Archives de catégorie : atmosphère et CO2

Pourquoi l’effet du CO2 sur le climat est exclu par la physique

Jean Van Vliet , Master en Sciences et Master et Engineering, directeur retraité

INTRODUCTION

Cette présentation (pdf) est une version complètement revue et élargie « v2 » d’un article au titre identique qui avait été publié sur SCE en décembre 2020. Cet article, ainsi qu’un article concomitant du Professeur Georges Geuskens, avait suscité un nombre très important de commentaires et de questions, montrant combien la question du lien encore hypothétique entre teneur de l’atmosphère en CO2 et climat reste une question ouverte, quoiqu’en disent les plus éminents représentants de l’ONU quand ils affirment « détenir la Science » (sic) et avoir ainsi le monopole de la Vérité. 

Cette nouvelle version est organisée en 4 parties:

  1. la description succincte de quelques concepts élémentaires, dont celui de l’effet de serre ;
  2. une présentation nécessairement simplifiée, mais aussi objective que possible de la théorie (contenue dans les milliers de pages des rapports AR5 et AR6 du WG1 du GIEC)  sur laquelle ce dernier prétend l’existence d’un « consensus » ;
  3. une analyse très synthétique de 3 phénomènes naturels influençant les températures de la troposphère, à savoir le transfert de chaleur vertical dans l’atmosphère, l’énergie corpusculaire en provenance du Soleil et l’inertie thermique des océans et des glaces permanentes.
  4. une discussion du contenu et enfin des conclusions relatives aussi bien à notre environnement qu’à notre mode de vie.

Une des questions qui restent sans réponse est celle de la raison pour laquelle un débat ouvert sur le rôle du CO2 sur le climat n’est apparemment pas possible au sein de la communauté scientifique belge. Un tel débat est pourtant absolument indispensable au moment où les gouvernements mettent en place des politiques coercitives au nom d’une transition énergétique à marche forcée socialement et économiquement irresponsable : les objectifs de l’UE en 2030 et 2050 reviennent en effet à ramener les émissions de la Belgique aux niveaux respectifs de 1900 et 1850, pour une population qui aura triplé depuis.

CO2 atmosphérique (3/3)

Influence des zones chaudes océaniques

par JC Maurin, Professeur agrégé de physique

La partie 1/3 de l’article a présenté la légère différence de concentration du CO2 atmosphérique entre hémisphères Nord et Sud. La partie 2/3, à partir d’une corrélation entre 1980 et 2020 et en exploitant les données de concentration de 13 observatoires, a proposé une relation empirique reliant vitesse de croissance globale du CO2 dans l’atmosphère [1] et ‘température’ (anomalie de température UAH) [2].

Cette partie 3/3 décrit brièvement deux des interprétations possibles pour cette corrélation. Un éclairage partiel est apporté grâce aux données de concentration disponibles pour la vaste zone chaude océanique « West Pacific Warm Pool ».

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CO2 atmosphérique (1/3)

Influence de la latitude sur la concentration

par J.C. Maurin, professeur agrégé de physique

Pour information: cet article (1/3) est suivi de deux autres parties sur le même thème (2/3 et 3/3) publiées respectivement en novembre et décembre 2022.

Partie 1/3 ci-dessous

Les mesures en continu de la concentration du CO2 dans l’atmosphère démarrent en 1957 au pôle Sud, puis en 1958 à Mauna Loa. La concentration dans l’atmosphère est déduite par la différence d’absorption IR (infra-rouges) avec un étalon (précision ≈ ± 0,05%) [1]. L’agence américaine d’observation océan/atmosphère (NOAA/ESRL) dispose désormais de données de concentration issues de plus de 150 observatoires, dont quelques dizaines de séries presque complètes sur plusieurs décennies [2].

Grâce aux mesures satellitaires, on dispose également, depuis ≈ 1980, d’indicateurs globaux (RSS et UAH) [3] pour la « température » (température de brillance déduite de la luminance via satellite, précision < 0,1%). Ces observations modernes entre 1980 et 2020, vont permettre d’explorer les influences que peuvent avoir latitude et « température » sur le CO2 atmosphérique (concentration et vitesse de croissance).

Cet article comportera 3 parties :

– Avec les données de 13 observatoires, cette première partie 1/3 étudie prioritairement l’influence de la latitude sur la concentration notée [CO2].

