par Prof. Dr. Jean N., Faculté des Sciences, Université Européenne
Sur la base de son interprétation des données d’observation et de sa modélisation informatique, le GIEC affirme avec une grande confiance qu’il y a un déséquilibre énergétique sur notre planète : il y aurait plus d’énergie entrante (IN) que d’énergie sortante (OUT) et donc, en conséquence, la Terre se réchaufferait.
Le prix Nobel de physique 2022, John F. Clauser, s’est penché sur le problème et ses conclusions sont sans appel : il serait statistiquement impossible de conclure quoi que ce soit! Bien entendu, certains diront que la climatologie n’est pas le domaine d’expertise de John Clauser. Cependant, la climatologie est une science basée sur de la physique et les mathématiques. Et si un physicien soulève un problème, c’est qu’il y en a probablement un, d’autant plus s’il s’agit d’un prix Nobel!
Dans l’article qui suit nous allons vous présenter l’argument de John Clauser. Pour cela, les chiffres bruts donnés par le GIEC seront présentés et nous calculerons le bilan énergétique. Nous pourrons ainsi voir que dans certaines conditions un réchauffement peut être déduit du calcul, alors que dans d’autres conditions aucun réchauffement ne peut être conclu. Nous vous montrerons également que les incertitudes sont très grandes, et parfois bien plus grandes que les mesures elles-mêmes. De nombreux biais méthodologiques sont présents. En d’autres termes, si l’on veut rester prudent, il est impossible de conclure quoi que ce soit!
1. Le bilan énergétique de la Terre calculé au sommet de l’atmosphère
Nous vous avions déjà présenté le bilan énergétique de la Terre dans un article précédent (voir ici) et nous n’y reviendrons donc pas en détail. Vous pourrez également relire les trois articles détaillés du physicien J.C. Maurin parus sur SCE en 2021 (ici, ici et ici) qui nous montrent qu’aucun déséquilibre énergétique n’est prouvé.
Revenons à John Clauser. Il commence par nous faire remarquer que l’énergie qui arrive sur Terre provient entièrement du Soleil et que cette énergie entrante vaut, selon le GIEC, 340,5 ± 0,5 W m–2. Vous pourrez le constater par vous-même en consultant la Figure 1 ci-dessous (flèche jaune « incoming » de gauche); il s’agit d’une figure extraite du rapport AR6 du GIEC en 2021. Les chiffres entre parenthèses sur cette flèche jaune (340, 341) correspondent à l’incertitude (l’intervalle de confiance à 95%). Il y a donc une incertitude valant 1 W m–2 . En d’autres mots, on est certain à 95% que la valeur réelle se trouve entre 340 et 341 W m–2, ce que John Clauser propose d’écrire 340,5 ± 0,5 W m–2 (les valeurs calculées dans le présent article sont légèrement différentes de celles calculées par John Clauser, mais le principe de calcul est le même ainsi que la conclusion).
Les radiations solaires entrantes sont des radiations de courte longueur d’onde. Une partie de ce rayonnement qui arrive sur Terre est immédiatement réfléchie vers l’espace, soit environ 100 W m–2 (flèche jaune « reflected » dans la Figure 1), avec l’intervalle de confiance entre 97 et 100 W m–2. Nous pouvons donc écrire 98.5 ± 1.5 W m–2 pour ce flux sortant. Ce rayonnement réfléchi ne peut évidemment pas réchauffer la planète.
L’énergie restante est facile à calculer et vaut exactement 242 W m–2 (340,5–98,5 = 242). Il s’agit de l’énergie entrante (IN) capable de réchauffer la planète.
Le GIEC nous donne ensuite un chiffre pour l’énergie sortante (OUT). Ce chiffre vaut exactement 239.5 ± 2.5 W m–2 (en orange sur la Figure 1, avec l’intervalle de confiance 237, 242).
