une autre explication au rôle du CO2 dans le changement climatique
Ce nouveau processus radiatif inventé par le GIEC invoque un réchauffement de la Surface résultant d’un accroissement de la teneur en CO2 de l’Atmosphère qui serait imputable à l’élévation de l’altitude d’émission du rayonnement IR.L de l’ensemble T/A en vertu du principe « plus haut, plus froid ». Le réchauffement de la Surface, qui n’a plus aucun rapport avec un quelconque Effet de Serre, proviendrait alors d’un déficit de refroidissement de la Surface.
Parmi les nombreux griefs qu’on peut formuler à l’égard de ce concept qui dénigre l’Effet de Serre Radiatif « Naturel » il y a d’abord le fait que le notion d’altitude d’émission n’a aucun sens : l’émission radiative de l’Atmosphère ne prend pas naissance au moment où elle devient visible depuis l’espace. Elle préexiste mais est immédiatement bloquée et retransformée en chaleur aussi longtemps que les constituants de l’Atmosphère comme la Vapeur d’eau, le CO2 et l’eau ou la glace des nuages exercent leur pouvoir opacifiant. C’est pourquoi l’intensité du flux de refroidissement de l’ensemble T/A ne subit aucune déperdition lors de son cheminement au sein de la troposphère ou de la basse stratosphère.
Si la teneur de l’atmosphère en CO2 ne joue aucun rôle dans l’émission radiative de l’Atmosphère, la présence du CO2 modifie la répartition spectrale du flux radiatif OLR analysé par les satellites. Il existe une plage d’altitude importante (approximativement entre 10 et 20 km) dans laquelle l’émission radiative de l’Atmosphère devient progressivement visible depuis l’espace. Ce processus démarre au voisinage de la tropopause et se poursuit au sein de la basse stratosphère. Le CO2 conserve son pouvoir opacifiant élevé jusqu’à une altitude proche de 20 km si on en juge d’après les courbes décrivant la relation entre la pression (ou l’altitude) et la fréquence pour laquelle l’épaisseur optique du CO2 à concentration standard ou à concentration doublée devient inférieure à 1 qu’on trouve dans le livre « La physique du climat » de J-M Moranne : https://laphysiqueduclimat.fr/wp-content/uploads/2020/03/Physique-du-climat_D4.pdf . Mais à ces altitudes, le CO2 atmosphérique conserve l’émissivité quasiment nulle qu’il a déjà au niveau de la basse atmosphère comme on peut le déduire des travaux effectués par H. C. Hottel il y a près de 70 ans.
L’émissivité du CO2 atmosphérique a été analysée en détail par N. S. Nahle qui a publié en 2007 et 2011 différents articles à ce sujet en reprenant les travaux de H. C. Hottel révisés par B. Leckner et d’autres auteurs. Ses publications de 2007 ne sont plus accessibles sur le web mais celles de 2011 sont toujours disponibles: https://jennifermarohasy.com/2011/03/total-emissivity-of-the-earth-and-atmospheric-carbon-dioxide/
https://jennifermarohasy.com/2011/04/determining-the-total-emissivity-of-a-mixture-of-gases-containing-overlapping-absorption-bands/ .
On y trouve l’information suivante : « Introducing 7700 m as the average altitude of the troposphere and the real partial pressure of the atmospheric carbon dioxide (0,00038 atm-m), the resulting total emissivity of the carbon dioxide is 0,0017 (0,002 rounding up the number) ».
