CARTE BLANCHE
D’utopies vers les réalités, le chemin est semé d’embûches !
Emmanuel SIMON, quelque part dans une UE qui tend à chavirer
1/ Introduction
Face aux gesticulations de masses organisées contre les énergies fossiles et le CO2, dits nuisibles, nos amis logiciens examineront utilement la situation à l’échelle planétaire. Une situation où nos 500 millions d’habitants d’UE ne pèsent finalement que 1/15e de l’actuelle population mondiale !
Tâchons d’identifier des faits chiffrés, ils reflètent la vie réelle sur notre globe. Leurs ‘tendances lourdes’ y échappent à l’emprise des idéologues ! Si nos besoins capacitaires belges post-2025 provoquent déjà l’entrechoc d’avis entre la CREG (régulateur belge) et l’administration SPF (Energie, plus experts), il sera plus éclairant de raisonner dans une atmosphère sans frontières, à l’échelle planétaire. Là s’ajoutent les dimensions géopolitiques et divers facteurs de sensibilités culturelles. Les joutes de pouvoirs institutionnels y deviennent alors titanesques ! L’Union Européenne en restera-t-elle subordonnée aux thèses du GIEC et aux manoeuvres aux COP21 (… COP25) onusiennes ? Une thèse vaut ici : les 5 pays dits BRICS (ou Brésil/Russie/Inde/Chine/Afrique du Sud) et d’autres Etats ne suivront pas les dogmes prônés par l’ONU. Sa démonstration par l’absurde en est perceptible dans les faits. Explorons-la davantage ?
Cette note consacrée au MIX mondial passe en revue les points suivants : • Où en sommes-nous (UE, monde) actuellement ? • Vers où le reste du monde se dirige-t-il, à l’horizon planifié de 2040/2050 ? • Trancher le noeud gordien des perspectives exige de chiffrer les + et les - ! • Combien cela coûtera-t-il à l'humanité (celle apte à le payer) ? • En guise de conclusion, à ce stade ...
2/ Où en sommes-nous (UE, monde) actuellement ?
Aucun développement humain n’a pu (ne pourra) se réaliser sans la contribution d’apports énergétiques. N’en déplaise aux tenants de l’écologisme politique, à ceux de la Deep Ecology et aux naïfs qui les suivent aveuglément. Au fil des siècles, grâce à la thermodynamique, l’homme-forçat énergétique fut progressivement libéré de sa longue servitude. Or dans notre XXIe siècle pas mal de peuplades pauvres la souffrent encore. Des idéologues veulent-ils imposer la décroissance d’indices-clés de la vie : le PIB économique et l’index GINI dit « mesure d’un mieux-être » ? Faut-il se plier à des intrigues alternatives, conçues au profit exclusif d’une ‘croyance’ fondée sur des flous scientifiques, ceux-ci appuyés par d’invraisemblables intérêts financiers ?
Voyons l’évolution de la consommation énergétique mondiale (1965-2018) qui atteint environ 60.000 TWh/an et qui est dominée par les énergies fossiles comme le montre la figure 1[1].
Nos réserves mondiales prouvées (‘1P’ dans la terminologie consacrée) d’énergies non renouvelables (combustibles fossiles et énergie nucléaire) pouvaient être estimées en 2018, selon BP et WNA, à 1.120 milliards de tonnes d’équivalent pétrole (tep), soit 91 ans de production au rythme actuel. Cette durée est très variable selon le type d’énergie : 50 ans pour le pétrole, 51 ans pour le gaz naturel, 132 ans pour le charbon, 90 ans pour l’uranium avec les techniques actuelles. La durée potentielle d’utilisation de l’énergie nucléaire pourrait se compter en siècles grâce aux filières de surgénération et en millénaires avec la fusion nucléaire, et le potentiel exploitable de l’énergie solaire est « estimé » à vingt fois la consommation mondiale annuelle [1]. Tout ceci sans compter les ‘réserves 2P’ et ‘3P’ plus incertaines à l’heure actuelle, mais susceptibles de jouer un rôle plus tard, si nécessaire.
Voyons maintenant la répartition sectorielle-type des consommations (UE, pour 2016) pour deux pays clés voisins :
La France est un pays fort nucléaire, avec une économie affaiblie, sa consommation est de 3,68 tep/hab avec transports (31%), résidentiel (30%), industrie (18,5%), tertiaire (17%), agriculture (3,5%) ;
L’ Allemagne est un pays manufacturier, riche en charbon et importateur de gaz russe, sa consommation est de 3,77 tep/hab avec transports (30,5% ), , industrie (28 %), résidentiel (26%); tertiaire (15,5%), agriculture (pas de chiffre).
Cette courte comparaison révèle des profils différenciés. D’autres Etats-Membres seraient eux bien plus contrastés.