– Avec les mêmes données, la deuxième partie 2/3 examinera principalement l’influence de la « température » sur la vitesse de croissance notée d[CO2]/dt.

– La dernière partie 3/3 discutera des interprétations possibles, puis traitera de l’influence des zones chaudes océaniques.

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Le cycle du carbone selon l’AR6 du GIEC : au diable les incertitudes!

par Prof. Dr. Jean N., Faculté des Sciences, Université Européenne.

Le but du présent article est de présenter la dernière version du cycle du carbone proposée par le GIEC dans son dernier rapport de 2021 (l’AR6). Les chiffres de l’AR6 seront ensuite comparés à ceux de l’AR5 publiés en 2013. Nous allons voir que le GIEC confirme que les émissions provenant des combustibles fossiles ne représentent que 4,1% des émissions totales de carbone. Nous verrons aussi que le GIEC ne s’embarrasse pas des nombreuses incertitudes concernant les flux naturels pour seulement se focaliser sur les émissions humaines de CO2. Dans ce contexte, il est difficile d’affirmer que l’augmentation du taux de CO2 observé à Mauna Loa depuis 1959 est uniquement causée par l’utilisation de combustibles fossiles. Les émissions naturelles sont très mal quantifiées, particulièrement celles provenant des sols, et tant que ce sera le cas rien ne pourra être conclu de manière définitive.

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Selon le physicien W. Happer il y aura peu d’effets pour un doublement du taux de CO2

English version : According to the physicist W. Happer there will be little effect for a doubling of the rate of CO2

par Prof. Dr. Jean N., Faculté des Sciences, Université Européenne

Lorsque l’on parle de l’effet de serre et du taux de CO2 atmosphérique sachez qu’il existe trois catégories de scientifiques : (i) ceux qui acceptent cet effet de serre et qui pensent que le taux croissant de CO2 aura des effets majeurs sur la température de la basse troposphère; ce sont généralement les partisans des thèses du GIEC; (ii) ceux qui acceptent l’idée d’un effet de serre mais qui pensent que le réchauffement sera modeste voire inexistant; ce sont des scientifiques qualifiés de climato-réalistes ou climato-sceptiques; nous pouvons par exemple ranger dans cette catégorie des physiciens et climatologues comme William Happer, Herman Harde, Roy W. Spencer, John Christy ou Richard Lindzen; (iii) et enfin ceux qui n’acceptent pas l’idée d’un effet de serre, pour diverses raisons théoriques, et pour qui forcément il n’y aura aucun effet du taux croissant de CO2. Ces derniers scientifiques sont également qualifiés de climato-réalistes ou climato-sceptiques; Nous pouvons par exemple citer Gerhard Gerlich, Ralf D. Tscheuschner, Jack Barrett (du moins dans son article de 1995) et Georges Geuskens. Notons que les scientifiques des trois catégories ci-dessus ne nient généralement pas le léger réchauffement global, et notons finalement qu’il existe des scientifiques indécis.

Le but du présent article est de vous présenter la vision de William Happer, un physicien faisant clairement partie de la catégorie n°2.

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Impossible de dire si la toundra arctique sera un puits ou une source de carbone

par Prof. Dr. Jean N., Faculté des Sciences, Université Européenne.

Le Credo des alarmistes concernant le dégel du permafrost (ou pergélisol) est désormais bien connu, car relayé sans cesse par les médias : le permafrost va fondre sous l’effet du réchauffement climatique, du carbone va ensuite s’en libérer sous forme de CO2 et/ou de CH4, ce qui provoquera un emballement de l’effet de serre. Voici un exemple, publié par la RTBF en janvier 2022. Tout le monde peut comprendre ce raisonnement.

Cependant, c’est aller un peu vite car ce raisonnement est beaucoup trop simpliste. Il n’y a pas qu’une libération de CO2 ou de CH4 qui pourrait être observée, mais également une fixation accrue de carbone. Tout cela est discuté dans un article récent publié par le groupe Nature en janvier 2022 (Magnani et al. 2022, Scientific Reports). Cet article nous démontre qu’il est en fait impossible de dire ce qu’il va se passer pour le permafrost de la Toundra Arctique dans les années à venir. Tout simplement parce que les paramètres environnementaux sont tellement nombreux (type de plantes, humidité, température, quantité de lumière, hétérogénéité du sol, importance des nuages, etc.) qu’il est hasardeux de faire des prédictions. Les auteurs de l’article nous le démontrent en réalisant toute une série de mesures sur le terrain et en employant des appareillages mesurant les flux de CO2 du sol vers l’atmosphère. Les auteurs résument ensuite leurs recherches de la manière suivante :

« It is still unclear whether High-Arctic ecosystems will become a carbon source or sink in the next few decades. In turn, such knowledge gaps on the drivers and the processes controlling CO2 fluxes and storage make future projections of the Arctic carbon budget a challenging goal.« 

Pour savoir ce qu’en pense le GIEC, lisez la suite. Vous allez être surpris!