Le fait que le CO2 continue à jouer le rôle d’un gaz fortement opacifiant mais d’émissivité nulle dans les altitudes de 10 à 20 km fait disparaître du spectre de l’émission radiative de l’Atmosphère l’énergie rayonnée dans la bande spectrale 13-17 µm, cette énergie étant retransformée en chaleur. Cette énergie n’est pas perdue, elle est redistribuée de façon itérative dans l’émission radiative à large spectre de l’Atmosphère ce qui provoque un transfert d’énergie réhaussant l’intensité IR.L passant par le « haut » de la Vapeur d’eau et par la fenêtre de transparence de l’atmosphère comme on le constate sur les spectres OLR enregistrés par les satellites. Ces spectres portent donc une double signature attestant que l’émissivité du CO2 est nulle, la plus évidente étant l’indentation visible dans la bande 13-17 µm. La notion d’altitude d’émission du CO2 utilisée pour justifier le Surcroît d’Effet de Serre Radiatif attribué au CO2 ne constitue qu’une falsification supplémentaire du GIEC. On comprend pourquoi les publications de H. C. Hottel ou N. S. Nahle ne sont jamais cités dans les rapports du GIEC.
4- La QUANTIFICATION du FORCAGE RADIATIF résultant du SURCROÎT d’EFFET de SERRE RADIATIF : l’art de chiffrer un phénomène qui n’existe pas par une grandeur non mesurable
Comme on peut le déduire des incertitudes qui subsistent aujourd’hui sur les intensités des flux thermiques se développant au sein de l’ensemble T/A (en particulier +/- 10 W/m² sur les 75 W/m² de flux solaire absorbé par les nuages), le diagramme K&T de G. Stephens et al. montre qu’il est impossible actuellement de valider expérimentalement l’existence d’un forçage radiatif de quelques W/m² qui pourrait résulter de l’augmentation de la teneur en CO2 de l’atmosphère constatée depuis le début de l’ère industrielle. Mais les données des diagrammes K&T sont suffisamment précises pour démontrer que l’Effet de Serre Radiatif Naturel (Chiffré par le GIEC à 150 W/m² ou plus dont 30 W/m² seraient dus au CO2) n’existe pas.
Les fluctuations du flux OLR mesuré par les satellites au cours des 20 dernières années (2001-2020) rapportées par Z. Phin (qualifiées de Upwelling Longwave Radiations to Space) dans « 20 years of Climate Change » https://phzoe.com/2022/06/10/20-years-of-climate-change/ sont restées très faibles (moyenne 240,3992 W/m², écart type 0,072 W/m²) alors que le Forçage Radiatif calculé par la relation de Myhre sur cette même période pour une élévation de la teneur en CO2 de l’Atmosphère de 2 ppm/an est de 0,58 W/m², soit une augmentation de 4 écarts types, ce qui invalide la pertinence de ce calcul.
Corréler une grandeur non mesurable avec l’intensité d’un phénomène qui n’existe pas constitue une prouesse indéniable. L’ONU en a rêvé, le GIEC l’a fait !
Après plusieurs échanges avec l’auteur de l’article auquel vous vous référez, SCE a décidé de publier votre commentaire.
Merci pour votre avis, nous laissons le soin aux lecteurs qui le désirent d’y répondre.
Notons que le commentaire est beaucoup trop long et comme indiqué dans notre politique de commentaires (voir notre page d’acceuil) nous ne validerons plus de commentaires aussi longs.
Bonjour, je reste abasourdi en lisant, et relisant, cet article et les commentaires associés.
1 – N’y a-t-il pas au sein du GIEC des physiciens ayant une vraie compétence en chimie et mécanique quantique ? Sinon pourquoi ?
2 – Pourquoi un vrai débat scientifique contradictoire n’est-il pas organisé sur ce sujet ? C’est trop grave et important.
3 – Des expériences sont-elles réalisables pour infirmer ou confirmer ces hypothèses ?
Bonsoir,
Je me pose vraiment les mêmes questions que vous. Pourquoi un vrai débat contradictoire n’est pas organisé sur ce sujet ? Le GIEC n’est-il pas composé de personnes compétentes ?
A force de faire des recherches, je suis tombée sur cet article qui semblerait répondre en partie à mes interrogations.
https://www.activistpost.com/2024/07/the-dark-origins-of-the-great-reset-and-the-fraud-that-is-klaus-schwab.html
Cordialement.
