En ayant recours à l’Internet pour améliorer leurs performances (prédictions, etc.), les réseaux électriques sont plus accessibles aux cyberattaques. De même, l’essor de l’IA et de l’automation a également amplifié les capacités des cyberattaques.
par Jean-Pierre Schaeken Willemaers, publié le 14/05/2025 dans Energie
Les batteries sont omniprésentes dans notre vie quotidienne : dans les appareils électriques d’usage quotidien, dans le transport de manière générale, les voitures, qu’elles soient thermiques ou électriques, les camions, les trains, etc. Le choix des matériaux des composants des batteries est fondamental pour assurer des prix acceptables et les performances requises.
La pertinence de ce choix est analysée ici puisque, dans le cadre de la transition énergétique, les batteries sont devenues un des outils principaux de l’électrification accélérée du système économique européen ainsi que du stockage de l’énergie nécessaire à la compensation de l’intermittence des productions électriques éoliennes et photovoltaïques.
Les composants précités sont les électrodes et l’électrolyte. Une batterie est en effet composée de plusieurs cellules connectées les unes aux autres, chacune d’entre elles étant constituée de quatre éléments: une électrode positive, une électrode négative, un électrolyte et un séparateur entre les deux électrodes qui ne permet le passage que des ions. Les électrodes sont raccordées à un circuit électrique extérieur via un collecteur de courant (une plaque conductrice).
La consommation d’énergie fossile dans le monde ne cesse de croître en raison, entre autres, d’un accès plus grand à celle-ci du fait du recul de la pauvreté, d’une classe moyenne en croissance dans les pays émergents, du déploiement considérable des nouvelles technologies aux besoins énergétiques énormes et de l’expansion soutenue des moyens de déplacement terrestre, maritime et aérien qui ont largement recours à ce type de combustible.
C’est dans un tel contexte que l’Union européenne s’est fixé comme objectif (pour réduire rapidement le niveau d’émissions de gaz à effet de serre-GES) de remplacer, à marche forcée, les énergies fossiles par celles dites renouvelables (essentiellement, éoliennes et photovoltaïques, à production intermittente d’électricité) via une transition énergétique visant le tout renouvelable d’ici à 2050.
L’UE a-t-elle pris la bonne décision alors que, malgré ses efforts, la consommation mondiale de pétrole, charbon et gaz naturel a atteint, en 2023, un niveau record de 81,5% du mix énergétique [1] ?
Une opportunité pour un nécessaire reformatage du système électrique ?
par Jean-Pierre Schaeken Willemaers
L’affaiblissement considérable des partis verts tant au niveau de l’Union que des États membres sont la conséquence, entre autres, de leur obsession de vouloir imposer une conception aberrante du système énergétique et de leur désintérêt des dommages socio-économiques qui en résultent. Fondée sur l’élimination accélérée de toutes formes d’énergies fossiles et sur leur suspicion à l’égard du nucléaire civil, la politique électrique des adeptes de l’absence totale d’émissions de GES d’origine anthropique d’ici à 2050 se focalise essentiellement sur l’éolien, le photovoltaïque, la biomasse, la géothermie dans une moindre mesure et dans un futur plus ou moins lointain, l’hydrogène, en plus de l’hydraulique (centrales de pompage-turbinage).
Il est évident que cette conception de l’avenir du système électrique européen est appelée à évoluer. La tendance à moins d’idéologie et à plus de pragmatisme est confirmée par les résultats des élections européennes de cette année. La voie est dégagée pour adopter une production électrique qui permette à l’UE de retrouver sa place de grande puissance, une énergie abondante, fiable, continue, diversifiée et bon marché étant la base de sa prospérité Nous proposons donc d’analyser les différents types de production d’électricité actuels, de dégager leurs vertus et lacunes respectives pour tenter d’en déduire le mix électrique qui est censé être adopté à la suite de l’évanescence des partis verts tant au niveau de l’Union européenne que des États membres.
par Jean-Pierre Schaeken Willemaers Institut Thomas More – Président du pôle Énergie, Climat, Environnement publié dans trends.levif le 27 décembre 2023
Les sources d’énergie pour la production d’électricité sont multiples et différemment appréciées dans le monde. Quelques-unes font l’objet d’anathèmes par les uns alors que d’autres les considèrent comme une aubaine.
Les prédilections pour l’une ou l’autre sont généralement fonction, dans le monde, de considérations économiques telles que leur disponibilité locale, leur coût ou la pollution qu’elles produisent.
D’autre part, des préoccupations de nature plus conjecturale que scientifique ont conduit, surtout en Europe, à vilipender certaines d’entre elles pour ensuite les interdire.
