Archives par mot-clé : CO2

CO2 atmosphérique (2/3)

Influence de la « température » sur la vitesse de croissance

par J.C. Maurin, professeur agrégé de physique

Les mesures modernes de la concentration du CO2 dans l’atmosphère démarrent au pôle Sud en 1957. Depuis cette date, on observe une croissance de la concentration et la vitesse de cette croissance semble liée/corrélée à la « température » (indicateurs UAH ou RSS). Cette vitesse de croissance est-elle secondairement influencée par la latitude de l’observatoire?

En utilisant les données de concentration mesurées dans 13 observatoires [1], on compare la vitesse de croissance lors d’une année froide et lors d’une année chaude. On déduit, grâce à ces 2 séquences transitoires, une relation approchée empirique reliant la croissance annuelle globale (vitesse de croissance) et l’indicateur global de température UAH [2].

Pour la première partie de cet article cliquez ici.

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CO2 atmosphérique (1/3)

Influence de la latitude sur la concentration

par J.C. Maurin, professeur agrégé de physique

Pour information: cet article (1/3) est suivi de deux autres parties sur le même thème (2/3 et 3/3) publiées respectivement en novembre et décembre 2022.

Partie 1/3 ci-dessous

Les mesures en continu de la concentration du CO2 dans l’atmosphère démarrent en 1957 au pôle Sud, puis en 1958 à Mauna Loa. La concentration dans l’atmosphère est déduite par la différence d’absorption IR (infra-rouges) avec un étalon (précision ≈ ± 0,05%) [1]. L’agence américaine d’observation océan/atmosphère (NOAA/ESRL) dispose désormais de données de concentration issues de plus de 150 observatoires, dont quelques dizaines de séries presque complètes sur plusieurs décennies [2].

Grâce aux mesures satellitaires, on dispose également, depuis ≈ 1980, d’indicateurs globaux (RSS et UAH) [3] pour la « température » (température de brillance déduite de la luminance via satellite, précision < 0,1%). Ces observations modernes entre 1980 et 2020, vont permettre d’explorer les influences que peuvent avoir latitude et « température » sur le CO2 atmosphérique (concentration et vitesse de croissance).

Cet article comportera 3 parties :

– Avec les données de 13 observatoires, cette première partie 1/3 étudie prioritairement l’influence de la latitude sur la concentration notée [CO2].

– Avec les mêmes données, la deuxième partie 2/3 examinera principalement l’influence de la « température » sur la vitesse de croissance notée d[CO2]/dt.

– La dernière partie 3/3 discutera des interprétations possibles, puis traitera de l’influence des zones chaudes océaniques.

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La croissance du CO2 dans l’atmosphère est-elle exclusivement anthropique? (3/3)

Effet Bombe et Modèles du GIEC

par J.C. Maurin, Professeur agrégé de Physique

Les prévisions du climat sont générées par des modèles informatiques. Leurs concepteurs pensent pouvoir décrire l’état moyen de l’atmosphère en 2100, en prenant comme principale donnée d’entrée, le taux futur de CO2 qui constituerait donc le ‘bouton de commande’ du climat.

Il y a deux étages de modélisation : on commence par prévoir le taux de CO2 en 2100 avec des modèles sélectionnés par le GIEC (ces modèles « IRF » du GIEC sont l’objet de l’article).
Cette prévision constitue ensuite l’entrée du second étage, à savoir les modèles types « échanges radiatifs » ou « effet de serre » qui ne sont pas traités ici (mais on peut consulter ceci).
Le présent article ( qui est la suite de deux autres ici et ici) compare la réponse impulsionnelle théorique de ces modèles « IRF » avec la réponse impulsionnelle observée du 14CO2 (effet Bombe).

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La croissance du CO2 dans l’atmosphère est-elle exclusivement anthropique? (2/3)

Carbone 14 et effet Bombe

par J.C. Maurin, Professeur agrégé de Physique

Les essais thermonucléaires (1952-1963) ont constitué une expérience d’ajout brutal de carbone 14 dans l’atmosphère. Le présent article utilise les observations de cet « effet bombe » pour estimer la durée de séjour du 14COet la taille des réservoirs avec lesquels l’atmosphère échange depuis 60 ans. Ces estimations sont en contradiction avec une croissance exclusivement anthropique du CO2 dans l’atmosphère. Continuer la lecture de La croissance du CO2 dans l’atmosphère est-elle exclusivement anthropique? (2/3)

La croissance du CO2 dans l’atmosphère est-elle exclusivement anthropique? (1/3)

Carbone 14 et Effet Suess

par J.C. Maurin, Professeur agrégé de physique

Une croissance du COatmosphérique qui serait exclusivement anthropique est contradictoire avec les observations du carbone 13 dans l’atmosphère (ici). Cet article en 3 parties va montrer qu’il existe également des contradictions avec les observations du carbone 14. Celui-ci  est utilisé à des fins de datation jusqu’à 50 000 ans BP  (Before Present) et on dispose de nombreuses études (pour calibration) sur son évolution dans l’atmosphère.   Continuer la lecture de La croissance du CO2 dans l’atmosphère est-elle exclusivement anthropique? (1/3)