Merci et félicitations à vous messieurs de Serre et Geuskens pour cet excellent échange. Je partage l’étonnement et la frustration de mr Lemoine et appelle également à un débat avec de vrais experts du GIEC et/ou de la mouvance climato-alarmiste.
Bonjour,
Quelqu’un peut-il m’expliquer pourquoi cette expérience censée démontrer simplement l’impact du CO2 sur la température serait-elle biaisée ?
http://energie-developpement.blogspot.com/2017/08/Eunice-Foote-experience-effet-de-serre.html
Cordialement
Je me permets de répondre à votre commentaire bien que je ne sois pas l’auteur de l’article auquel vous vous référez.
J’ai consulté la référence que vous citez. Les expériences mentionnées ont été réalisées aux Etats-Unis en 1856 par un couple de scientifiques amateurs Eunice et Elisha Foote. Elles consistent à mesurer au moyen de thermomètres et à comparer l’élévation de température dans des éprouvettes exposées à la lumière solaire mais contenant des milieux gazeux différents.
1° éprouvette sous vide / éprouvette contenant de l’air sec : la température s’élève plus rapidement dans le second cas.
La paroi de l’éprouvette est réchauffée et le transfert de chaleur peut se faire au thermomètre par rayonnement thermique ET convection dans le second cas mais seulement par rayonnement thermique dans le premier cas. L’effet serait donc plus rapide dans le second cas mais quelle seraient les valeurs à l’équilibre ?
2° éprouvette contenant de l’air sec / éprouvette contenant H2 ou N2 ou O2 ou air humide ou CO2 (à quelles pressions ?) : l’élévation de température serait la même pour les éprouvettes contenant de l’air sec, H2, N2 ou O2 mais plus rapide (mesurée comment ?) dans les éprouvettes contenant CO2 ou de l’air humide (donc avec H2O).
On peut supposer que les expériences sont conduites en récipients fermés à volume constant ce qui implique donc une augmentation de pression mais à quelle vitesse en relation avec l’élévation de température ? Les capacités calorifiques à volume constant Cv sont de l’ordre de 20,8 J/mol K pour les gaz biatomiques H2, N2, O2 et de l’ordre de 29,7 J/mol K pour le CO2 ou autres gaz triatomiques. Il n’en est pas tenu compte. Quelles seraient les valeurs à l’équilibre ?
Conclusion : de ces expériences menées dans des conditions mal définies on ne peut tirer AUCUNE information concernant un éventuel effet du CO2, d’autant moins que les éprouvettes étaient en verre ordinaire opaque aux rayons infrarouges solaires dans la zone d’absorption spécifique du CO2 entre 14 et 16 µm.
il ne faut PLUS mélanger énergie climat et pollution ! les accords de Paris n’ont dangereusement pas pris en compte le principal Gaz à Effet de Serre qui est la vapeur d’eau (60% des effets source GIEC, contre 26% pour le CO2). L’eau de l’atmosphère régule les températures des continents depuis des millions d’années mais cette hypothèse a été écartée dès le début en pensant que les activités humaines n’avaient pas d’impact sur l’eau , or il est maintenant prouvé que la disparition de la couverture végétale des continents (déforestation) coupe le cycle de l’eau et provoque les phénomènes climatiques actuels : inondations, sécheresses, canicules et feux ! #pasdeclimatsanseau Depuis plus de 30 ans les climatologues disent bien, qu’avec le dérèglement climatique, il n’y aura pas moins d’eau mais une dégradation de la répartition annuelle des pluies : inondations l’hiver et sécheresse l’été, exactement le scénario qui s’installe durablement en France et partout dans le monde. Une pluie même forte n’est pas un raz de marée mais elle le devient automatiquement quand on ne régule pas les ruissellements en amont des bassins versants. Le bon sens aurait voulu qu’on anticipe en construisant des retenues en amont des villes pour maintenir un débit acceptable et plus régulier en aval tout au long de l’année, mais depuis quelques années l’administration ordonne la destruction des ouvrages sur les rivières au nom de la continuité écologique, ce qui a amplifié massivement un phénomène parfaitement prévisible : quand l’eau s’écoule plus vite elle s’écoule moins longtemps ! La France et l’Europe font systématiquement et méthodiquement l’inverse de ce qu’il faut faire, à commencer par détruire les barrages quand on manque d’eau et d’énergie …
Merci pour votre commentaire.