Il est nécessaire d’analyser les propriétés de ces différentes sources et de les comparer afin de pouvoir identifier celles qui contribueront le mieux à la production électrique du futur.
Commençons par comparer le nucléaire, source d’énergie qui fait régulièrement la une des médias, aux énergies éolienne et photovoltaïque de loin les plus utilisées parmi les renouvelables.
Le clivage entre les pays en Europe et dans le monde suscité par la production d’électricité à partir de combustible nucléaire a tendance à s’estomper. En effet au deuxième jour de la COP 28 organisé par le Qatar en décembre 2023, un appel d’une vingtaine de pays à tripler les capacités de l’énergie nucléaire dans le monde d’ici 2050 par rapport à 2020, illustre le regain général d’intérêt pour l’atome.
Il est bon de rappeler, avant d’aborder le sujet de cet article, que la priorité absolue des femmes et des hommes dénués de tout est de sortir de leur misère et pour celles et ceux qui vivent dans la précarité, est d’améliorer leurs conditions de vie. C’est vrai dans tous les pays quel que soit leur degré de développement.
Une énergie abondante, fiable et bon marché est indispensable pour atteindre ces objectifs. Celle qui est disponible localement est privilégiée aujourd’hui. Il s’agit essentiellement de l’hydraulique, du charbon, du gaz, du pétrole, et, dans une mesure nettement moindre, de la biomasse et de la géothermie. Le cas de la Chine est significatif à cet égard. Si elle avait annoncé lors de la COP 21 en 2015 qu’elle serait, dès 2020, le premier pays en puissance éolienne et solaire, elle avait ajouté que, d’ici à 2030, elle construirait autant de centrales à charbon qu’elle en avait déjà. La position de l’Inde n’était pas fort différente. Leur pragmatisme l’emporte sur toutes considérations idéologiques.
Ceci devrait interpeller les pays « développés » sur la pertinence de leurs politiques énergétiques, dans le cadre de la transition énergétique, et, en particulier, le calendrier de leur implémentation dans les régions qui n’appartiennent pas à ce bloc.
Par Samuel Furfari, Université Libre de Bruxelles (Belgique)
et Ernest Mund, FNRS et Université Catholique de Louvain (Belgique)
On se souvient du jeu de Monopoly pour la possibilité d’aller en prison sans passer par la case départ. On se souvient moins que dans ce même jeu, le poste ‘centrales électriques’ peut rapporter gros au joueur qui l’achète. Ce n’est pas un hasard si le concepteur du jeu, l’ingénieur Charles Darrow, a donné de l’importance à cette activité économique conscient comme il l’était du rôle primordial de l’électricité pour le développement d’une société moderne.
by Samuel Furfari, Professor Emeritus, Université Libre de Bruxelles
Wind and solar propagandists like to quote figures to encourage public authorities to continue subsidising these intermittent and variable sources. If these energies produce cheap electricity, it’s worth giving them a helping hand to bring them fully into the competitive electricity generation business, isn’t it? Except that it’s nothing more than a deception, disguised in lengthy calculations which, because of their detail, lead the naive reader to believe that they are well founded.
Investors need to have a clear view of the viability of the project in which they are considering investing. The final investment decision (FID) will only be taken when the board of directors, or the decision-making body empowered to decide on investments, is convinced that the risk taken is worth taking because the number of years of the payback period of investment is compatible with the company’s strategy.
par Jean-Pierre Schaeken Willemaers, publié le 10.05.2023 in European Scientist
Dans cette analyse Jean-Pierre Schaeken Willemaers se penche sur les objectifs d’Elia, entreprise belge de transport d’électricité (de 30 kV à 380 kV) chargée d’assurer la stabilité du réseau électrique haute tension, dans le contexte de la transition énergétique. Elia est le gestionnaire de ce réseau, des interconnexions avec le réseau trans-européen ainsi que du réseau 50 Herz de l’est de l’Allemagne. Elle assure le développement et l’entretien de son infrastructure. Les grandes entreprises y sont directement raccordées. Elle veille à chaque instant à l’équilibre entre la production et la consommation d’électricité. Vue sa position géographique au cœur de l’Europe, elle est également un acteur essentiel du marché de l’électricité et du réseau interconnecté. Le développement du réseau électrique belge s’inscrit dans la politique climatique européenne qui vise à une décarbonation quasi totale de ce secteur d’ici à 2050, via l’intégration massive de sources d’énergie renouvelable et l’intégration avec le réseau de transmission européen.