Le réchauffement climatique d’origine anthropique

Le climat peut changer, comme il l’a toujours fait et continuera à le faire sous l’action de variables naturelles. Les activités humaines peuvent-elles avoir une influence comme le prétend la théorie du réchauffement climatique d’origine anthropique ? Cette théorie est basée sur l’existence d’un hypothétique effet de serre défini comme un phénomène radiatif causé par des gaz tels la vapeur d’eau ou le CO2 qui absorbent une fraction du rayonnement infrarouge émis par la Terre et le réémettent  ensuite dans toutes  les directions et notamment vers la surface terrestre dont la température serait, de ce fait, plus élevée qu’en l’absence de gaz absorbant l’infrarouge. L’effet de serre résulterait donc essentiellement de l’émission par les molécules de CO2 d’un rayonnement  de fluorescence  dans le domaine infrarouge [1]. Cette définition est claire et scientifiquement valable car conforme au principe de réfutabilité défini par Karl Popper. Nous l’examinerons à la lumière de théories physiques bien établies et de faits expérimentaux connus. Continuer la lecture de Le réchauffement climatique d’origine anthropique

Pas de réchauffement pour les zones éloignées des océans

par Dr. Jean N., professeur d’Université en Faculté des Sciences.

La théorie radiative de l’effet de serre prédit que la température de la basse atmosphère augmente lorsque le taux de CO2 croît. Si l’on prend par exemple une très vaste région, comme la Chine centrale ou le Midwest américain, qui couvrent tous deux des centaines de milliers de km2, on devrait donc observer un accroissement des températures moyennes de la basse atmosphère en fonction du temps. Effectivement, dans ces régions, et comme pour tout l’hémisphère Nord, le taux de CO2 n’a fait qu’augmenter depuis le début des mesures par spectrométrie infra-rouge en 1959. Cependant, une étude récente vient de montrer que la température moyenne n’aurait pas augmenté dans ces vastes régions, et ce malgré l’augmentation du taux de CO2 atmosphérique. L’étude en question a été publiée dans Energy & Environment en 2018 par deux chercheurs danois de la Danish Technical University, Frank Lansner et Jens Pedersen[1]. Il faut rester prudent, mais si cette étude est confirmée, il s’agirait d’un sérieux problème pour la théorie radiative de l’effet de serre. Continuer la lecture de Pas de réchauffement pour les zones éloignées des océans

Evolutions récentes du CO2 atmosphérique (4/4)

par J.C. Maurin, Professeur agrégé de physique

En cas de citation prière de mentionner J.C. Maurin  « Evolutions récentes du COatmosphérique (4/4)  » http://www.science-climat-energie.be/2018/12/02/__trashed-4/

Au XVIsiècle, dans une ultime tentative pour sauver le système de Ptolémée, on se résigna enfin à admettre la rotation des planètes autour du Soleil mais on conserva le dogme de la position centrale de la Terre par rapport au Soleil. Le dernier pas vers l’héliocentrisme dut finalement être franchi, à regret. Au XXIesiècle, Le GIEC adapte discrètement son Almageste : on lit dans la version de novembre 2018 du Résumé à l’intention des décideurs dès la première page, 1er encadré de l’introduction → « L’augmentation mondiale de la concentration en dioxyde de carbone est essentiellement due à l’utilisation des combustibles fossiles et aux changements d’affectation des terres ». Fin de cette première page → « La source principale de l’augmentation de la concentration du dioxyde de carbone dans l’atmosphère depuis l’époque préindustrielle provient de l’utilisation des combustibles fossiles ». La certitude absolue, naguère affichée, d’une origine 100% anthropique dans la hausse du CO2 atmosphérique disparaît donc. Un modèle mixte est désormais implicitement admis. A cinq siècles de distance, le dernier pas reste toujours difficile à franchir. Le présent article aide à trouver le chemin de Damas. Continuer la lecture de Evolutions récentes du CO2 atmosphérique (4/4)

Evolutions récentes du CO2 atmosphérique (3/4)

par J.C. Maurin, Professeur agrégé de physique

En cas de citation prière de mentionner J.C. Maurin  « Evolutions récentes du COatmosphérique (3/4) » http://www.science-climat-energie.be/2018/11/12/evolutions-recentes-du-co2-atmospherique-3-4/

L’IPCC (GIEC en français) fut créé en 1988 par l’UNEP (United Nations Environment Programme) et le WMO (World Meteorological Organization). Dans les principes régissant les travaux du GIEC (1) on lit : Le GIEC a pour mission d’évaluer … les risques liés au changement climatique d’origine humaine.  Le GIEC respecte son propre principe fondateur : il attribue l’intégralité de la hausse du taux de CO2 depuis 1958 à une cause anthropique. Nous examinerons ici le modèle anthropique du GIEC et nous le confronterons aux mesures contemporaines, puis à un modèle mixte. Cet article fait suite aux deux précédents publiés sur le site SCE au cours des mois de septembre (1/4) et octobre 2018 (2/4). Continuer la lecture de Evolutions récentes du CO2 atmosphérique (3/4)

