Covid-19 et émissions de CO2

par Prof. Dr. Jean N.

Début avril 2020, sans que personne ne s’en rende compte, une expérience scientifique très intéressante a été menée, et ce de manière involontaire. En effet, 3,9 milliards de personnes dans le monde ont été placées en confinement suite à l’expansion du virus Covid-19. Il en a résulté une très forte diminution du trafic aérien et automobile accompagné d’une fermeture temporaire de nombreuses industries dans le monde entier. Cette expérience a évidemment provoqué une chute drastique des émissions de CO2 anthropique. Mais pendant l’expérience, les détecteurs mesurant le taux de CO2 atmosphérique ont continué à tourner. Nous disposons maintenant des résultats. Cette diminution abrupte des émissions a-t-elle eu un impact sur le taux de CO2 atmosphérique, ou sur la température globale? C’est ce dont nous allons discuter dans le présent article.

1. Bref rappel concernant la mesure du taux de CO2 atmosphérique.

L’observatoire de Mauna Loa à Hawaii est l’un des plus célèbres sites mesurant en continu le taux de CO2 atmosphérique. Ce taux est mesuré avec précision depuis 1959 par une méthode de spectrométrie infra-rouges, et depuis 2019 par la méthode CRDS (Cavity Ring-Down Spectroscopy). La courbe obtenue est croissante avec des oscillations régulières (Figure 1). De ± 320 ppm en 1959 on arrive à ± 410 ppm en 2020. SCE a d’ailleurs publié une suite d’articles sur ce sujet[1].

Figure 1. Concentration en CO2 (ppm) de l’atmosphère mesurée à Mauna Loa (Hawaii) en fonction du temps (rouge). La courbe noire représente la moyenne.

2. Les causes de l’augmentation du taux de CO2 atmosphérique

Il n’y a pas une mais plusieurs causes à l’augmentation du taux de CO2 atmosphérique. Nous pouvons citer le dégazage de CO2 depuis les océans en vertu de la loi de Henry, les émissions de CO2 par respiration bactérienne lors de la dégradation de la matière organique dans les sols, les émissions par les volcans (en surface et sous la mer), et bien entendu les émissions humaines. Selon le GIEC, dans son rapport AR5 de 2013, les émissions annuelles humaines de CO2 se mesurent en gigatonnes (Gt) et atteignent 8,9 ± 5 Gt de C. Ce chiffre ne représente que 4% du total émis (valant 207 Gt). Clairement, les émissions naturelles sont prépondérantes (96%) par rapport aux émissions humaines. Ceci est écrit noir sur blanc dans l’AR5 du GIEC à la page 471 (Figure 6.1 du GIEC). Après avoir été émis, le CO2 anthropique et le CO2 naturel se mélangent dans l’atmosphère. Comme il n’y a pas de différences entre les deux molécules on ne sait plus les distinguer. L’un ne peut donc pas s’accumuler dans l’atmosphère par rapport à l’autre (lire la Remarque n°1 en fin de texte).

Notez que SCE a publié une série d’articles sur les causes de l’augmentation du taux de CO2. Une croissance du CO2 atmosphérique qui serait exclusivement anthropique est contradictoire avec les observations du carbone 13 dans l’atmosphère. Il existe également des contradictions avec les observations du carbone 14.

3. La crise du Covid-19

Venons-en à la crise du Covid-19. Suite aux multiples confinements de la population au début de l’année 2020, l’Agence Internationale de l’Energie (IEA) a calculé[2] que la quantité de CO2 émise par les activités humaines en 2020 sera réduite de 2,6 Gt par rapport aux années précédentes (Figure 2). C’est la pire des récessions depuis la seconde guerre mondiale (avec seulement 1,2 Gt de CO2 en moins) et la crise de 1929 (seulement 0,5 Gt de CO2 en moins).

Figure 2. Durant l’année 2020, en raison de la crise épidémiologique du Covid-19, les émissions anthropiques de CO2 ont été réduites de 2,6 Gt (barre rouge). L’axe Y de gauche indique la quantité de CO2 anthropique émise en 1 an (en Gt) par rapport aux années précédentes; l’axe Y de droite indique la quantité de C anthropique émise en 1 an (en Gt) par rapport aux années précédentes. Sources : Koutsoyiannis & Kundzewicz (2020) Sci 2020, 2, 72 (et IEA).

