‘Température moyenne globale’ et Etendue de la glace arctique : actualisation mai 2024

Le site SCE met chaque mois la mise au point ou ‘update’ de la ‘température moyenne globale’ établie officiellement à partir des données satellitaires UAH. Les données de base et des informations complémentaires sont accessibles sur le site de Roy W. Spencer.

L’écart de température pour le mois de mai 2024 est inférieur de 0,15 degré par rapport à avril 2024.
L’évolution de la température est de +0,15°C/décade depuis janvier 1979, soit 0,015°C/an. Egalement ici.

SCE a déjà discuté le non sens d’une ‘température moyenne globale’ (ici, ici et ici)

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Les réchauffements stratosphériques soudains : le rôle du vent solaire et de l’ozone (1/2) 

Brigitte Van Vliet-Lanoë, Directeur de recherche CNRS, 
Emérite, Brest, France

Résumé : Les vortex polaires terrestres sont le phénomène-clef du fonctionnement de notre atmosphère avec l’activité solaire. Après une année 2023 très chaude et très perturbée par une puissante activité solaire avec un réchauffement stratosphérique soudain important (RSS, 27/02) au niveau du vortex N (voir SCE 2023 Vinós, 2024)Dès l’automne 2023, un nouveau RSS est annoncé selon les médias pour début janvier 2024 avec une seconde poussée probable fin janvier (NOAA). Ce premier RSS (2/01/24) a été considéré comme responsable du changement de configuration météorologique avec vagues de froid aux États-Unis et en Europe en janvier.  Selon les prévisions du 15 janvier 2024, les vents induits dans la stratosphère par un vortex arctique affaibli, « atteignant tout juste le seuil d’un réchauffement stratosphérique soudain (RSS) majeur, est attendu le 16 janvier 2024 ». Cette situation ne s’est produite qu’un mois plus tard, du 13-16 février 2024 (voir partie II Observations). Un autre événement similaire s’est produit le 2/03/14 et n’a duré que 2 jours, comme celui du 5/07/2023. Les chercheurs se questionnent sur l’évolution météorologique de cette année, suite au RSS de janvier, considéré comme une des conséquences du réchauffement anthropique de la troposphère. Les médias n’hésitent pas à envoyer des messages alarmants concernant en particulier un El Nino « exceptionnel »de ce printemps en relation avec le réchauffement anthropique.   

Nous démontrons que ces phénomènes sont liés aux perturbations induites sur les vortex polaires dans la stratosphère, en relation directe avec la qualité de l’insolation, la puissance des vents solaires et le mode de destruction de l’ozone stratosphérique. Ceci suggère que quelle que soit la puissance du vortex, c’est sa configuration spatiale et les vents solaires puissants qui amènent soit un RSS (vortex faible) ou un trou dans la couche d’ozone (vortex fort), en partie boosté par les halogènes naturels ou anthropiques. La strato-mésophère (turbosphère) est la clef de notre météo en connexion avec l’activité solaire.

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Faiblesses et manquements de la science climatique. L’analyse d’un ingénieur  

par Pascal Iris, Ingénieur

Résumé : Un travail bibliographique, portant exclusivement sur les publications de chercheurs spécialisés reconnus par le GIEC, montre que les modèles de simulation climatique qui sont le cœur de la recherche climatique actuelle et les seuls outils susceptibles de fournir des prévisions chiffrées sont en réalité inexploitables.

Aussi surprenant que cela puisse paraître, ce sont les numériciens du Climat qui l’écrivent eux-mêmes dans des publications spécialisées qui restent confidentielles faute de relais médiatiques et institutionnels.

Le présent travail montre qu’en réalité la plus grande incertitude règne en la matière, avec l’incapacité de simuler certains phénomènes atmosphériques dominants (comme les nuages), l’absence de fiabilité des résultats et le caractère contestable de leur exploitation. Pourtant ces modèles sont à l‘origine de l’équation qui mène aujourd’hui le monde occidental vers la ‘ fameuse  neutralité carbone en 2050 qui limiterait la hausse de la température mondiale autour de 1,5°C  par rapport à l’ère préindustrielle’. 

Pour l’auteur, la société est ainsi entrainée sur la pente brutale de la décarbonation généralisée, en l’absence d’une information équilibrée sur l’état réel de la recherche scientifique qui fonde les décisions de politique publique.

