SCE-info : La science ‘officielle’ du climat en roue libre ? 

SCE : La science ‘officielle’ est effectivement en roue libre. Plus moyen de développer le moindre débat avec les ‘résultats’ du GIEC. Cela se traduit également par l’ostracisation quotidienne par les médias et le politique de toute analyse contradictoire émanant de scientifiques reconnus. Même le droit à la parole est très limité, voire supprimé (annulation de conférences, refus de débat etc.).

Dans ce contexte SCE reste plus que nécessaire et se veut une fenêtre sur ce monde du politiquement correct. Clintel et le Professeur Guus Berkhout nous démontrent ci-dessous la mauvaise foi du GIEC  illustré par le refus de débat scientifique de la part de scientifiques qui ont manifestement oublié que la vraie science ne s’établit que progressivement par le dialogue et la confrontation des faits expérimentaux. SCE a déjà abordé ce sujet (voir SCE, 2023).

Le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) ignore la littérature cruciale évaluée par les pairs et sélectionne les preuves pour promouvoir des scénarios catastrophiques sur le changement climatique. Telles sont quelques-unes des conclusions du professeur émérite Guus Berkhout (84 ans), fondateur de Climate Intelligence (Clintel), après une analyse critique des rapports scientifiques du GIEC. « Ils refusent ma demande d’un débat honnête et ouvert. Le résultat est une histoire très unilatérale et alarmiste ».

VERSION ORIGINALE EN ANGLAIS
IPCC Refuses Repeated Calls for Dialogue with Critical Scientists

Image credits: Dutch emeritus professor Guus Berkhout (84) in The Hague (Netherlands). Picture by Arthur Blok

par A. Blok (traduction de l’article anglais)

En 1925, un groupe de scientifiques de renommée internationale s’est réuni à Haarlem à l’invitation de la Société royale néerlandaise des sciences (KHMV), la plus ancienne société scientifique des Pays-Bas. Les scientifiques ont célébré le doctorat ‘d’or’ du physicien néerlandais Hendrik Lorentz, qui a partagé le prix Nobel de physique de 1902 avec Pieter Zeeman.

Parmi les participants, on compte Albert Einstein, Paul Ehrenfest et Madame Curie, pour n’en citer que quelques-uns. Jusqu’à aujourd’hui, la société organise des réunions annuelles pour promouvoir la science dans son sens le plus large, en invitant les personnalités les plus éminentes du monde à discuter, interpréter et partager leurs découvertes. Depuis sa création en 1752, le KHMV défend l’idée que le partage des connaissances est l’un des principes fondamentaux de la science.  

Berkhout et Clintel – une fondation mondiale sur le changement climatique et les politiques – sont fidèles à ce principe. Depuis 2019, ils ont pris l’initiative de s’élever contre le discours de peur climatique diffusé par les politiciens, les mouvements et les médias grand public. Berkhout est même allé jusqu’à qualifier de canular la soi-disant urgence climatique causée par l’homme.

Le professeur émérite néerlandais s’en prend désormais au GIEC et à ses membres. Le GIEC est un organisme intergouvernemental de l’Organisation des Nations unies (ONU) qui vise à faire progresser les connaissances scientifiques sur le changement climatique causé par les activités humaines. Sur la base des résultats de la recherche, des politiques gouvernementales devraient être conçues et mises en œuvre pour arrêter le changement climatique.

Au cours de l’année écoulée, M. Berkhout a envoyé trois lettres personnelles au président du GIEC, le professeur James Skea, pour lui faire part de ses inquiétudes, mais en vain.

« Je n’ai reçu qu’une petite note de leur secrétariat disant qu’ils n’avaient pas le mandat d’accepter ma proposition de coopération. Alors que la demande formulée dans ma première lettre était strictement une demande de débat et d’interaction, il s’agit d’une réaction tout à fait remarquable pour un groupe d’experts scientifiques », a-t-il déclaré.

Interrogé sur la manière dont la soi-disant urgence climatique mondiale est présentée dans les médias grand public, le professeur à la retraite s’est exprimé avec passion depuis sa maison située près des dunes de La Haye : « Le message du GIEC est que la science est établie et que le réchauffement climatique actuel peut être stoppé en mettant fin aux émissions de CO2 d’origine humaine ».

Il a souligné qu’il fallait faire preuve d’un peu plus de modestie. Berkhout : « Le climat de la Terre est extrêmement complexe et il y a beaucoup de choses que nous ne savons pas. Aujourd’hui, de nombreux éléments indiquent que l’interférence de grandes forces naturelles contrôle notre climat et que le CO2 humain n’a qu’une influence très modeste ».

M. Berkhout semble soulever un point scientifique essentiel qui a des conséquences considérables pour les politiques climatiques actuelles. En outre, il ne s’agit pas d’une personne quelconque qui offre ses services. Berkhout est un membre éminent de la KNAW (Académie royale néerlandaise des arts et des sciences), gardienne et interprète de la science aux Pays-Bas. L’institut a été fondé en 1808 en tant que conseil consultatif du gouvernement néerlandais, une tâche qu’il continue de remplir.

