COP28 : une de plus qui conduit à augmenter les émissions de CO₂

Par Samuel Furfari, Université Libre de Bruxelles (Belgique)

La COP28 a été considérée par beaucoup comme révolutionnaire, avec la première apparition du terme « énergie » dans les conclusions d’une COP. L’évocation d’une « transition vers l’abandon » des combustibles fossiles a fait sensation. Cependant, une analyse du texte montre qu’il y a tellement d’échappatoires que les pays en développement y ont adhéré parce que — comme pour l’Accord de Paris — il n’y a aucune obligation pour eux de suivre l’exemple isolé de l’UE. 

La Chine étant considérée comme un pays en développement, elle n’a donc eu aucun problème à signer l’accord. Les pays producteurs de gaz — la Russie et les pays du Golfe, par exemple — sont même très satisfaits, car le gaz est considéré comme une énergie de transition. Les principaux perdants de la COP28 ont été les ONG environnementales et l’UE, qui se sont retrouvées avec un texte non contraignant rédigé de telle manière que l’énergie nucléaire est considérée comme une source d’énergie de transition. Ils ont applaudi à la fin de la conférence. Mais c’était sans doute pour cacher le vide de cette COP et leur échec. 

Les derniers jours de cette 28e  Conférence des Parties à la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques (COP) ont donné droit aux drames habituels, mais ils ont également été remplis d’applaudissements, d’étreintes et d’enthousiasme habituels. Pourtant, les émissions mondiales de CO₂ continuent d’augmenter, malgré les 27 COPs précédentes. En 2022, elles ont augmenté de 61 pour cent — grâce à la crise du COVID ; sinon, elles auraient augmenté de 65 pour cent.   

POUR LA PREMIÈRE FOIS, L’ÉNERGIE EST MENTIONNÉE DANS UN TEXTE DE LA COP

Certes, il y a cette fois deux innovations majeures. Un accord sur le développement de l’énergie nucléaire a été signé dès l’origine par 22 pays (1). Même si c’est en marge de la conférence, les écologistes boiront jusqu’à la lie, car la COP28 restera dans les mémoires comme l’année du retour du nucléaire, puisque ces pays ont montré leur détermination à le relancer. Pour l’anecdote, on observera que le Premier ministre belge Alexander De Croo à poser sur la photo, mais il n’a pas pu signer la déclaration, car son gouvernement ne lui a pas donné l’autorisation étant donné la présence des écologistes.

Autre fait marquant : le terme « énergie » a été mentionné pour la première fois dans le document de conclusion. En fait, on pourrait dire que la COP28 n’était pas centrée sur le climat, mais sur l’énergie. Même dans l’Accord de Paris, le mot « énergie » était absent. Cette fois, il apparaît 17 fois dans le texte de 21 pages. Cela pourrait faire croire à une victoire majeure pour les ONG environnementales qui détestent l’énergie. 

Mais ce n’est qu’un petit réconfort. Dans les textes des institutions internationales, chaque mot compte. Analysons les paragraphes 28 et 29, partie centrale des conclusions de cette COP28, en citant d’abord le texte et le commentant ensuite. 

UN CATALOGUE DE VŒUX PIEUX

Point 28. Reconnaît en outre la nécessité de réductions profondes, précoces et durables des émissions de gaz à effet de serre conformément aux trajectoires de 1,5 °C et appelle les Parties à contribuer aux efforts mondiaux suivants d’une manière déterminée au niveau national, en tenant compte de l’Accord de Paris et de leurs différentes circonstances nationales, trajectoires et approches : 

Les efforts doivent être déterminés au niveau national. Cela signifie que ces conclusions ne sont pas contraignantes ; chaque pays décide de ce qu’il veut faire. Il est également reconnu que les pays en développement se trouvent dans des situations « différentes » et ne devraient pas être obligés de renoncer à la croissance de leur consommation d’énergie. Le mot « en développement » apparaît 47 fois dans le texte. Cela montre la détermination des pays en développement à ne pas suivre les mesures proposées par l’UE et sa cohorte d’O.N.G. Sans cette redondance d’échappatoires, il n’y aurait tout simplement pas eu d’accord. 

