Des observations satellitaires qui ne confirment pas les modèles climatiques

par Prof. Dr. Jean N.

Le Professeur Konstantinos (Costas) Varotsos est  un physicien grec, spécialisé dans la physique de l’atmosphère. Ses centres d’intérêt sont la télédétection, la dynamique du climat, la physique et chimie de l’atmosphère, le changement climatique et les processus non linéaires. Il enseigne à l’université NKUA d’Athènes et possède un CV impressionnant. En effet, il est auteur de plus de 300 publications dans des journaux contrôlés par les pairs ainsi que de 11 livres publiés chez Springer. Il semblerait donc qu’il connaisse bien son sujet.

Avec son collègue N.M. Efstathiou, le Prof. Varotsos a publié un article qui vaut le détour. Cet article, que nous allons vous présenter dans ses grandes lignes, est paru dans un numéro de Janvier 2019 du Journal of Atmospheric and Solar-Terrestrial Physics (182:31–38; 2019). Pour vous convaincre de son intérêt, commençons par présenter la conclusion de cet article, qui pourra faire sursauter certaines personnes :

 » Sur la base de nos résultats, et tout en gardant à l’esprit la complexité du système climatique et les incertitudes des modèles climatiques, il n’est plus possible de soutenir la thèse comme quoi le réchauffement climatique, avec un effet de serre accru, serait causé par les activités humaines. »

Comme nous allons vous le montrer, les conclusions du Prof. Varotsos rejoignent parfaitement celles du Dr John R. Christy, Professeur en Sciences Atmosphériques et Climatologue de l’Etat d’Alabama à l’Université d’Alabama (Huntsville, USA), qui possède également plus d’une centaine de publications dans le domaine de la climatologie, particulièrement dans celui du traitement des données satellitaires.

1. Les méthodes employées par Varotsos et Efstathiou

Varotsos et Efstathiou se sont penchés sur les données de température de la troposphère et de la stratosphère. Pour cela ils ont utilisé la dernière version (Version 6) des données satellitaires UAH MSU/AMSU fournies par la NOAA aux Etats-Unis (National Oceanic and Atmospheric Administration). Ces données sont en libre accès (ici) et le lecteur intéressé pourra se faire sa propre opinion en les consultant. Les données utilisées par les chercheurs grecs vont de décembre 1978 à juillet 2018 (soit plus de 40 ans) et consistent en valeurs mensuelles moyennes des anomalies de température (par rapport à la moyenne 1981-2010). Les chercheurs ont analysé les régions des tropiques, les régions extra-tropicales et les régions polaires des deux hémisphères.

Pour toutes ces régions, il faut savoir que les satellites comportant les instruments MSU/AMSU peuvent mesurer la température dans différentes tranches de l’atmosphère : la basse troposphère (LT, Lower Troposphere), la troposphère moyenne (MT, mid-Troposphere), la tropopause (TP), et la basse stratosphère (LS, Lower Stratosphere). Pour plus de détails concernant ces mesures satellitaires le lecteur pourra consulter deux précédents articles sur SCE, ici (1/2) et ici (2/2), ou les publications de John Christy (ici). La Figure 1 ci-dessous nous montre par exemple que c’est le canal n°7 du radiomètre AMSU qui donne le signal correspondant à la tropopause. Ce signal, comme tous les autres, ressemble à une courbe en cloche asymétrique. Rappelons que la tropopause est la limite supérieure de la troposphère, et que son altitude dépend notamment de la latitude (de ± 9 km aux pôles à ± 17 km pour les régions équatoriales).

Figure 1. Signaux (radiances) obtenus par les 15 canaux du radiomètre AMSU-A. Image source : ici.

Après avoir tracé des graphiques avec les données satellitaires (anomalies de température en fonction du temps), les auteurs grecs ont simplement dessiné des courbes de tendance parmi les données (analyse de régression linéaire). Ces analyses ont été effectuées pour les 4 altitudes sélectionnées (LT, MT, TP, LS). Ils ont ensuite utilisé des méthodes plus sophistiquées de corrélation, afin de voir si les séries temporelles obtenues dans la troposphère étaient corrélées à celles de la stratosphère. En effet, selon les modèles informatiques présentés dans les rapports du GIEC, les variations de température de la troposphère seraient corrélées aux variations de température de la stratosphère. En d’autres mots, la troposphère pourrait influencer la stratosphère. Il est donc logique d’examiner cette possible corrélation.

