Devoir vivre avec des stratégies aberrantes, illusoires?

1/ Introduction 
2/ Les paradoxes de nos réalités terrestres
3/ Nécessité de remises en cause et d’ouverture au doute scientifique
4/ Conclusion et espérances

5/ Notes

par Emmanuel Simon, quelque part dans une UE qui tend à chavirer,
16 avril 2021

1/ Introduction

Percevoir une ‘valeur aberrante‘ mesurée sur un phénomène embarrasse les scientifiques. Sa portée et ses effets potentiels deviennent vite flous dans le vaste domaine des sciences « humaines » (dont celle de l’économie). Avec quelles interactions entre toutes les disciplines concernées ?

Que penser dès lors de la ‘valeur d’une stratégie‘ ? Rappelons ce premier distinguo: la ‘tactique’ relève d’actions calculées, menées à court terme, tandis que la ‘stratégie’ recouvre plus largement un but visé à long terme (voire une vision ?), entraînant des actions enchaînées, chacune de court terme mais au long d’une trajectoire globale voulue cohérente ! D’autres définitions convergent : « Art d’élaborer un plan d’actions coordonnées » (Petit Robert), ou mieux selon wiki : « Un ensemble d’actions coordonnées, d’opérations habiles, de manœuvres en vue d’atteindre un but précis». Soit tout un cheminement qui doit s’assortir de repères quantitatifs et temporels, d’indicateurs pertinents autant que de disposer de moyens et de mesures fiables, englobant les inévitables rectificatifs. Le tout à un coût maîtrisable, ce qui requiert une grande rigueur et de la lucidité quant aux conséquences, sur N dimensions de la vie.

2/ Les paradoxes de nos réalités terrestres

A juste titre, certains mettent en cause les ravages potentiels d’actions fractionnaires, impétueuses,  qualifiées de « short-termism ». Or n’est-ce pas celles où opèrent souvent (décident et forcent) le monde politique et des « dits » experts qui l’environnent, sur divers aspects fondamentaux de la vie publique ? A l’opposé, d’autres acteurs s’arc-boutent sur des perspectives « programmées » à long terme, notamment celles appuyées sur leurs seuls modèles mathématiques… De tels acteurs jouent volontiers les augures. Citons notamment ici l’influence démesurée de leurs réseaux (J. Rifkin, B. Gates, Al Gore & Co, G. Soros)… Faut-il adhérer aux volontés (floues) d’un « Great Reset » émis par les ‘élites mondiales’ au Forum de Davos 2020 ? Tous ces acteurs usant du motto déjà ancien ‘Think Global, Act Local’, sont-ils eux seuls présumés clairvoyants ? Ils préconisent de ne penser – quasi religieusement – qu’au bien-être de la planète, au monde de nos chers descendants. Mais sur quelles ‘dimensions indiscutables’ devrait-on mesurer leurs options stratégiques ? Ici s’écharpent les politiques et les conseillers du prince… jusqu’aux choix cornéliens. Peuvent-ils parfois être inconséquents ?

Choix donc pertinents ? Ben ça dépend ! Car on ne discerne plus clairement si la pensée rationnelle, scientifique ou inventive, ou plutôt l’opportunisme, sont à l’origine des orientations adoptées. Peut-être résultent-elles d’ailleurs d’un enchevêtrement d’idéologies mêlées d’irrationalité émotionnelle ! En ceci, l’observation nous enseigne qu’il ne faudrait pas se limiter au cas Sars-CoV-2 actuel, mais bien élargir notre spectre d’attentions « à 360° ». Les notions de transversalité et de latéralité y font sens ! 