Allons-nous détecter cette terrible récession de l’année 2020 à Mauna Loa? Jugez par vous-même en consultant la Figure 3.

Figure 3. Taux de CO2 mesuré à Mauna Loa depuis 2017. Source : Koutsoyiannis & Kundzewicz (2020) Sci 2020, 2, 72

Depuis la fin du premier confinement en Belgique et dans le monde (au mois de mai 2020) de nombreuses mesures du taux de CO2 ont pu être effectuées à Mauna Loa. La Figure 3 nous montre que pour l’instant, aucune trace de réduction des activités humaines n’est visible en 2020. Le lecteur pourra le vérifier par lui-même en consultant directement les données du laboratoire de Mauna Loa (ici), ou en lisant cet article de l’Organisation Météorologique Mondiale, ou celui du Guardian. Tout ceci n’est pas étonnant, car le CO2 anthropique ne représente que 4% du total des émissions, comme l’a déjà confirmé le GIEC.

4. Lien entre taux de CO2 et température globale

Si l’on croit à l’hypothèse de l’effet de serre atmosphérique, les observations réalisées lors de la crise du Covid-19, nous démontrent que le taux de CO2 atmosphérique global ne peut PAS être fortement influencé par l’être humain. En conséquence, la température globale de l’atmosphère ne pourra pas fortement varier suite aux activités humaines. La logique est imparable et il n’y a pas plus belle démonstration. C’est la nature qui décide de la température de la planète! L’expérience involontaire menée en début d’année 2020 est lourde de conséquences.

Bien entendu, pour les scientifiques qui ne soutiennent pas l’hypothèse de l’effet de serre atmosphérique le problème est réglé depuis longtemps. Toutes les raisons qui conduisent à l’invalidation de cette hypothèse sont exposées ici.

Notons pour finir que la crise du Covid-19 n’est pas le seul clou dans le cercueil de l’hypothèse du réchauffement anthropique. L’analyse fine de la relation entre l’évolution du taux de CO2 atmosphérique et la courbe des températures globale nous donne d’autres arguments pour contester un lien simple et direct entre taux de CO2 et température de l’atmosphère.La relation entre les deux séries de données n’est pas aussi évidente qu’on pourrait le croire.

Pour le voir il faut ici analyser la fenêtre temporelle de 61 ans entre 1959 et 2020. Pourquoi 61 ans? Tout simplement parce-que la comparaison ne peut se faire qu’entre 1959 et 2020, car avant il n’y avait pas de mesures directes et précises pour le CO2. La comparaison est visible sur la Figure 4.

Figure 4. Comparaison de la température globale sous forme d’anomalies (données Hadcrut 4) avec la concentration en CO2 mesurée à Mauna Loa (en haut à droite). Les flèches noires 1 et 2 représentent deux tendances décroissantes de la température globale de l’atmosphère, la flèche 3 représente le « hiatus », c’est-à-dire une période de très faible réchauffement.

En comparant taux de CO2 et température globale dans cette échelle temporelle de 61 ans [1959–2020], nous constatons tout d’abord que l’allure des deux courbes est fort différente. En effet, la courbe du CO2 est croissante, sans aucun pics, et oscille de manière régulière, quant à la courbe des températures elle est également croissante mais elle oscille de manière irrégulière et possède de nombreux pics (son comportement est plus chaotique).

Si l’on met en graphique l’ensemble des données de CO2 et de température pour toute la fenêtre temporelle de 61 ans [1959–2020] il est évident qu’il est possible de faire passer une droite parmi les points (Figure 5), et un coefficient R2 de 0,78 est même obtenu pour la droite. Cependant, chacun sait que corrélation ne signifie pas forcément relation et que ces données n’indiquent aucune causalité (i.e., quelle variable influence l’autre?).

Figure 5. Relation entre température et taux de CO2 entre 1959 et 2020.

Analysons maintenant plus finement certaines périodes :

Entre 1959 et 1979 (20 ans) la température globale chutait alors que la concentration en CO2 de l’atmosphère augmentait (flèche noire n°2 sur la Fig. 4). Ceci ne peut pas être expliqué avec l’hypothèse simpliste d’un effet de serre radiatif causé par du CO2 ou du CH4. Clairement d’autres facteurs interviennent. Pour plus de détails sur cette relation inverse lire la Remarque n°2.