2. Résultats obtenus

Les courbes de tendance obtenues entre 1978 et 2018 sont présentées à la Figure 2. Sans surprise, les chercheurs détectent un léger réchauffement de la basse troposphère depuis 40 ans (Fig. 2a) et valant +0.13°C/décade, un réchauffement plus faible de la troposphère moyenne (Fig. 2b) valant +0.09°C/décade, et un refroidissement de la stratosphère valant –0.29°C par décade (Fig. 2d). Toutes ces valeurs sont significatives, selon les tests statistiques effectués. Nous pouvons également voir que la zone de l’atmosphère correspondant à la tropopause ne présente aucune variation de température significative (Fig. 2c) : la courbe est horizontale, et le coefficient obtenu (+0.01°C/décade) est faible et non significatif.

Figure 2. Anomalies de température (en rouge), mesurées par satellite (MSU/AMSU-A) entre 1978 et 2018, pour 4 couches différentes de l’atmosphère : la basse troposphère (a), la troposphère moyenne (b), la tropopause (c), et la basse stratosphère (d). Les lignes noires représentent les droites de régression. Source : Varotsos et Efstathiou (2019)Journal of Atmospheric and Solar-Terrestrial Physics (182:31–38; 2019).

Selon Varotsos et Efstathiou, ce résultat obtenu pour la tropopause (Fig. 2c) nous montre que les modèles informatiques utilisés par le GIEC ne sont pas fiables. En effet, pour la plupart des modèles climatiques actuels la zone de la tropopause intertropicale a la propriété de se réchauffer au cours du temps. Le « modèle canadien » par exemple, illustré en Figure 3, nous propose un réchauffement de plus de 0.6°C/décade dans la zone intertropicale de la tropopause (Fig. 3). C’est le célèbre « hot-spot » troposphérique. Ce hot-spot troposphérique est illustré et discuté dans les récentes publications de John Christy (par exemple, Christy et al. 2018) (et ici), qui nous dit également que ce hot-spot n’apparaît plus lorsque la sensibilité des modèles au CO2 est diminuée. En d’autres termes, le hot-spot est causé par le CO2.

Figure 3. Point chaud (hot spot troposphérique) d’après le modèle canadien (Christy et al. 2018). L’axe des Y représente l’altitude en unités de pression (millibars), l’axe des X représente la latitude en degrés. L’échelle colorée de droite représente le réchauffement prédit par le modèle canadien, en °C/décade. Nous voyons que la zone située entre 15° de latitude S et 15°C de latitude N montre le plus important réchauffement, plus de 0.6°C/décade. Source : Christy J (2019) The tropical skies falsifying climate alarm. GWPF Note 17.

Mais Varotsos et Efstathiou vont encore plus loin dans leur analyse : en utilisant leurs méthodes de corrélation (que nous n’allons pas voir ici), ils nous démontrent que les séries temporelles obtenues dans la troposphère ne sont pas corrélées à celles de la stratosphère. L’hypothèse avancée par de nombreux climatologues, et selon laquelle la température de la troposphère influencerait fortement celle de la stratosphère, ne correspondrait donc pas à la réalité. Les chercheurs grecs concluent que régime thermique de la basse stratosphère est principalement affecté par la dynamique de l’ozone stratosphérique et non pas par le régime thermique de la basse troposphère. Par conséquent, le refroidissement observé dans la stratosphère inférieure ne peut pas être attribué au seul réchauffement de la troposphère, et donc au seul taux de CO2, comme dicté par la théorie actuelle du réchauffement global. Il s’agit d’un phénomène beaucoup plus complexe.

3. Conclusions

• Depuis plus de 40 ans que des mesures de température sont effectuées par satellite, la basse et la moyenne troposphère se réchauffent bel et bien. Mais sans aucune accélération visible, et ce à des vitesses de l’ordre de +0.13°C/décade et +0.09°C/décade. La vitesse de réchauffement décroit donc avec l’altitude.

• La zone correspondant à la tropopause (vers 10 km d’altitude) ne se réchauffe pas, contrairement à ce que les modèles informatiques prédisent (pour plus de détails voir les articles de J. Christy). Peut-on alors continuer à utiliser ces modèles pour prédire la température de certaines couches atmosphériques dans le futur? Notons ici que les observations satellitaires sont confirmées par des observations réalisées in situ avec des ballons-sondes.

