CO2 atmosphérique (2/3)

Influence de la « température » sur la vitesse de croissance

par J.C. Maurin, professeur agrégé de physique

Les mesures modernes de la concentration du CO2 dans l’atmosphère démarrent au pôle Sud en 1957. Depuis cette date, on observe une croissance de la concentration et la vitesse de cette croissance semble liée/corrélée à la « température » (indicateurs UAH ou RSS). Cette vitesse de croissance est-elle secondairement influencée par la latitude de l’observatoire?

En utilisant les données de concentration mesurées dans 13 observatoires [1], on compare la vitesse de croissance lors d’une année froide et lors d’une année chaude. On déduit, grâce à ces 2 séquences transitoires, une relation approchée empirique reliant la croissance annuelle globale (vitesse de croissance) et l’indicateur global de température UAH [2].

Pour la première partie de cet article cliquez ici.

1. Introduction

  • La concentration du CO2 dans l’atmosphère = [CO2] s’exprime en ppm = partie par million (1 ppm = 0,0001 %).

Entre 1980 et 2020, [CO2] croît (339 ppm → 413 ppm ou 0,034 % → 0,041 %), avec une vitesse de croissance très variable.

  • Pour s’abstraire des influences saisonnières (exemple Point Barrow), la vitesse de croissance est systématiquement calculée sur 12 mois. On accède ainsi, hors influence saisonnière, à la vitesse moyenne de croissance sur 1 an, désignée dans l’article par croissance annuelle (ppm/an). Si la concentration (ppm) dans l’atmosphère est notée [CO2], alors la vitesse de croissance = croissance annuelle (ppm/an) correspond à d[CO2] / dt avec dt = 12 mois.
  • Dans l’article, « température » désigne l’indicateur global UAH LT 6.0 = anomalie de température (écart à une référence).
    Cet indicateur est élaboré à partir de la‌ température de brillance, déduite de la luminance mesurée depuis satellite.

Entre 1980 et 2020, on observe une assez bonne corrélation entre « température » et vitesse de croissance mesurée à Mauna Loa, telle que rapportée dans la figure ci-dessous.

Figure 1 : Corrélation entre croissance annuelle du CO2 atmosphérique (Mauna Loa en rouge) et anomalie de température (UAH version 6 en vert) selon Woodfortrees.  A noter que l’on a ici une observation globale (UAH) versus une observation locale (MLO). Les deux disques colorés indiquent les 2 transitoires extrêmes, qui seront exploités au paragraphe 3.

Il est possible de traduire cette corrélation sous la forme d’une relation approchée entre vitesse de croissance et « température ». Pour établir cette relation empirique/phénoménologique, on va choisir 2 séquences transitoires extrêmes.

2. Choix de 2 séquences de 12 mois

On sélectionne 2 séquences proches pour lesquelles l’anomalie de température (UAH LT version 6) est la plus différente possible:

Séquence 1 : Suite à l’ Eruption Pinatubo fin 91→ année froide (-0,434 K  voir ici) =  12 mois entre mars 92 et mars 93

Séquence 2 : ENSO / El Niño  →  année chaude (+0,320 K  voir ici) = 12 mois entre octobre 97 et octobre 98.

Figure 2a : Anomalie « Lower Troposhere » selon UAH version 6 (ici) : Global (noir); Hémisphère Nord (vert); Hémisphère Sud (marron) ; année froide sur fond bleu ; année chaude sur fond rouge.

Ces 2 séquences de 12 mois sont presque centrales pour l’intervalle 1980-2020, et sont proches (5,5 ans entre année froide et chaude). Ce choix présente 3 avantages :
– Une évolution limitée (en 5,5 ans) pour les 3 compartiments Atmosphère/Hydrosphère/Biosphère.
– Une faible évolution (+0,24 ppm/an ou +0,5 Gt-C/an) des émissions anthropiques entre les 2 séquences.
– Des émissions anthropiques quasi constantes lors des 12 mois des séquences froide/chaude.                                      

Figure 2b : Émissions anthropiques = fossiles + autres (ici). Lors des 4 années centrées sur les 2 séquences de 12 mois, les émissions anthropiques varient très peu : année froide en bleu ; année chaude en rouge. Entre les 2 séquences, l’évolution est limitée à 0,24 ppm/an .

