Des éditeurs corrompus par des scientifiques sans scrupules

par Jean N., Faculté des Sciences, Université Européenne.

Ce que nous allons vous conter dépasse l’entendement. Il semblerait que les éditeurs de certaines revues scientifiques puissent être manipulés afin de publier ou de rejeter n’importe quel article scientifique sur base de simples considérations politiques qui n’ont rien avoir avec la science. C’est ainsi qu’un article publié depuis plus de 9 mois, ayant suivi le processus du « peer review » et reprenant les conclusions du dernier rapport scientifique du GIEC (un comble!), fut retiré sur base du désaccord que certains scientifiques sans scrupules ont exprimé dans la presse.

L’article rétracté par les éditeurs avait été publié par 4 scientifiques italiens, essentiellement physiciens, et intitulé « A critical assessment of extreme events trends in times of global warming » (Gianluca Alimonti, Luigi Mariani, Franco Prodi, et Renato Angelo Ricci; les deux premiers auteurs avaient aussi publié un article sur SCE en 2020). Cet article rétracté utilise des données publiques et aucune fraude n’avait été détectée par les réviseurs. Il a été publié par des physiciens hautement qualifiés, dont un ancien éditeur de la revue en question, et tire les mêmes conclusions que le GIEC dans son rapport scientifique AR6 : il est difficile de trouver des tendances significatives dans les données concernant les évènements extrêmes. Et c’est probablement cette conclusion qui est à la base de toute cette affaire.

En effet, l’article n’a pas plu à certaines personnes car il ne faisait pas l’apologie de l’alarmisme climatique. Ces personnes se sont alors emparées des médias pour faire pression sur les éditeurs. Ceux-ci n’ont alors eu d’autre choix que de rétracter l’article. Aucun motif valable concernant la qualité des analyses n’a été donné et le processus habituel (publication d’une réponse argumentée) n’a pas été suivi par les éditeurs. Les plaignants (des scientifiques sans scrupules, connus comme « alarmistes climatiques ») n’ont même pas pris la peine d’écrire une critique reprenant leurs objections.

Après cela, continuerez-vous à croire ce qui est écrit dans les plus grandes revues scientifiques? Cette histoire vient au même moment qu’une autre : un scientifique vient d’avouer qu’il se pliait au narratif afin de pouvoir publier son article dans Nature : « I just got published in Nature because I stuck to a narrative I knew the editors would like. That’s not the way science should work.« 

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‘Température moyenne globale’ et Etendue de la glace arctique : actualisation août 2023

Le site SCE met chaque mois la mise au point ou ‘update’ de la ‘température moyenne globale’ établie officiellement à partir des données satellitaires UAH. Les données de base et des informations complémentaires sont accessibles sur le site de Roy W. Spencer.

L’écart de température pour le mois de juillet 2023 est de +0,05 °C par rapport à juillet 2023. L’évolution de la température est de +0,13°C/décade depuis janvier 1979, soit 0,01°C/an.

SCE a déjà discuté le non sens d’une ‘température moyenne globale’ (ici, ici et ici)

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Un pays peut-il laisser la production de son énergie électrique en des mains étrangères ?

Par Samuel Furfari, Université Libre de Bruxelles (Belgique)

et Ernest Mund, FNRS et Université Catholique de Louvain (Belgique)

On se souvient du jeu de Monopoly pour la possibilité d’aller en prison sans passer par la case départ. On se souvient moins que dans ce même jeu, le poste ‘centrales électriques’ peut rapporter gros au joueur qui l’achète. Ce n’est pas un hasard si le concepteur du jeu, l’ingénieur Charles Darrow, a donné de l’importance à cette activité économique conscient comme il l’était du rôle primordial de l’électricité pour le développement d’une société moderne.

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Douter du réchauffement climatique anthropique, une aliénation mentale [1] ?

par Ludwik Budyn, Licencié en Sciences Chimiques, ULB

Oui, d’après un psychologue d’une université belge. Lors d’un récent examen écrit, voici la première question posée aux étudiants :

Il ignore évidement les données – d’une unité de recherche de sa propre université – qui mettent à mal, comme on le verra ci-après, ce genre d’affirmations péremptoires.