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Nouvel article dans la rubrique ‘Opinions’

La Chine, l’Iran et la Russie : quelles menaces pour l’Union européenne ? Quel lien avec l’énergie?

par Jean-Pierre Schaeken Willemaers

Les trois pays figurant dans le titre de la présente analyse ont pour objectif la déstabilisation de l’Union européenne se fondant, entre autres, voire principalement sur : la géostratégie pour le premier cité, le terrorisme pour le second et l’expansion territoriale pour le dernier. Ils ont en commun de détenir l’arme nucléaire ou, pour ce qui concerne l’Iran, d’être sur le point d’y arriver, de disposer d’importantes forces militaires, des sources d’énergie abondantes et d’être gouvernés par des régimes autoritaires.

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Richard Lindzen à Bruxelles

Une conférence à ne pas manquer!

Le grand scientifique de l’atmosphère Richard Lindzen sera pour la première fois à Bruxelles. Après une introduction il répondra à toutes vos questions sur le changement climatique qu’il soit naturel ou provoqué par l’utilisation de l’énergie fossile.

Richard Lindzen est né à Webster, dans le Massachusetts, en 1940. Il a passé son enfance dans le Bronx, à New York, où il a fréquenté la Bronx High School of Science. Il a obtenu sa licence de physique à Harvard en 1960. Il a également obtenu une maîtrise et un doctorat en mathématiques appliquées à Harvard. Sa thèse de doctorat portait sur l’interaction entre le rayonnement, la photochimie et la dynamique dans la stratosphère, et il a continué à étudier le comportement de l’atmosphère tout au long de sa carrière – une carrière qu’il a en grande partie passée dans le milieu universitaire, où il a été chercheur postdoctoral à l’université de Washington et à l’université d’Oslo, chercheur au National Center for Atmospheric Research, et professeur à l’université de Chicago, à l’université de Harvard et au Massachusetts Institute of Technology. Il a été élu membre de l’Académie nationale des sciences et de l’Académie américaine des arts et des sciences en 1977. Il est également membre de l’Académie norvégienne des sciences et des lettres et membre de l’American Meteorological Society, de l’American Geophysical Union et de l’American Association for the Advancement of Science. Il est l’auteur de plus de 200 articles et ouvrages et a reçu plusieurs prix.

Pour un résumé de la conférence cliquez ici.

‘Température moyenne globale’ et Etendue de la glace arctique : actualisation avril 2024

Le site SCE met chaque mois la mise au point ou ‘update’ de la ‘température moyenne globale’ établie officiellement à partir des données satellitaires UAH. Les données de base et des informations complémentaires sont accessibles sur le site de Roy W. Spencer.

L’écart de température pour le mois d’avril 2024 est supérieur de 0,1 degré par rapport à mars 2024 . L’évolution de la température est de +0,15°C/décade depuis janvier 1979, soit 0,015°C/an. Egalement ici.

SCE a déjà discuté le non sens d’une ‘température moyenne globale’ (ici, ici et ici)

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Température, émissions anthropiques, modèles ad hoc

Audaces fortuna juvat  [1]

L’article au format .pdf

J.C. Maurin, Professeur agrégé de physique

Selon le GIEC, il existerait une relation approchée (figure SPM.10 AR6) permettant de chiffrer l’augmentation de ‘température’ en fonction du cumul des seules émissions de CO2 dues à l’homme (émissions anthropiques). 
C’est cette relation qui sert de justification ‘scientifique’ aux politiques contraignantes promues par l’ONU/GIEC et appliquées dans l’Union Européenne. Le GIEC fonde sa relation dans les chapitres 5, 6 et 7 de l’AR6 WG1, mais le texte ne brille guère par sa clarté et sa lecture est longue (≈ 380 pages) et ardue.
– L’article présente deux extraits du résumé à l’intention des décideurs (SPM AR6) concernant cette relation politico-scientifique. 
– Le paragraphe 2 décrit les nombreuses conditions indispensables pour l’existence de la relation illustrée par la figure SPM.10.
– Le paragraphe 3 expose les multiples raisons de penser que la relation illustrée par la figure SPM.10 décrit un monde imaginaire et non pas le monde réel : les politiques ‘bas carbone’ suivies en Europe perdent alors leur justification ‘scientifique’.