Après son lancement en 2019, Clintel a publié la Déclaration mondiale sur le climat (CMC), qui compte une liste impressionnante de près de 2 000 signataires dans le monde entier. Cette liste comprend des lauréats du prix Nobel, des scientifiques de premier plan et des experts du climat du monde entier. Dans sa déclaration, Clintel demande instamment que la science du climat soit moins politique et que les politiques climatiques soient plus scientifiques.

Pour mieux souligner son propos, M. Berkhout cite Dag Hammarskjöld, le deuxième secrétaire général des Nations unies : « L’ONU n’a pas été créée pour conduire l’humanité au paradis, mais pour la sauver de l’enfer ».

Dans sa première lettre à M. Skea, M. Berkhout résume une liste d’erreurs contenues dans le dernier rapport du GIEC (AR6). Malheureusement, le rapport contient de nombreuses erreurs scientifiques et fait fi des critiques scientifiques. Clintel propose d’aider le GIEC à corriger ces erreurs.

Berkhout : « Nous dépensons des milliers de milliards pour les politiques d’atténuation du GIEC, mais elles n’ont jamais sauvé une seule vie ! Compte tenu des connaissances limitées dont nous disposons aujourd’hui sur le climat de la planète, nous devrions cesser d’atténuer les effets des changements climatiques et utiliser ces milliards pour investir dans l’adaptation. »

M. Berkhout a souligné que Clintel préconise une approche scientifique dans laquelle le dialogue, la discussion et le débat occupent une place centrale. Berkhout : « Si vous refusez de débattre des modèles et des données, cela donne l’impression que vous n’êtes pas une organisation scientifique mais que vous servez un autre objectif. »

C’est précisément là que le bât blesse en ce qui concerne le GIEC. Le GIEC est une organisation intergouvernementale, un forum de gouvernements nationaux. Ce ne sont pas les scientifiques qui le contrôlent, mais les politiques.

Son secrétariat a été confié au Programme des Nations unies pour l’environnement (PNUE), qui est chargé de coordonner les réponses aux questions environnementales au sein du système des Nations unies, et à l’Organisation météorologique mondiale (OMM), une autre filiale de l’ONU.

Berkhout : « Dans le GIEC, les thèmes du climat, de la météo et de l’environnement sont mélangés de manière non scientifique lorsque c’est nécessaire d’un point de vue politique. Ne vous méprenez pas, Clintel croit fermement que nous devrions être de bons gestionnaires de l’environnement naturel de notre planète. Mais ce n’est pas du tout la même chose que d’essayer de plier le climat de la Terre à notre volonté ».

M. Berkhout a expliqué que le GIEC avait été mal fondé dès le départ, lorsqu’il a été créé par des écologistes (PNUE) et des météorologues (OMM) en 1988. La bonne question scientifique aurait dû être : « Quelles sont les causes du changement climatique ? », mais au lieu de cela, elle a été : « Les émissions humaines de CO2 causent-elles le changement climatique ? Scientifiquement, c’était déjà mal parti ! »

Cette hypothèse colorée est également visible dans les trois principaux groupes de travail du GIEC. Le groupe de travail I traite des fondements scientifiques du changement climatique, le groupe de travail II traite des impacts du changement climatique, de l’adaptation et de la vulnérabilité, et le groupe de travail III traite de l’atténuation du changement climatique.

Berkhout : « Regardez le titre du troisième groupe de travail. Il montre que les gens pensaient déjà au début (1988) qu’ils pouvaient prendre des mesures d’atténuation (en éliminant le CO2) pour arrêter le changement climatique. Cela a malheureusement conduit à la croyance que ‘la science est établie’ et à la conclusion que ‘si nous tournons le bouton du CO2, nous pouvons ajuster le climat à notre convenance’. Mais la réalité est bien différente ».

Dans sa deuxième lettre au président du GIEC, M. Berkhout souligne à nouveau que le message du GIEC, « Le réchauffement climatique est principalement causé par l’homme », est scientifiquement douteux. C’est le moins que l’on puisse dire. Tout groupe qui se dit scientifique devrait accepter sa suggestion d’avoir un dialogue ouvert pour se rapprocher de la vérité. Si vous ne le faites pas, vous devrez au moins expliquer pourquoi !

Dans sa troisième lettre, il pose la question suivante : Pourquoi les deux précédentes soumissions de Clintel au GIEC sont-elles restées sans réponse ? Pourquoi une discussion scientifique est-elle interdite ? Rappelons qu’elle est et restera toujours l’un des principaux piliers de la science.

Sa dernière lettre fait également référence à la réunion historique susmentionnée qui s’est tenue à Haarlem pour célébrer le doctorat « d’or » de Hendrik Lorentz : « C’est ainsi que les choses se sont passées à l’époque, et c’est à cela que nous devons les progrès significatifs de la physique. Dans l’esprit de ces grands scientifiques, il est temps que le GIEC et Clintel lancent une initiative commune sur le climat, dans l’intérêt de la science et de l’humanité. »

Le Liberum a tenté à plusieurs reprises d’obtenir une réponse du GIEC concernant les lettres d’invitation du professeur Berkhout, mais en vain. Il conclut : « Il semble bien que le GIEC ait peur de débattre avec des scientifiques qui pensent différemment. Si cela continue, la recherche sur le climat semble être entre de mauvaises mains. C’est une mauvaise nouvelle pour tout le monde ».

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