Plus étonnant, il semble aussi ignorer la littérature de son propre domaine.

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Nouvel article dans la rubrique ‘Opinions’


Lac Moréis, s’il fallait le chauffer d’un seul degré °C

English Version : Lake Moreis, if it had to be heated by just one degree °C

1. INTRODUCTION

Cet article se veut une réflexion sur le lien entre notre consommation d’énergie par rapport à l’énergie liée à un ou plusieurs processus naturels ayant affecté la Terre. Notre consommation mondiale d’énergie peut-elle par exemple modifier la température des océans ? Pour répondre à cette question on peut partir d’un événement naturel, bien documenté, qui a affecté notre planète. Le Lac Moréis, en Égypte, se prête particulièrement bien à cet exercice : profond de 60 à 70 m, il fut asséché il y a 4.200 ans par un réchauffement climatique de portée mondiale, du moins au niveau des régions équatoriales. Ce réchauffement a aussi asséché le Nil en supprimant pendant une vingtaine d’années ses crues. Le résultat en fut une famine importante qui a été la cause de la chute de l’Ancien Empire.

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The LCOE deception

by Samuel Furfari, Professor Emeritus, Université Libre de Bruxelles

Wind and solar propagandists like to quote figures to encourage public authorities to continue subsidising these intermittent and variable sources. If these energies produce cheap electricity, it’s worth giving them a helping hand to bring them fully into the competitive electricity generation business, isn’t it? Except that it’s nothing more than a deception, disguised in lengthy calculations which, because of their detail, lead the naive reader to believe that they are well founded.

Investors need to have a clear view of the viability of the project in which they are considering investing. The final investment decision (FID) will only be taken when the board of directors, or the decision-making body empowered to decide on investments, is convinced that the risk taken is worth taking because the number of years of the payback period of investment is compatible with the company’s strategy.

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L’effet de serre ne fonctionne pas aux USA

par Prof. Dr. Jean N., Faculté des Sciences, Université Européenne

Lorsque l’on considère la planète entière, un accroissement de la température à long terme est observé dans les basses couches de l’atmosphère et la surface des océans, ce n’est un secret pour personne. Bien entendu, les médias et le GIEC trouvent ici un seul et unique coupable, le taux atmosphérique de CO2 et donc l’être humain. C’est cependant aller un peu vite car comme vous le savez peut-être si vous êtes un lecteur attentif de SCE, l’effet de serre est une hypothèse basée sur des concepts physico-chimiques qui ne sont pas en accord avec la théorie (voir par exemple ici et ici), et de nombreux autres facteurs sont capables de faire varier la température. L’une des preuves est que de nombreuses villes ne se réchauffent pas malgré l’augmentation significative du taux de CO2 dans l’atmosphère (voir ici). De même, au début de l’Holocène, le Svalbard (Arctique) était 7°C plus chaud qu’aujourd’hui alors que le taux de CO2 n’était que de 260 ppm (voir ici).

Dans le présent article nous allons vous montrer que l’évolution de la température de la basse atmosphère sur l’ensemble du continent américain (USA) n’est pas corrélée avec le taux de CO2 atmosphérique, ni même avec les émissions anthropiques de CO2. Serait-ce une autre preuve?

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A propos des gaz à effet de serre

par Roland Van den Broek, Ingénieur Civil

En 2018 déjà, dans un article en deux parties (ici et ici), Georges Geuskens déclarait que la présence de CO2 dans l’atmosphère ne pouvait avoir aucune influence sur la température de la surface terrestre. En se fondant sur des données expérimentales, il expliquait qu’en raison de chocs inélastiques entre les molécules de l’atmosphère, le mécanisme de rétro-radiation imaginé par certains climatologues n’avait pas le temps de se mettre en place dans les basses couches atmosphériques et ne pouvait dès lors avoir aucune influence sur le climat.