Puisque nous disposons de l’énergie entrante (IN) et l’énergie sortante (OUT) nous pouvons maintenant calculer la différence : 242 – 239,5 = 2,5 W m–2. Il y aurait donc plus d’énergie entrante que d’énergie sortante, et la différence vaut exactement 2,5 W m–2. Tout ceci expliquerait le léger réchauffement global selon le GIEC.
2. Le calcul d’incertitude pour le déséquilibre énergétique au sommet de l’atmosphère
Le chiffre de 2,5 W m–2 obtenu au point précédent devrait également comporter une incertitude. John Clauser nous dit que cette incertitude, non donnée par le GIEC, peut être facilement calculée en employant la formule donnée à la Figure 2 ci-dessous.
John Clauser a évidemment raison. Ce genre de calcul d’incertitude est à la base de tout raisonnement scientifique et est donc enseigné aux étudiants de première année dans toutes les universités. Vous pourrez vérifier tout ceci par vous-mêmes en consultant n’importe quel livre de probabilités et statistiques, ou cette page Wikipédia. Calculons donc l’erreur de mesure avec la formule de la Figure 2, en prenant les écarts-types mentionnés ci-dessus (et résumés dans la Table 1 ci-dessous). Voici le calcul :
0,52 + 1,52 + 2,52 = 8,75
Racine carrée de 8,75 = 2,9
Nous obtenons donc une incertitude de 2,9 W m–2. Comme indiqué en Table 1 ci-dessous, le bilan final doit donc s’écrire 2,5 ± 2,9 W m–2. L’erreur de mesure sur le déséquilibre (2,9) est plus grande que le déséquilibre lui-même (2,5) et nous ne pouvons donc pas conclure qu’il y ait un déséquilibre et en être virtuellement certain… L’incertitude est trop grande et la valeur de déséquilibre obtenue (2,5) n’est pas significativement différente de zéro…
3. Calcul du déséquilibre énergétique au niveau des océans
Selon John Clauser, les chercheurs dont les travaux sont cités par le GIEC dans l’AR6 se sont bien rendus compte du problème mentionné au point précédent. Les incertitudes des mesures effectuées par satellites au sommet de l’atmosphère sont bien trop importantes pour détecter un éventuel déséquilibre énergétique… Pour expliquer un réchauffement global il faut donc trouver autre-chose.
C’est pourquoi le GIEC se base essentiellement sur la quantité d’énergie contenue dans les océans avec des valeurs exprimées en zettajoules (ZJ). En océanographie et en climatologie, le contenu thermique des océans (en anglais Ocean Heat Content, OHC), est l’énergie absorbée par l’océan, où elle est stockée pendant des périodes de temps indéfinies sous forme d’énergie interne ou d’enthalpie. Cette énergie des océans est calculée en utilisant les données de température et salinité fournies par les balises ARGO. Ces bouées sont lâchées depuis peu dans les océans et mesurent la température des masses océaniques à différentes profondeur entre 2000 m de profondeur et la surface.
Dans son rapport AR6, le GIEC nous présente donc une table (Table 7.1, page 938) qui reprend la quantité d’énergie en ZJ contenue dans les océans, mais également dans les terres émergées, la cryosphère et l’atmosphère, et ce pour différentes périodes (voir ci-dessous). La quantité d’énergie en ZJ est ensuite exprimée en W m–2 par un calcul qui ne nous est pas présenté, sans parler du calcul d’incertitude… Passons ces « détails » et focalisons-nous sur la dernière période (2006–2018).
