Archives de catégorie : atmosphère et CO2

Airborne fraction  2/2

Un discret raisonnement circulaire

J.C. Maurin, Professeur agrégé de physique

Selon l’interprétation du GIEC, une certaine proportion (‘Airborne Fraction’ ≈ 50 %) des émissions anthropiques de CO2 resterait dans l’atmosphère. Mais la partie 1/2 de l’article a montré qu’il ne reste pas dans l’atmosphère ≈ 50 % des émissions anthropiques : en réalité, il demeure annuellement dans l’atmosphère une quantité équivalente à ≈ 2 à 3 % (variable selon l’année) des émissions annuelles totales (anthropiques + naturelles).
La partie 1/2 a surtout mis en évidence la discordance entre la définition donnée dans l’AR6 par le GIEC pour ‘Airborne Fraction’= fraction of CO2 emissions remaining in the atmosphère et son mode de calcul réel  → rapport annuel C/Ea = Croissance / Émissions anthropiques [1].  
– Cette seconde partie décrit le raisonnement circulaire associé à ‘Airborne Fraction’ qui se résume à C = [C/Ea] * Ea
– Le dernier paragraphe souligne l’étrange discrétion des rédacteurs de l’AR6. 

Apparence trompeuse d’un modèle défraîchi

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Le non-sens d’une transition énergétique « bas carbone » en France

  par Prof. (emer.) Dr. Ir. Henri A. Masson (Université d’Anvers, Belgique)

Une petite démonstration par l’absurde, en se basant sur :

  • Les hypothèses retenues par le GIEC;
  • Les données les plus récentes de la littérature scientifique (« peer reviewed ») sur la sensibilité climatique (estimation de l’augmentation de température qui résulterait d’un doublement de la concentration en CO2 dans l’atmosphère);
  • Les données officielles sur les émissions de CO2 anthropiques de divers pays (Banque Mondiale via Wikipedia);
  • Les rapports sur la transition énergétique de la Cour des Comptes et de la Commission sénatoriale ad-hoc;
  • Les données les plus récentes sur les investissements en énergies alternatives (Forbes).
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Airborne fraction (1/2)

Une illusion anthropocentrique

par J.C. Maurin, Professeur agrégé de physique

Depuis toujours, l’homme interprète spontanément les phénomènes naturels pour y jouer le rôle principal. L’histoire des sciences montre pourtant que cet anthropocentrisme est généralement un biais, un handicap pour appréhender le monde réel. L’anthropocentrisme reste actuel, il est aujourd’hui présent dans l’assertion suivante du GIEC : Environ la moitié (=Airborne Fraction) des émissions humaines de CO2 restent dans l’atmosphère.

• Pour justifier cette assertion, on rencontre souvent un raisonnement de ce type : « En 2010, l’homme envoie ≈ 38 Gt-CO(4,8 ppm) dans l’atmosphère. La même année, le CO2 dans l’atmosphère augmente ≈ 19 Gt-CO2  (2,4 ppm) : il reste donc ≈ 19 Gt-CO(2,4 ppm) anthropique dans l’atmosphère tandis que les ‘puits naturels’ absorbent ≈ 19 Gt-CO(2,4 ppm), c’est mathématique ! »
– L’article montre que ce type de raisonnement ‘GIEC’ est erroné : il relève d’un préjugé anthropocentrique.

• Ce type de raisonnement apparaît plutôt sous un autre aspect dans le rapport AR6 : le GIEC formalise ce préjugé anthropocentrique dans sa définition: Airborne Fraction’ = fraction of CO2 emissions remaining in the atmosphère (annexe VII Glossary AR6 WG1).
– L’article montre qu’il y a discordance (dans l’AR6 WG1) entre cette définition et le mode de calcul réel pour ‘Airborne Fraction’.