Deux fables de La Fontaine illustrées par Granville [1]  

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Désastres naturels 2023, à l’Ouest rien de nouveau

par Ludwik Budyn, Licencié en Sciences Chimiques, Université Libre de Bruxelles

Pendant que l’Europe planifie avec méthode et obstination son autodestruction[1], le reste du monde prépare, tranquillement, son futur développement économique.

Ainsi l’Inde, après avoir doublé le nombre de ses aéroports – passant de 74 en 1994 à 148 en 2023[2] – projette d’en ouvrir encore 72 d’ici 2025[3]. Pour les desservir, les compagnies aériennes indiennes envisagent d’acquérir, dans les prochaines années, une flotte de 1700 avions[4] supplémentaires[5].

La Chine, quant à elle, prévoit la construction de centaines de centrales électriques au charbon[6] au rythme d’une centrale par semaine – 300 d’ici 2030[7] – pour assurer les besoins croissants d’énergie de son économie.

Tous ces pays émergents, devant assurer leur avenir, mettent en place des politiques où les obsessions climatiques occidentales ne tiennent guère de place.

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L’Anthropocène n’est pas une unité stratigraphique officielle

Alain Préat, Prof. Emérite, Université Libre de Bruxelles
et
Brigitte Van Vliet-Lanoë, Directeur de recherche CNRS, 
Emérite, Brest, France

Fil conducteur : Depuis que l’idée d’une nouvelle unité géologique, l’Anthropocène, fut lancée en 2000 par Paul Crutzen, un chimiste de l’atmosphère et prix Nobel, la communauté scientifique s’est enflammée dans le contexte du réchauffement climatique actuel, et des débats passionnels n’ont eu cesse entre ceux qui défendent cette nouvelle unité anthropogénique et ceux qui s’y opposent. La discussion a largement débordé la communauté des géologues, pourtant ce sont bien ces derniers, et uniquement eux, qui sont aptes à définir formellement des unités géologiques, ici stratigraphiques. Notre article rappellera les règles de la stratigraphie et montrera que l’introduction de l’Anthropocène comme unité stratigraphique ne respecte pas ces règles. L’Anthropocène vient d’être officiellement rejeté, après 15 ans de débats, comme unité stratigraphique par l’ICS (International Commission on Stratigraphy). En conclusion l’Anthropocène doit être considéré comme une unité ‘Géo-éthique’ et pas comme une unité ‘Géologique’.

Exemple du stratotype GSSP de l’étage géologique Thanétien (Paléocène, voir Figure 1 du texte). GSSP de Zumaia. On note la figuration du clou d’or (= golden spike), voir texte ci-dessous. Photographie: Pierre Thomas.

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L’incompréhensible politique énergétique européenne

Jean-Pierre Schaeken Willemaers
Institut Thomas More – Président du pôle Énergie, Climat, Environnement
publié le 2/04/2024 in trends.le.vif

Ces dernières années, les journaux télévisés des pays de l’ouest de l’Europe, de même que la presse écrite, ne se lassent pas de répéter que toutes anomalies (réelles ou supposées) dans l’évolution des phénomènes naturels (températures locales ou mondiales, désertification, réchauffement des océans, inondations, ouragans, feux de forêt, etc.) sont dues au changement climatique. Celui-ci, provenant des émissions de CO2  d’origine anthropique selon la théorie du GIEC, il faut renoncer d’urgence aux énergies fossiles et les remplacer par des énergies renouvelables.

L’obsession de la Commission européenne (c’est-à-dire des États membres, car ce sont eux qui finalement prennent les décisions via le Parlement et le Conseil européens) de vouloir imposer l’éolien et le photovoltaïque comme principale source d’énergie électrique est inquiétante. Malgré les échecs de ce qu’ils appellent la transition énergétique (répertoriés ci-après), la Commission européenne et les États membres  ne considèrent toujours pas la nécessité de réévaluer leur doxa.

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SCE-info : Les arguments climato-réalistes les plus forts

La science du changement climatique est très complexe et il existe de nombreux points de vue différents. Le présent article résume les arguments les plus forts des climato-réalistes en se basant sur une classification proposée par l’ingénieur P. Gosselin, auteur du célèbre blog scientifique NoTricksZone.
Pour chaque catégorie nous mettrons en avant les articles SCE correspondants.