Entre 1998 et 2012 (14 ans) le réchauffement global s’est fortement ralenti, c’est le fameux « hiatus » ou « pause », reconnue par l’AR5 du GIEC (flèche noire n°3 sur la Fig. 4), et ce alors que la concentration en CO2 de l’atmosphère augmentait. Ce hiatus n’a pas été prévu par les modèles informatiques de l’époque. Encore une fois, ceci ne peut pas être expliqué avec l’hypothèse simpliste de l’effet de serre et d’autres facteurs doivent intervenir. Pour plus de détails sur ce « hiatus » et sur ce qu’en dit le GIEC lire la Remarque n°3.

Entre 1880 et 1920 (40 ans). Cette période est illustrée par la flèche noire n°1 sur la Fig. 4. Au cours de cette période nous ne possédons pas de mesures directes globales pour le CO2 atmosphérique. Nous ne pouvons donc rien dire quant à la relation avec le taux de CO2!

Il est également intéressant de constater que les brusques sauts de température causés par les phénomènes El Nino ne sont aucunement visibles dans la courbe du CO2 atmosphérique. Encore une observation à rajouter à la liste des incohérences, tout comme les nombreuses villes (voir ici) ou zones éloignées des océans (voir ici) qui ne se réchauffent pas malgré un taux de CO2 croissant. Sans parler du taux d’infra-rouges venus du ciel (downwelling IR) qui ne montre aucune tendance à la hausse à certains endroits (voir ici). Non, la crise du Covid-19 n’est pas le seul clou dans le cercueil de l’hypothèse du réchauffement anthropique!

Conclusions

• Le taux de CO2 atmosphérique augmente et c’est un phénomène indiscutable. De ± 320 ppm en 1959 on est aujourd’hui à ± 410 ppm. Ceci est confirmé par le GIEC.

• Les émissions naturelles de CO2 sont prépondérantes (96%) par rapport aux émissions anthropiques. Ceci est également confirmé par le GIEC.

• La crise du Covid-19 démontre que les émissions anthropiques de CO2 n’ont aucun effet visible sur le taux de CO2 atmosphérique. Le GIEC en parlera-t-il dans son futur rapport de 2021? D’autres observations vont dans le même sens comme la non corrélation de la courbe du taux de CO2 atmosphérique avec celle de la température globale entre 1959 et 1979, ou lors de la « pause » ou « hiatus » identifiée par le GIEC. Enfin, tout ceci est soutenu par les considérations théoriques sur l’hypothèse de l’effet de serre qui ont été faites précédemment sur SCE (voir ici).

• Concernant la mesure directe du taux de CO2 atmosphérique par spectrométrie infra-rouges, il faut aussi reconnaître que  nous ne disposons pas encore de séries temporelles suffisamment longues… 61 ans, c’est encore peu pour pouvoir clairement dire ce qui se passe.

Au final, arrêter d’émettre du CO2 ne changera probablement rien à la lente augmentation du taux de CO2 atmosphérique qui se poursuivra de manière inéluctable. Nous ferions mieux de nous adapter aux changements futurs plutôt que d’essayer d’arrêter la Terre de tourner!

Remarques

1. Il existe deux isotopes stables du C : le 12C (99% dans la nature) et le 13C (1% dans la nature). Lors de la photosynthèse, les plantes terrestres assimilent préférentiellement la forme plus légère et beaucoup plus abondante du carbone (Still & Rastogi 2017[3]). Cette préférence photosynthétique pour le carbone plus léger provient des différences de diffusion moléculaire du dioxyde de carbone 13C ou 12C à travers les pores stomatiques des feuilles, suivies par des différences de vitesse de carboxylation par l’enzyme Rubisco qui est au cœur du processus de la photosynthèse. En raison de ces légères différences, qui correspondent à une différence d’environ 2% dans les taux de fixation de 12CO2 par rapport à 13CO2  (végétation de type C3), les tissus végétaux sont appauvris de la forme plus lourde de carbone (13C) par rapport au CO2 atmosphérique.