Gardez à l’esprit que la Chine est un pays en développement au sens des Nations Unies. Rien ne s’applique donc à elle, et encore moins à l’Inde. Et ce, même si ces deux pays représentent 38,6 % du CO₂ mondial. 

a) tripler la capacité mondiale en matière d’énergies renouvelables et doubler le taux annuel moyen mondial d’amélioration de l’efficacité énergétique d’ici 2030 ;
Le mot « capacité » est important, car les sources d’énergie renouvelables que les activistes sont prêts à tolérer — les éoliennes et les panneaux solaires photovoltaïques — sont intermittentes et variables. Le facteur de charge d’utilisation moyen sur cinq ans dans l’UE est respectivement de 23 % et 11 %. Cela signifie qu’une éolienne doit être épaulée par une centrale électrique pilotable pendant plus des trois quarts de sa production et un parc solaire pendant 90 % du temps. Cela signifie que si l’on triple la capacité d’installation des éoliennes ou panneaux solaires, il faut également tripler la capacité installée d’énergies non renouvelables si nous voulons éviter les délestages. Les pays africains ne disposant pas déjà de cette capacité installée pour assurer le suivi de la production, on ne peut pas espérer que les énergies renouvelables s’y développent. Les gouvernements commencent à réaliser qu’ils devraient avoir deux systèmes électriques fonctionnant en parallèle. Cela coûte évidemment inutilement cher.     

De plus, l’électricité produite à partir de sources d’énergie renouvelable ne permet pas la construction et l’installation de nouvelles installations d’énergies renouvelables ; elle ne s’autoreproduit pas. Pour les construire, les minéraux et autres produits extraits de la terre, traités, manipulés et transportés à l’aide de combustibles fossiles sont indispensables. Ce n’est pas l’électricité produite par les éoliennes ou les panneaux solaires qui produit les 2 500 tonnes de béton qui composent la base d’une éolienne et les 900 tonnes d’acier de son mât, ni les fibres de verre et le plastique qui constituent les pales, mais des énergies fossiles. C’est un truisme, mais toute augmentation des infrastructures d’énergies renouvelables s’accompagnera d’une augmentation de l’utilisation de combustibles fossiles pour leur production. 

Concernant l’efficacité énergétique, mon article dans Science-Climat-Énergie (2) souligne sa pertinence évidente, mais ne nous y trompons pas : avec le recul, le paramètre de l’intensité énergétique, qui est la principale mesure de la pertinence de l’efficacité énergétique, est en train d’atteindre une asymptote. Par exemple, le panneau isolant qui permettra d’économiser de l’énergie aura été produit à partir de combustibles fossiles. Nous risquons de tourner en rond. Je viens d’entendre que certains écologistes sont contre l’utilisation du double vitrage, car cela impliquerait d’exploiter davantage de carrières de sable. 

b) Accélérer les efforts visant à éliminer progressivement l’électricité produite à partir du charbon sans abattement ;
Il s’agit en fait d’une accélération des efforts visant à éliminer progressivement l’électricité produite par la combustion du charbon sans capter les émissions de CO₂. Mais encore une fois, cela s’appliquera aux pays de l’OCDE, et non aux pays en développement, menés par la Chine. 

c) Accélérer les efforts mondiaux visant à parvenir à des systèmes énergétiques à zéro émission nette, utilisant des carburants sans carbone ou à faible teneur en carbone bien avant ou vers le milieu du siècle ;
Celui qui a écrit cette phrase avait probablement en tête les carburants synthétiques. Ceux-ci n’existent pas, comme le suggère la fin de la phrase. De plus, à moins de croire au mouvement perpétuel, il faut utiliser d’autres formes d’énergie pour les fabriquer, car l’énergie libre n’existe pas. Ces carburants synthétiques sont fabriqués à partir d’hydrogène, une molécule qui n’existe pas dans la nature. Il doit être fabriqué à partir… d’énergie. Si vous souhaitez en savoir plus, je vous suggère de lire mon livre « L’utopie de l’hydrogène ». Cet hydrogène doit réagir avec le CO₂, qui est produit à partir de combustibles fossiles ou extrait de l’atmosphère avec d’énormes quantités d’énergie. La COP28 entre dans le domaine de la science-fiction. 