Samuel Furfari, Université Libre de Bruxelles Ernest Mund, FNRS et Université Catholique de Louvain
Résumé
De nombreux dirigeants politiques dans le monde veulent éliminer les combustibles fossiles comme sources d’énergie primaire et les remplacer à un horizon de quelques décennies par des sources de trace carbone minimale, pour faire face aux menaces pesant sur le climat. La réussite d’une telle démarche doit tenir compte de mécanismes inhérents aux transitions de technologie, difficiles à maîtriser. Ces transitions nécessitent du temps. Les précipiter peut conduire à des résultats éloignés d’un optimum, la conquête progressive du marché par des solutions très performantes pouvant être bloquée par des choix de qualité moindre, un phénomène désigné sous le nom de ‘verrouillage’. L’analyse faite dans ce travail est axée sur la production d’électricité sans trace carbone pour laquelle tout semble indique qu’une situation de ce type pourrait se présenter.
Jean-Pierre Schaeken Willemaers, Institut Thomas More , Président du pôle Énergie, Climat, Environnement paru dans Trends_le Vif le 6/12/2022
Cette brève analyse se propose de montrer comment la production et les réseaux de transmission électriques sont fragilisées par la conception du système électrique adoptée par l’Union européenne.
Jean-Pierre Schaeken Willemaers, Institut Thomas More , Président du pôle Énergie, Climat, Environnement
Confrontée à la grave inadéquation entre l’offre et la demande énergétiques et en particulier d’électricité, la Commission européenne a enfin réalisé qu’il faut donner la priorité à la sécurité d’approvisionnement, y compris fossile, pour faire face aux risques géopolitiques.
La flambée actuelle des prix de l’énergie n’est que le dernier symptôme d’un mal profond. Il y a 25 ans, l’UE avait décidé d’instaurer la concurrence entre les producteurs d’électricité, l’objectif étant une meilleure compétitivité par une pression sur les prix. Force est de constater que le résultat de cette initiative de la Commission a déstructuré les systèmes électriques, ce qui a conduit à priver certains pays de l’Union du contrôle de leur capacité électrique.
Jean-Pierre Schaeken Willemaers, Institut Thomas More , Président du pôle Énergie, Climat, Environnement paru dans Atlantico le 7 octobre 2022
L’UE a manqué d’anticipation et de clairvoyance dans sa planification énergétique. Elle a négligé le rôle fondamental joué par l’énergie en temps de paix et encore bien davantage en période de conflits armés, ainsi que les leçons du passé qui sont pourtant sources de réflexions éclairantes.
par Ernest MUND, FNRS et Université catholique de Louvain
Résumé : L’approvisionnement continu en énergie électrique est vital pour le fonctionnement de la société. En certaines circonstances cet approvisionnement peut faire défaut à grande échelle. On parle alors de blackout. Un blackout survient lorsque les conditions d’équilibre du système électrique ne sont plus respectées. La production centralisée est pourvue d’inertie qui atténue les risques d’interruption. Mais le système électrique va bientôt connaître une transformation considérable avec l’arrivée massive d’énergies renouvelables intermittentes (EnRI). Ces énergies totalement dépourvues d’inertie pourront-elles adéquatement faire face à des déséquilibres du système qui risquent d’être plus fréquents ? Nous passons en revue les principaux éléments du phénomène et les mettons en perspective compte tenu des options d’avenir.
Jean-Pierre Schaeken Willemaers, Institut Thomas More , Président du pôle Énergie, Climat, Environnement publié à Trends-tendances, le 20.12.2021
Ecolo et Groen ont toujours été très réticents à envisager la prolongation de la durée de vie du parc nucléaire belge, voire des quatre unités les plus récentes (très peu émettrices de gaz à effet de serre), alors que la production électrique de ces dernières est meilleur marché par kWh que celle de n’importe quelle autre forme de génération électrique équivalente. En particulier, la mise à niveau des réacteurs nucléaires est bien moins coûteuse que la construction de nouvelles centrales à gaz.
Après avoir remporté fin octobre le marché CRM des centrales au gaz[1], Engie vient d’écrire au Premier Ministre qu’il n’était pas possible de prolonger l’exploitation des réacteurs nucléaires au-delà de 2025 (voir ici). On ne peut que s’étonner de cette prise de position très ferme de la part d’un acteur aussi important qu’Engie sur le marché du gaz. C’était d’ailleurs une des réactions du président du MR, Georges-Louis Bouchez mercredi soir sur la VRT [2] , suivie ce jeudi matin par le président de la NVA, Bart De Wever [3] qui déclare sur la même VRT que la Ministre Van der Straeten a en fait « acheté » Engie.
La suite du dossier est bien entendu dans les mains du pouvoir politique. Dont acte.