Voyons p.ex. le leitmotiv du dérèglement climatique ‘AGW/RCA’ (Anthropic Global Warming / Réchauffement Climatique Anthropique) édicté depuis 1988 par l’ONU-GIEC, repris à Rio 1992, devenu depuis lors un tabou. Ce leitmotiv prête toujours à une juste controverse (malgré qu’une censure feutrée s’exerce envers toutes les démonstrations non conformistes). Ainsi l’insistance du GIEC basée sur le concept de ‘PRG’ (Potentiel de Réchauffement Global) se trouve-t-il quand même amendé sous (en leur § 1 et 2) et fortement questionné par le Pr Geuskens (SCE).
Ainsi en est-il de ces rejets ou réfutations « décrétés GES (Gaz à Effets de Serre néfastes) » et du taux moyen du CO2 dans l’atmosphère. Dans le même temps, focalisés sur ce CO2, d’habiles hauts financiers en ont fait un appât de gains avec leurs ‘bourses carbone’ et tout aspect de la vie doit dorénavant (politique oblige) s’afficher avec « une vertu verte »!
 Mondialisés, ce tabou et le spectre CO2 ‘anthropique’ qui hantent les institutions UE via ses conseillers conventionnés leur ont fait adopter un « Green deal, dit stratégique » à 1000 milliards d’euros. Rien que ça ! Sera-ce en ‘dettes publiques perpétuelles’ ou en investissements démontrés « sociétalement rentables », ici tout reste à prouver… La Cour constitutionnelle de Karlsruhe vient d’ailleurs de sommer Allemagne et l’UE à plus de clarté !

L’opinion vaut heureusement avec plus de nuances et de débats féconds pour les cas des OGM [1] et celui du « génie génétique » [2]… dont peut-être ces vaccins contrariant un Sars-CoV-2 ravageur ?  L’avenir nous en dira-t-il aussi plus clairement sur les effets de pandémies aux inévitables variants ? En ces temps de pandémie(s), niera-t-on longtemps encore l’utilité de tests animaliers, en invoquant leur substitut (contestable) par des « modèles et simulations mathématiques » ? En matière bio, l’actualité nous révèle enfin que 19 désherbants ‘écologiques’ testés s’avèrent fort décevants [3]. 
Que doit-on réellement penser des angoisses publiques suscitées et médiatiquement propagées quant à la ‘biodiversité’ ? [4]  

Par similitude, voudrait-on plaquer la technologie digitalisée sur diverses organisations institutionnelles (ou celles proches de) à l’existence bancale, sans oser y occasionner certaines ‘ruptures de paradigme’ ? Ça resterait un non-sens managérial… souvent appuyé sur des illogismes fallacieux ! En sera-t-il de même des hésitations européennes paradoxales à l’égard d’options énergétiques (dont le MIX 2030-2050), or qu’elles restent vitales pour tant d’aspects de notre développement au sein d’un monde ouvert ? Un refus ou le discrédit qui motivent ces options se fonde sur d’obtuses raisons du reverdissement énergétique, voire d’un ‘New Clean Air Act’ (en version J. Delors ’90s actualisée?) assorti d’une ‘durabilité des choix EnR’. Cette dernière est douteuse, il suffit de lire les innombrables démonstrations chiffrées qui n’éclairent certainement pas les contradicteurs verts incrustés dans nos institutions et soutenant un usage exclusif et quasi dominant, envers et contre tout. La fée électricité est continuellement remise en cause par ces milieux d’écologisme [5]. Veut-on en illustrer le sordide contexte belge ? 

3/ Nécessité de remises en cause et d’ouverture au doute scientifique

Serais-je seul à vouloir élargir la réflexion ? Certes pas ! L’ambiance confuse actuelle offre l’occasion d’exercer un recul critique sur plusieurs orientations stratégiques trop politisées (..la doxa et ses appuis médiatisés..). Divers organes obèrent en un sens opaque, surtout ceux supra-nationaux, sinon ceux mus par une volonté d’appliquer une « gouvernance mondialisée » : ainsi l’ONU, l’OMS, le GIEC, mais parfois… l’UE 27 elle-même ! Devrions-nous y adhérer aveuglément, sans questionner leurs orientations stratégiques irrémédiables, ces choix par lesquels ces institutions veulent riveter notre futur sociétal -et collectivement- nos propres comportements humains ? Curieusement, sinon pires, divers lobbies aux intérêts fort idéologisés s’y sont incrustés: ainsi l’activisme omnipotent et affiché de ces Greenpeace, WWF, Oxfam, et – plus sournoisement – celui enfin révélé en 2020 [6] de l’Open Society (G. Soros, aux ONG ramifiées), etc. Ajoutons enfin les errements de nos propres ‘particraties nationales’ qui sévissent conjointement… 

Reste-t-il toutefois un « espace d’entre-deux », entre ces tactiques et stratégies aberrantes et nos rationalités tant documentées ? Soit ici un espace éclairé et démocratique qui rectifierait des effets pervers appréhendés par beaucoup, quand ceux-là sont déjà perçus sur le réel dans lequel nous devrons tous vivre avec une stabilité sociale ?
Quelle considération accorde-t-on encore à nombre de chercheurs dont l’impartialité (et l’honnêteté scientifique!) est si souvent muselée par nos médias « subventionnés » ? Il faut savoir apprécier les travaux de tels chercheurs ! Consultons un article parmi d’autres : Popular Technology.net (Feb. 12, 2014) : « 1350+ Peer-Reviewed Papers Supporting Skeptic Arguments Against ACC/AGW Alarmism »  

Ces chercheurs et bien d’autres sont régulièrement publiés. Sera-ce pour ne rien en faire ?