D’énormes lacunes dans les données, des modèles climatiques rudimentaires, la complexité des systèmes et les nombreuses inconnues sont autant d’éléments qui frustrent les climatologues, et qui sont bien entendu difficilement réfutables.

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‘Température moyenne globale’ et Etendue de la glace arctique : actualisation mars 2024

Le site SCE met chaque mois la mise au point ou ‘update’ de la ‘température moyenne globale’ établie officiellement à partir des données satellitaires UAH. Les données de base et des informations complémentaires sont accessibles sur le site de Roy W. Spencer.

L’écart de température pour le mois de mars 2024 est supérieur de + 0,02°C par rapport à février 2024. L’évolution de la température est de +0,15°C/décade depuis janvier 1979, soit 0,015°C/an. Egalement ici.

SCE a déjà discuté le non sens d’une ‘température moyenne globale’ (ici, ici et ici)

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COP28 : une de plus qui conduit à augmenter les émissions de CO₂

Par Samuel Furfari, Université Libre de Bruxelles (Belgique)

La COP28 a été considérée par beaucoup comme révolutionnaire, avec la première apparition du terme « énergie » dans les conclusions d’une COP. L’évocation d’une « transition vers l’abandon » des combustibles fossiles a fait sensation. Cependant, une analyse du texte montre qu’il y a tellement d’échappatoires que les pays en développement y ont adhéré parce que — comme pour l’Accord de Paris — il n’y a aucune obligation pour eux de suivre l’exemple isolé de l’UE. 

La Chine étant considérée comme un pays en développement, elle n’a donc eu aucun problème à signer l’accord. Les pays producteurs de gaz — la Russie et les pays du Golfe, par exemple — sont même très satisfaits, car le gaz est considéré comme une énergie de transition. Les principaux perdants de la COP28 ont été les ONG environnementales et l’UE, qui se sont retrouvées avec un texte non contraignant rédigé de telle manière que l’énergie nucléaire est considérée comme une source d’énergie de transition. Ils ont applaudi à la fin de la conférence. Mais c’était sans doute pour cacher le vide de cette COP et leur échec. 

Les derniers jours de cette 28e  Conférence des Parties à la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques (COP) ont donné droit aux drames habituels, mais ils ont également été remplis d’applaudissements, d’étreintes et d’enthousiasme habituels. Pourtant, les émissions mondiales de CO₂ continuent d’augmenter, malgré les 27 COPs précédentes. En 2022, elles ont augmenté de 61 pour cent — grâce à la crise du COVID ; sinon, elles auraient augmenté de 65 pour cent.   

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Islande : une quatrième éruption après un coefficient de marée très élevé

Brigitte Van Vliet-Lanoë, Directeur de recherche CNRS, 
Emérite, Brest, France

Alain Préat, Prof. Emérite, Université Libre de Bruxelles

SCE a publié le 8 février dernier une analyse de la situation volcanique de l’Islande en relation avec la reprise d’activité du champ fissural dans le secteur de Svartstengi et Grindavik (Péninsule de Reykyanes, Sud-Ouest de l’Islande). Notre article présentait un état historique et prédictif de l’évolution de ce secteur, à partir des coefficients de marée, de la position du soleil et du volcanisme (se reporte à la figure 13 de l’article). Une première évolution depuis la parution de l’article a été commentée en début mars 2024 (SCE). Depuis l’activité volcanique fissurale s’est accélérée comme rapporté dans ce compte-rendu de l’Institut Météorologique Islandais :

Updated 16. March at 23:50 UTC

A volcanic eruption has begun between Mt. Hagafell and Mt. Stóra Skógfell. The eruption began at 20:23 UTC on 16 March, with a 2.9-km-long fissure forming quickly. The length and location of the fissure is similar to the eruption on 8 February 2024.

The pre-eruptive warning phase was very short. The first warning to the Department of Civil Protection and Emergency Management was at 19:43 UTC, and the onset of eruption was confirmed on web cameras just 40 minutes later. The eruption is effusive in nature, so the eruption plume consists mainly of steam and gas. 