(d) « transitionner » (= ‘nouvelle régulation’) les combustibles fossiles dans les systèmes énergétiques d’une manière juste, ordonnée et équitable, en accélérant l’action au cours de cette décennie critique pour atteindre zéro d’ici 2050, conformément aux données scientifiques ;
Le néologisme « transitionner » a permis de trouver un accord entre les pays producteurs d’énergies fossiles et leurs détracteurs, évitant ainsi la « sortie progressive » déjà rejetée lors de la COP 26 de Glasgow pour le charbon. Ce verbe indique non seulement une vague transition, mais est tempéré par des garanties « justes, ordonnées et équitables » presque superflues pour garantir que ceux qui ne peuvent pas se le permettre ne soient pas obligés de transitionner. Encore une fois, ce n’est que si la transition est « juste et équitable » que les pays en développement — en particulier l’Afrique, la Chine et l’Inde — seront touchés. Cette échappatoire est si vague qu’elle pourrait même s’appliquer à certains États membres de l’UE, par exemple.     

Qu’est-ce que l’expression « conformément aux preuves scientifiques » a à voir là-dedans ? Pour souligner l’insistance du GIEC sur cette transition ? Pour plaire à l’Arabie Saoudite, qui a poliment remis en question les thèses du GIEC, comme je le soulignais dans un autre article ? 

(e) Accélérer les technologies à émissions nulles ou à faibles émissions, y compris, mais sans s’y limiter, les technologies liées aux énergies renouvelables, au nucléaire, à la réduction et à l’élimination telle que le captage, l’utilisation et le stockage du carbone, en particulier dans les secteurs où il est difficile de réduire les émissions, et la production d’hydrogène à faible teneur en carbone. ;
La mention explicite du nucléaire est l’autre innovation majeure de cette COP. Les conclusions ne pouvaient pas mentionner les énergies renouvelables sans évoquer l’indispensable nucléaire. Chacun doit trouver son compte dans ses grands marchandages internationaux.

Dans ce paragraphe, les utilisateurs de charbon trouveront une faille dans l’évocation du captage du carbone, une technologie qui n’a d’autre application industrielle que celle de produire davantage d’hydrocarbures en les réinjectant dans les puits afin d’augmenter la pression et favoriser la production de pétrole et de gaz. 

f) Accélérer et réduire considérablement les émissions mondiales de dioxyde de carbone, y compris les émissions de méthane, d’ici 2030 ;
Ce paragraphe est un truisme depuis l’adoption de la Convention-cadre sur les changements climatiques à Rio en 1992. 

g) Accélérer la réduction des émissions du transport routier par divers moyens, notamment par le développement des infrastructures et le déploiement rapide de véhicules à émissions nulles ou faibles ;
Ce point n’est pas intéressant pour ce qu’il dit, mais pour ce qu’il n’y dit pas. Il n’est pas question du transport aérien, malgré la répugnance des ONG environnementales pour ce mode de transport moderne qui aura permis d’ailleurs de se rendre à Dubaï. Il ne vous aura pas échappé que l’aviation est de plus en plus attaquée, même si elle a profondément amélioré les relations familiales entre populations temporairement séparées. Lorsque j’enseigne à mes élèves la notion de coûts externes de l’énergie, si chère aux écologistes, je leur parle aussi des bénéfices internes de l’énergie, en illustrant cela avec la joie des retrouvailles familiales qu’apportent les voyages en avion. 

Est-ce une coïncidence si l’aviation n’est pas condamnée ? Deux semaines avant cette conférence se tenait dans la même ville, le Dubai Air Show, où les avions étaient achetés comme des petits pains, notamment par les compagnies aériennes des Émirats arabes unis, qui accueillaient cette COP (voir mon article « Le secteur aérien est sur un nuage… il vole ») élevé » dans PAN.be (3)). 

Quant à l’évocation du développement des infrastructures routières, c’est le signe que la lutte contre les émissions de CO₂ ne consiste pas à limiter le transport routier. 

h) Supprimer progressivement dès que possible les subventions inefficaces aux combustibles fossiles qui ne répondent pas à la pauvreté énergétique et ne garantissent pas des transitions équitables ;
Parce que le mot « inefficace » non quantifié est relatif, chacun peut trouver quelque chose à défendre dans cette phrase. L’efficacité des subventions dans n’importe quel autre État membre de l’Union européenne n’est pas comparable à celle de subventionner un citoyen ou un transporteur dans un pays pauvre pour l’aider à payer le carburant de son véhicule utilitaire. De plus, le paragraphe insiste sur le fait que si nous voulons lutter contre la précarité énergétique, nous devrons continuer à subventionner les énergies fossiles. 