• La basse stratosphère se refroidit actuellement à la vitesse d’environ –0.29°C par décade, et l’analyse de corrélation menée par Varotsos et Efstathiou nous suggère que le comportement de la stratosphère n’est pas simplement lié à celui de la troposphère, les choses étant plus complexes.

• Les modèles climatiques actuels, basés sur l’hypothèse d’un l’effet de serre radiatif causé essentiellement par du CO2 atmosphérique, sont donc à revoir. Le CO2 (naturel ou d’origine anthropique) pourrait donc n’avoir qu’un rôle mineur et imperceptible sur la température de la troposphère.

En conclusion générale, nous devons toujours garder à l’esprit que le système climatique est très complexe car il est composé de cinq sous-systèmes (atmosphère, cryosphère, hydrosphère, biosphère et lithosphère) et que ces 5 sous-systèmes interagissent les uns avec les autres dans l’espace et le temps avec des processus principalement non linéaires (Lovejoy et Varotsos, 2016) et se comportent de manière chaotique (voir ici). Par conséquent, la modification d’un seul paramètre dans l’un des sous-systèmes (par exemple, la température de la basse troposphère) ne permet pas de prévoir un changement climatique à long terme, car tous les autres paramètres de l’atmosphère mais aussi ceux des autres sous-systèmes (connus et mesurables, ou non) ne sont pas nécessairement connus et stables. En plus de tout cela plusieurs facteurs externes, imparfaitement connus, peuvent influencer chacun des sous-systèmes, comme les rayonnements cosmiques ou les variations du champ magnétique solaire.

4. Références

Christy JR, Spencer RW, Braswell WD, Junod R (2018) Examination of space-based bulk atmospheric temperatures used in climate research. International Journal of Remote Sensing 39:3580-3607.

Varotsos CA, Efstathiou MN (2019) Has global warming already arrived? Journal of Atmospheric and Solar-Terrestrial Physics 182:31-38.

9 réflexions sur « Des observations satellitaires qui ne confirment pas les modèles climatiques »

  1. Merci, Professeur, d’avoir relaté ces études.
    Sous votre chap.2, les « corrélations GIEC » prédites par leurs (multiples) modèles semblent trop se fonder sur des phénomènes d’une simple convection d’ascendance atmosphérique. Ils font là abstraction des turbulences et autres phénomènes des 5 sous-systèmes interactifs mentionnés en v/conclusion générale. Des sous-sytèmes pourtant bien connus de nos météorologues …

    Des « coefficients de rétroaction » adoptés pour caractériser la « sensibilité » de ces modèles spatio-temporels GIEC distordent les résultats accusant le seul CO2 ! Or que tout spécialiste de la cybernétique (et des systèmes non-linéaires) sait à quel point l’usage inadéquat de ces coefficients de rétroaction peut bouleverser les résultats de simulations…  finalement plus théoriques qu’empiriques ! Constat pertinent dressé par John Christy à propos de la Fig. 3 …

    Les comportements internes de la « marmite atmosphérique » au long des décennies fort récentes méritent encore de perfectionner leurs modèles par ces climatologues … affidés de l’ONU!

    NB : pour les amis instrumentistes intéressés par l’historique des capteurs satellitaires, le site BELSPO nous donne quelques courts repères illustratifs : « Les satellites NOAA (National Oceanic and Atmospheric Administration) ont une très longue histoire derrière eux… »
    http://eoedu-off.belspo.be/fr/satellites/noaa.htm

    1. the 97%
      Climate science denial
      More errors identified in contrarian climate scientists’ temperature estimates
      A new study suggests there are remaining biases in the oft-corrected University of Alabama at Huntsville atmospheric temperature estimates

      John Abraham

      Thu 11 May 2017 11.00 BSTLast modified on Wed 14 Feb 2018 16.59 GMT
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      Aqua satellite in space orbiting Earth.
      Aqua satellite in space orbiting Earth. Photograph: Alamy Stock Photo
      Human emission of heat-trapping gases is causing the Earth to warm. We’ve known that for many decades. In fact, there are no reputable scientists that dispute this fact. There are, however, a few scientists who don’t think the warming will be very much or that we should worry about it. These contrarians have been shown to be wrong over and over again, like in the movie Groundhog Day. And, a new study just out shows they may have another error. But, despite being wrong, they continue to claim Earth’s warming isn’t something to be concerned about.