Volcanisme fissural éruptif dans la de la Zone 3, au nord de Grindavik (voir Figure 1) en date du 16 mars 2024 (Péninsule de Reykanes). SudOuest.fr avec AFP

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Des nouvelles de l’lslande d’après Vedur.is 27/02/24

Brigitte Van Vliet-Lanoë, Directeur de recherche CNRS, 
Emérite, Brest, France

Alain Préat, Prof. Emérite, Université Libre de Bruxelles

La réactivation volcano-tectonique de la péninsule de Reykjanes (suture plaque européenne / américaine) a commencé en décembre 2019 et a induit jusqu’à présent, quatre intrusions de dykes et trois éruptions dans la région de Fagradalsfjall, ainsi que quatre intrusions de dykes et trois éruptions dans le système volcanique de Svartsengi, de la zone à la rangée de cratères de Sundhnúkur jusqu’à Grindavík (voir figure 1). L’activité magmatique crustale dans les faisceaux de failles de Fagradalsfjall et de Svartsengi est alimentée à son tour par le flux de magma provenant du manteau ou de la limite de la croûte-manteau (Halldórsson et al., 2022 ; Sigmundsson et al., 2024).

 Lorsque les troubles ont commencé en 2019, une série de tremblements de terre ont été détectés dans la région de Fagradalsfjall à des profondeurs comprises entre 3 et 7 km. Cette reprise d’activité volcanique sur la péninsule de Reykjanes n’était pas inattendue, compte tenu données historiques, les crises étant séparées par environ 800-1000 ans. La période précédente d’activité éruptive, Reykjaneseldar, a duré de 950 à 1240. L’activité historique a également basculé entre les systèmes volcaniques voisins.

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Réflexions sur quelques incohérences de la politique européenne

       Jean-Pierre Schaeken Willemaers

Le conflit entre Israël et le Hamas 

L’anathème jeté par des politiques européennes (et par des organismes internationaux) sur les bombardements ciblés à Gaza par Israël est-il fondé ? Ces donneurs de leçon ne font-ils pas sciemment abstraction du fait que ce sont les massacres innommables d’un millier de civils juifs torturés et exécutés par le Hamas qui n’ont laissé d’autres choix à Israël que de combattre ces terroristes là où ils se trouvent ? Ne sont-ce pas ces derniers qui ont choisi de localiser leurs centres opérationnels dans des lieux très peuplés, voire des hôpitaux  et qui se rendent ainsi coupables de la souffrance et des morts de civils gazaouis.
Néanmoins, même si une guerre provoque toujours des victimes innocentes, le gouvernement israélien devrait mettre tout en œuvre pour en réduire radicalement le nombre. Il devrait aussi assurer, dans la mesure du possible, la sécurité de l’approvisionnement des gazaouis en nourriture et  médicaments.

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‘Température moyenne globale’ et Etendue de la glace arctique : actualisation février 2024

Le site SCE met chaque mois la mise au point ou ‘update’ de la ‘température moyenne globale’ établie officiellement à partir des données satellitaires UAH. Les données de base et des informations complémentaires sont accessibles sur le site de Roy W. Spencer.

L’écart de température pour le mois février 2024 est supérieur de + 0,07°C par rapport à janvier 2024. L’évolution de la température est de +0,14°C/décade depuis janvier 1979, soit 0,01°C/an. Egalement ici.

SCE a déjà discuté le non sens d’une ‘température moyenne globale’ (ici, ici et ici)

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Airborne fraction  2/2

Un discret raisonnement circulaire

J.C. Maurin, Professeur agrégé de physique

Selon l’interprétation du GIEC, une certaine proportion (‘Airborne Fraction’ ≈ 50 %) des émissions anthropiques de CO2 resterait dans l’atmosphère. Mais la partie 1/2 de l’article a montré qu’il ne reste pas dans l’atmosphère ≈ 50 % des émissions anthropiques : en réalité, il demeure annuellement dans l’atmosphère une quantité équivalente à ≈ 2 à 3 % (variable selon l’année) des émissions annuelles totales (anthropiques + naturelles).
La partie 1/2 a surtout mis en évidence la discordance entre la définition donnée dans l’AR6 par le GIEC pour ‘Airborne Fraction’= fraction of CO2 emissions remaining in the atmosphère et son mode de calcul réel  → rapport annuel C/Ea = Croissance / Émissions anthropiques [1].  
– Cette seconde partie décrit le raisonnement circulaire associé à ‘Airborne Fraction’ qui se résume à C = [C/Ea] * Ea
– Le dernier paragraphe souligne l’étrange discrétion des rédacteurs de l’AR6. 