3. Vitesse de croissance : année chaude vs année froide

La corrélation présentée à la figure 1 concerne une observation globale et une observation locale (vitesse de croissance  à MLO seulement). Pour comparer 2 observations globales, la croissance annuelle (vitesse de croissance), lors des 2 séquences, sera calculée pour chacun des 13 observatoires ci-dessous :

Figure 3a : Les 13 observatoires utilisés : on reprend les observatoires de la partie 1/3 de l’article.

3.1 Calcul des croissances annuelles lors des 2 séquences.

Comment évaluer, à partir des données de concentration mensuelle, la croissance annuelle pour un observatoire ?

Pour l’année froide, on peut calculer la différence (sur 12 mois) de concentration entre mars 93 et mars 92 .
Pour les observatoires dont les données sont complètes, on répète ce calcul pour 4 (sinon 2) différences supplémentaires (toujours sur 12 mois) → janv 93/janv 92 ; fév 93/fév 92 ; avril 93/avril 92 ; mai 93/mai 92.
Le calcul est similaire pour l’année chaude octobre 97/98.
On calcule ensuite la moyenne de ces 5 (ou 3) différences afin d’obtenir une moyenne centrée sur les 12 mois de la séquence. Cette moyenne centrée est désignée dans le tableau ci-dessous par « Delta 12 mois ».

Figure 3b : Delta 12 mois (ppm/an) = vitesse de croissance = croissance annuelle lors d’une année froide (fond bleu) et lors d’une année chaude (fond rouge) pour 13 observatoires. Delta 12 mois est élaboré avec des moyennes mensuelles comportant des centaines de mesures.


Lors des 12 mois froids, la concentration à Mauna Loa augmente de 0,46 ppm ; lors des 12 mois chauds, elle augmente de 3,41 ppm, mais il s’agit d’une observation locale.

On observe, lors de la séquence froide, une vitesse de croissance globale (= moyenne 13 observatoires) = 0,73 ppm/an.
Lors de la séquence chaude, la vitesse de croissance globale = 3,24 ppm/an.
En moyenne sur 10 ans (décennie 90),la vitesse de croissance globale ≈ 1,5 ppm/an (ici).
Il semble donc que la « température » influence la vitesse de croissance globale, car lors des 2 séquences transitoires extrêmes, elle a très fortement varié à la baisse (1,5 → 0,73) comme à la hausse (1,5 → 3,24). Le paragraphe 3.3 exploitera ces écarts extrêmes de « température » et de vitesse de croissance globale pour chiffrer l’influence de l’une sur l’autre.

3.2 La vitesse de croissance dépend-elle secondairement de la latitude ?

En exploitant les données du tableau précédent, on représente la croissance annuelle en fonction de la latitude.

Figure 3c : Croissance annuelle lors d’une année froide (en bleu) et lors d’une année chaude (en rouge) mesurée dans 13 observatoires. Les croissances annuelles globales (moyennes 13 observatoires) sont représentées en pointillés.

Remarques

  • Si la croissance annuelle = vitesse de croissance dépendait de la température mais pas de la latitude, alors les points représentatifs des observatoires seraient tous sur les 2 droites horizontales (pointillés bleus pour année froide ; pointillés rouges pour année chaude).
  • Si la croissance annuelle était indépendante de la température et de la latitude, alors les points représentatifs des observatoires se trouveraient tous sur la droite horizontale en pointillés verts.
  • La croissance annuelle dans un observatoire est d’autant moins sensible à la température que ses 2 points représentatifs (année chaude/année froide) sont proches de la droite en pointillés verts (croissance moyenne sur 10 ans) : c’est par exemple le cas pour Mawson Antartica (MMA).
  • La figure 3c montre surtout une dissymétrie entre hémisphères Nord et Sud : les observatoires de l’hémisphère Nord sont plus sensibles à une augmentation comme à une baisse de température. Ainsi, la « température » montre une plus grande influence à l’observatoire MLO qu’à l’observatoire SMO.

3.3  Sensibilité à la « température » selon l’hémisphère. 

Si l’on veut s’assurer que l’influence de la « température » est réellement plus grande au Nord qu’au Sud, on doit tenir compte des valeurs de l’anomalie de température, différentes pour chaque hémisphère.
On complète donc le tableau de la figure 3b par le calcul, pour chaque hémisphère, de la sensibilité a, avec a = variation de la vitesse de croissance (écart année chaude/froide) ramenée à la variation d’anomalie correspondante.