Relativité (Maurits Cornelis Escher)
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SCE-info : l’Inde augmente sa production de charbon… et donc de CO2

Actuellement, la production domestique de charbon en Inde est d’environ 1 milliard de tonnes par an, ce qui donne environ 2,6 Gt de CO₂ (1 Gt = 109 t). Si l’on compare avec la Belgique, celle-ci n’émet que 0,1 Gt de CO2.

En ce début novembre 2023, New Delhi annonce que l’Inde produira 1,404 milliards de tonnes de charbon par an en 2027, c’est-à-dire dans environ 3 ans.

Ceci fera une augmentation de 404 millions de tonnes de charbon chaque année.

Selon l’EPA américaine (Environmental Protection Agency), 1 tonne de charbon produit environ 2,017 tonnes de CO2 (voir ici). Selon le degré de combustion et le type de charbon utilisé (le contenu en carbone varie) on peut même arriver à 2,8 tonnes de CO2 par tonne de charbon (voir ici).

On peut donc calculer que l’Inde produira entre 0,81 et 1.1 Gt de CO2 en plus par an, et ce dans trois ans. Pour simplifier, retenons que l’Inde produira environ 1 Gt de CO2 en plus par an, par rapport à aujourd’hui. C’est un peu comme si 10 pays comme la Belgique apparaissaient massivement dans trois ans!

La Chine ne se privera pas non plus de consommer du charbon et d’émettre encore plus de CO2 qu’aujourd’hui.

Tout ceci réduira donc à néant les efforts de l’Europe et des Etats-Unis de Joe Biden. Les chinois et les indiens auraient-ils compris que le CO2 ne peut pas émettre d’infra-rouges dans la basse troposphère et que l’hypothèse de « l’effet de serre du CO2 » ne tient pas la route? Il semblerait que l’on puisse répondre par l’affirmative.

Quant aux riches européens et américains qui ont les moyens de s’acheter une voiture électrique, ils auront bien le temps de réfléchir à tout ceci en faisant la queue plusieurs jours pour pouvoir recharger leurs véhicules équipés de batteries chinoises…

L’effet de serre ne fonctionne pas aux USA

par Prof. Dr. Jean N., Faculté des Sciences, Université Européenne

Lorsque l’on considère la planète entière, un accroissement de la température à long terme est observé dans les basses couches de l’atmosphère et la surface des océans, ce n’est un secret pour personne. Bien entendu, les médias et le GIEC trouvent ici un seul et unique coupable, le taux atmosphérique de CO2 et donc l’être humain. C’est cependant aller un peu vite car comme vous le savez peut-être si vous êtes un lecteur attentif de SCE, l’effet de serre est une hypothèse basée sur des concepts physico-chimiques qui ne sont pas en accord avec la théorie (voir par exemple ici et ici), et de nombreux autres facteurs sont capables de faire varier la température. L’une des preuves est que de nombreuses villes ne se réchauffent pas malgré l’augmentation significative du taux de CO2 dans l’atmosphère (voir ici). De même, au début de l’Holocène, le Svalbard (Arctique) était 7°C plus chaud qu’aujourd’hui alors que le taux de CO2 n’était que de 260 ppm (voir ici).

Dans le présent article nous allons vous montrer que l’évolution de la température de la basse atmosphère sur l’ensemble du continent américain (USA) n’est pas corrélée avec le taux de CO2 atmosphérique, ni même avec les émissions anthropiques de CO2. Serait-ce une autre preuve?

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Pourquoi l’effet du CO2 sur le climat est exclu par la physique

Jean Van Vliet , Master en Sciences et Master et Engineering, directeur retraité

INTRODUCTION

Cette présentation (pdf) est une version complètement revue et élargie « v2 » d’un article au titre identique qui avait été publié sur SCE en décembre 2020. Cet article, ainsi qu’un article concomitant du Professeur Georges Geuskens, avait suscité un nombre très important de commentaires et de questions, montrant combien la question du lien encore hypothétique entre teneur de l’atmosphère en CO2 et climat reste une question ouverte, quoiqu’en disent les plus éminents représentants de l’ONU quand ils affirment « détenir la Science » (sic) et avoir ainsi le monopole de la Vérité. 