LES COP S’ÉPUISERONT BIEN AVANT L’ÉPUISEMENT DES COMBUSTIBLES FOSSILES

Point 29. reconnaît que les carburants de transition peuvent jouer un rôle en facilitant la transition énergétique tout en garantissant la sécurité énergétique ; 

« Carburants de transition » est en effet au pluriel. Il y a quelques années, même le Parlement européen considérait le gaz naturel comme une « énergie de transition » sur la voie des énergies renouvelables. Je plaisantais à l’époque en disant que ce n’était pas un pont, mais un viaduc, car le gaz est irremplaçable. Il est donc clair que pour la Russie et les pays du Golfe — et peut-être hypocritement pour Washington — tout tourne autour du gaz naturel. Le monde fera appel toujours plus au gaz naturel. C’est propre, abondant, disponible et bon marché. Il suffit de voir comment l’Union européenne s’efforce de remplacer le gaz russe par du gaz provenant de divers autres pays. Nous savons que nous ne pourrons pas nous passer longtemps de cette énergie productrice de CO₂.     

Mais pour les pays disposant de réserves d’énergie fossile — y compris le charbon — notamment en Afrique, ce paragraphe leur permet de produire et de vendre leur propre énergie fossile, leur donnant ainsi les moyens financiers d’investir dans les coûteuses énergies vertes bien plus tard si le paradigme des énergies renouvelables n’est pas encore abandonné. C’est un processus inexorable : les pays africains disent qu’ils veulent être verts, mais qu’ils ont besoin d’argent, et qu’ils l’obtiendront grâce à la vente d’énergies fossiles ! Mais comme il n’existe pas de définition de ce terme étrange, même la Chine pourrait très bien prétendre qu’elle utilise le charbon pour faciliter la transition vers le gaz naturel, le nucléaire ou les énergies renouvelables.     

Plus important encore, ce paragraphe se termine par la priorité fondamentale de la sécurité énergétique. Autrement dit, avec l’argument incontestable de la sécurité, vous pouvez faire tout ce que vous voulez. 

De plus, alors que le paragraphe 28 sur l’énergie comporte huit alinéas, cette petite phrase constitue à elle seule le paragraphe 29. Elle est ajoutée après le paragraphe précédent pour souligner son incohérence avec le reste du texte, pour bien préciser que telle est la véritable conclusion de la COP28. 

HOURRA POUR LES ÉMIRATS ARABES UNIS 

Tous ces mots équivoques soulignent la vacuité des COPs depuis 1995. Chacun des 88 000 participants à Dubaï peut en tirer une vantardise, car c’est pour cela qu’ils se battent, quelle que soit la distance qui les sépare. Sultan Al Jaber, qui a présidé la COP28, a fait croire que cette COP était un succès pour les anti-énergies fossiles en nous assurant que rien ne changerait. A-t-il lu Le Guépard de Giuseppe Tomasi di Lampedusa, qui dit : « Si nous voulons que rien ne change, il faut que tout change » ? 

Bakou, où les familles Nobel et Rothschild ont contribué à la création de l’industrie pétrolière au XIXe siècle, accueillera la COP29. L’Azerbaïdjan est toujours très actif dans le pétrole. Ce pays musulman, fournit les 2/3 du pétrole utilisé par Israël, mais il est de plus en plus actif dans le gaz. La Serbie vient d’inaugurer un gazoduc vers la Bulgarie afin d’importer du gaz de Bakou. Ce pays du Caucase va également « transitionner«   (‘réguler’) vers davantage de combustibles fossiles. Tant pour elle-même que pour l’UE, qui la courtise pour son gaz non russe. Il y a toutes les chances que la COP29 se termine également en faveur des énergies fossiles. 

Les citoyens de l’UE qui se rendront compte que la COP veut s’immiscer dans leur mode de vie en contrôlant la quantité d’énergie qu’ils consomment exprimeront leur mécontentement lors des élections européennes du 9 juin 2024. Le résultat final de la politique énergétique de l’UE est l’imposition d’une énergie coûteuse pour ses citoyens, tandis que le reste du monde continue de disposer d’une énergie abondante et bon marché. 

COP ou pas COP, élections européennes ou pas d’élections européennes, une chose est sûre : les émissions mondiales de carbone vont augmenter démontrant toujours plus que la décarbonation prônée et imposée par l’UE et ses activistes climatiques est une utopie

REMERCIEMENT

Monsieur Jacques MARLOT qui a pris l’initiative de la traduction de ce texte initialement publié en anglais est vivement remercié.