Figure 3d : La partie droite du tableau présente : en vert, pour l’hémisphère Nord, les écarts de vitesse de croissance (année chaude moins année froide). Les données similaires pour l’hémisphère Sud figurent en marron. Les données d’anomalie UAH sont celles de la figure 2a.

Pour l’hémisphère Nord, en moyenne pour les 6 observatoires, on obtient un écart de 3,21 ppm/an pour une variation d’anomalie UAH de 0,83 K : la sensibilité correspondante est alors a = 3,21/0,83 = 3,87 ppm/an/K.

Pour l’hémisphère Sud, en moyenne pour les 6 observatoires, l’écart est de 1,83 ppm/an pour une variation d’anomalie UAH de 0,67 K : la sensibilité correspondante est alors a = 1,83/0,67 = 2,72 ppm/an/K.

Remarques

  • En considérant l’anomalie par hémisphère, le Nord semble toujours plus sensible à une variation de « température ». Il est possible que cette différence de sensibilité Nord/ Sud trouve en partie son origine dans la répartition Land/Océan.
  • La tendance à une hausse lente de « température » entre 1980 et 2020, couplée à la plus forte sensibilité au Nord, devrait entraîner une augmentation de la concentration du CO2 atmosphérique plus grande au Nord qu’au Sud. Le gradient inter-hémisphère (voir 1/3) serait ainsi partiellement dû aux flux naturels, qui sont à la source des sensibilités différentes: 3,87 ppm/an/K au Nord contre 2,72 ppm/an/K au Sud (émissions anthropiques quasi constantes fig.2b).

4.  Relation empirique liant croissance annuelle et anomalie de température

4.1  Une relation globale élaborée sur 2 transitoires extrêmes.

  • Plusieurs auteurs [3] ont proposé de relier croissance annuelle et anomalie de température par une expression du type : Croissance annuelle = a * (AT) + b  (b dépend de la période de référence de l’anomalie de température= AT).
    Les expressions proposées par les auteurs sont souvent basées sur un seul observatoire (MLO) et sur des années civiles (janvier/décembre),ces auteurs proposent une sensibilité comprise entre 2 et 4 (ppm/an/K) [3].
  • Un indicateur de température global est mal adapté à la concentration mesurée dans un seul observatoire.
    La sensibilité sera donc mieux déterminée avec les données de la figure 3d car basée sur 13 observatoires représentatifs du globe et sur 2 transitoires de 12 mois (et non sur des années civiles), ces 12 mois étant correctement centrés sur les 2 extrêmes de température.
    Le tableau de la figure 3d indique une sensibilité globale3,33 ppm/an/K ; on propose alors la relation empirique :
    Croissance annuelle globale=d([CO2 ]) / dt ≈ 3,33 * (UAH LT V6.0) + 2,17 .
    Cette relation empirique permet bien de retrouver (figs 2a et 3b) [4] :
  • année froide : 3,33 *(-0,434) + 2,17  ≈ 0,73 ppm/an.
  • année chaude : 3,33*(0,320) + 2,17 ≈ 3,24 ppm/an  

4.2  Evolution de la concentration entre 1980 et 2020.

  • Evolution observée :

Les observations à MLO rapportent les concentrations suivantes : janvier 1980 → 337,9 ppm et janvier 2020 → 413,6 ppm, ce qui correspond à une évolution mesurée de (413,6 – 337,9) = +75,7 ppm en 40 ans.
Pour l’évolution globale, les 13 observatoires n’ayant pas tous de données pour 1980, on doit se contenter des 4 observatoires NOAA ‘baseline’ dont les observations sont rapportées à la fig.1a du 1/3+74,2 ppm en 40 ans.

  • Evolution théorique selon la relation empirique : 

La relation empirique, basée sur 2 transitoires extrêmes séparés de 5,5 ans, peut-elle prévoir l’évolution entre 1980 et 2020  (long  terme = ‘trend’) du CO2 atmosphérique ?
Pour l’évolution ‘long terme’ on peut alors utiliser les tendances (trend) → anomalie linéarisée pour la « température » .

Figure 4 : En vert : Anomalie de température  Low Troposphère selon UAH 6.0 ; en noir : trend = linéarisation de l’anomalie (voir ici).

La relation → croissance annuelle globale = d[CO2] / dt ≈ 3,33 * (UAH LT V6.0) + 2,17 [4], permet d’estimer :

– vers 1980 (UAH = 0,346 K) la vitesse de croissance globale serait ≈ 1,02 ppm/an.