Apparence trompeuse d’un modèle défraîchi

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Une somme scientifique sur le climat

The Rational Climate e-Book : Cooler is Riskier [1]

par J.C. Maurin, Professeur agrégé de physique

En 2021, le géophysicien Patrice Poyet faisait paraître, en libre accès, la première édition de son monumental ouvrage sur le Climat.
L’auteur procède à des mises à jour régulières si bien que nous en sommes aujourd’hui à la version 2.28 (téléchargeable ici).
Les 655 pages de l’ouvrage abordent tous les aspects du débat actuel sur le climat, l’ouvrage est richement illustré (174 Figures) et fournit de nombreuses références scientifiques récentes (2432). Ce colossal travail (des milliers d’heures de travail ?) devrait intéresser les lecteurs de SCE car il constitue un manuel complet sur le climat, une somme encyclopédique régulièrement mise à jour. 
Les 25 premières pages (4 % de l’ouvrage) permettent de se faire une idée du manuel, la traduction française est fournie en téléchargement [3].

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Le meurtre de l’Europe par l’Allemagne 

par Drieu Godefridi
PhD, Sorbonne

Dans un rapport préparatoire dont le Financial Times s’est procuré la copie et qui sera diffusé la semaine prochaine, la Commission européenne estime que pour atteindre l’objectif de réduire de 90% les émissions de gaz à effet de serre d’ici 2040, l’Europe devra investir 1500 milliards par an à partir de 2031 jusque 2050.

1500 milliards par an. C’est équivalent à 10% du PIB européen. Par an ! Hors l’effort de guerre, il n’existe aucun objectif d’aucune sorte qui ait jamais commandé le détournement de 10% du PIB d’un continent, par décret politique.

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L’Islande, l’ île de tous les dangers

Brigitte Van Vliet-Lanoë, Directeur de recherche CNRS, 
Emérite, Brest, France

Alain Préat, Prof. Emérite, Université Libre de Bruxelles

Iceland, the island of danger, English Version (.pdf)

Fil conducteur : L’Islande attire autant les touristes que les scientifiques chargés de prévoir les risques naturels non négligeables hérités de son contexte géologique particulier. Il n’est pas une semaine où elle ne figure en avant des médias, plus encore aujourd’hui, avec les évacuations de populations le 11 novembre dernier suite au réveil du volcan apparu à Grindavik situé 40 km au sud-ouest de Reykjavik. L’éruption actuelle s’est annoncée depuis le 21 juillet 2023, puis s’est activée en décembre et le 14 janvier 2024. Ce n’est ni la première fois, ni la dernière que le volcanisme fait/fera parler de lui. Grindavik n’est pas la seule éruption en cours : il y a en permanence sur Terre entre 40 à 50 éruptions volcaniques sur les 1 330 volcans connus. Cette activité éruptive s’accompagne d’effets ‘désastreux’ tels que séismes très fréquents, aérosols soufrés et cendreux, fontes sous-glaciaires des calottes de glace, décharges glacio-isostasiques et soulèvements … Oui l’Islande est sous haute surveillance … car elle est située sur un point chaud (hot spot) toujours actif.

Le Laki ou ‘Lakagigar’ est un système volcanique dans le graben traversant l’Islande. Eruption fissure colossale en 1783-1784 avec coulées de laves jusqu’à 60 km de longueur , projection de cendres et émission de SO2.

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‘Température moyenne globale’ et Etendue de la glace arctique : actualisation janvier 2024

Le site SCE met chaque mois la mise au point ou ‘update’ de la ‘température moyenne globale’ établie officiellement à partir des données satellitaires UAH. Les données de base et des informations complémentaires sont accessibles sur le site de Roy W. Spencer.

L’écart de température pour le mois janvier 2024 est supérieur de + 0,03°C par rapport à décembre 2023 L’évolution de la température est de +0,14°C/décade depuis janvier 1979, soit 0,01°C/an. Egalement ici.