Rappelons ici leur éventail quotidien, avec plus de 3000 articles et débats référencés, accessibles (http://apreat.ovh) et tous ceux figurant sur le vaste site SCE, sinon d’autres probants que vous connaissez personnellement. 

4/ Conclusion et espérances 

Les dirigeants continentaux (UE à 27 Etats-Membres) auront-il la sagesse de ne pas aller contre le progrès, de risquer de nous rétrograder au rythme lent et fort discutable d’un passé révolu ? L’interrogation se justifie. Faire plus avec moins, d’accord ! Miser sur l’innovation, certainement ! Mais où restent, dans leurs esprits emplis de mesures contradictoires et dévotement moralistes, l’exacte notion d’efficacité globale pour 500 millions de personnes parmi nos populations angoissées car elles sont confrontées aux AUTRES grands acteurs mondiaux, avec le besoin d’un réalisme éclairé ! Est-ce tellement offensant de le redire ici ? Faut-il une fois de plus rappeler que l’UE (à 28) ne pèse que pour environ 6,5% de la population mondiale, pour 12% de la production globale de CO2 anthropique, etc. (autres chiffres accessibles, en pagaille…). La santé publique, certes oui, mais assortie des énergies du travail, celles humaines et celles électrifiées, durablement disponibles SVP ! Ici, notre UE à 27 accuse de choquantes faiblesses et bien fatales lourdeurs !  

Lors du dernier 29 mars de ‘grève nationale des syndicats belges’, la presse a invoqué « un travail à réinventer », serait-ce tel que l’augure hyper-médiatisé Rifkin veut le pronostiquer ? A côté d’eux, des gourous et politiciens appellent déjà à un « monde d’après (covid…) ». Leurs slogans pullulent, tandis que des chiffres concrets et les nouveaux mécanismes sous-jacents manquent cruellement dès l’appel à une définition initiale. Celle-ci reste absolument spéculative ! En notre ère du XXIe, où tant de pseudo-scientifiques et de médias complaisants nous bassinent les oreilles avec leurs convictions en forme de « certitudes », les faits sont parfois remuants. Dénonçons-les, le doute scientifique a ici toute sa raison d’être ! 

NOTES

[1] « Oui, les arguments contre les OGM se sont écroulés« 
Interview du 28 mars 2021 dans le journal L’ECHO: Et si l’Europe avait tout faux en matière de plantes génétiquement modifiées? C’est la thèse de l’ouvrage publié par le professeur émérite de l’UCLouvain et ancien chercheur du FNRS Marc Boutry. Bioingénieur et docteur en sciences naturelles appliquées, Marc Boutry déconstruit méthodiquement les arguments des opposants aux OGM et appelle à abandonner les dogmatismes. 

[[ Dans votre ouvrage, vous expliquez que tous les arguments contre les OGM se sont écroulés, qu’il s’agisse de sécurité, de dissémination…
Oui. Ces critiques ne tenaient déjà pas la route il y a 20 ans. Mon impression est qu’il s’agit d’une espèce de position de principe. Et qu’il est difficile de la changer quand la critique a été aussi virulente. Je pense aussi qu’au début, toutes les ONG qui critiquaient cette technologie n’ont pas cru qu’elle pourrait être utile. Il s’agissait plus d’une attaque contre les multinationales qu’une critique de cette technologie
, voir ici ]] 

[2] goooglelez donc sur les mots-clés ‘controverses génie, forçage génétique’ ?

[3] Association de consommateurs Tests-Achats (BE) rapporté par Belga (25/03/2021).

[4] En digressant à peine : mentionnons quelques paradoxes liés à la ‘diversité des espèces’ ? Pourquoi donc nos gazettes alarmistes ne font-elles mention que de leur ‘disparition’ ? Jugeons de plus près ?  

[[ Environ 8,7 millions d’espèces peupleraient la Terre. La grande majorité d’entre elles n’ont pas encore été décrites, ni même découvertes.]] 