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Les incertitudes du cycle du carbone rendent sa modélisation hasardeuse

par J.C. Maurin, Professeur agrégé de physique

La Banque Mondiale [1] envisage de consacrer jusqu’à  90 000 000 000 000 $ dans diverses mesures censées atténuer le « réchauffement climatique », désormais appelé « changement climatique ». La justification est fournie par le GIEC : sa modélisation du cycle du carbone oriente vers la responsabilité exclusive de l’homme dans la croissance du CO2 atmosphérique et cette croissance serait la principale cause du « réchauffement/changement climatique ».

L’importance des sommes en jeu et les conséquences d’un bouleversement énergétique obligent à s’interroger :
– Nos connaissances actuelles sont-elles vraiment suffisantes pour modéliser le carbone dans l’atmosphère ?
– Le modèle du GIEC est-il compatible avec les observations modernes ?
D’autres modèles alternatifs peuvent-ils être compatibles avec ces observations ?

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SCE-info : Le GIEC confirme, l’Antarctique est resté stable depuis 1979 !

Une nouvelle étude, publiée dans Environmental Research (Kumar et al., 2021), rapporte que « la tendance globale » pour la température de surface de l’eau (SST) dans la mer de Weddell en Antarctique est négative, depuis 1979. En d’autres mots, il n’y a aucun réchauffement observé dans cette région de l’Antarctique. Cela s’est produit simultanément avec une expansion de l’étendue de la glace de mer. Ensuite, une autre nouvelle étude, publiée dans Journal of Climate (King et al., 2021) rapporte que les plus anciennes stations de mesure de température de l’Antarctique montrent une tendance au refroidissement, depuis 1956. Tout cela en dépit de l’augmentation significative du taux de CO2 atmosphérique, y compris en Antarctique… Voici donc (encore) un sérieux problème pour l’hypothèse du « réchauffement anthropique causé par le CO2 ». Mais en fait, que dit le GIEC sur l’Antarctique dans son dernier rapport? C’est ce que nous allons voir maintenant.

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Puissances en jeu dans le système Terre/atmosphère (1/3)

par J.C. Maurin, Professeur agrégé de physique

Equilibre des flux, Flux solaire

Depuis 40 ans, des instruments sur satellites mesurent les divers flux énergétiques entrant et sortant du système Terre/ atmosphère. Les flux sortants (solaire réfléchi et infrarouge) équilibrent-ils, en moyenne, le flux solaire entrant ? A partir des observations depuis 1980, l’article présente les différents ordres de grandeur, en adoptant le point de vue des puissances globales pour le système Terre/atmosphère. 

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L’effet de serre et le bilan énergétique de la Terre

par Georges Geuskens, Professeur émérite de l’Université Libre de Bruxelles (ULB)

Dans presque toutes les sciences, les notions élémentaires sont les plus difficiles et elles sont parfois mal comprises. Par la suite, elles sont souvent  négligées car elles ne s’opposent pas à la publication d’articles dans des domaines spécialisés où les auteurs, à la recherche de notoriété ou de subsides, sont jugés par leurs pairs. La climatologie, science récente et pluridisciplinaire par essence, n’échappe pas à cette règle. C’est ainsi que beaucoup de climatologues, réputés tels ou simples amateurs, développent des théories dont les hypothèses sont contraires aux principes fondamentaux de la chimie et de la physique. Néanmoins,  sur la base de ces théories mal étayées, des modèles informatiques sont élaborés qui conduisent, avec une précision rassurante, à des prévisions alarmantes. Dans cette note nous rappellerons d’abord quelques notions élémentaires concernant l’émission et l’absorption de rayonnements par la Terre et par les gaz atmosphériques avant de revoir d’un point de vue critique les notions généralement admises à propos de l’effet de serre et du bilan énergétique de la Terre.