Cette nouvelle version est organisée en 4 parties:

  1. la description succincte de quelques concepts élémentaires, dont celui de l’effet de serre ;
  2. une présentation nécessairement simplifiée, mais aussi objective que possible de la théorie (contenue dans les milliers de pages des rapports AR5 et AR6 du WG1 du GIEC)  sur laquelle ce dernier prétend l’existence d’un « consensus » ;
  3. une analyse très synthétique de 3 phénomènes naturels influençant les températures de la troposphère, à savoir le transfert de chaleur vertical dans l’atmosphère, l’énergie corpusculaire en provenance du Soleil et l’inertie thermique des océans et des glaces permanentes.
  4. une discussion du contenu et enfin des conclusions relatives aussi bien à notre environnement qu’à notre mode de vie.

Une des questions qui restent sans réponse est celle de la raison pour laquelle un débat ouvert sur le rôle du CO2 sur le climat n’est apparemment pas possible au sein de la communauté scientifique belge. Un tel débat est pourtant absolument indispensable au moment où les gouvernements mettent en place des politiques coercitives au nom d’une transition énergétique à marche forcée socialement et économiquement irresponsable : les objectifs de l’UE en 2030 et 2050 reviennent en effet à ramener les émissions de la Belgique aux niveaux respectifs de 1900 et 1850, pour une population qui aura triplé depuis.

CO2 atmosphérique (3/3)

Influence des zones chaudes océaniques

par JC Maurin, Professeur agrégé de physique

La partie 1/3 de l’article a présenté la légère différence de concentration du CO2 atmosphérique entre hémisphères Nord et Sud. La partie 2/3, à partir d’une corrélation entre 1980 et 2020 et en exploitant les données de concentration de 13 observatoires, a proposé une relation empirique reliant vitesse de croissance globale du CO2 dans l’atmosphère [1] et ‘température’ (anomalie de température UAH) [2].

Cette partie 3/3 décrit brièvement deux des interprétations possibles pour cette corrélation. Un éclairage partiel est apporté grâce aux données de concentration disponibles pour la vaste zone chaude océanique « West Pacific Warm Pool ».

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CO2 atmosphérique (1/3)

Influence de la latitude sur la concentration

par J.C. Maurin, professeur agrégé de physique

Pour information: cet article (1/3) est suivi de deux autres parties sur le même thème (2/3 et 3/3) publiées respectivement en novembre et décembre 2022.

Partie 1/3 ci-dessous

Les mesures en continu de la concentration du CO2 dans l’atmosphère démarrent en 1957 au pôle Sud, puis en 1958 à Mauna Loa. La concentration dans l’atmosphère est déduite par la différence d’absorption IR (infra-rouges) avec un étalon (précision ≈ ± 0,05%) [1]. L’agence américaine d’observation océan/atmosphère (NOAA/ESRL) dispose désormais de données de concentration issues de plus de 150 observatoires, dont quelques dizaines de séries presque complètes sur plusieurs décennies [2].

Grâce aux mesures satellitaires, on dispose également, depuis ≈ 1980, d’indicateurs globaux (RSS et UAH) [3] pour la « température » (température de brillance déduite de la luminance via satellite, précision < 0,1%). Ces observations modernes entre 1980 et 2020, vont permettre d’explorer les influences que peuvent avoir latitude et « température » sur le CO2 atmosphérique (concentration et vitesse de croissance).

Cet article comportera 3 parties :

– Avec les données de 13 observatoires, cette première partie 1/3 étudie prioritairement l’influence de la latitude sur la concentration notée [CO2].

– Avec les mêmes données, la deuxième partie 2/3 examinera principalement l’influence de la « température » sur la vitesse de croissance notée d[CO2]/dt.