  1. Mike Lee 

Professor in Evolutionary Biology (jointly appointed with South Australian Museum), Flinders University 

2. Paul Oliver 

Postdoctoral Researcher in Biodiversity and Evolution, Australian National University

[[ Il y aurait 10 millions d’espèces encore inconnues sur Terre. Les scientifiques n’auraient à ce jour répertorié que 20 % des espèces qui peuplent la Terre. De Mehdi Benmakhlouf 15 oct. 2020 : « Les optimums de biodiversité suivent une loi où le maximum de biodiversité se situe entre les tropiques et s’amoindrissent vers les pôles » explique Line Le Gall, enseignante-chercheuse au muséum d’histoire national d’histoire naturelle de Paris. Cette plongeuse scientifique organise des grandes expéditions qui ont pour objectif de découvrir les espèces méconnues de la biodiversité. 

En discutant avec la chercheuse, il faut très peu de temps pour s’apercevoir qu’en réalité, estimer l’étendue des espèces qui peuplent la Terre s’avère être un exercice rempli d’incertitudes et extrêmement chronophage. Les scientifiques auraient actuellement répertorié près de 20 % des espèces qui peuplent la Terre. « Il est toujours difficile d’évaluer les lacunes de connaissances en termes de biodiversité mais on sait qu’on a décrit 2 millions d’espèces » indique Line Le Gall. Parmi elles, 1.3 million sont des animaux375 000 des plantes, 135 000 des champignons, 10 000 des bactéries, 3 000 des virus et les 27 000 restantes correspondent à des organismes unicellulaires, aussi nommés protistes. 

Pendant longtemps, la communauté scientifique extrapolait ces chiffres, annonçant une fourchette variant entre 6 et plus de 100 millions, un consensus semble s’établir autour d’une valeur légèrement au-dessus de 10 millions, ce qui revient à dire que 80 % des espèces restent à répertorier. ]] Voir ici.

[[ « La vie trouve toujours des solutions, des adaptations, des innovations même dans les milieux les plus extrêmes » explique Pierre Chevaldonné, directeur de recherche au CNRSsur la page officielle du Parc national des Calanques. ]] 

[[ Progressivement, la recherche avance, chaque année près de 19 000 espèces rejoignent l’Inventaire National du Patrimoine Naturel , des espèces qui viennent confirmer la richesse et la diversité de la biodiversité terrestre.]] 

[[ Extrait de FUTURA SCIENCE « Planète » : CARTE … et ses dérivés … Biodiversité : où chercher des espèces encore inconnues ? Alors que nous cherchons désespérément des traces de vie sur d’autres planètes, on estime qu’il reste entre 83 % et 87 % des espèces encore à découvrir sur Terre. Une nouvelle étude a examiné les endroits où il serait le plus probable de les rencontrer.]] Céline Deluzarche Journaliste Publié le 24/03/2021, également voir ici.

[5] Rappelons que l’écologie est une science mais que l’ECOLOGISME est une idéologie aux visées ravageuses, dont sa version Deep Ecology, naguère violente…
https://www.contrepoints.org/2020/05/16/371408-ecologie-et-ecologisme-il-ne-faut-pas-confondre. Egalement voir ici.

[6] a) Histoires interdites du financement des ONG de droits de l’Homme et de protection des journalistes
[[ Dans ce dossier, Atlasinfo décrypte comment les Fondations américaines ont instrumentalisé la cause des droits de l’Homme et mis au pas la presse mondiale, sous couvert de la philanthropie. Une en particulier mène la danse depuis près de 40 ans : l’ Open Society Foundation du magnat américain de la finance, George Soros. Fort de sa puissance financière, le multimilliardaire a mis en place un système de stratégies d’influence qui prend appui sur la société civile. Il la dote de moyens colossaux pour atteindre des objectifs géostratégiques et économiques intimement liés aux cercles du pouvoir américain.]] Voir ici.
[6]b) Comment l’Open Society de George Soros et Microsoft de Bill Gates financent le Conseil de l’Europe. Interview de Grégor Puppinck, directeur de l’ECLJ (Centre européen pour le droit et la justice) pour Valeurs Actuelles, publiée le 25 novembre 2020.
vous montrez à présent que le Conseil de l’Europe dont dépend la CEDH a lui-même été financé par l’Open Society et Microsoft]] Voir ici.

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