Je partage votre opinion qu’il ne faut pas mélanger tous les sujets.
Comme vous le soulignez, l’influence de l’eau sur les températures est très importante. Mais cette influence s’exerce non pas à travers un « effet de serre » qui n’a toujours pas été défini et mesuré de manière sérieuse, mais à travers les phénomènes d’évaporation/condensation qui affectent la chaleur spécifique de l’air et la convection atmosphérique à travers le « lapse rate » : une humidité croissante diminue le « lapse rate » et augmente la température de surface, les japonais peuvent en témoigner mieux que nous.
Je ne crois pas à un soi-disant « dérèglement climatique », mais bien aux changements naturels liés aux océans (AMO ou oscillation multidécadale atlantique) et au Soleil (cycle solaire et vent solaire) qui influencent le régime des vents. L’albédo d’une surface cultivée étant différent de celui d’une forêt, une influence anthropique ne peut être exclue. Mais les précipitations importantes observées en Belgique de manière ininterrompue depuis octobre 2023 semblent traduire un régime plus zonal (renforcement vent d’W) et moins méridional (moins de vent du S). Au pire, ce régime zonal (dit de NAO négative) pourrait se poursuivre jusqu’à la fin du cycle solaire en cours.
Cher Monsieur Van Vliet,
Je vous remercie de votre article de vulgarisation. J’avais déjà lu celui de monsieur le professeur Geuskens. Je suis le docteur Alain Colignon, suspendu pour avoir désobéi aux oukases de l’Ordre et de l’OMS durant le Covid, fier de l’être, fier d’avoir mis l’Ordre devant ses juges… Nous verrons si les juges jugeront !
Etant fort intéressé par les délires totalitaires qui envahissent la vie quotidiennes de citoyens embrigadés, dans un monde où l’enseignement est devenu transparent, j’ai écrit un essai sur le réchauffement climatique qui n’aborde pas la question par les aspects scientifique mais par une analyse structurelle des diverses institutions qui décident aujourd’hui de ce qu’est la vérité en science.
J’ai intitulé cet essai CO2 : promenade avec les climastrologues.
Je serais très honoré de pouvoir recopier en vous citant, bien sûr, l’article ci-dessus.
M’y autorisez-vous ?
Merci de me répondre par email.
Et merci pour votre sens critique…
Je réponds sans doute hors délai, mais je suis assez réservé sur cette théorie : le SIRTA (https://sirta.ipsl.fr/fr/home-fr-2/) mesure en permanence le rayonnement IR descendant vers le sol : ce rayonnement est très significatif (de l’ordre de 300 W/m2).
Et je ne vois pas bien d’où il eut provenir si ce n’est de l’atmosphère (et en particulier des GES qu’elle contient.
(… ce qui ne m’empêche pas d’être anti-alarmisme et anti-GIEC).
A quelle théorie faites vous allusion ?
Une température de 270 °K correspond à ces 300 W/m2 suivant la loi de SB.
Pourrait-il dès lors s’agir du rayonnement de micro-cristaux de glace en altitude ?
Une partie de ces 300 W/m2 pourrait provenir du Soleil par un chemin détourné, et le restant doit avoir été préalablement émis par la surface de la Terre, puisque les GES ne produisent aucune énergie.
Celui-ci n’aurait aucune influence sur la température de surface, quelle que soit son importance.
Voir https://www.science-climat-energie.be/2023/08/07/a-propos-des-gaz-a-effet-de-serre/
Une petite vidéo très didactique de moins de 10 minutes le montre de manière très convaincante.
Vous la trouverez ici:
https://www.youtube.com/watch?v=aIb4LownoHc