Il résulte de tout cela que le CO2 anthropique, provenant de matière végétale fossilisée (charbon, pétrole) est enrichi en isotope léger du carbone, c’est-à-dire qu’il y a un peu plus de 12C que de 13C. Cependant l’enrichissement est faible, et il en résulte que CO2 humain et CO2 naturel sont à 99% composés de 12C, et donc à 99% identiques.

2. Entre 1959 et 1979 (20 ans) la température moyenne globale chutait de 0.1°C, comme illustré sur la Figure R1.

Figure R1. Température globale (données HadCrut 4 Global Mean) entre 1959 et 1979. La droite de régression possède une légère pente négative de 0,0047.

Au même moment que cette chute de température, le taux de CO2 atmosphérique Mesuré à Mauna Loa augmentait (Figure R2).

Figure R2. Taux de CO2 atmosphérique mesuré à Mauna Loa entre 1959 et 1979.

Il n’y a évidemment pas de corrélation entre ces deux séries de données, comme illustré à la Figure R3. Le coefficient R2 obtenu est en effet très bas (0,0043). Pour rappel une bonne corrélation entre deux séries de données donnera des coefficients R2 proches de 1.

Figure R3. Relation entre température et taux de CO2 entre 1959 et 1979.

3. Le 5e rapport d’évaluation (AR5 de 2013) du GIEC sur l’évolution du climat a noté que : «… le taux de réchauffement au cours des 15 dernières années (1998-2012; 0,05°C [−0,05°C à + 0,15°C C] par décennie), qui commence par un El Niño fort, est plus petit que le taux calculé depuis 1951 (1951–2012; 0,12°C [0,08–0,14°C] par décennie) » [Hartmann et al., 2013], malgré l’augmentation continue des concentrations atmosphériques de gaz à effet de serre [Trenberth, 2015]. Notons aussi que l’AR5 du GIEC est sorti juste après la «pause» en 2013 et que cet évènement n’a donc pas été analysé en profondeur. La Figure R4 nous montre que la relation entre la température globale moyenne (données Hadcrut 4) et taux de CO2 atmosphérique (Mauna Loa) est mauvaise pour la période considérée : le R2 de la droite tracée parmis les données n’est que de 0,0359.

Figure R4. Relation entre température et taux de CO2 entre 1998 et 2012 (c’est-à-dire la période du « hiatus » ou « pause » dans le réchauffement climatique global.

Références

[1] Maurin J.C. Evolutions récentes du CO2 atmosphérique. 09/2018 (1/4), 10/2018 (2/4), 11/2018 (3/4) et 12/2018 (4/4)

[2] IEA (International Energy Agency). Global Energy Review 2020; IEA: Paris, French, 2020. Available online: https://www.iea.org/reports/global-energy-review-2020

[3] Still, C., & Rastogi, B. (2017). What drivescarbon isotope fractionation by the ter-restrial biosphere? Journal of Geophysical Research: Biogeosciences,122, 3108–3110. https://doi.org/10.1002/2017JG004155.

16 réflexions sur « Covid-19 et émissions de CO2 »

  1. Merci à Jean N. pour cette belle démonstration: la limitation autoritaire de nos émissions anthropiques ne modifiera guère les évolutions du CO2 dans l’atmosphère.
    En revanche une telle limitation risque de provoquer un appauvrissement dans les pays qui pratiquent ces limitations, qui sont donc illusoires pour le but recherché.

    Les lecteurs de SCE peuvent trouver la traduction française de l’article Harde 2019 ici:
    https://static.climato-realistes.fr/2020/11/texte-francais-Harde-15-XI-2020-.pdf

  2. Vous vous êtes passé le mot ?
    https://www.climato-realistes.fr/part-des-activites-humaines-dans-la-concentration-de-co2-dans-latmosphere-une-comparaison-modeles-observations/
    et ma réaction concernant l’article precedent des climato réalistes
    https://www.climato-realistes.fr/la-reduction-des-emissions-due-au-confinement-naura-aucun-effet-significatif-sur-la-concentration-de-co2-dans-latmosphere/
    posté sur skyfall
    https://www.skyfall.fr/2016/01/03/discussions-sur-leffet-de-serre/comment-page-39/#comments