– La dernière partie 3/3 discutera des interprétations possibles, puis traitera de l’influence des zones chaudes océaniques.

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Le cycle du carbone selon l’AR6 du GIEC : au diable les incertitudes!

par Prof. Dr. Jean N., Faculté des Sciences, Université Européenne.

Le but du présent article est de présenter la dernière version du cycle du carbone proposée par le GIEC dans son dernier rapport de 2021 (l’AR6). Les chiffres de l’AR6 seront ensuite comparés à ceux de l’AR5 publiés en 2013. Nous allons voir que le GIEC confirme que les émissions provenant des combustibles fossiles ne représentent que 4,1% des émissions totales de carbone. Nous verrons aussi que le GIEC ne s’embarrasse pas des nombreuses incertitudes concernant les flux naturels pour seulement se focaliser sur les émissions humaines de CO2. Dans ce contexte, il est difficile d’affirmer que l’augmentation du taux de CO2 observé à Mauna Loa depuis 1959 est uniquement causée par l’utilisation de combustibles fossiles. Les émissions naturelles sont très mal quantifiées, particulièrement celles provenant des sols, et tant que ce sera le cas rien ne pourra être conclu de manière définitive.

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Selon le physicien W. Happer il y aura peu d’effets pour un doublement du taux de CO2

English version : According to the physicist W. Happer there will be little effect for a doubling of the rate of CO2

par Prof. Dr. Jean N., Faculté des Sciences, Université Européenne

Lorsque l’on parle de l’effet de serre et du taux de CO2 atmosphérique sachez qu’il existe trois catégories de scientifiques : (i) ceux qui acceptent cet effet de serre et qui pensent que le taux croissant de CO2 aura des effets majeurs sur la température de la basse troposphère; ce sont généralement les partisans des thèses du GIEC; (ii) ceux qui acceptent l’idée d’un effet de serre mais qui pensent que le réchauffement sera modeste voire inexistant; ce sont des scientifiques qualifiés de climato-réalistes ou climato-sceptiques; nous pouvons par exemple ranger dans cette catégorie des physiciens et climatologues comme William Happer, Herman Harde, Roy W. Spencer, John Christy ou Richard Lindzen; (iii) et enfin ceux qui n’acceptent pas l’idée d’un effet de serre, pour diverses raisons théoriques, et pour qui forcément il n’y aura aucun effet du taux croissant de CO2. Ces derniers scientifiques sont également qualifiés de climato-réalistes ou climato-sceptiques; Nous pouvons par exemple citer Gerhard Gerlich, Ralf D. Tscheuschner, Jack Barrett (du moins dans son article de 1995) et Georges Geuskens. Notons que les scientifiques des trois catégories ci-dessus ne nient généralement pas le léger réchauffement global, et notons finalement qu’il existe des scientifiques indécis.

Le but du présent article est de vous présenter la vision de William Happer, un physicien faisant clairement partie de la catégorie n°2.

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Impossible de dire si la toundra arctique sera un puits ou une source de carbone

par Prof. Dr. Jean N., Faculté des Sciences, Université Européenne.

Le Credo des alarmistes concernant le dégel du permafrost (ou pergélisol) est désormais bien connu, car relayé sans cesse par les médias : le permafrost va fondre sous l’effet du réchauffement climatique, du carbone va ensuite s’en libérer sous forme de CO2 et/ou de CH4, ce qui provoquera un emballement de l’effet de serre. Voici un exemple, publié par la RTBF en janvier 2022. Tout le monde peut comprendre ce raisonnement.