Evolutions récentes du CO2 atmosphérique (2/4)

par J.C. Maurin, Professeur agrégé de physique

En cas de citation prière de mentionner J.C. Maurin  « Evolutions récentes du COatmosphérique (2/3) » http://www.science-climat-energie.be/2018/10/04/evolutions-recentes-du-co2-atmospherique-2-3/

Partie B : Corrélations CO2 versus « température »

Pour tenter de comprendre les évolutions récentes du CO2 on va s’intéresser aux corrélations existantes. Lorsque deux grandeurs A et B sont corrélées, on peut envisager une relation de cause à effet: soit A est la cause de B, soit B est la cause de A (suivant l’antériorité entre A et B). Toutefois il reste aussi possible qu’une autre grandeur C soit la cause à la fois de A et de B.  Pour le CO2 , il existe 3 corrélations, deux sont basées sur les mesures récentes, la troisième utilise des indicateurs indirects = proxies. Continuer la lecture de Evolutions récentes du CO2 atmosphérique (2/4)

Evolutions récentes du CO2 atmosphérique (1/4)

par J.C. Maurin, Professeur agrégé de physique

En cas de citation prière de mentionner J.C. Maurin  « Evolutions récentes du COatmosphérique (1/3) »  http://www.science-climat-energie.be/wp-admin/post.php?post=3050&action=edit

Dans les années 80, la découverte dans les archives glaciaires d’une corrélation entre température et taux de CO2 permit de soupçonner une influence anthropique sur le climat: les taux mesurés depuis 1958 étaient supérieurs aux taux des archives glaciaires. Continuer la lecture de Evolutions récentes du CO2 atmosphérique (1/4)

Araignées, sols et CO2

par Prof. Dr. Paul Berth

Ce sont les bactéries et les champignons qui dégradent la matière organique de l’ensemble des sols de la planète. Cette dégradation produit du CO2 à partir de la matière organique qui est composée de carbone. Ce CO2  produit rejoindra l’atmosphère et sera in fine absorbé par un végétal qui l’utilisera pour synthétiser un nouveau type de matière organique. Dans les régions froides de la planète la dégradation microbienne de la matière organique des sols est très lente en raison des basses températures. Dans les régions chaudes et tempérées, la dégradation est par contre beaucoup plus rapide. Cette simple observation est la base d’une théorie alarmiste très utilisée : suite au réchauffement global de l’atmosphère, la dégradation de la matière organique des sols des régions froides sera probablement plus rapide. Continuer la lecture de Araignées, sols et CO2

Forçage radiatif, sensibilité climatique et rétroactions positives

Le forçage radiatif (radiative forcing) peut être défini comme la différence entre l’énergie radiative reçue du Soleil et l’énergie radiative émise vers l’espace par la Terre. Ce concept a été introduit par les  partisans d’un réchauffement climatique d’origine anthropique pour donner une base quantitative à la théorie de l’effet de serre défini comme « un phénomène radiatif causé par des gaz tels la vapeur d’eau ou le CO2 qui absorbent une fraction du rayonnement infrarouge émis par la Terre et le réémettent ensuite dans toutes les directions et notamment vers la surface terrestre dont la température serait, de ce fait, plus élevée qu’en l’absence de gaz absorbant l’infrarouge».

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Le CO2 dans les basses couches atmosphériques (partie 2)

La présence de CO2 dans les basses couches atmosphériques peut-elle avoir une influence sur le climat en modifiant le bilan énergétique global de la Terre ? Le bilan énergétique doit tenir compte du fait que pour maintenir une température constante la Terre doit dissiper l’énergie reçue du Soleil et que différents mécanismes de dissipation sont possibles. Le modèle le plus complet est celui proposé par la NASA (fig. 1).

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Le CO2 dans les basses couches atmosphériques (partie 1)

Certains climatologues estiment, sur la base de modèles informatiques, que l’augmentation de la teneur en  CO2  dans l’atmosphère pourrait avoir une influence sur le climat. Avant d’aborder ce problème il est important d’analyser le comportement de ce gaz dans les basses couches atmosphériques.

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Rapport 2017 de la Global Warming Policy Foundation

Par Prof. Dr. Paul Berth

Un nouveau rapport de la GWPF (Global Warming Policy Foundation), daté du 27 mars 2018, vient de sortir : State of the Climate 2017. Il est écrit par Ole Humlum, Professeur Emérite de l’université d’Oslo et spécialisé en géomorphologie glaciaire. Ce rapport montre clairement que le réchauffement global observé ces quelques dernières années est simplement dû au phénomène naturel El Nino, plutôt qu’à l’effet de l’homme.

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