NOTES

1) https://factuel.media/blogs/blog-articles/le-retour-du-nucléaire-au-sein-de-l-union-europeenne_ba_20601353  

(2) https://www.science-climat-energie.be/2023/12/15/evolution-of-the-world-fuel-intensities/

(3) https://pan.be/article/le-secteur-de-laviation-est-sur-son-petit-nuage-ca-plane-pour-lui-995

Traduit d’après https://www.europeanscientist.com/en/features/cop28-one-more-that-will-increase-co%E2%82%82-emissions/

ADDENDUM ‘ DERNIERE MINUTE’
AFP parue le 19 mars 2024 – 18h39

Le président de la COP28, Sultan Al Jaber, a reçu mardi lors de la conférence sur l’énergie CERAWeek un prix célébrant son rôle dans l’accord qui appelle à « transitionner hors des énergies fossiles ».
Ministre de l’Industrie des Emirats arabes unis et directeur général de la compagnie énergétique nationale Adnoc, Sultan Al Jaber a été le premier patron à présider une COP, la conférence des Nations unies sur le climat.
Sous sa présidence, la COP28, organisée à Dubaï en décembre, a débouché sur une déclaration commune évoquant, pour la première fois, la sortie des énergies fossiles.
Les 197 pays participants et l’Union européenne ont aussi reconnu la nécessité « (d’accélérer) l’action dans cette décennie cruciale, afin d’atteindre la neutralité carbone ».
Suite ici.

4 réflexions sur « COP28 : une de plus qui conduit à augmenter les émissions de CO₂ »

  1. Que d’énergie perdue à discuter pour rien. Nul besoin des COP pour savoir que la consommation des fossiles finira bien par diminuer. Les industriels et les scientifiques (non corrompus) le savent. Que viennent faire ici ces technocrates mondialistes en recherche de pouvoir ? A quoi sert de s’obstiner à décarboner et à diminuer les « émissions » alors que le CO2 n’est pour rien dans le réchauffement climatique. Quand le bon sens finira-t-il par prévaloir ?

  2. « Question » : Existe t-il des ENTITÉS GÉOPOLITIQUES ENFIN LUCIDES ?
    Probablement un peu partout, ailleurs qu’en notre « vieille Europe » et à l’ONU !

    Paradoxe énergétique ou celui mental ? Le dernier « big show UE, tenu en 03/2024 » à Bruxelles confirme le rôle-clé de l’énergie nucléaire… dont doutaient ‘par caméléonisme’ tous les mêmes politiciens représentés il y a deux ans !

    OUI un « monde d’ailleurs » aspire encore à son développement. Il n’a cure du grand bêtisier pseudo-scientifique ‘GES’ + ‘décarboné’ sponsorisé par l’UE, cette thèse d’abord « imaginée sans preuves » par le chimiste suédois Arrhenius [1], reprise et martelée quotidiennement par des ONG d’activistes dites ‘angoissées pour notre avenir’ (ces Greenpeace, le WWF, et bien d’autres entités de lobbying, organes non-élus, aux motivations souvent douteuses ou parfois même celles violentes).

    Gens qualifiés « influenceurs », ces organes opportunistes sont devenus puissants, tandis que leurs financements relèvent toujours d’une parfaite opacité ! Certains d’eux font même ‘trembler’ des partis politiques d’Occident en phases électorales !!!
    Influenceurs, ils sont suivis par une kyrielle de « chercheurs pervertis », des H/F en quête d’une visibilité de carrière fort médiatisée… Une visibilité acquise par d’autres voies que nos « peer reviews » (en supposant ici que celles-ci sont indépendantes et très rigoureuses). Eux tous se livrent donc à un commerce d’idées qui ne sied pas aux rigueurs cruelles de la vraie science.
    Ces H/F : en connaissons-nous quelques-un(e)s ? :o)

    Aux pollutions physico-chimiques avérées ou autres supposées, surajoutons vite celles mentales autant ravageuses…

    Des théories foireuses ? Qu’importe ! Elles furent vite récupérées par des financiers cupides (en haut lieu : l’ex-VP des USA ’90s Al Gore, de facto nobelisé en 2008 ; puis l’incompétent mais richissime John Kerry dans ses pas ; bien d’autres encore du même acabit, ces inventeurs des ‘Bourses du carbone’ mondialisées [2].
    Instruments financiers efficaces mais pervers, ces bourses dites « du CO2 » remplissent ainsi les poches de grands spéculateurs… ceci au détriment de nos industries productives (tous leurs secteurs sont mis en accusation). Bourses spéculatives qui impactent ensuite indirectement les « consommateurs de base », ces gentils inconscients que nous restons quasi tous !