Cependant, c’est aller un peu vite car ce raisonnement est beaucoup trop simpliste. Il n’y a pas qu’une libération de CO2 ou de CH4 qui pourrait être observée, mais également une fixation accrue de carbone. Tout cela est discuté dans un article récent publié par le groupe Nature en janvier 2022 (Magnani et al. 2022, Scientific Reports). Cet article nous démontre qu’il est en fait impossible de dire ce qu’il va se passer pour le permafrost de la Toundra Arctique dans les années à venir. Tout simplement parce que les paramètres environnementaux sont tellement nombreux (type de plantes, humidité, température, quantité de lumière, hétérogénéité du sol, importance des nuages, etc.) qu’il est hasardeux de faire des prédictions. Les auteurs de l’article nous le démontrent en réalisant toute une série de mesures sur le terrain et en employant des appareillages mesurant les flux de CO2 du sol vers l’atmosphère. Les auteurs résument ensuite leurs recherches de la manière suivante :

« It is still unclear whether High-Arctic ecosystems will become a carbon source or sink in the next few decades. In turn, such knowledge gaps on the drivers and the processes controlling CO2 fluxes and storage make future projections of the Arctic carbon budget a challenging goal.« 

Pour savoir ce qu’en pense le GIEC, lisez la suite. Vous allez être surpris!

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Les incertitudes du cycle du carbone rendent sa modélisation hasardeuse

par J.C. Maurin, Professeur agrégé de physique

La Banque Mondiale [1] envisage de consacrer jusqu’à  90 000 000 000 000 $ dans diverses mesures censées atténuer le « réchauffement climatique », désormais appelé « changement climatique ». La justification est fournie par le GIEC : sa modélisation du cycle du carbone oriente vers la responsabilité exclusive de l’homme dans la croissance du CO2 atmosphérique et cette croissance serait la principale cause du « réchauffement/changement climatique ».

L’importance des sommes en jeu et les conséquences d’un bouleversement énergétique obligent à s’interroger :
– Nos connaissances actuelles sont-elles vraiment suffisantes pour modéliser le carbone dans l’atmosphère ?
– Le modèle du GIEC est-il compatible avec les observations modernes ?
D’autres modèles alternatifs peuvent-ils être compatibles avec ces observations ?

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SCE-info : Le GIEC confirme, l’Antarctique est resté stable depuis 1979 !

Une nouvelle étude, publiée dans Environmental Research (Kumar et al., 2021), rapporte que « la tendance globale » pour la température de surface de l’eau (SST) dans la mer de Weddell en Antarctique est négative, depuis 1979. En d’autres mots, il n’y a aucun réchauffement observé dans cette région de l’Antarctique. Cela s’est produit simultanément avec une expansion de l’étendue de la glace de mer. Ensuite, une autre nouvelle étude, publiée dans Journal of Climate (King et al., 2021) rapporte que les plus anciennes stations de mesure de température de l’Antarctique montrent une tendance au refroidissement, depuis 1956. Tout cela en dépit de l’augmentation significative du taux de CO2 atmosphérique, y compris en Antarctique… Voici donc (encore) un sérieux problème pour l’hypothèse du « réchauffement anthropique causé par le CO2 ». Mais en fait, que dit le GIEC sur l’Antarctique dans son dernier rapport? C’est ce que nous allons voir maintenant.

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Puissances en jeu dans le système Terre/atmosphère (1/3)

par J.C. Maurin, Professeur agrégé de physique

Equilibre des flux, Flux solaire

Depuis 40 ans, des instruments sur satellites mesurent les divers flux énergétiques entrant et sortant du système Terre/ atmosphère. Les flux sortants (solaire réfléchi et infrarouge) équilibrent-ils, en moyenne, le flux solaire entrant ? A partir des observations depuis 1980, l’article présente les différents ordres de grandeur, en adoptant le point de vue des puissances globales pour le système Terre/atmosphère. 