– vers 2020 (UAH = +0,206 K) la vitesse de croissance globale serait ≈ 2,86 ppm/an.

En moyenne sur 40 ans, la vitesse de croissance globale serait ≈ (1,02+2,86)/2 (vitesse moyenne 1980-2020 en ppm/an). Lors de ces 40 ans, la concentration du CO2 atmosphérique devrait alors théoriquement évoluer de 40 *(1,02+2,86)/2 = +77,6 ppm, à comparer avec les observations globales qui rapportent +74,2 ppm.
Nota :  On peut aussi intégrer la relation d[CO2] / dt ≈ 3,33 * (UAH) + 2,17 pour obtenir un résultat similaire.

On constate que la relation empirique permet de prévoir (à 4% prés) l’évolution ‘long terme’ de la concentration entre 1980 et 2020, à partir des seules données de « température » (UAH LT 6.0).

4.3   A propos de la relation empirique. 

  • La relation empirique proposée concerne :

– La croissance sur 12 mois de la concentration du CO2 atmosphérique ; il s’agit de la vitesse de croissance globale moyennée sur 13 observatoires et non de la vitesse de croissance observée sur un observatoire particulier.
Le calcul de la vitesse de croissance sur un observatoire utilise des centaines de mesures individuelles (Absorption IR, précision < 0,05%) .

– La « température » utilisée est la moyenne pour les mêmes 12 mois consécutifs de l’anomalie globale de température UAH LT v 6.0.  (température de brillance déduite de la luminance via satellite, précision < 0,1%).

  • Cette relation empirique semble donc être également une bonne approximation (écart avec les observations < 4 ppm ou 4%)pour l’évolution globale de long terme (trend) du CO2 atmosphérique.
    La relation empirique est élaborée sur 2 transitoires extrêmes de 12 mois, pendant lesquels les émissions anthropiques restent quasi constantes (fig.2b) → influence anthropique négligeable. 
  • La croissance annuelle correspond au bilan net sur l’année de tous les échanges de carbone avec l’atmosphère : la « température » commande donc les flux (les échanges de carbone) et non pas directement la concentration [CO2].
    La croissance annuelle c’est aussi d[CO2] /dt  avec dt = 12 mois → on peut donc relier la concentration [CO2], non pas directement avec la « température » mais avec l’intégrale des « températures » (l’intégrale du bilan des échanges de carbone), ce qui est le signe d’un enchaînement des causes « température » → [CO2].
  • On peut aussi écrire : croissance annuelle≈ 3,33 * UAH + 2,17 = 3,33 * [(UAH) + 0,65].
    Selon cette relation, si l’anomalie UAH passait durablement en dessous de -0,65 K, alors la croissance annuelle devrait devenir négative, c’est-à-dire que la concentration du CO2 dans l’atmosphère devrait baisser.
  • Il est possible d’établir une relation empirique similaire en utilisant l’indicateur de température RSS.
Figure 5 : Comparaison selon l’indicateur utilisé (AT = anomalie de température) UAH versus RSS

Pour l’indicateur RSS, l’accord avec les observations est un peu moins bon : la cause pourrait être une légère surestimation de la hausse de « température » 1980/2020 par cet indicateur.

Les interprétations de l’existence de cette corrélation et donc d’une relation empirique liant vitesse de croissance et « température » seront brièvement discutées dans la dernière partie, qui traitera surtout de la zone la plus chaude de l’océan (West Pacific Warm Pool).

REFERENCES

1. Dioxyde de carbone

Présentation générale                       http://gml.noaa.gov/ccl/co2_calsystem.html
Incertitudes                                        ‌http://gml.noaa.gov/ccl/ccl_uncertainties.html
Concentrations selon NOAA/ESRL : https://www.gml.noaa.gov/dv/site/?program=ccgg
Concentrations selon Scripps :          https://scrippsco2.ucsd.edu/data/atmospheric_co2/sampling_stations.html
World Data Center Greenhouse :      https://gaw.kishou.go.jp/search
Emissions anthropiques :                  https://www.icos-cp.eu/science-and-impact/global-carbon-budget/2020

2. Températures,  ENSO
UAH : https://www.nsstc.uah.edu/data/msu/v6.0/tlt/uahncdc_lt_6.0.txt
RSS : https://images.remss.com/msu/graphics/TLT_v40/time_series/RSS_TS_channel_TLT_Global_Land_And_Sea_v04_0.txt
Température moyenne océan :      https://svs.gsfc.nasa.gov/3652
Indice ENSO Multivarié :                https://psl.noaa.gov/enso/mei/