Comme nous pouvons le voir en regardant la ligne « TOTAL » de cette table 7.1 (période 2006–2018), le GIEC arrive à un déséquilibre énergétique plus petit que celui calculé au sommet de l’atmosphère : 0,79 W m–2. Cependant, l’incertitude est ici plus petite que la valeur du déséquilibre et vaut 1,06–0,52 = 0,54 W m–2. En résumé, le déséquilibre énergétique calculé en mesurant les quantités d’énergie en ZJ peut s’écrire :
0,79 ± 0,54 W m–2
Cette valeur de 0,79 est plus petite que celle calculée précédemment au sommet de l’atmosphère (2,0) mais comme son incertitude est plus petite que le déséquilibre (0,54 < 0,79) ceci semble indiquer qu’il y ait bel et bien un réchauffement significatif. Enfin! Le GIEC semble avoir trouvé une bonne mesure « prouvant » le réchauffement global. Il suffisait d’utiliser le contenu énergétique des océans (combiné à celui de la cryosphère, des terres et de l’atmosphère). Le calcul ne concerne cependant pas le sommet de l’atmosphère… John Clauser nous fait remarquer que ceci est problématique car on ne sait pas exactement ce qui se passe avec le flux énergétique entre les océans et le sommet de l’atmosphère.
Remarque : ce déséquilibre énergétique de 0,79 W m–2 calculé grâce aux océans est mentionné dans le coin inférieur gauche de la Figure 1 ci-dessus qui est pourtant réservée à l’atmosphère… Il est en effet écrit : « imbalance = 0,7 (0.5, 0.9)« , ce que l’on peut également écrire 0,7 ± 0,2 W m–2 (Figure 7.2 du GIEC, AR6). Ceci prête à confusion car on compare des poires et des pommes! En effet, le coin inférieur gauche de la figure devrait mentionner 2,5 ± 2,9 W m–2 qui est la mesure obtenue au sommet de l’atmosphère… Mais bien évidemment, c’est moins impressionnant car le chiffre est non significativement différent de zéro… Si ce n’est pas une erreur, nous assistons ici (encore une fois) à une certaine malhonnêteté de la part du GIEC.
4. Résumons et présentons quelques biais expérimentaux
Pour résumer l’argument de John Clauser, un déséquilibre énergétique de 0,79 ± 0,54 W m–2 est calculé à la surface de la Terre en employant essentiellement des mesures de température fournies par des bouées océaniques. Et un déséquilibre énergétique de 2,5 ± 2,9 W m–2 est calculé au sommet de l’atmosphère en employant des données satellitaires. Le premier chiffre suggère un léger réchauffement, mais le deuxième chiffre n’est pas significatif… Le GIEC insiste donc sur le premier.
Puisque le GIEC choisit la valeur de 0,79 W m–2, il est intéressant de constater que cette valeur est très faible et ne correspond qu’à 0,23% de l’énergie entrante (c’est-à-dire 340 W m–2). Ceci veut dire que le moindre biais expérimental, et la moindre erreur, peut mener à rejeter l’hypothèse d’un déséquilibre énergétique.
Et quels seraient les biais expérimentaux? En voici quelques-uns :
– Il n’y a que ± 4 000 bouées ARGO; que seraient les mesures avec plus de bouées?
– Les bouées ARGO n’opèrent que depuis le début des années 2000; que s’est-il passé avant?
– Les bouées ARGO ne couvrent pas de manière équitable toutes les régions océaniques et il n’y en a que très peu dans les régions arctiques;
– Les bouées ARGO ne couvrent pas les grandes profondeurs; que se passe-t-il dans le fond des océans?
– N’y a-t-il pas également de nombreux biais dans le calcul du contenu énergétique de la cryosphère? En effet, pour connaître la surface et l’épaisseur des glaces on emploie des satellites, et les biais sont également nombreux… (voir par exemple ici et la série d’articles de JC Maurin ici, ici et ici).
D’autres biais sont également présents… Voir ici.
5. Conclusions
• Selon John Clauser, il est risqué de conclure que le déséquilibre énergétique soit significatif : les erreurs de mesures au sommet de l’atmosphère sont trop grandes par rapport au déséquilibre présumé et les méthodes de mesure sont loin d’être parfaites; il en va de même pour les mesures réalisées au niveau de la surface de la planète.