Aujourd’hui, le mythe des gaz à effet de serre (GES) est plus présent que jamais. La croyance qu’une augmentation de la température soit provoquée par un mécanisme de rétro-radiation est toujours partagée par un grand pourcentage de la population.

Ce document ne considère pas que l’hypothèse de la rétro-radiation est absurde. Le rayonnement de fluorescence réémis par les GES a été observé à très haute altitude. Mais il montre que même s’il se produisait dans la basse atmosphère, ce mécanisme de rétro-radiation ne pourrait avoir la moindre influence sur la température de la surface terrestre.

Le raisonnement est très simple et à la portée de tous.

Il suffit de comprendre que le niveau de l’eau dans une baignoire ne peut être modifié par une pompe qui aspirerait son eau et l’y reverserait.

Pour accéder à l’article, voyez ici


Le déclin de l’Union européenne?

par Jean-Pierre Schaeken Willemaers, publié le 01.07.2023 in TrendsTendances

L’Europe se trouve à un moment crucial, où il lui faut affirmer sa puissance vis-à-vis des États-Unis et de la Chine et, comme l’avait déjà dit Angela Merkel [1], prendre son destin en main.

L’UE ne pourra jamais rivaliser avec les deux superpuissances précitées sans une convergence des politiques des États membres et, en prérequis, celles de la France et de l’Allemagne qui sont actuellement  largement divergentes en raison de leurs modèles politiques et culturels et dans nombre d’autres domaines, dont : l’économie,  la défense,  l’énergie  et l’immigration.

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Open letter to Dr Hoesung Lee, Chair of the IPCC

Avant-propos SCE: A la suite de ses deux derniers articles (ici et ici) consacrés au rapport AR6 de ‘IPCC’, SCE publie la récente lettre ouverte de Clintel au Président de l’IPCC. Cette lettre montre à quel point un désaccord existe sur base scientifique et pointe l’absence de débat malgré cette divergence majeure dans la thématique climatique actuelle.
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The Hague, May 25, 2023


Professor Dr. Hoesung Lee, Chair of the IPCC, c/o World Meteorological Organization
7bis Avenue de la Paix C.P. 2300, CH-1211 Geneva 2, Switzerland.

Dear Dr. Hoesung Lee,

With the recently published Synthesis Report, the IPCC finished its sixth assessment cycle, consisting of seven reports in total. An international team of scientists from the 1500-strong Climate Intelligence Foundation (Clintel) has assessed several claims from the Working Group 1 (The Physical Science Basis) and Working Group 2 (Impacts, Adaptation and Vulnerability) reports. Results have been summarized in Clintel’s report The Frozen Climate Views of the IPCC:

Thorough analysis by Clintel shows serious errors in latest IPCC report – Clintel

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‘Température moyenne globale’ et Etendue de la glace arctique : actualisation juillet 2023

Le site SCE met chaque mois la mise au point ou ‘update’ de la ‘température moyenne globale’ établie officiellement à partir des données satellitaires UAH. Les données de base et des informations complémentaires sont accessibles sur le site de Roy W. Spencer.

L’écart de température pour le mois de juillet 2023 est de +0,26 °C par rapport à juin 2023. L’évolution de la température est de +0,13°C/décade depuis janvier 1979, soit 0,01°C/an.

SCE a déjà discuté le non sens d’une ‘température moyenne globale’ (ici, ici et ici)

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Optimisme du modélisateur, scepticisme de l’observateur

par J.C. Maurin, professeur agrégé de physique

Depuis le sommet de la Terre à Rio en 1992, l’ONU alerte sur une menace climatique. Ses mises en garde récurrentes auraient pour origine un consensus des scientifiques dont les rapports du GIEC (AR = Assessment Report) seraient la traduction.
Le sixième cycle d’évaluation du GIEC s’est terminé en mars 2023 avec la publication du ‘Rapport de Synthèse’. Ce cycle a duré 8 ans et produit plusieurs rapports correspondant à un total de ≈ 10 000 pages.
C’est le groupe de travail 1 du GIEC qui a évalué la science physique du changement climatique et qui a élaboré le rapport AR6 WG1 (WG1 = Working Group 1). Ce rapport est intitulé ‘The Physical Science Basis ‘, il comporte environ 2 400 pages. II a été rédigé par 234 auteurs assistés de ≈ 800 contributeurs [1] .
C’est le bureau du GIEC qui a sélectionné et supervisé les ≈ 1000 rédacteurs/ auteurs /contributeurs :
– à partir de statistiques, l’article montre que les modélisateurs semblent bien plus influents que les observateurs,
– avec un exemple pris dans le chapitre 5, l’article suggère que ce déséquilibre modélisation / observation tend à transformer de simples hypothèses en quasi certitudes.