SCE a déjà discuté le non sens d’une ‘température moyenne globale’ (ici, ici et ici)

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Le non-sens d’une transition énergétique « bas carbone » en France

  par Prof. (emer.) Dr. Ir. Henri A. Masson (Université d’Anvers, Belgique)

Une petite démonstration par l’absurde, en se basant sur :

  • Les hypothèses retenues par le GIEC;
  • Les données les plus récentes de la littérature scientifique (« peer reviewed ») sur la sensibilité climatique (estimation de l’augmentation de température qui résulterait d’un doublement de la concentration en CO2 dans l’atmosphère);
  • Les données officielles sur les émissions de CO2 anthropiques de divers pays (Banque Mondiale via Wikipedia);
  • Les rapports sur la transition énergétique de la Cour des Comptes et de la Commission sénatoriale ad-hoc;
  • Les données les plus récentes sur les investissements en énergies alternatives (Forbes).
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Les relations compliquées entre l’UE et la Grande-Bretagne menacent le projet JET de recherche sur la fusion nucléaire

Prof. Dr. Jozef Ongena,
Research Director at the Plasma Physics Laboratory of the Royal Military Academy, Brussels

Membre de l’Académie Royale de Belgique

Ir. Jean-Pierre Schaeken Willemaers,
Institut Thomas More – Président du pôle Énergie, Climat, Environnement

Dans le cadre de la transition énergétique, la production d’électricité par fusion nucléaire devrait jouer un rôle important à l’avenir. Toutes les puissances mondiales s’y intéressent et en financent les recherches, en particulier l’Europe qui en est le leader mondial grâce au projet JET (Joint European Torus, situé à Culham à 10 km d’Oxford.). Il s’agit de la seule machine au monde fonctionnant avec du deutérium et du tritium, deux isotopes de l’hydrogène, qui semblent les plus appropriés pour le futur réacteur de fusion. À partir 2004, des travaux sont entrepris, entre autres, dans le but d’augmenter ses performances pour atteindre les 150 millions de degrés requis par la fusion, lui permettant d’effectuer les tests nécessaires au développement du projet ITER (version plus puissante et plus avancée du Jet, en cours de construction à Cadarache, France, dont la mission est de démontrer la faisabilité physique et technologique de la fusion. Sept pays y coopèrent : la Chine, les EU, le Japon, la Russie, la Corée du Sud, l’Inde et bien entendu l’Union européenne). En février 2022, le Jet a réussi à générer une fusion nucléaire de 59 MJ (mégajoule) pendant 5 secondes.

Expérience de laboratoire au JET, J. Ongena

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Quelles sources d’énergies du futur pour la production d’électricité

par Jean-Pierre Schaeken Willemaers
Institut Thomas More – Président du pôle Énergie, Climat, Environnement
publié dans trends.levif le 27 décembre 2023

Les sources d’énergie pour la production d’électricité sont multiples et différemment appréciées dans le monde. Quelques-unes font l’objet d’anathèmes par les uns alors que d’autres les considèrent comme une aubaine.

Les prédilections pour l’une ou l’autre  sont  généralement fonction, dans le monde, de considérations économiques telles que leur disponibilité locale,  leur coût ou  la pollution qu’elles produisent.

D’autre part, des préoccupations de nature plus conjecturale que scientifique ont conduit, surtout en Europe, à vilipender certaines d’entre elles pour ensuite les interdire.

Il est nécessaire d’analyser les propriétés de ces différentes sources et de les comparer afin de pouvoir  identifier celles qui contribueront  le mieux à la production électrique du futur.

Commençons par comparer le nucléaire, source d’énergie qui fait régulièrement la une des médias, aux énergies éolienne et photovoltaïque de loin les plus utilisées parmi les renouvelables.

Le clivage entre les pays en Europe et dans le monde suscité par la production d’électricité à partir de combustible nucléaire a tendance à s’estomper. En effet au deuxième jour de la COP 28 organisé par le Qatar en décembre 2023,  un appel d’une vingtaine de pays à tripler les capacités de l’énergie nucléaire dans le monde d’ici 2050 par rapport à 2020, illustre le regain général d’intérêt pour l’atome. 

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