      Perhaps the darlings of the denialist community are two researchers out of Alabama (John Christy and Roy Spencer). They rose to public attention in the mid-1990s when they reportedly showed that the atmosphere was not warming and was actually cooling. It turns out they had made some pretty significant errors and when other researchers identified those errors, the new results showed a warming.

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      To provide perspective, we know the Earth is warming because we can measure it. Most of the heat (93%) goes into the oceans and we have sensors measuring ocean temperatures that show this. We also know about warming because we have thermometers and other sensors all over the planet measuring the temperature at the surface or in the first few meters of air at the surface. Those temperatures are rising too. We are also seeing ice melting and sea level rising around the planet.

      So, the evidence is clear. What Christy and Spencer focus on is the temperatures measured far above the Earth’s surface in the troposphere and the stratosphere. Generally, over the past few decades these two scientists have claimed the troposphere temperatures are not rising very rapidly. This argument has been picked up to deny the reality of human caused climate change – but it has been found to be wrong.

      What kinds of errors have been made? Well first, let’s understand how these two researchers measure atmospheric temperatures. They are not using thermometers, rather they are using microwave signals from the atmosphere to deduce temperatures. The microwave sensors are on satellites which rapidly circle the planet.

      Some of the problems they have struggled with relate to satellite altitudes (they slowly fall over their lifetimes, and this orbital decay biases the readings); satellite drift (their orbits shift east-west a small amount causing an error); they errantly include stratosphere temperatures in their lower atmosphere readings; and they have incorrect temperature calibration on the satellites. It’s pretty deep stuff, but I have written about the errors multiple times here, and here for people who want a deeper dive into the details.

      It’s important to recognize that there are four other groups that make similar measurement estimates, so it’s possible to compare the temperatures of one group against another. The new paper, completed by Eric Swanson and published by the American Meteorological Society compares the results from three different groups. He focused on measurements made over the Arctic region. His comparison found two main differences amongst the three groups that suggests the errors.

      To better appreciate the issues, the satellites have instruments called Microwave Sounding Units (MSUs) or more recently, Advanced Microwave Soundings Units (AMSUs). These instruments allow reconstruction of the lower troposphere (TLT), the mid-troposphere temperature (TMT), and the lower stratosphere temperature (TLS). But the measurements are not at a specific location (like a thermometer) – they are smeared out over large spaces. As a consequence, it’s possible to have one layer of the atmosphere contaminate the results of another layer. You wouldn’t for instance, want your measurement of the troposphere (lower atmosphere) to include part of the stratosphere (above the troposphere).

      Among the key differences among the research teams are their methods to ensure this contamination is minimized. According to the recent paper, which was published in January 2017:

      At present, the UAH v6 (most recent Christy/Spencer data) results are preliminary and a fifth revision has now been released as v6beta5 (Spencer 2016). The release of the UAH version 6 products before publication is unusual, and Spencer recently stated that a manuscript has been submitted for a peer-reviewed publication. While some may find it scientifically inappropriate to utilize UAH v6b6 data before publication, these data have already been presented in testimony during congressional hearings before both the U.S. House and Senate and have also appeared on websites and in public print articles.

      The author compared the Christy/Spencer data (UAH data) with another group (the RSS group) and found that the results diverged during the 1986-1988 time period. This shift “could arise from a step change or bias in either series.” When the author compared UAH with the third group (NOAA), the difference was still evident. However, when he compared RSS to NOAA, there was hardly a difference.

      The author also noted that the timing of this divergence coincided with the merging of a new satellite NOAA-9, and this satellite has previously been identified as a source of error in the UAH results. But the author continued the analysis to more recent times and found another anomaly in 2005 which has since been corrected in NOAA.

      Look, measuring temperatures from satellites flying high above Earth is hard. No one doubts that. But let’s not be deluded into thinking these satellites are more accurate than thermometers (as some people suggest). Let’s also not blindly accept low-ball warming information from research teams that have long histories of revising their data. I created the image below a few years ago to show the upward revisions made by the Christy/Spencer team over time in their global troposphere temperatures.

      University of Alabama at Huntsville estimates of the atmospheric temperature trend before and after correcting for various errors.
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      University of Alabama at Huntsville estimates of the atmospheric temperature trend before and after correcting for various errors. Illustration: John Abraham
      It is relevant to be reminded of these revisions; had we believed the results from the 1990s, we’d still think the world was cooling, and we’d still be wrong.