Un lecteur intéressé par l’examen critique de l’AR6 peut consulter l’analyse de Clintel ou bien son compte-rendu par Alain Préat ici
Le lecteur trouvera ici et  les précédentes critiques de l’AR6 par SCE-info. 
Le présent article concerne seulement la publication AR6 WG1 parue en 2021, mais ce sont bien ces 2 400 pages de ‘The Physical Science Basis‘ qui justifieraient scientifiquement l’alarmisme des Nations Unies sur le climat. [1]

Deux fables de La Fontaine illustrées par Granville

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’Le GIEC : une vision figée du climat’

par Alain Préat, Professeur émérite, Université Libre de Bruxelles

1. INTRODUCTION

Cet article est un compte -rendu (mai 2023) du rapport de Clintel (ici) intitulé ‘The Frozen Climate Views of The IPCC, An Analysis of AR6), qui est une analyse internationale du sixième rapport (AR 6) d’évaluation du GIEC. 

Le rapport Clintel est accompagné de nombreuses références non reprises ici, mais accessibles dans le rapport (premier lien ci-dessus). Rappelons qu’en mars 2023, avec la publication du rapport de synthèse, le GIEC a achevé son sixième cycle d’évaluation. Au cours de ce cycle, initié en 2015, le GIEC a publié trois rapports spéciaux : (i) Réchauffement planétaire de 1,5 °C en octobre 2018, (iiChangements climatiques et terres en août 2019 et (iii) Rapport spécial sur l’océan et la cryosphère dans un climat en évolution en septembre 2019. Ces rapports ont été suivis des rapports de trois groupes de travail (Working Group ou ‘WG’). La contribution du groupe de travail I (WG1) au AR6, Climate Change 2021 : the Physical Science Basis, a été publiée le 9 août 2021. La contribution du groupe de travail II (WG2), Climate Change 2022 : Impacts, Adaptation and Vulnerability, a été publiée le 28 février 2022. La contribution du groupe de travail III (WG3), Climate Change 2022 : Mitigation of Climate Change, a été publiée le 4 avril 2022. Le cycle s’est ensuite achevé avec le rapport de synthèse AR6, Climate Change 2023.

Le cycle d’évaluation s’est donc étalé sur 8 ans et a donné lieu à 7 volumes. Dans leur livre Taken by Storm, un peu plus ancien mais toujours intéressant, les scientifiques canadiens Ross McKitrick et Chris Essex qualifient le GIEC de « Big Panel ». Cette description est pertinente, sauf que le GIEC n’est plus une entité unique, mais se compose désormais de nombreux « grands groupes » qui ont de moins en moins de choses en commun les uns avec les autres. Chacun produit des rapports volumineux, parfois des milliers de pages, avec des contributions de centaines de scientifiques et de spécialistes des sciences sociales du monde entier. Dans ce cycle, par exemple, le rapport du WG1 compte 2409 pages, le rapport du WG2 est encore plus long avec 3068 pages et le rapport du WG3 contient 2913 pages.

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‘Température moyenne globale’ et Etendue de la glace arctique : actualisation juin 2023

Le site SCE met chaque mois la mise au point ou ‘update’ de la ‘température moyenne globale’ établie officiellement à partir des données satellitaires UAH. Les données de base et des informations complémentaires sont accessibles sur le site de Roy W. Spencer.