Jean-Pierre Schaeken Willemaers, Institut Thomas More , Président du pôle Énergie, Climat, Environnement publié à Trends-tendances, le 5.10.2021
Au lieu de tout mettre en oeuvre pour assurer la sécurité d’approvisionnement d’une électricité bon marché, la ministre de l’Énergie, Tinne Van der Straeten, s’obstine à faire de la fermeture des centrales nucléaires (l’ADN du parti auquel elle appartient) la priorité alors que les faits montrent, comme expliqué dans ce qui suit, l’inanité de cette politique. L’interview qu’elle a accordé à LN 24, le 28 septembre dernier, en est une parfaite illustration.
Ainsi, la ministre continue-t-elle de prétendre que les réacteurs nucléaires belges sont en mauvais état et donc qu’il faut les arrêter. Or ces derniers sont hautement surveillés, sous strict contrôle de l’AFCN et ont fonctionné sans incident majeur durant près de 40 ans.
Jean-Pierre Schaeken Willemaers, Institut Thomas More – Président du pôle Énergie, Climat, Environnement
La réponse à cette question, passe par l’analyse des différentes composantes de ce prix: le coût de la production d’énergie électrique ; le coût des réseaux électriques ; les taxes diverses sur les réseaux ; les taxes sur l’énergie ; la TVA.
Jean-Pierre Schaeken Willemaers, Institut Thomas More – Président du pôle Énergie, Climat, Environnement, paru dans Trends.tendances (Le Vif).
Consacrer une part importante des moyens du plan de relance à l’énergie et, en particulier à l’énergie électrique, est en soi une bonne décision, pour autant que celle-ci soit bon marché et qu’elle soit disponible en tout temps.
Une demi-vérité est aussi un mensonge. Il est regrettable que des personnes jouissant d’une visibilité médiatique importante s’expriment sans nuance. L’information tronquée ainsi transmise déforme le jugement de nos concitoyens et ne les aide en aucune manière à comprendre la difficulté de la décision à prendre ni de mesurer l’importance des conséquences socio-économiques qu’elles entraineront.
Eoliennes et panneaux photovoltaïques sur le réseau électrique
Prof. dr. Pierre L. Kunsch, physicien et économiste de l’énergie Professeur honoraire de l’Université Libre de Bruxelles – Invited Professor Vrije Universiteit Brussel ; senior economist retraité de ondraf/niras (organisme public Belge de gestion des déchets radioactifs et des matières fissiles enrichies)
Contenu et objectif de la note
Cette note présente sept constats basés sur des réalités physiques irréfutables, prouvant que l’éolien et le solaire électrique sont non seulement inutiles, mais aussi nuisibles pour la production sur le réseau électrique Belge. Les sources renouvelables intermittentes du soleil et du vent ne peuvent en aucun cas répondre aux attentes exprimées par le Pacte Énergétique Belge d’une transition électrique aux objectifs ambitieux bas carbone, tout en sortant du nucléaire.
par Jean-Pierre Schaeken Willemaers Institut Thomas More, Président, Pôle Energie, Climat, Environnement paru dans Trends tendances (ici)
Commençons par rappeler que la théorie du réchauffement climatique dû, selon le GIEC, aux émissions de GES (Gaz à Effet de Serre) d’origine anthropique, est la base même de la politique énergétique européenne et, en particulier, de la transition électrique.
par A. Berger[1], S. Furfari[2], P. Kunsch[2], Ch. Leclercq-Willain[2], E. Mund[1], J. Marlot[3] et G. Van Goethem[3]
[1] Professeur UCL [2] Professeur ULB [3] Ingénieur, membre de l’ Association 100TWh et de weCARE
Notre lettre ouverte plaide pour l’impérieuse nécessité de préserver et de continuer à développer la production d’électricité nucléaire qui s’avère être la source d’énergie la plus adéquate et la plus durable pour assurer le succès de la Transition Électrique en Belgique. Il s’agit pour le bien-être de nos populations et de nos entreprises d’accompagner la sortie de crise Covid-19 et de regarder au-delà de 2023 – date prévue de l’arrêt des premiers réacteurs nucléaires – en respectant les trois critères de toute politique énergétique moderne : sécurité d’approvisionnement ; prix abordables et stables pour tous ; décarbonation de l’économie.
Tandis que l’Europe occidentale a programmé la sortie partielle ou totale du nucléaire, les pays de l’est de l’Union (Pologne, République tchèque, Hongrie, Roumanie, Bulgarie, entre autres), considèrent la production d’électricité nucléaire comme une solution pour assurer leur développement économique tout en réduisant les émissions de gaz à effet de serre (GES).