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L’effet de serre et le bilan énergétique de la Terre

par Georges Geuskens, Professeur émérite de l’Université Libre de Bruxelles (ULB)

Dans presque toutes les sciences, les notions élémentaires sont les plus difficiles et elles sont parfois mal comprises. Par la suite, elles sont souvent  négligées car elles ne s’opposent pas à la publication d’articles dans des domaines spécialisés où les auteurs, à la recherche de notoriété ou de subsides, sont jugés par leurs pairs. La climatologie, science récente et pluridisciplinaire par essence, n’échappe pas à cette règle. C’est ainsi que beaucoup de climatologues, réputés tels ou simples amateurs, développent des théories dont les hypothèses sont contraires aux principes fondamentaux de la chimie et de la physique. Néanmoins,  sur la base de ces théories mal étayées, des modèles informatiques sont élaborés qui conduisent, avec une précision rassurante, à des prévisions alarmantes. Dans cette note nous rappellerons d’abord quelques notions élémentaires concernant l’émission et l’absorption de rayonnements par la Terre et par les gaz atmosphériques avant de revoir d’un point de vue critique les notions généralement admises à propos de l’effet de serre et du bilan énergétique de la Terre.

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Covid-19 et émissions de CO2

par Prof. Dr. Jean N.

Début avril 2020, sans que personne ne s’en rende compte, une expérience scientifique très intéressante a été menée, et ce de manière involontaire. En effet, 3,9 milliards de personnes dans le monde ont été placées en confinement suite à l’expansion du virus Covid-19. Il en a résulté une très forte diminution du trafic aérien et automobile accompagné d’une fermeture temporaire de nombreuses industries dans le monde entier. Cette expérience a évidemment provoqué une chute drastique des émissions de CO2 anthropique. Mais pendant l’expérience, les détecteurs mesurant le taux de CO2 atmosphérique ont continué à tourner. Nous disposons maintenant des résultats. Cette diminution abrupte des émissions a-t-elle eu un impact sur le taux de CO2 atmosphérique, ou sur la température globale? C’est ce dont nous allons discuter dans le présent article.

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Qu’est-ce qui influence le plus la température en Belgique?

par Prof. Dr. Jean N

Plusieurs paramètres peuvent influencer la température moyenne de nos contrées et rien ne justifie le rôle majeur attribué au CO2. Parmi ces paramètres nous trouvons l’OAM (l’Oscillation Atlantique Multidécennale), l’ONA (l’Oscillation Nord Atlantique) et le cycle solaire. Le but de cet article est de discuter l’importance de ces trois paramètres et de montrer à quel moment de l’année ils entrent en action en Belgique. Pour cela une publication récente (Lüdecke et al. 2020) sera présentée. Mais avant toutes choses, analysons les températures mesurées à la station d’Uccle (Bruxelles, Belgique).

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Les nuages ont plus d’effets que vous ne le pensez

par Prof. Dr. Jean N.

Le 22 janvier 2020 paraissait dans Scientific Reports, une revue du groupe Nature, un article en libre accès concernant le climat (Delgado-Bonal et al. 2020)[1]. Cet article vaut le détour et le but est de vous le présenter brièvement ici. Les 4 auteurs de l’article travaillent aux USA pour la NASA (NASA Goddard Space Flight Center). En employant des méthodes d’analyses assez sophistiquées, et sans faire intervenir le taux de CO2 atmosphérique, les auteurs démontrent que sur les 40 dernières années la quantité de radiations de courte longueur d’onde (SW) arrivant sur le sol de notre planète (donc en provenance du soleil) aurait varié de manière conséquente en raison d’un changement significatif de la quantité de nuages. Les résultats obtenus suggèrent donc que le léger réchauffement global observé depuis 40 ans (pour rappel, moins de 0,5°C) ne serait pas causé par une variation du taux de CO2 mais simplement par l’évolution de la couverture nuageuse! Comme nous vous l’avions montré à plusieurs reprises sur SCE (par exemple ici, ici, ici et ici) le CO2 n’a probablement aucun rôle dans le réchauffement global constaté actuellement. Les résultats de Delgado-Bonal et al. 2020 soutiennent donc nos conclusions.

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Des observations satellitaires qui ne confirment pas les modèles climatiques

par Prof. Dr. Jean N.