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      1. @ bernard thiry

        Il est clair que les mesures satellitaires possèdent des biais (dérive des instruments, éloignement; etc.), merci de les avoir rappelés. Mais les satellites couvrent quasi la planète entière contrairement aux thermomètres placés sur le sol qui sont tous d’âges différents, calibrés de manière différente, etc.

  2. Excellents articles, fondamentaux, qui confirment l’anomalie du hot spot équatorial par rapport aux prévisions des modèles climatiques.

  3. Merci pour cet article très intéressant. Le problème avait été bien expliqué et commenté sur le site http://www.pensee-unique.fr/doutes.html dans la page sur les sept bonnes raisons de douter du réchauffement anthropocentrique. Cette étude, 10 ans plus tard, confirme les observations qui y étaient relevées et donne une précieuse confirmation sur le moyen terme.
    Ce qui est intéressant sur ce point est que, comme en mathématique où un exemple suffit à réfuter un théorème, si cet effet prévu par la plupart des modèles ne se produit pas, le modèle est invalidé, ainsi que l’alarmisme que l’on en déduit et ses conséquences.
    En l’état actuel des connaissances, il est urgent de s’assoir, de réfléchir, et de cesser de décider des bêtises dans l’urgence, alors que l’on ne comprend pas ce qui se passe avec le climat.

  4. A propos d’observations satellitaires qui ne confirment pas les modèles climatiques, on lira également avec
    profit cet article de mars 2019 :
    Decadal Changes of the Reflected Solar Radiation and the Earth Energy Imbalance by Steven Dewitte,
    Nicolas Clerbaux and Jan Cornelis
    Cet article est en libre accès ici : https://www.mdpi.com/2072-4292/11/6/663/htm
    Au paragraphe 6 : «At first sight it seems surprising that the EEI is decreasing during a period of continued
    greenhouse gas emission »
    Un déséquilibre énergétique NEGATF de -0,16 W/m² semble en effet contradictoire avec les calculs de  »
    forcage radiatifs  » promus par le GIEC.

  5. La seule chose que cette étude démontre (si ses résultats sont justes) c’est que la stratosphère (plusieurs km d’altitude) se refroidit (Figure 2d). D’après l’article ce n’est pas cohérent avec le modèle du climat utilisé par le GIEC.

    1) Le réchauffement de la troposhère est confirmée (Figure 2a). Quand on parle de réchauffement climatique on parle du climat à la surface de la Terre, c’est ça qui a des conséquences désastreuses.

    2) Les équations qui régissent le climat sont d’une grande complexité et appartiennent à plusieurs domaines physiques (transferts thermiques, mécanique des fluides, formation des nuages et de la pluie, évapotranspiration des végétaux, …) : il est impossible de tout modéliser fidèlement. Le modèle utilisé par le GIEC est une simplification du système Terre qui doit renvoyer des résultats aussi bons que possible sur l’espace qui nous intéresse : la surface de la Terre. La non représentativité de ce modèle en haute atmosphère ne remet scientifiquement pas en cause sa fiabilité en basse atmosphère.

    3) Le refroidissement de la haute atmosphère ne remet pas en cause l’accroissement de l’effet de serre. Imaginez une maison chauffée dont une fenêtre est ouverte. Si l’on ferme la fenêtre (i.e. si on augmente l’effet de serre de la maison) la température intérieure va se réchauffer et la température extérieure (près de la fenêtre) va se refroidir. Il se passe le même phénomène au niveau de la stratosphère : la basse atmosphère empêche réduit la quantité d’infra-rouges qui atteignent la stratosphère, donc elle se refroidit.

    De gros efforts sont faits dans cet article pour faire croire que les 2 professeurs sont compétents et que leur conclusion (remise en cause d’un effet de serre dû aux activités humaines) est irréfutable. Il commence par 2 gros paragraphes pour vanter les mérites des 2 gars (« CV impressionnant », « 300 publications », etc). Il utilise beaucoup de termes techniques et le corps de l’article est scientifiquement rigoureux.
    On est donc tentés de faire confiance à ces 2 professeurs émérites et à leur conclusion : « il n’est plus possible de soutenir la thèse comme quoi le réchauffement climatique, avec un effet de serre accru, serait causé par les activités humaines ». Mais cette soi-disant conclusion (qui est annoncée en introduction) n’est pas formulée ainsi par les auteurs de l’étude.
    En gros :
    – la conclusion de l’étude est qu’il est possible que le CO2 ait un rôle mineur sur la température de la surface terrestre.
    – la thèse énoncée en introduction est qu’il est impossible que le CO2 ait un rôle majeur sur la température de la surface terrestre.
    Subtil non ?