L’écart de température pour le mois de juin 2023 est de +0,01 °C par rapport à mai 2023. L’évolution de la température est de +0,13°C/décade depuis janvier 1979, soit 0,01°C/an.

SCE a déjà discuté le non sens d’une ‘température moyenne globale’ (ici, ici et ici).

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L’hydrogène vert, une solution énergétique prometteuse ?

Jean-Pierre Schaeken Willemaers, ingénieur, président du pôle Énergie, Climat et environnement de l’Institut Thomas More, publié le 13/06 dans lemondedelenergie

Nouveaux usages de l’hydrogène pour la transition énergétique

Comme il sera question dans ce qui suit de transition énergétique, rappelons qu’elle implique une pénétration croissante de génération électrique renouvelable (actuellement largement intermittente) aux dépens de la production thermique, et un système de stockage pour assurer la sécurité d’approvisionnement électrique en toutes circonstances. Nous nous intéresserons ici aux trois « nouveaux » usages de l’hydrogène : vecteur énergétique dans la production d’électricité, facteur de stockage d’énergie et carburant.

Nous distinguerons ici trois types d’hydrogène : celui qui est fabriqué à partir de combustible fossile (gris), le même que le précédent, mais avec captage et stockage de CO2 (bleu) et l’hydrogène « propre », produit à partir d’électricité renouvelable (vert).

Un nombre croissant de pays dans le monde incluent l’hydrogène dans leur programme énergétique. À la conférence des Nations Unies sur le changement climatique (COP 26) de 2021, 32 pays et l’Union européenne (UE) se sont mis d’accord pour accélérer le développement et le déploiement de l’hydrogène vert, et pour faire en sorte que celui-ci soit globalement disponible d’ici à 2030 à un prix abordable pour remplacer les combustibles fossiles. Dans ce qui suit, il sera discuté de la faisabilité de ces objectifs.

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Le vortex saisonnier stratosphérique polaire et son impact sur la météo

par Dr Brigitte Van Vliet-Lanoë, Directeur de recherche CNRS, émérite

INTRODUCTION

La Terre par sa position, en tant que satellite du soleil, reçoit son énergie de plusieurs façons :

1) Elle dépend directement par la qualité de l’insolation en fonction de la distance relative avec le soleil et l’obliquité de son axe de rotation, ce qui correspond au forçage orbital, pilier de l’évolution climatique terrestre, ce jusqu’à une échelle de quelques centaines d’années.

2) La troposphère reçoit superficiellement son énergie par les rayonnements photoniques solaires filtrés par la couche d’ozone ou Tropopause.

3) Un autre apport énergétique résulte de la présence du satellite terrestre, la lune, et à la constitution intrinsèque de l’ensemble du système solaire, les forces tidales ou gravitaires qui modulent également l’activité de notre étoile à l’échelle diurne à centennale en activant l’insolation directe (TSI) et jouent un rôle indirect dans beaucoup de processus terrestres comme le vortex polaire (Fig.1a).

4). La Terre reçoit enfin des flux d’ondes issu de l’activité du Soleil accompagnés de plasma, le Vent Solaire (Fig.1b), émis lors des tempêtes magnétiques, et modulé sur Terre par le champ magnétique terrestre.

5) Une dernière source énergétique, interne cette fois, est de nature géomagnétique et géothermique, issue des forces gravitaires (lune + système solaire) et de réactions nucléaires dans le noyau terrestre.

Figure 1 : a) hexagone gravitaire du jet polaire (altitude 10 km) de l’hémisphère sud 22/12/2022 (Earthfor null) ; b) impact d’une tempête magnétique de vent solaire sur la magnétosphère terrestre (Space weather NASA). Notez la présence des 2 cornets polaires (1 & 2).

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Etude de l’éclairement de la surface de la Terre. Equilibre thermique

par Thierry Piou président de l’association d’astronomie ‘’Pêcheurs d’étoiles‘’ La Baule.

Résumé

L’étude de l’ombre portée par un bâton sur le sol horizontal est riche d’enseignements. 
L’observation montre que la longueur de l’ombre et sa direction varie selon l’heure de la journée et même, pour une heure donnée, selon le jour ; peut-être aussi selon le lieu ?
Que nous apprennent ces différentes longueurs, de quoi dépendent-elles ?