Le Professeur Konstantinos (Costas) Varotsos est  un physicien grec, spécialisé dans la physique de l’atmosphère. Ses centres d’intérêt sont la télédétection, la dynamique du climat, la physique et chimie de l’atmosphère, le changement climatique et les processus non linéaires. Il enseigne à l’université NKUA d’Athènes et possède un CV impressionnant. En effet, il est auteur de plus de 300 publications dans des journaux contrôlés par les pairs ainsi que de 11 livres publiés chez Springer. Il semblerait donc qu’il connaisse bien son sujet.

Avec son collègue N.M. Efstathiou, le Prof. Varotsos a publié un article qui vaut le détour. Cet article, que nous allons vous présenter dans ses grandes lignes, est paru dans un numéro de Janvier 2019 du Journal of Atmospheric and Solar-Terrestrial Physics (182:31–38; 2019). Pour vous convaincre de son intérêt, commençons par présenter la conclusion de cet article, qui pourra faire sursauter certaines personnes :

 » Sur la base de nos résultats, et tout en gardant à l’esprit la complexité du système climatique et les incertitudes des modèles climatiques, il n’est plus possible de soutenir la thèse comme quoi le réchauffement climatique, avec un effet de serre accru, serait causé par les activités humaines. »

Comme nous allons vous le montrer, les conclusions du Prof. Varotsos rejoignent parfaitement celles du Dr John R. Christy, Professeur en Sciences Atmosphériques et Climatologue de l’Etat d’Alabama à l’Université d’Alabama (Huntsville, USA), qui possède également plus d’une centaine de publications dans le domaine de la climatologie, particulièrement dans celui du traitement des données satellitaires.

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Croissance du CO2 atmosphérique, deux nouvelles publications

par Prof. Dr. Jean N.

 

Les lecteurs fidèles de SCE savent désormais que les modèles théoriques sélectionnés par le GIEC ne conviennent pas pour expliquer l’évolution des rapports isotopiques du carbone dans l’atmosphère (articles du physicien J.C. Maurin : ici). Pour réconcilier observations et théorie il faudrait donc abandonner l’hypothèse selon laquelle la croissance du CO2 atmosphérique serait exclusivement anthropique. Mais admettons que vous ne soyez pas encore convaincus. Effectivement, vous consultez ici un site rédigé par des scientifiques, mais non pas un article publié dans un journal scientifique contrôlé par les pairs. Pour peut-être vous convaincre, sachez que deux articles sur le même sujet ont été publiés en juin 2019 dans des journaux scientifiques contrôlés par les pairs. Ces deux publications, indépendantes l’une de l’autre, sont écrites par des physiciens et sont en libre accès. Elles sont abordables et il ne faut pas être spécialiste en mathématiques pour bien les comprendre. Comme vous le verrez, ces publications rejoignent parfaitement la démonstration de J.C. Maurin récemment publiée dans SCE. Seront-elles prises en considération par le GIEC dans le futur AR6? Continuer la lecture de Croissance du CO2 atmosphérique, deux nouvelles publications

La croissance du CO2 dans l’atmosphère est-elle exclusivement anthropique? (3/3)

Effet Bombe et Modèles du GIEC

par J.C. Maurin, Professeur agrégé de Physique

Les prévisions du climat sont générées par des modèles informatiques. Leurs concepteurs pensent pouvoir décrire l’état moyen de l’atmosphère en 2100, en prenant comme principale donnée d’entrée, le taux futur de CO2 qui constituerait donc le ‘bouton de commande’ du climat.

Il y a deux étages de modélisation : on commence par prévoir le taux de CO2 en 2100 avec des modèles sélectionnés par le GIEC (ces modèles « IRF » du GIEC sont l’objet de l’article).
Cette prévision constitue ensuite l’entrée du second étage, à savoir les modèles types « échanges radiatifs » ou « effet de serre » qui ne sont pas traités ici (mais on peut consulter ceci).
Le présent article ( qui est la suite de deux autres ici et ici) compare la réponse impulsionnelle théorique de ces modèles « IRF » avec la réponse impulsionnelle observée du 14CO2 (effet Bombe).