    Conclusion : de gros efforts sont faits pour semer le doute sur la certitude du réchauffement climatique. Ces études et articles de climatosceptiques sont financées par des multinationales qui se font du fric sur les énergies fossiles.
    https://www.courrierinternational.com/article/changement-climatique-exxon-trente-ans-de-mensonges?fbclid=IwAR2BJcHkbtftAQtdFWJe76GFgfWBM90xw3L-EWQXxLYO01K17tv1TlLwNuo

    1. @ Nicolas Barlas

      1) L’article ne remet pas en doute le réchauffement climatique. Il remet juste en doute ses causes. Comme on le dit sur SCE, le CO2 n’est probablement pas la cause, et de nombreux articles en parlent sur ce site.

      2) Le point important, que vous ne mentionnez pas dans votre commentaire, est que la tropopause ne se réchauffe pas significativement. Or, la plupart des modèles climatiques prédisent qu’elle se réchauffe. On ne peut donc pas faite confiance aux modèles climatiques pour prédire le futur : y aura-t-il 0.5°C, 1°C, 2°C, en plus? En moins? On ne sait pas. C’est cela le coeur de l’article que vous ne semblez pas comprendre. Peu importe le CV des Professeurs, c’est juste une manière de débuter un article de vulgarisation.

      3) Vous vous faites des illusions concernant les méchantes multi-nationales (remarquez que ce sont également des multi-nationales qui construisent les éoliennes tout comme l’ordinateur sur lequel vous écrivez vos commentaires).

    2. @Mr Barla :
      1) Une courte digression via la psychosociologie des organisations ? [1]
      Aussi longtemps où chacun de nos académiques restera subordonné (scotché ? obligé ?) au consensus d’oracles IPCC-GIEC, la climatologie stagnera dans le politiquement correct. Ben oui, les tablettes divines étant gravées, nul ne devrait ensuite penser AUTREMENT ?
      A des coûts humain et scientifique incommensurables (à charge d’autrui) ??

      2) En ses formes communes, la climatologie (que vous reconnaissez pourtant être complexe) est fondée sur des modèles « nécessairement simplifiés »… Là où vous admettez qu’ils procureraient des résultats « sans failles », or que leurs prédicats offrent des fourchettes fort élastiques, voire contradictoires ?
      Ah, il faut faire fi des énoncés de « probabilité » des effets résultants ?
      Ainsi, en dépit de vos simplifications préalablement acceptées, vous accusez des MILLIERS de chercheurs notoires (mais sceptiques) d’être des gens bornés ou déficients ? Dont une courte liste … [2]
      Evidemment, si l’on se fie aveuglément aux colportages de médias et de politiciens incompétents en ces disciplines, l’O.P. (opinion publique) et les intéressés € – $ blâmeront tout contradicteur.
      Même un J-M. Jancovici …ce puissant adepte des thèses GIEC, ingénieur-consultant fortement médiatisé (cfr. Ses innombrables Youtube)… n’hésite plus à dénoncer lesdits médias et nos décideurs Z-élus ! Ne lisez donc que les derniers § de l’article 2018 de Geo.fr (et leurs 90% « certains de …» ) [3]

      3) Faut-il rappeler à tout naïf ou porteur d’oeillères qu’en matière de « financements », énormément de thèses académiques (et budgets de leurs laboratoires) ainsi que de projets R&D dits « industriels » biberonnent à nos fonds publics et à d’énormes intérêts privés ! Vaut-il mieux ici faire l’impasse sur ce détail ?

      4) CO2 : doit-on vraiment effacer les remarques pertinentes du Pr. Jean N. quant aux INTERRACTIONS des CINQ eco-sous-systèmes qui déterminent la climatologie GLOBALE ?

      5) Jeter au panier les déclarations toujours d’actualité (dont des Nobel…) aux Oregon Petition, Heidelberg Declaration, Leipzig Declaration, Manahattan Declaration ?
      6) Retour à nos études …

      [1] https://www.google.com/search?client=firefox-b-d&q=psychosociologie+des+organisations

      [2] https://www.wikiberal.org/wiki/Liste_de_scientifiques_sceptiques_sur_le_r%C3%A9chauffement_climatique

      [3] https://www.geo.fr/environnement/qui-sont-les-climato-sceptiques-et-sur-quelles-theories-se-basent-ils-193907

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