• Les séries thermométriques (e.g., HadCRUT4 ou UAH) indiquent bien un léger réchauffement de l’atmosphère depuis environ 1880 qui pourrait confirmer les calculs du déséquilibre énergétique. Mais comme ce réchauffement est faible (de l’ordre de +1°C) et que ces séries sont également entachées d’erreurs méthodologiques (voir par exemple ici et ici) il n’est pas impossible que nous prenions nos désirs pour des réalités… de plus, une atmosphère à faible capacité thermique peut-elle vraiment réchauffer des océans? N’est-ce pas plutôt l’inverse?
Restons donc prudents lors de l’analyse des données scientifiques concernant le déséquilibre énergétique! Pour plus de détails concernant l’analyse de John F. Clauser vous trouverez sa présentation ici. Vous verrez qu’il montre également que les nuages ont beaucoup plus d’effet qu’on ne le pense (voir aussi ici).
Pour d’autres explications concernant l’approche de John Clauser, voir aussi ici.
Merci au Professeur Dr. Jean N. pour cette démonstration du manque de signification et de l’absurdité de l’approche budgétaire du climat, présentée par la Figure 7.2 de l’AR6. Il ne faut pas oublier que pour le GIEC, la seule source de chaleur est la fameuse constante solaire (rayonnement lumineux), dont le flux vaut en moyenne 1360-1365 W/m² au niveau de l’orbite moyenne terrestre.
Les chaleurs spécifiques comparées de l’atmosphère et de l’océan (sans parler des calottes glaciaires) étant dans le rapport 1 à 1000, 1 delta T de 1°C de l’atmosphère équivaut à la même chaleur qu’un delta T de 0,001 °C pour les océans. Il est rigoureusement impossible d’évaluer avec une telle précision le contenu calorifique des océans.
Par ailleurs, le GIEC ignore que le Soleil, qui émet dans toutes les directions un flux radiatif, émet aussi un flux variable de protons qui arrivent sur Terre par les cornets polaires (ovale auroral) avec une puissance qui va de 5 à 20 W/m². Ce flux de protons est mesuré en continu à 1.500.000 km de la Terre et son impact sur les températures terrestres mérite d’être étudié et reconnu.
Puisque nous en somme au chapitre 7 de l’AR6, une autre figure, la figure 7 a fait l’objet d’une critique éclairée. Je vous invite à y jeter un coup d’œil : https://tallbloke.wordpress.com/2024/07/26/nikolov-zeller-misrepresentation-of-critical-satellite-data-by-ipcc/
J’ai oublié de préciser la figure 7.3… Désolé
De plus, je peux me tromper, mais il me semble que dans la figure du haut il s’agit de 0.7 (0.5 0.9) ce qui dans la Remarque devrait conduire à 0,7 ± 0,2 W m^(-2).
Merci encore à SCE et son remarquable travail d’information rationnelle hors des idéologies.
Merci pour votre lecture attentive, l’erreur est désormais corrigée!
J’ai fait le calcul suivant et je pense qu’il y une contradiction entre les positions du GIEC et la réalité. Je me suis basé sur la publication de Chen d’une part et sur les données américaines NOAA.
Selon Chen et al.(1), l’augmentation de l’OHD (Ocean Heat Content) serait de 9,8E21 J/an (Q1). (J est le Joule, utilisé en géophysique ; le zetta joule = J E21) Cette valeur est estimée à partir des observations entre 0 et -2000 m, entre 1998 et 2018. Elle est de 7E21 J/an entre 1982 et 1987. Chen et al. prétendent donc que le réchauffement des océans s’accélère.
L’énergie pour chauffer l’atmosphère est de 5E21 J/K. Le réchauffement de l’atmosphère est de 0.6 K en 40 ans (indicateurs UAH et RSS) ; La tendance moyenne est de 0.016 K/an.
L’excédent d’énergie atmosphérique correspondrait à 0.016 K/an. Si, pour l’élever de 1K, il faut 5E21 J, pour 0.016 K, il faut donc 1.6*5E19 Joules (Q2).