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Covid-19 et émissions de CO2

par Prof. Dr. Jean N.

Début avril 2020, sans que personne ne s’en rende compte, une expérience scientifique très intéressante a été menée, et ce de manière involontaire. En effet, 3,9 milliards de personnes dans le monde ont été placées en confinement suite à l’expansion du virus Covid-19. Il en a résulté une très forte diminution du trafic aérien et automobile accompagné d’une fermeture temporaire de nombreuses industries dans le monde entier. Cette expérience a évidemment provoqué une chute drastique des émissions de CO2 anthropique. Mais pendant l’expérience, les détecteurs mesurant le taux de CO2 atmosphérique ont continué à tourner. Nous disposons maintenant des résultats. Cette diminution abrupte des émissions a-t-elle eu un impact sur le taux de CO2 atmosphérique, ou sur la température globale? C’est ce dont nous allons discuter dans le présent article.

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Qu’est-ce qui influence le plus la température en Belgique?

par Prof. Dr. Jean N

Plusieurs paramètres peuvent influencer la température moyenne de nos contrées et rien ne justifie le rôle majeur attribué au CO2. Parmi ces paramètres nous trouvons l’OAM (l’Oscillation Atlantique Multidécennale), l’ONA (l’Oscillation Nord Atlantique) et le cycle solaire. Le but de cet article est de discuter l’importance de ces trois paramètres et de montrer à quel moment de l’année ils entrent en action en Belgique. Pour cela une publication récente (Lüdecke et al. 2020) sera présentée. Mais avant toutes choses, analysons les températures mesurées à la station d’Uccle (Bruxelles, Belgique).

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Les nuages ont plus d’effets que vous ne le pensez

par Prof. Dr. Jean N.

Le 22 janvier 2020 paraissait dans Scientific Reports, une revue du groupe Nature, un article en libre accès concernant le climat (Delgado-Bonal et al. 2020)[1]. Cet article vaut le détour et le but est de vous le présenter brièvement ici. Les 4 auteurs de l’article travaillent aux USA pour la NASA (NASA Goddard Space Flight Center). En employant des méthodes d’analyses assez sophistiquées, et sans faire intervenir le taux de CO2 atmosphérique, les auteurs démontrent que sur les 40 dernières années la quantité de radiations de courte longueur d’onde (SW) arrivant sur le sol de notre planète (donc en provenance du soleil) aurait varié de manière conséquente en raison d’un changement significatif de la quantité de nuages. Les résultats obtenus suggèrent donc que le léger réchauffement global observé depuis 40 ans (pour rappel, moins de 0,5°C) ne serait pas causé par une variation du taux de CO2 mais simplement par l’évolution de la couverture nuageuse! Comme nous vous l’avions montré à plusieurs reprises sur SCE (par exemple ici, ici, ici et ici) le CO2 n’a probablement aucun rôle dans le réchauffement global constaté actuellement. Les résultats de Delgado-Bonal et al. 2020 soutiennent donc nos conclusions.

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Des observations satellitaires qui ne confirment pas les modèles climatiques

par Prof. Dr. Jean N.

Le Professeur Konstantinos (Costas) Varotsos est  un physicien grec, spécialisé dans la physique de l’atmosphère. Ses centres d’intérêt sont la télédétection, la dynamique du climat, la physique et chimie de l’atmosphère, le changement climatique et les processus non linéaires. Il enseigne à l’université NKUA d’Athènes et possède un CV impressionnant. En effet, il est auteur de plus de 300 publications dans des journaux contrôlés par les pairs ainsi que de 11 livres publiés chez Springer. Il semblerait donc qu’il connaisse bien son sujet.

Avec son collègue N.M. Efstathiou, le Prof. Varotsos a publié un article qui vaut le détour. Cet article, que nous allons vous présenter dans ses grandes lignes, est paru dans un numéro de Janvier 2019 du Journal of Atmospheric and Solar-Terrestrial Physics (182:31–38; 2019). Pour vous convaincre de son intérêt, commençons par présenter la conclusion de cet article, qui pourra faire sursauter certaines personnes :

 » Sur la base de nos résultats, et tout en gardant à l’esprit la complexité du système climatique et les incertitudes des modèles climatiques, il n’est plus possible de soutenir la thèse comme quoi le réchauffement climatique, avec un effet de serre accru, serait causé par les activités humaines. »

Comme nous allons vous le montrer, les conclusions du Prof. Varotsos rejoignent parfaitement celles du Dr John R. Christy, Professeur en Sciences Atmosphériques et Climatologue de l’Etat d’Alabama à l’Université d’Alabama (Huntsville, USA), qui possède également plus d’une centaine de publications dans le domaine de la climatologie, particulièrement dans celui du traitement des données satellitaires.