3. Estimations de la sensibilité a  (croissance annuelle/variation de température)

‌‌‌Selon Jeffrey Park, en utilisant SST intertropical, a est compris entre 2 et 3  (ici)

Selon C. Veyres  a =  2,9  en utilisant SST intertropical UAH  (ici page 5 ou bien  là figure 2)  
Selon Wang, Ciais et al, en utilisant la température Land intertropical, a serait compris entre 2,9 et 4,1  (ici)
Selon F. Gervais a = 3,5  (UAH et MLO en page 31 dans « L’innocence du carbone »)  

4. Annexes
Carte 2 hémisphères :  https://www.worldatlas.com/r/w960-q80/upload/ce/d4/a0/artboard-2.png
Le tableur « Treize observatoires.xls » rapporte les données d’observations
Le tableur « UAH_Profils_Croissances.xls » met en forme les observations

9 réflexions sur « CO2 atmosphérique (2/3) »

  1. En une illustration incidente, pleine d’un « parti pris » (sans guère émettre de doutes quant à leur conception de la « science climatique »), voici ce que placarde sur son site le MET Office UK… Jugeons-en ?
    ………………………………………………
    «  » » Causes of climate change «  » »
    ………………………………………………
    The evidence is clear: the main cause of climate change is burning fossil fuels such as oil, gas, and coal. When burnt, fossil fuels release carbon dioxide into the air, causing the planet to heat up.
    1) What causes climate change? (…)
    2) Greenhouse gases and the greenhouse effect (…)
    3) Human causes of climate change (… The truth is said, comme dirait un Jean-Pascal)
    4) Natural changes to the climate (…)
    5) Are humans responsible for climate change? (………………)

    6) Stay up to date with the latest climate news : Our climate newsletter shares research and news to give you the latest updates on climate science. We publish the newsletter twice a month and it’s easy to sign up.
    https://www.metoffice.gov.uk/weather/climate-change/causes-of-climate-change
    /////////////////////////////////////////////////////////
    Avec ça, on ne peut douter que climaxtologie et propaganda s’entremêle aisément !

    1. Merci pour votre information sur les opinions du MET Office UK.
      Il me semble que les observations sont préférables aux opinions.

      « La relation croissance annuelle globale ≈ 3,33 * [(UAH LT v6.0) + 0,65] (élaborée lors de 2 transitoires de 12 mois pendant lesquels les émissions anthropiques sont quasi-constantes) permet AUSSI d’estimer (à 4 % près) l’évolution 1980-2020 de la concentration globale du CO2 atmosphérique. »

      Pour l’assertion ci-dessus, tout lecteur peut vérifier lui-même les données et calculs en téléchargeant les 2 tableurs en annexe 4, ou bien en téléchargeant directement les données de 90 sites ici : http://gml.noaa.gov/aftp/data/trace_gases/co2/flask/surface/co2_surface-flask_1_ccgg_ASCIItext.zip‌

  2. La possibilité de prévoir l’accroissement en CO2 à partir de la température globale indique premièrement que ce critère AT n’est pas si mauvais que l’on dit dans la littérature climato-critique. Deuxièmement, l’équation dt(CO2) = f(AT) est simple et le paramètre a se retrouve assez peu différent chez plusieurs auteurs (Gervais, Veyres) ; troisièmement, il n’y a pas de décalage visible entre la variation d’AT et le dT(CO2). Je pense donc que c’est bien vrai que c’est la température qui gouverne majoritairement la croissance du CO2. Mathématiquement, le contraire pourrait être vrai puisqu’on peut retourner l’équation. Cependant, si le CO2 gouvernait les AT, il y aurait un décalage qui n’est pas observé. Pour montrer l’immédiateté, on peut utiliser la variation saisonnière, immédiate, qui montre que dès que la température devient printanière, le CO2 baisse en concentration, car le flux atmosphère vers biosphère s’inverse ; il s’inverse à nouveau sans délai en automne et provoque une variation positive inverse de la concentration de l’atmosphère en CO2.
    Il semble important de dire et répéter que le CO2 est piloté dans ses variations par les températures de l’air, car cela détruit le mythe du CO2 causant des variations d’’anomalies de températures.