    J’ai vraiment des problèmes sur ce site ( et le votre aussi) et je comprends que on nous considèrent parfois comme des rigolos ; en effet il y a ici ceux qui prétendent que l’augmentation du CO2 n’a rien à voir avec la combustion du pétrole , du charbon et du gaz et que cette augmentation est naturelle; il ya aussi ceux qui mettent au panier les qualités radiatives des gaz , dont certains ont été qualifiées de gaz à effet de serre comme mentionné ci dessus
    La chaleur se transmet de trois façons différentes : la conduction , la convection et la radiation
    La chaleur reçue par la surface de la Terre après avoir oté celle renvoyée via l’albédo des nuages et celle retenue par la vapeur d’eau
    https://fr.wikipedia.org/wiki/Fichier:Spectre_solaire.png
    repart forcément via ces trois possibilités : dans l’atmosphère , corps pas très dense , la conduction est pas terrible ; la convection par contre c’est son domaine , c’est ce qui gère notre météo ; il y a aussi la radiation ( la seule qui fonctionne dans le vide ( ? ) intersidéral ) et on ne peut pas ignorer le comportement différent des divers gaz constituant l’atmosphère
    C:\Users\Auchan01\Downloads\RA19_Lycee_G_1re_ES_Courbe_absorption_1190461.pdf
    Alors certes , le CO2 joue sans doute un rôle peu important au niveau du réchauffement constaté depuis le début de l’ère industrielle, d’autres causes comme l’activité solaire sont sans doute prépondérants ; mais je pense que pour maintenir le sérieux de ce site , on ne peut pas mettre à la poubelle
    – Les qualités radiatives des gaz à effet de serre et
    – La responsabilité de l’homme dans l’augmentation du CO2 dans l’atmosphère terrestre
    Frederic Sommer

    1. Vous dites :
      « on ne peut pas mettre à la poubelle
      – Les qualités radiatives des gaz à effet de serre et
      – La responsabilité de l’homme dans l’augmentation du CO2 dans l’atmosphère terrestre »

      Pour le premier point nous vous invitons à lire les articles du Prof Geuskens parus ici même (voyez la liste « auteurs »). Visiblement vous n’avez pas compris certaines choses.
      Pour le 2e point nous vous invitons à lire les articles du Prof Maurin, également parus sur SCE. Dans ces articles il est montré que si l’on regarde les rapports isotopiques, il est IMPOSSIBLE que l’homme soit responsable de 100% de la hausse du taux de CO2 atmosphérique… La crise du Covid-19 ne fait que renforcer cette observation.

      1. Comme il est impossible que l’ homme soit totalement innocent dans la hausse du taux de CO2 atmosphérique. A ma connaissance, personne de sensé affirme que l’homme est 100% responsable.
        La seule certitude est que, en ordre de grandeur, on mesure une augmentation du taux de CO2 annuelle moitié moindre que les émissions anthropiques de l’année.
        Pourquoi devrait-on observer quelque chose sur la figure 3 et spécialement au-dessous de la grande flèche bleu si on admet les thèses du GIEC?
        Une illustration pertinente serait une comparaison entre les variations annuelles d’émissions de CO2 anthropique en Gigatonne est les variations de CO2 atmosphérique en ppm.

        1. En réponse à Herté07 :

          – Vous dites « …personne de sensé affirme que l’homme est 100% responsable. » Et bien si : le GIEC ! En effet, il écrit dans son Résumé pour Décideurs de l’AR5 (SPM, page 11) :
          « The atmospheric concentrations of the greenhouse gases carbon dioxide (CO2), methane (CH4), and nitrous oxide (N2O) have all increased since 1750 due to human activity. In 2011 the concentrations of these greenhouse gases were 391 ppm, 1803 ppb, and 324 ppb, and exceeded the pre-industrial levels by about 40%, 150%, and 20%, respectively. {2.2, 5.2, 6.1, 6.2}  »
          Les médias répètent ensuite comme des perroquets.

          – Vous dites ensuite :  » La seule certitude est que, en ordre de grandeur, on mesure une augmentation du taux de CO2 annuelle moitié moindre que les émissions anthropiques de l’année. »
          Attention, vous comparez deux chiffres qui ne sont pas comparables (et vous n’êtes malheureusement pas le seul à commettre cette erreur) : l’homme émet bien environ 10 Gt de C (soit 4 à 5 ppm) chaque année dans l’atmosphère. Et le taux mesuré augmente bien chaque année d’environ 2,5 ppm. On a donc l’impression que l’homme émet deux fois plus que la nature.