    De tromperies et/ou erreurs entremêlées, leurs « prescriptions spéculatives » se trouvèrent entérinées en un mimétisme aveuglé et/ou obligé chez des ‘marionnettes gouvernantes occidentales’… dont l’ONU s’est hissé en leur tête-de-file via son organe IPCC/GIEC !
    Une gouvernance mondialisé oblige t-elle vraiment à une totale subordination ?
    Parmi ces cercles là, d’Élus + de leurs fonctionnaires adoubés, ils pronostiquent alors une solution compensatoire qui serait propre à combler (ou à creuser encore) les écarts et les disparités géopolitiques mondiales… à coups de nouvelles dettes publiques perpétuelles [3] ? Ainsi y contribuera, sous N aspects fort dommageables à terme : un « Green Deal – Pacte vert » de l’UE dont les coûts et incidences ne furent jamais quantifiées ex-ante (sinon par les spéculateurs), plus un grand nombre d’initiatives surtaxées «en faveur de notre survivalisme, dorénavant naturaliste et verdoyant » !

    Comment faire adopter si insidieusement les errements inconséquents de ces adultes décrits « visionnaires » ? Ben, en créant p.ex. des « directives UE », dont même la Cour constitutionnelle belge vient de confirmer ainsi que le droit de votes – obligatoire – sera dès l’âge de 16-17 ans.
    De la sorte, nos adolescents PISA+2, ces enfants précoces, aux facultés de jugement si lucides et d’une maîtrise sans failles de science et d’histoire, après s’être sentis inspirés par les manifs organisées en showcase par Greta Thunberg & ses Consorts… voteront-ils spéculativement et au profit de quels manipulateurs ?
    Ceci devra t-il gonfler des % d’une nature à entériner les divagations de nos ‘eurocrates’ pas toujours désintéressés, gens si avides d’y préserver leurs erratiques ‘pouvoirs gouvernants’ ! Où va l’hypothèse d’un choix démocratique en tout ceci ?

    « Perdre sa vie à la gagner » (vieux slogan des Amis de la Terre ’70s) ,
    « Vivre vert et dans une sobriété imposée à chacun » (Jancovici 202x) ,
    « Faire revivre 500.000.000 d’êtres humains au strict ralenti » …
    Seront-ce là une rédemption des péchés terrestres engendrés par notre « développement exacerbé, mais voué au wokisme » au travers du vieux continent et même de l’Occident ?
    Certes oui, bravo s’il s’agissait ainsi de mieux penser le futur !
    Alternativement, QUI en paieront les distorsions à venir : nos enfants ?
    …………………………………………….

    [1] L’« effet de serre » a t-il été bien établi par les savants du XIXème siècle?
    Par Pierre Beslu (qui a fait des études de physique à l’Université de Marseille. Puis sa carrière au commissariat à l’énergie atomique d’abord à Fontenay aux Roses,  puis à Saclay et enfin à Cadarache.)
    https://www.climato-realistes.fr/effet-de-serre-fourier-tyndall-arrhenius/

    [2] https://fr.wikipedia.org/wiki/Bourse_du_carbone

    [3] Dette perpétuelle. Dette au remboursement de laquelle aucun terme n’a été fixé, et dont seuls les intérêts sont exigibles…
    https://www.cnrtl.fr/definition/dette

  3. La Chine, un pays en phase de « développement »…
    Comment peut-on continuer à laisser croire que la Chine, premier émetteur de CO2, et de très loin, serait un pays « en développement », alors qu’elle est en passe de devenir la 1ère puissance économique et militaire de la planète ?
    Il est assez consternant que sous ce prétexte on continue à autoriser ce pays à brûler des quantités record de combustibles fossiles, sans restrictions, tandis que nos sycophantes de la carboclimatosphère ne cessent d’accabler les pays européens parmi lesquels figure l’un des plus vertueux à cet égard, la France.

    1. Vous avez raison, c’est pour cela que développement est entre guillemets. C’est une de nombreuses aberration des relations internationales.

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