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La croissance du CO2 dans l’atmosphère est-elle exclusivement anthropique? (2/3)

Carbone 14 et effet Bombe

par J.C. Maurin, Professeur agrégé de Physique

Les essais thermonucléaires (1952-1963) ont constitué une expérience d’ajout brutal de carbone 14 dans l’atmosphère. Le présent article utilise les observations de cet « effet bombe » pour estimer la durée de séjour du 14COet la taille des réservoirs avec lesquels l’atmosphère échange depuis 60 ans. Ces estimations sont en contradiction avec une croissance exclusivement anthropique du CO2 dans l’atmosphère. Continuer la lecture de La croissance du CO2 dans l’atmosphère est-elle exclusivement anthropique? (2/3)

La croissance du CO2 dans l’atmosphère est-elle exclusivement anthropique? (1/3)

Carbone 14 et Effet Suess

par J.C. Maurin, Professeur agrégé de physique

Une croissance du COatmosphérique qui serait exclusivement anthropique est contradictoire avec les observations du carbone 13 dans l’atmosphère (ici). Cet article en 3 parties va montrer qu’il existe également des contradictions avec les observations du carbone 14. Celui-ci  est utilisé à des fins de datation jusqu’à 50 000 ans BP  (Before Present) et on dispose de nombreuses études (pour calibration) sur son évolution dans l’atmosphère.   Continuer la lecture de La croissance du CO2 dans l’atmosphère est-elle exclusivement anthropique? (1/3)

Un mécanisme russe pour expliquer le réchauffement global

par Prof. Dr. Jean N.

Dans une récente publication[1] de 2019, l’équipe russe de G.A. Zherebtsov présente un mécanisme permettant d’expliquer le réchauffement global. Ce mécanisme, basé sur une série d’observations, ne fait pas intervenir le taux de CO2 atmosphérique mais les rayons cosmiques solaires ainsi que le champ électromagnétique terrestre. Les chercheurs qui ont pensé à ce mécanisme (inconnu du GIEC) font tous partie de l’institut de Physique Terrestre et Solaire de la Branche Sibérienne de l’Académie Russe des Sciences (Irkutsk, Russie). Si le mécanisme de l’équipe de Zherebtsov est correct, on pourrait alors se passer de l’hypothèse de l’effet de serre radiatif qui, comme vous le savez peut-être, pose certains problèmes (voir ici, ici et ici). Le but du présent article est simplement de présenter ce mécanisme et de montrer par la même occasion que la science du climat est loin d’être dite. Continuer la lecture de Un mécanisme russe pour expliquer le réchauffement global

Le réchauffement climatique d’origine anthropique

Le climat peut changer, comme il l’a toujours fait et continuera à le faire sous l’action de variables naturelles. Les activités humaines peuvent-elles avoir une influence comme le prétend la théorie du réchauffement climatique d’origine anthropique ? Cette théorie est basée sur l’existence d’un hypothétique effet de serre défini comme un phénomène radiatif causé par des gaz tels la vapeur d’eau ou le CO2 qui absorbent une fraction du rayonnement infrarouge émis par la Terre et le réémettent  ensuite dans toutes  les directions et notamment vers la surface terrestre dont la température serait, de ce fait, plus élevée qu’en l’absence de gaz absorbant l’infrarouge. L’effet de serre résulterait donc essentiellement de l’émission par les molécules de CO2 d’un rayonnement  de fluorescence  dans le domaine infrarouge [1]. Cette définition est claire et scientifiquement valable car conforme au principe de réfutabilité défini par Karl Popper. Nous l’examinerons à la lumière de théories physiques bien établies et de faits expérimentaux connus. Continuer la lecture de Le réchauffement climatique d’origine anthropique