De même, qu’observerions-nous si, disposant dans notre jardin d’un thermomètre à l’abri du Soleil et du vent, nous notions la température chaque jour lors du passage du Soleil au méridien ? Qu’observerions-nous si nous notions la température pendant un jour solaire vrai toutes les heures puis dans des intervalles de temps de plus en plus réduits ?

Ce document essaie d’apporter quelques éléments de réponses à ces questions. Il s’appuie sur les données de l’observatoire météorologique de Saillé en Guérande, celui-ci est en effet doté d’un pyranomètre, dispositif permettant de mesurer l’ensoleillement global du lieu. Pour illustrer notre propos, les données du 6 avril 2017 a été choisie, pourquoi ? simplement parce ce que ce jour-là, la nébulosité était très faible et en conséquence l’éclairement mesuré par le pyranomètre était proche de la valeur correspondant à l’éclairement direct.

Coucher de Soleil sur les marais salants de Batz sur Mer. Soleil et vent sont les principaux acteurs du phénomène d’évaporation.

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‘Température moyenne globale’ et Etendue de la glace arctique : actualisation mai 2023

Le site SCE met chaque mois la mise au point ou ‘update’ de la ‘température moyenne globale’ établie officiellement à partir des données satellitaires UAH. Les données de base et des informations complémentaires sont accessibles sur le site de Roy W. Spencer.

L’écart de température pour le mois de mars 2023 est de +0,19 °C par rapport avril 2023 L’évolution de la température est de +0,13°C/décade depuis janvier 1979, soit 0,01°C/an.

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Le paradigme de la science moderne est en danger

par Ernest MUND
Directeur de recherches honoraire du FNRS,
Professeur extraordinaire émérite UCL.

L’affirmation peut surprendre. Elle a cependant pleinement du sens si l’on accorde toute l’attention nécessaire au mouvement appelé wokisme. Le danger est loin d’être extrême mais il faut le mettre en lumière afin d’en prévenir des conséquences potentielles très  néfastes.

Le terme ‘wokisme’ est issu du vocable afro-américain ‘woke’ qui se traduit par éveillé.
Il désigne la conscience de problèmes liés à la justice sociale et rappelle les nombreux réveils de puritanisme qui se sont produits aux Etats-Unis depuis leur création en 1776. C’est la raison pour laquelle le philosophe J.F. Braunstein qualifie le mouvement de religion dans l’ouvrage fondamental qu’il a consacré au sujet [1]. Le mouvement a pris racine dans des cercles universitaires américains promouvant la théorie du genre et dénonçant dans la foulée la biologie en tant que science viriliste, voire même raciste parce que développée par des mâles hétérosexuels blancs. 

Galilée et la lunette d’observation du firmament

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Elia pris au piège de la transition énergétique ? 

par Jean-Pierre Schaeken Willemaers, publié le 10.05.2023 in European Scientist

Dans cette analyse Jean-Pierre Schaeken Willemaers se penche sur les objectifs d’Elia, entreprise belge de transport d’électricité (de 30 kV à 380 kV) chargée d’assurer la stabilité du réseau électrique haute tension, dans le contexte de la transition énergétique. Elia est le gestionnaire de ce réseau, des interconnexions avec le réseau trans-européen ainsi que du réseau 50 Herz de l’est de l’Allemagne. Elle assure le développement et l’entretien de son infrastructure. Les grandes entreprises y sont directement raccordées. Elle veille à chaque instant à l’équilibre entre la production et la consommation d’électricité. Vue sa position géographique au cœur de l’Europe, elle est également un acteur essentiel du marché de l’électricité et du réseau interconnecté. Le développement du réseau électrique belge s’inscrit dans la politique climatique européenne qui vise à une décarbonation quasi totale de ce secteur d’ici à 2050, via l’intégration massive de sources d’énergie renouvelable et l’intégration avec le réseau de transmission européen. 