          Cependant c’est faux. Dans ce raisonnement on compare les émissions humaines (4 à 5 ppmv) avec une différence : les émissions totales dont celles de l’homme (207,1 Gt de C), moins les fixations totales (203 Gt de C) = 4,1 Gt de C = 1,95 ppmv de CO2 (un résultat qui correspond environ à l’augmentation du taux constatée) (les chiffres sont ceux de l’AR5).

          Si l’on veut comparer il faut comparer les émissions humaines (4 à 5 ppmv) avec les émissions de la nature (198,2 Gt = 94,4 ppmv).

          Si l’homme émettait deux fois plus de CO2 que la nature, il est évident que l’on verrait le taux de CO2 à Mauna Loa chuter lorsqu’il y a un confinement. Mais non : l’allure de la courbe ne change pas, et elle reste bien décalée vers le haut, comme si rien ne s’était passé.

          – Pour finir, la comparaison que vous suggérez à déjà été faite (voir par exemple le livre « 15 vérités qui dérangent ») et l’on ne remarque pas de bonne corrélation. Par exemple, on peut mesurer un accroissement annuel à Mauna Loa très faible alors que les émissions humaines étaient fortes.

  3. Pour me réconcilier avec vous , message que je mets sur tous les sites que je fréquente
    Réveillé ce matin avant 7 heures par un tremblement de terre
    Seisme ressenti jusqu’à 40 km de Strasbourg et provoqué par FONROCHE qui veut promouvoir la géothermie en Alsace ; j’ai envoyé le mail suivant aux Dernières Nouvelles d’ Alsace , mais je ne lui donne pas beaucoup de chances pour être publié

    il faudrait arrêter de faire n’importe quoi pour aller dans le chemin de la transition énergétique du gouvernement : permettre de forer et de fracker pour pomper de l’eau chaude alors qu’on interdit cela aux pétroliers ; fermer Fessenheim et nous construire des éoliennes qui nous cassent les oreilles et le paysage et tout cela pour ne plus émettre de CO2 en France alors qu’en Allemagne on ouvre des mines de lignite pour nous vendre leur électricité le double du prix de notre électricité nucléaire
    Frederic Sommer
    PS
    Publiez cela dans tous les blogs , journaux , télés , amis et fonctionnaires mêmes s’ils ne sont pas vos amis ; vous pouvez commenter si vous voulez , style : »on devrait mettre des gens compétents au gouvernement «

    1. Vous avez raison et il suffirait ‘simplement’ de demander l’étude d’implantation géologique du ou des forages. L’Alsace est bien connue pour son sel triasique et particulièrement pour ses mines de potasse exploitées intensivement depuis 1910, comme vous pourrez le constater ici dans ce vieux document:

      http://geologie-alpine.ujf-grenoble.fr/articles/GA_1965__41__57_0.pdf

      Les études géologiques de la région (en Alsace) sont très nombreuses et les expériences acquises en géothermie (cf. la région de St-Ghislain dans le Carbonifère belge avec le piégeage des iguanodons de Bernissart dans une énorme poche de dissolution) montrent qu’il s’agit de prendre de bonnes précautions dans ce type de terrains salifères. L’historique de maisons et terrains effondrés en Allemagne, à Paris (avec le fameux gypse de Montmartre dans les marnes éocènes) … pour ne prendre que nos voisins proches pour exemple montre qu’il s’agit d’un phénomène général et bien connu.

      Reste à voir si nos ‘fonctionnaires compétents’ ont correctement assuré/vérifié la situation avant les forages.