Le rapport 1.6*5E19/9.8E21 = 0.816E-2 montre la faible valeur de Q2/Q1, qui peut d’écrire 0.00816. Cela signifie que huit millièmes de l’augmentation de K océanique, au plus, proviennent de l’air plus chaud, en supposant un passage total de cette énergie atmosphérique à l’océan, ce qui n’est pas le cas ; il en passe beaucoup moins.
Il est donc clair que si l’océan se réchauffe de son côté en absorbant 122 fois plus qu’il serait utile qu’il absorbe pour compenser l’augmentation de la chaleur atmosphérique, c’est qu’il reçoit son augmentation de chaleur directement du soleil.
Chaque estimation d’un réchauffement aussi important des océans est une preuve de l’impossibilité qu’il soit dû au « réchauffement climatique » mesuré par les températures de l’air et qui résulterait de l’effet de serre anthropogénique.
Références.
(1) Decadal Ocean Heat Redistribution in the Late 1990s and Its Association with Key Climate Modes . L. Chen, G.Wang, JP Abraham, G. Huang, 2018, Climate 2018, 6(4), 91; https://doi.org/10.3390/cli6040091
(2) Puissances en jeu dans le système Terre/Atmosphère (article 1 sur 3), J.C. Maurin, Science, Climat, Energie du 18/06/2021.
(3) L’estimation de la NOAA (2) de la croissance de GOHC (Global Ocean Heat Content) est de 2.4E23 J/40 ans, pour la surface de 0 à -2000 m, ce qui donne 0.06E23 J par an, soit 6E21 J/an. Le rapport devient alors 1.6*5E19/6E21= 1.33E-2 = 0.0133. Son inverse devient 75. L’océan accumule 75 fois ce qu’il faudrait pour compenser l’accumulation de l’énergie de l’atmosphère. On voit bien qu’il y a une différence entre l’évaluation de la vitesse du réchauffement océanique entre L. Chen et la NOAA. Pourtant, cela ne change pas les conclusions.
Ce serait bien que je puisse avoir votre avis sur ce calcul.
Merci pour votre calcul très intéressant et qui me semble correct. En effet, le rapport est bien d’environ 122 fois entre la quantité de joules absorbés par les océans chaque année (9,8E+21 J/an) et celle absorbée par l’atmosphère (8E+19 J/an), en un an. Il est donc douteux que cela soit l’atmosphère qui réchauffe les océans… Cela me rappelle qu’il est difficile de chauffer de l’eau avec un sèche-cheveux!
Et il faudrait rajouter, concernant Chen et al. 2018 que vous mentionnez, que l’OHC entre 1982 et 1997 (0.70E+22 J/an) n’est probablement pas significativement différente de l’OHC entre 1998 et 2013 (0.98E+22 J/an)… certains emploient ces chiffres pour dire que l’OHC augmente, alors qu’aucun calcul d’erreur sérieux n’est présenté. Bref, lorsque l’on connait tous les biais concernant les mesures on comprends bien des choses!
Il y a quand-même un phénomène qui illustre l’augmentation du bilan de l’échange thermique de la terre avec l’univers, c’est le retrait des glaciers et des calottes glaciaires. C’est une représentation du calcul intégral de cette augmentation, visible à l’œil nu.
Merci pour votre commentaire. Vous avez raison, si la diminution des glaces est confirmée au niveau global cela indique évidemment que le bilan est probablement non nul. Cependant, est-on bien certain de la diminution des glaces au niveau global? Certains glaciers reculent, la surface de l’Arctique semble se stabiliser ces dernières années, et il semblerait que l’évolution des glaces en Antarctique ne soit pas celle que l’on pense… Voir par exemple ici :
https://notrickszone.com/2024/04/15/antarctica-is-colder-icier-now-than-any-time-in-5000-years-the-last-warm-period-was-1000-years-ago/
Bref, ceci est relativement complexe et mériterait un article SCE beaucoup plus long! N’oublions pas non plus la difficulté d’évaluer la surface et l’épaisseur des glaces par satellite… (voir articles de J.C. Maurin).