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SCE-info :Joyeuse Journée de la Terre!

publié dans Climat et Vérité, 27/04/2023

La Journée de la Terre a 53 ans

Aucune des prédictions d’apocalypse écologique ne s’est réalisée

Qu’il s’agisse de prédire l’effondrement écologique et la fin de la civilisation ou d’avertir que le monde est à court de pétrole, toutes les prédictions écologiques catastrophistes de la première Journée de la Terre, en 1970, se sont révélées totalement erronées.

Plus de trois décennies avant la naissance de Greta Thunberg, la militante écologiste suédoise du changement climatique, plus de 20 millions d’Américains ont participé à la première Journée de la Terre, le 22 avril 1970.

Nous revenons aujourd’hui sur des citations tirées de “Earth Day, Then and Now” (La Journée de la Terre, hier et aujourd’hui), de Ronald Bailey, concernant les prédictions apocalyptiques spectaculairement erronées de la Journée de la Terre de 1970.

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‘Température moyenne globale’ et Etendue de la glace arctique : actualisation avril 2023

Le site SCE met chaque mois la mise au point ou ‘update’ de la ‘température moyenne globale’ établie officiellement à partir des données satellitaires UAH. Les données de base et des informations complémentaires sont accessibles sur le site de Roy W. Spencer.

L’écart de température pour le mois de mars 2023 est de -0,02 °C par rapport à mars 2023. L’évolution de la température est de +0,13°C/décade depuis janvier 1979, soit 0,01°C/an.

SCE a déjà discuté le non sens d’une ‘température moyenne globale’ (ici, ici et ici).

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SCE a cinq ans et une nouvelle rubrique (SCE.pdf)

Cela fait 5 ans que SCE s’est lancé dans l’aventure du climat et de ses à-côtés, dont les politiques de l’énergie. Face à l’emballement médiatique concernant le climat, un ensemble de scientifiques, principalement des professeurs d’université, a décidé en 2018 que non seulement la science n’est pas dite comme beaucoup le prétendaient, mais surtout qu’il y avait, et qu’il y a toujours, une grande part de manipulations des données avec des interprétations ou extrapolations qui n’ont pas lieu d’être. Ce triste constat n’a fait que s’amplifier au point que la jeunesse en est devenue éco-anxieuse à un point inimaginable il y a 5 ans. SCE s’inscrit en faux devant cette dérive ou hystérie climatique et tente d’apporter une réflexion critique argumentée sur ce que de nombreux acteurs scientifiques, médiatiques et politiques rapportent. Pour SCE la climatologie reste une science particulièrement complexe, jeune, mal comprise avec de trop nombreuses incertitudes, et les porte-parole de la science officielle sont peu crédibles, ayant mis la charrue avant les bœufs, en décrétant notamment l’absence de rôle des phénomènes naturels dans le réchauffement actuel. Pas besoin de faire un dessin, il suffit d’ouvrir n’importe quel média pour entendre parler  du ‘bouton anthropique’ du CO2 qui règle tout et est la source de tous nos maux.

SCE n’ a jamais nié le faible réchauffement actuel, mais bien son origine et ses articles n’ont eu cesse d’apporter des preuves mettant en avant le rôle primordial des phénomènes naturels. Bien entendu le ‘fin mot’ de cette histoire n’est pas connu, mais n’est-ce pas l’apanage des scientifiques que d’explorer toutes les pistes. C’en est même un devoir à partir du constat que le COanthropique’ n’a pas grand-chose à voir avec le réchauffement actuel, ni même le COnaturel dans les temps passés, historiques et géologiques. Tout cela se trouve dans les 250 à 300 articles publiés par SCE depuis 5 ans.

Pour marquer cet anniversaire nous avons décidé de créer des documents (pdf) reprenant les différents thèmes abordés par SCE au cours des 5 années passées. Ils seront progressivement mis sur le site et nous avons créé une nouvelle rubrique, intitulée SCE.pdf, sur notre page d’accueil. Nous plaçons déjà quatre de ces documents thématiques (Le cycle du carbone, Le concept de Température Globale, Ce que nous apprend le passé, Catastrophes naturelles et événements extrêmes). Cela permettra à tout un chacun d’avoir sous la main tous les articles sur un sujet, plutôt que d’aller les chercher sur le site où ils sont éparpillés suivant leur date de publication. Nous espérons qu’ils seront utiles à tous et bien diffusés.