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Croissance du CO2 atmosphérique, deux nouvelles publications

par Prof. Dr. Jean N.

 

Les lecteurs fidèles de SCE savent désormais que les modèles théoriques sélectionnés par le GIEC ne conviennent pas pour expliquer l’évolution des rapports isotopiques du carbone dans l’atmosphère (articles du physicien J.C. Maurin : ici). Pour réconcilier observations et théorie il faudrait donc abandonner l’hypothèse selon laquelle la croissance du CO2 atmosphérique serait exclusivement anthropique. Mais admettons que vous ne soyez pas encore convaincus. Effectivement, vous consultez ici un site rédigé par des scientifiques, mais non pas un article publié dans un journal scientifique contrôlé par les pairs. Pour peut-être vous convaincre, sachez que deux articles sur le même sujet ont été publiés en juin 2019 dans des journaux scientifiques contrôlés par les pairs. Ces deux publications, indépendantes l’une de l’autre, sont écrites par des physiciens et sont en libre accès. Elles sont abordables et il ne faut pas être spécialiste en mathématiques pour bien les comprendre. Comme vous le verrez, ces publications rejoignent parfaitement la démonstration de J.C. Maurin récemment publiée dans SCE. Seront-elles prises en considération par le GIEC dans le futur AR6? Continuer la lecture de Croissance du CO2 atmosphérique, deux nouvelles publications

La croissance du CO2 dans l’atmosphère est-elle exclusivement anthropique? (3/3)

Effet Bombe et Modèles du GIEC

par J.C. Maurin, Professeur agrégé de Physique

Les prévisions du climat sont générées par des modèles informatiques. Leurs concepteurs pensent pouvoir décrire l’état moyen de l’atmosphère en 2100, en prenant comme principale donnée d’entrée, le taux futur de CO2 qui constituerait donc le ‘bouton de commande’ du climat.

Il y a deux étages de modélisation : on commence par prévoir le taux de CO2 en 2100 avec des modèles sélectionnés par le GIEC (ces modèles « IRF » du GIEC sont l’objet de l’article).
Cette prévision constitue ensuite l’entrée du second étage, à savoir les modèles types « échanges radiatifs » ou « effet de serre » qui ne sont pas traités ici (mais on peut consulter ceci).
Le présent article ( qui est la suite de deux autres ici et ici) compare la réponse impulsionnelle théorique de ces modèles « IRF » avec la réponse impulsionnelle observée du 14CO2 (effet Bombe).

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La croissance du CO2 dans l’atmosphère est-elle exclusivement anthropique? (2/3)

Carbone 14 et effet Bombe

par J.C. Maurin, Professeur agrégé de Physique

Les essais thermonucléaires (1952-1963) ont constitué une expérience d’ajout brutal de carbone 14 dans l’atmosphère. Le présent article utilise les observations de cet « effet bombe » pour estimer la durée de séjour du 14COet la taille des réservoirs avec lesquels l’atmosphère échange depuis 60 ans. Ces estimations sont en contradiction avec une croissance exclusivement anthropique du CO2 dans l’atmosphère. Continuer la lecture de La croissance du CO2 dans l’atmosphère est-elle exclusivement anthropique? (2/3)

La croissance du CO2 dans l’atmosphère est-elle exclusivement anthropique? (1/3)

Carbone 14 et Effet Suess

par J.C. Maurin, Professeur agrégé de physique

Une croissance du COatmosphérique qui serait exclusivement anthropique est contradictoire avec les observations du carbone 13 dans l’atmosphère (ici). Cet article en 3 parties va montrer qu’il existe également des contradictions avec les observations du carbone 14. Celui-ci  est utilisé à des fins de datation jusqu’à 50 000 ans BP  (Before Present) et on dispose de nombreuses études (pour calibration) sur son évolution dans l’atmosphère.   Continuer la lecture de La croissance du CO2 dans l’atmosphère est-elle exclusivement anthropique? (1/3)

Un mécanisme russe pour expliquer le réchauffement global

par Prof. Dr. Jean N.