  4. Eh oui Jean les gens confondent échanges et bilans , parlent de sources mais pas de puits , confondent bilan annuel et bilan climatique

  5. Puisque l’office météorologique mondial vient de reconnaître qu’il n’y a pas d’effet significatif des diminutions d’émissions de CO2 à la suite du premier confinement, je pense qu’il convient d’expliquer pourquoi et d’en tirer les conséquences.
    Les émissions de CO2 dans l’atmosphère, mesurées en Gt par an, sont actuellement d’environ 30 Gt. Il semble que les réductions ont été de l’ordre de 1551 Mt de CO2 pendant deux mois de confinement. Cela fait 1,551 Gt. Il y aurait 3200 Gt de CO2 dans l’air actuellement. Cela représente donc actuellement 3200Gt/410ppm = 7,8 Gt par ppm. La diminution de 1,551 Gt d’émissions est censée rester à environ 50% dans l’atmosphère ; cela fait donc un ajout de 0.7755 Gt en moins. Cela correspond à 0,7755 Gt /7,8Gt par ppm = 0,1 ppm.
    La variation saisonnière consiste en une diminution de l’ordre de 1,5 ppm par mois, soit de 1,5 ppm pendant 5 mois, ce qui correspond à 7,5 ppm de diminution naturelle de mai à fin septembre. Ainsi, si on compare 2020 à 2019, on constate que la diminution saisonnière est de 414,64 – 408,54 = 6,1 ppm en 2019 et de 417.07 – 411,29 = 5.78 ppm en 2020. Il y a une différence de -0,32 entre 2020 et 2019. Cette différence n’est certainement pas significative mais elle va dans le sens inverse de la différence attendue, car la diminution de l’apport anthropique est supposée accentuer la baisse saisonnière et non la diminuer. Si on fait un raisonnement similaire pour la période d’augmentation saisonnière du CO2, qui va d’octobre de l’année précédente à fin avril, on a +2,43 ppm de différence entre 2020 et 2019 ; la moyenne des augmentations annuelles des maximums est de 1,81 ppm calculé sur trente ans (1980 à 2019). On voit encore que le maximum pour 2020 a augmenté plus que la moyenne, alors qu’on s’attend au moins à un effet tampon !
    On peut sans doute conclure de manière conforme à la théorie suivie par le GIEC, en disant que si les émissions cessaient pendant une plus grande partie de l’année, cela entraînerait une réduction de, disons 4653 Mt pour six mois, ce qui ferait 2,326 Gt retenu dans l’atmosphère, correspondant à 0,298 ppm. Sur une variation annuelle, cela correspondrait à 16,47 % et cela serait peut-être détectable et significatif.
    On peut aussi conclure que les variations de la teneur atmosphérique en CO2 résultent d’une quantité d’échanges avec les océans et avec la biomasse terrestre qui sont d’un ordre plus de cent fois supérieur aux réductions d’émissions et qu’ils ne pourraient être détectés que si leur proportion augmentait jusqu’à au moins 5% de ces échanges. Rien que pour égaler la variation saisonnière, de 7,5 ppm de diminution par an dans le cycle annuel, il faudrait une économie d’émissions au rythme de la crise économique due au premier confinement, de 7,5ppm * 7,8 Gt par ppm, soit 58,5 Gt de CO2 non émis. C’est deux fois l’émission actuelle de 30 Gt par an.
    La conclusion la plus importante est cependant d’ordre économique : fixer des objectifs qui ne peuvent être atteints, c’est un suicide collectif ; de plus, le suicide est inutile, car le CO2 suit son cycle et s’ajuste très bien par l’augmentation des échanges avec l’océan et par l’augmentation du rendement de la fixation du CO2 par la végétation arborescente. De plus, on démontre que son effet sur le réchauffement climatique est négligeable.

  6. Bonjour, tout l’article est basé sur l’observation de CO2 à Hawai !!! HAWAï !!! C’est en plein milieu du pacifique ! Loin de toutes les sources de CO2 humaines. Il est clair que si la forêt brûle mais que le thermomètre est au milieu du lac on ne verra rien ! Idiot ! Il faut prendre les données de CO2 moyennes sur un ensemble de capteurs ! Tête de noeud !