    La variation préalable des températures à celles du CO2 a été constatée par les auteurs d’études sur les temps passés lointains au cours desquelles les variations de températures précèdent les variations de CO2, mais cela ne me semble pas transposable à notre époque récente car les échelles de temps sont trop différentes. Nous avons ici les phénomènes qui se déroulent en direct sous nos yeux ; il faudrait que cela devienne clair pour ceux qui prétendent encore le contraire.
    Il reste cependant à démontrer que le réchauffement des eaux océaniques est bien dû à d’autres causes que l’effet de serre du CO2, comme la diminution de l’ennuagement, lié à la baisse des concentrations de la haute atmosphère en particules nécessaires à la formation des microgouttes d’eau etc.
    Bravo à JC Maurin, on attend avec impatience le troisième volet de ce travail original.

  3. Il y a une littérature scientifique foisonnante au sujet de la « CO2 growth rate » qui analyse les effets de la variabilité climatique (température, précipitation,…) sur les puits naturels de CO2 (océan, végétation, sols).

    Exemples:
    – Humphrey et al., « Sensitivity of atmospheric CO2 growth rate to observed changes in terrestrial water storage », Nature, 2018
    – Keenan et al.,  » Recent pause in the growth rate of atmospheric CO2 due to enhanced terrestrial carbon uptake », Nature, 2016
    – Wang et al., « Variations in atmospheric CO2 growth rates coupled with tropical temperature », PNAS, 2013
    – Hansen et al., « Greenhouse gas growth rates », PNAS, 2004

    Et bien sûr les publications annuelles « Global Carbon Budget 2021 » (et 2020, 2019, 2018…) par le Global Carbon Project dans Earth System Science Data.

    Quelles sont les conclusions nouvelles du travail présenté ici ? Comment se situe-t-il par rapport aux publications scientifiques nombreuses sur le sujet ? S’il y a des conclusions nouvelles importantes, il serait utile de les publier dans un journal scientifique reconnu. Tenez-nous au courant, s’il vous plaît ! Merci.

    1. A propos de cette corrélation, la partie 3/3 discutera brièvement de certaines des multiples interprétations possibles.
      Les thèses et opinions sont intéressantes, mais ce sont bien les observations qui doivent prévaloir (voir ma réponse précédente)
       Pour ce qui concerne les observations, notons par exemple que l’utilisation de la vitesse globale et non la vitesse à MLO , simultanément à la prévision de la croissance long terme n’a pas été abordée, à ma connaissance, dans la littérature scientifique.

      1. Bonjour Monsieur Maurin. Sera-t-il possible après le 3e chapitre, de faire un résumé simple de l’ensemble, pour ceux qui ont du mal comme moi, à comprendre tout cela ? C’est très technique. Merci beaucoup.

        1. ‌@ Nicolas Carras

          – Cette partie 2/3 montre que [CO2] a augmenté dans l’atmosphère, entre 1980 et 2020, principalement à cause de la hausse de température qui influence les flux naturels.

          – Il est prévu que la fin du 3/3 présente les conclusions pour l’ensemble de l’article (1/3, 2/3 et 3/3). Vous pouvez considérer que cela constituera un résumé des enseignements que l’on peut tirer des observations modernes: ‘température’ et [CO2].

          – Désolé pour l’aspect technique de l’article, mais le monde réel n’est pas simple, et il me semble qu’il est bien moins compris que ne l’imaginent parfois les modélisateurs du climat.

          1. Je ne comprends pas… si le réchauffement global actuel n’a rien d’exceptionnel comme certains ici prétendent, et si c’est la température qui détermine entièrement l’augmentation de la concentration de CO2 depuis 1980 comme vous voulez faire croire, il y a un souci. Comment se ferait-il que la concentration de CO2 est si exceptionnellement élevée aujourd’hui, alors que le réchauffement ne le serait pas ?

          2. Merci pour votre réponse.

            « Désolé pour l’aspect technique de l’article, »

            Mais ne le soyez pas.

            « mais le monde réel n’est pas simple, et il me semble qu’il est bien moins compris que ne l’imaginent parfois les modélisateurs du climat. »

            Oui, il y a des gens qui vont au cinéma, et qui ont l’impression d’y voir le monde de la réalité substantielle.

            Il est assez déconcertant de voir des adultes ayant fait des études, ne pas saisir ce que même un enfant de 10 ans pourrait comprendre.

            Bien à vous et bonne année 2023.

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