Dans une récente publication[1] de 2019, l’équipe russe de G.A. Zherebtsov présente un mécanisme permettant d’expliquer le réchauffement global. Ce mécanisme, basé sur une série d’observations, ne fait pas intervenir le taux de CO2 atmosphérique mais les rayons cosmiques solaires ainsi que le champ électromagnétique terrestre. Les chercheurs qui ont pensé à ce mécanisme (inconnu du GIEC) font tous partie de l’institut de Physique Terrestre et Solaire de la Branche Sibérienne de l’Académie Russe des Sciences (Irkutsk, Russie). Si le mécanisme de l’équipe de Zherebtsov est correct, on pourrait alors se passer de l’hypothèse de l’effet de serre radiatif qui, comme vous le savez peut-être, pose certains problèmes (voir ici, ici et ici). Le but du présent article est simplement de présenter ce mécanisme et de montrer par la même occasion que la science du climat est loin d’être dite. Continuer la lecture de Un mécanisme russe pour expliquer le réchauffement global

Le réchauffement climatique d’origine anthropique

Le climat peut changer, comme il l’a toujours fait et continuera à le faire sous l’action de variables naturelles. Les activités humaines peuvent-elles avoir une influence comme le prétend la théorie du réchauffement climatique d’origine anthropique ? Cette théorie est basée sur l’existence d’un hypothétique effet de serre défini comme un phénomène radiatif causé par des gaz tels la vapeur d’eau ou le CO2 qui absorbent une fraction du rayonnement infrarouge émis par la Terre et le réémettent  ensuite dans toutes  les directions et notamment vers la surface terrestre dont la température serait, de ce fait, plus élevée qu’en l’absence de gaz absorbant l’infrarouge. L’effet de serre résulterait donc essentiellement de l’émission par les molécules de CO2 d’un rayonnement  de fluorescence  dans le domaine infrarouge [1]. Cette définition est claire et scientifiquement valable car conforme au principe de réfutabilité défini par Karl Popper. Nous l’examinerons à la lumière de théories physiques bien établies et de faits expérimentaux connus. Continuer la lecture de Le réchauffement climatique d’origine anthropique

Réponse à la pétition « Plus d’ambitions climatiques »

Chers Collègues scientifiques signataires de la pétition (ici),

Vous avez signé une pétition en tant qu’académique scientifique. Tous les signataires le sont-ils ? Avez-vous remarqué des signataires qui n’ont pas existé ou qui sont décédés ? Trofik Lysenkom, inconnu sur Google, par contre Trofim Lysenko a bien existé (1898-1976) et reste de triste mémoire dans le monde scientifique. Outre cet aspect cocasse, il y a plus grave : en tant que signataires vous cautionnez que la science est dite (‘the science is settled’) et si tel est bien le cas alors vous ignorez de très nombreuses publications scientifiques, émanant de scientifiques de ‘haut vol’ qui montrent que le doute est permis, qu’il doit rester la règle en science, et que la climatologie ne se résume pas aux énoncés simplistes de la pétition (qui ne mentionne aucunes références pour argumenter). Bien entendu vous avez peut-être lu des articles et vous vous êtes fait une opinion. Dans ce cas, vous avez exercé votre esprit critique et vous avez tout compris de la climatologie. Il n’y a donc plus de doute pour vous, et du fait de votre signature la science est effectivement dite. L’essentiel des politiques et médias, bien qu’ils n’aient pas une grande connaissance scientifique, pensent comme vous.

Dans cet article, qui se veut une ouverture au débat, nous allons donner notre point de vue aux questions qui ont suscité votre adhésion. Nous ne ferons pas de politique, notre site Science, Climat et Energie (SCE) ayant une vocation scientifique. Nous souhaitons cependant que ceux qui n’ont pas fait l’effort de lire la manière dont les publications sont validées par le GIEC aillent consulter le site du GIEC.

Vous l’aurez compris, la climatologie est une science jeune, fort complexe, et contrairement aux affirmations et ‘matraquages’ quotidiens, elle est loin d’être comprise.