  7. Vous n’êtes pas obligé d’insulter les commentateurs. Mais il vrai qu’on peut douter quant à la réalité de ces mesures.
    Les premières mesures datent de 1958. L’observatoire de Mauna Loa est connu pour ses mesures sur le CO2, qui sont effectuées à l’altitude de 3400 m. Les résultats présentés par la NOAA proviennent principalement de cet observatoire. Il est situé aux États-Unis, dans le sud-ouest de l’île d’Hawaï (Big Island), la plus grande de l’archipel et État d’Hawai. Est-ce représentatif de l’ensemble de l’atmosphère ? Non mais c’est une convention….scientifique
    La théorie radiative d’Arrhenius, et Fourrier a été critiquée début 20 siècle par Angstrom, souvent remise en question parmi bien des scientifiques dont Robert William Wood qui en démontra en 1909 le caractère erroné de l’explication , a été abandonnée pendant 60 ans, puis remise au gout du jour par Bert Bolin dans les années 1970.
    Hors Bert Bolin était un des premiers scientifiques…… membre directeur du GIEC.
    Et puis pourquoi avoir assis toute la théorie du réchauffement anthropique sur un seul des gaz à effet de serre, le CO2 ;
    En effet en ce qui concerne le CO2, on trouve partout les valeurs des échanges des cycles du carbone, exprimées en Gt/C an, ratio rejets et puits.
    Mais si on exprime cela en proportion dans l’atmosphère, c’est très, très peu.. Les 400 ppm de CO2 actuelles, c’est 0.04 % du volume total de l’atmosphère.
    On ne connait que très partiellement les valeurs réelles des échanges entre les éléments rejets et réabsorption par les puits de CO2. Des tableaux existent sur les documents dont ce site, et dans les rapports GIEC, mais les valeurs relevées ne sont que des valeurs extrapolées par calculs bruts. Très difficiles à vérifier dans la réalité.
    Pour apprécier ces échanges il faudrait disposer de milliers de capteurs, situés sur toute la surface de la terre et a plusieurs étages de la troposphère. On est loin de ce cas.
    Dans ces 0.04% de CO2, la part de l’anthropique ne dépasse pas 3 à 5%, l’essentiel soit 95 à 97 % étant rejeté par la nature : océans, forets, faune et flore, volcanisme.
    (Ces informations étaient en toute lettre dans la page wiki traitant du CO2 jusqu’en décembre 2020.Cette page a été modifiée récemment pour diluer cette info sous des formes absconses »conformes à la doxa GIEC.)
    Alors pour quelle raison se focaliser sur le CO2 ….je n’ai pas trouvé à ce jour d’explication logique, sauf à penser que, la raison pour laquelle la vapeur d’eau n’est pas étudiée, pas même recensée, est, de nature « idéologique ».

  8. « L’expérience scientifique très intéressante » se poursuit en février 2021:
    Depuis septembre 2020, avec l’épisode La Nina, des conditions de surfaces froides sont établies dans l’océan Pacifique intertropical.
    Si on consulte https://www.esrl.noaa.gov/gmd/ccgg/trends/graph.html
    et en effectuant un zoom sur les derniers mois, on constate pour le « trend » (courbe bleue = tendance corrigée des variations saisonnières):
    – Covid 19: Mars 2020 (413.25 ppm) à juillet 2020 (414.26 ppm ) la hausse est 1 ppm en 4 mois
    – La Nina: Entre septembre 2020 (415.1 ppm) et janvier 2021 (415.25) la hausse est 0.15 ppm en 4 mois
    Il semble que la température de l’océan intertropical a plus d’influence que la baisse des émissions anthropiques.

  9. Nouvelle illustration de l’influence de la température de l’océan intertropical : la Nina , phase froide de l’ENSO, semble en voie d’achèvement en mai 2022.

    Si l’on consulte https://gml.noaa.gov/ccgg/trends/graph.html , la tendance corrigée des variations saisonnières (il faut choisir « trend » puis zoomer) montre une quasi-stagnation :
    Octobre 2021 → 417,3 ppm
    Avril 2022 → 417,48 ppm
    Lors de l’épisode actuel de la Nina, le CO2 atmosphérique croit donc de + 0,18 ppm en 6 mois (avec correction saisonnière).
    Pour comparaison :
    – Entre 1980 et 2020, la croissance du CO2 atmosphérique est en moyenne de 1,8 ppm chaque année.
    – Influence anthropique → le confinement « Covid » de 2020 provoque une baisse de 7 % des émissions anthropiques alors que la concentration du CO2 atmosphérique croit (avec correction saisonnière) de 1,01 ppm en 6 mois ( janvier 2020 →413,25 ppm et juillet 2020 →414,28 ppm)

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