Merci à tous les auteurs et lecteurs qui ont contribué à défendre par leurs contributions une analyse critique et argumentée sur un sujet très complexe.

SCE ne détient aucune vérité, sauf celle que le consensus n’a pas lieu d’être en science, et que seuls les faits sont à considérer.

Le carbo-réductionnisme est un mensonge qui doit cesser

par Drieu Godefridi
PhD, Sorbonne.

Depuis 1992 et le sommet de la Terre à Rio, l’Occident vit au rythme d’une ‘urgence climatique’ toujours renouvelée, jamais réalisée. Depuis 1992, l’Occident — le seul Occident — se fixe pour objectif principal, métaphysique, quasiment ontologique, la réduction des émissions de CO2 (et autres gaz à effet de serre, qui seront sous-entendus dans la suite de cet article).

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Soleil, température et CO2 (version complète)

Roland Van den Broek, Ingénieur civil
Henri Masson, Professeur (émérite) à l’Université Antwerpen

SCE a publié il y a un an (mars 2022)  l’article de MM. Van den Broek et Masson, intitulé Soleil, température et CO2Comme annoncé dans cette publication, une étude complète était programmée en vue d’approfondir le sujet. C’est cette étude (‘version complète’ de l’article de mars 2022) que SCE publie aujourd’hui. Elle est accessible à partir du lien suivant : Soleil, température et CO2 , version complète).

Résumé

Ce document montre qu’un modèle très simple permet d’expliquer avec une excellente corrélation les anomalies des températures océaniques depuis 1850 jusqu’à nos jours, en se basant uniquement sur le rayonnement solaire et un terme harmonique éventuel. Ce modèle optimise l’approche de (Stockwell 2011) et utilise un concept d’inertie thermique décrit par (Abdussamatov 2013). Il produit une reconstruction vraisemblable de la sortie du petit âge glaciaire, et une simulation de projection sur base des données disponibles en l’an 2000 fournit de bons résultats.

Il montre également que la température océanique annuelle moyennée par latitude est le reflet du rayonnement solaire annuel incident par latitude. Il en résulte que bien qu’étant une grandeur intensive qui n’a en principe qu’une signification thermodynamique locale, la température locale peut être moyennée spatialement pour en dériver une température ou une anomalie de température globale.

Il décrit également un autre modèle, basé sur la loi de Henry et la relation de van ’t Hoff, qui révèle que la concentration naturelle en CO2 atmosphérique, estimée selon trois approches différentes, dépend de la température. La relation trouvée entre la température et la concentration naturelle en CO2 atmosphérique est analogue à la formule de (Myhre et al. 1998) utilisée en sens contraire par le GIEC. L’accord entre la théorie et les observations est excellent lorsqu’on utilise une constante de temps de résidence du CO2 d’environ 15 ans, qui correspond précisément à celle qui a été observée après l’arrêt des essais thermonucléaires atmosphériques au début des années 1960.

Ces deux modèles ont été validés par des tests de causalité statistique.

De plus, l’examen de la corrélation croisée entre la concentration de CO2atmosphérique et l’anomalie de température montre que les variations de température précèdent celles du CO2 d’environ 8 mois. Dans ces conditions, le CO2 ne peut-être la cause de la température. Nous obtenons des résultats analogues à ceux mentionnés dans (Humlum, Stordahl, et Solheim 2013).

Ces analyses sont tout à fait à l’opposé des thèses du GIEC. Elles permettent de considérer que le climat évolue de manière entièrement naturelle sous la seule influence de l’activité solaire combinée à un effet intégrateur des océans, qui peut amplifier, avec un certain retard l’effet de faibles variations d’irradiance solaire, pour peu qu’elles perdurent assez longtemps.

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