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Encore des observations n’allant pas dans le sens de la théorie!

par Dr. Jean N., Professeur en Faculté des Sciences

En octobre 2017 un article signé Carl Brehmer[1] et traitant de la théorie de l’effet de serre radiatif était publié sur le site web de l’association anglaise Principia Scientific International[2]. Dans cet article, l’auteur utilisait des données fournies par les stations météorologiques SURFRAD et démontrait que la théorie de l’effet de serre ne pouvait pas expliquer les observations. Si l’auteur a raison, il s’agit encore d’un sérieux problème pour la théorie. Dans le présent article nous allons suivre les pas de Carl Brehmer mais nous allons faire nos propres calculs en employant une autre méthodologie. Arriverons-nous aux mêmes conclusions? Continuer la lecture de Encore des observations n’allant pas dans le sens de la théorie!

Pas de réchauffement pour les zones éloignées des océans

par Dr. Jean N., professeur d’Université en Faculté des Sciences.

La théorie radiative de l’effet de serre prédit que la température de la basse atmosphère augmente lorsque le taux de CO2 croît. Si l’on prend par exemple une très vaste région, comme la Chine centrale ou le Midwest américain, qui couvrent tous deux des centaines de milliers de km2, on devrait donc observer un accroissement des températures moyennes de la basse atmosphère en fonction du temps. Effectivement, dans ces régions, et comme pour tout l’hémisphère Nord, le taux de CO2 n’a fait qu’augmenter depuis le début des mesures par spectrométrie infra-rouge en 1959. Cependant, une étude récente vient de montrer que la température moyenne n’aurait pas augmenté dans ces vastes régions, et ce malgré l’augmentation du taux de CO2 atmosphérique. L’étude en question a été publiée dans Energy & Environment en 2018 par deux chercheurs danois de la Danish Technical University, Frank Lansner et Jens Pedersen[1]. Il faut rester prudent, mais si cette étude est confirmée, il s’agirait d’un sérieux problème pour la théorie radiative de l’effet de serre. Continuer la lecture de Pas de réchauffement pour les zones éloignées des océans

L’augmentation récente du taux de CO2 atmosphérique est-elle exceptionnelle ?

 

par Alain Préat, Professeur émérite de l’Université Libre de Bruxelles

En cas de citation prière de mentionner  Alain Préat  « L’augmentation récente du taux de    COatmosphérique est-elle exceptionnelle? http://www.science-climat-energie.be/2019/01/10/laugmentation-recente-du-taux-de-co2-atmospherique-est-elle-exceptionnelle/

1. Des évidences ?

 Une des problématiques majeures aujourd’hui concerne la cinétique de la concentration du COatmosphérique. Cette problématique aveugle le débat, tant parmi les scientifiques que les non scientifiques (politiques, médias, tout un chacun…). Le raisonnement est simple, semble même imparable, car que n’entend-on pas dire : le taux de CO2 actuel évolue comme jamais ce ne fut le cas dans l’histoire de la Terre. Cette vérité simpliste semble d’autant bien établie qu’elle n’a jamais été infirmée et qu’à l’échelle de temps de l’année, le  taux de CO2 augmente effectivement comme le montrent bien les mesures directes effectuées systématiquement depuis 1880.  Il s’agirait donc d’une évidence. L’est-elle vraiment ? Continuer la lecture de L’augmentation récente du taux de CO2 atmosphérique est-elle exceptionnelle ?

Une autre hypothèse pour expliquer la hausse des températures

par Prof. Dr. Paul Berth

Comme tout le monde le sait, pour expliquer la légère hausse des températures de l’atmosphère observée au 20e siècle, le GIEC invoque un seul responsable : le taux de CO2 atmosphérique, et donc l’activité humaine. Les médias, bien entendu, suivent le GIEC et le monde entier diabolise le CO2. Cependant, n’existe-t-il pas d’autres hypothèses? Les lecteurs attentifs de ce site (SCE) savent que l’hypothèse du GIEC est mise à mal par toute une série d’observations (voir par exemple ici, ici et ici) et que certains problèmes théoriques existent dans la théorie même de l’effet de serre (voir ici et ici). Quelle est donc l’explication pour le réchauffement si ce n’est pas le taux de CO2? Bien qu’il y ait probablement des causes multiples, nous allons voir qu’une équipe de chercheurs du CERN propose une hypothèse alternative en se basant sur les résultats du projet CLOUD. Une vidéo récente (octobre 2018) présentant les résultats de cette expérience sera d’ailleurs présentée en fin d’article. Avant de regarder cette vidéo, faisons d’abord le point. Continuer la lecture de Une autre hypothèse pour expliquer la hausse des températures