On ne peut en effet faire le même raisonnement pour le changement d’état de glace n eau liquide, qui peut être lié à une température de l’air plus élevée, comme chacun le sait. S’il le diminution globale de la quantité de glaces est significative, elle demande une quantité d’énergie qui peut être fournie par une atmosphère plus chaude. Mais aussitôt l’a glace étant devenue de l’eau liquide, celle-ci subit les même lois que l’eau environnante.
La vision à l’oeil nu des glaciers inquietait dejà au siecle dernier..
https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k9920432/f237.image
J’étais tombé sur un article qui disait que les calculs de John Clauser ne pouvait pas être exacts parce que c’est un physicien ! C’est dommage car c’est justement un problème de physique.
Il y a quelques années un satellite d’observation de l’antarctique à été lancé pour voir ce qu’il y avait sous la glace. Et on a trouvé plus d’une centaine de volcans, dont on sait maintenant qu’il existe une activité volcanique. Je me suis alors posé la question de pourquoi la glace antarctique ne fondrait pas par en dessous plus qu’elle ne fond par dessus ? Et là dessus les incertitudes ne sont pas vraiment calculables…
Vous avez raison de mentionner cet apport de chaleur par les volcans. Ce aspect a déjà été discuté dans SCE (mai 2020) et les figures 15, 16 et 17 de l’article ci-dessous sont explicites à cet égard. Cette information est rarement reprise dans les médias.
https://www.science-climat-energie.be/2020/05/01/lantarctique-geologique-2-2/
‘Par contre ce qui est assez systématiquement occulté est la présence d’une source de chaleur liée à une activité volcanique de type extensive (liée au rift) sous l’Antarctique occidental (par exemple sous le Glacier Pine Island). Cette activité a été mise en évidence par l’isotope 3He (traduisant l’activité du manteau supérieur) et pourrait expliquer le glissement de plusieurs gigatonnes glace dans l’océan (Loose et al. 2018 in Nature).’
Egalement se reporter aux figures 6, 7, 8 dans SCE (novembre 2023), ci-dessous :
https://www.science-climat-energie.be/2023/11/24/le-recul-des-glaciers-et-de-la-banquise-antarctique-la-faute-a-qui/
Le poids énorme de l’inlandsis antarctique sur son socle rocheux y a induit de très fortes tensions et des fractures responsables d’un volcanisme et d’une géothermie sous-glaciaires intenses, en particulier sous les glaciers Thwaites et Pine Island, responsables de la fonte et du glissement accélérés vers l’océan de ces deux monstres glaciaires.
La mauvaise foi imperturbable de la climatogiécomédiasphère ne manque jamais une occasion de nous prédire une hausse sans précédent du niveau marin liée à une prochaine disparition (plusieurs mètres…dans quelques siècles, soyons raisonnables…) de ces deux glaciers, au point de les avoir surnommés « glaciers de l’Apocalypse ».
Effectivement nos médias, politiques et scientifiques peu objectifs préfèrent occulter ce qui est dérangeant. Pourtant la littérature géologique est abondante et très claire sur le sujet et cela depuis longtemps, comme ici en 2018, avec de nombreuses références.
https://www.lyellcollection.org/doi/pdf/10.1144/SP461.7
‘The overall volcano density beneath West Antarctica was found to be one edifice per 18 500 ± 500 km2, with a central belt along the rift’s central sinuous ridge containing one edifice per 7800 ± 400 km2. The presence of such a volcanic belt traversing the deepest marine basins beneath the centre of the West Antarctic Ice Sheet could prove to be a major influence on the past behaviour and future stability of the ice sheet’.
Merci beaucoup, je suis très honoré de recevoir ces documents. C’est dur d’attirer les gens sur les incoherences ou dissimulation du GIEC. Mais patience, la vérité ne triomphe jamais, mais ses adversaires meurent avant elle
@Francois-Jean de Chastellux
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Ses défenseurs aussi
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