Voyons les consommations électriques pour 2018 : elles sont claires (d’autres sources sont également consultables, mais les données sont convergentes). Exprimés en milliards, soit 109 kWh par an, cela donne :
Chine = 5.920 ; USA = 3.911 ; UE28 = 2.795 dont (DE+FR+UK+IT+SP) = 1.789 et le reste de l’UE = 1.006 (avec notamment BE = 82) ; Inde 1.048 ; Japon 934 ; Russie 890 ; etc.).
Notons surtout la variation des consommations de 1980 à 2013 avec une croissance d’un facteur de 3 en 33 ans ! C’est le reflet de la vraie « demande» … s’accroissant surtout AILLEURS par rapport à l’UE.
S’agit-il d’une ‘surprise ? Une source statistique verte (Maison de l’Informatique Responsable, France) commente qu‘internet serait devenu le premier consommateur mondial d’électricité avec 7% du total de 2018 ! « C’est finalement ce que coûtent à la NATURE le smartphone, la 4G, le streaming, nos ordinateurs…. et nos 34 milliards d’objets connectés », selon leurs experts. La part mondiale du numérique dans les émissions de GES (virtuels?) surpasserait l’importance du trafic aérien (3,8% contre 2,2%, voir journal belge LLB ou ‘La Libre Belgique’ du 13/11/2019). L’empreinte environnementale liée à l’extraction des matériaux requis par ces technologies pèse sur ces esprits sensibles. Je répondrai à ces inquiétudes qu’il ne s’agit pas là d’être l’esclave de son outil, en un état d’addiction. En cas de comportements compulsifs individuels, apprenons à en maîtriser les facettes négatives ! Sachons tout autant reconnaître les apports positifs de ces facilités dans la vie professionnelle, sinon celles d’une vie privée …
Nul n’invoque pourtant là ces mêmes « matériaux rares et ceux communs » qui entrent dans la fabrication massive des EnR venteux ou solaires ou énergies intermittentes ! Or, à raison de plus de 1.200 tonnes par unité-type de 2MW éoliens (au futur = jusqu’à 6 MW), les volumes engouffrés sous l’insistance politique internationale sont affolants ! [2]
A la fin 2018 (selon GWEC, Global Wind Energy Council [2bis]), la puissance du parc éolien mondial atteindrait 591 GW. Ainsi, entre 200.000 et 300.000 (ou plus) moulins éoliens tournent çà et là sporadiquement ! Estimons alors l’empreinte environnementale attribuable à leur fabrication, installation avec réseau sélectif, entretiens récurrents et recyclage final ( ce dernier volet étant peu documenté). Tous semblent drôlement échapper aux effrois d’idéologues verts. Interrogeons-nous sur le rendement moyen escompté en énergie nette ainsi produite (sans encore disposer de technologies de stockage suffisamment optimisées) ?
Retour à l’énergie électrique et ses sources de production mondiale. Chiffres pour 2017-2018, accessibles via [3]. Y figurent d’autres rapports tels ceux de BP [3bis]) et de l’AIE [3ter]). Les énergies fossiles représentent plus de 85% du mix mondial avec pétrole = 37,2% et charbon = 27,6%. Les EnR (hors hydro) comptent pour 3,5% mais croissent (à coups d’incitants publics) à 16% l’an… Le gaz n’y pèserait que 1,6% ! Globalisées, les consommations croissent actuellement à 2,1% l’an. Insérons encore un avis du Conseil mondial de l’énergie (WEC, London, 2017 [4]) ?
3/ Vers où le reste du monde se dirige-t-il à horizon planifié 2040-2050 ?
Un MIX énergétique équilibré fait pleinement sens, il met à l’abri des risques de coupures électriques sporadiques « blackout » et/ou de régressions régionales, voire de graves conflits entre Etats. L’estimation des capacités requises (la DEMANDE) reste néanmoins complexe. En dépit de slogans parlementaires UE « d’urgences climatologiques » et d’atermoiements bureaucratiques en tous sens, notre population mondiale estimée aujourd’hui à 7,5 milliards désire elle vivre et croître en sécurité ! A l’évidence, l’orgueil de certains gouvernants prône de ne pas se rétracter si des irrationalités décidées antérieurement se font jour.
J’invite nos esprits curieux à parcourir entre autre le site (WEC, World Energy Council [5]). En son sein, une étude originale patronnée par le Conseil français de l’énergie avait commis dès 2013 un rapport-clé original : ‘Les scénarios mondiaux de l’énergie à l’horizon 2050. Mise en musique des futurs de l’énergie’ avec comme partenaire suisse le Paul Scherrer Institute ou ‘PSI’ (44 p., pdf [6]). Ces prospectivistes sérieux y débattaient du « trilemme énergétique » Sécurité/Equité/Durabilité ! Ils mentionnent clairement en page 4 (à l’époque) dix messages-clés de scénarios énergétiques mondiaux…
Retenons-en au moins quelques considérations pertinentes ? Une population 2050 estimée entre 8,7 et 9,4 milliards d’habitants (on n’est donc plus aux divagations du Club de Rome 1970). Un PIB moyen/capita accru de 150% … D’où à cet horizon 2050, des projections équilibrées OFFRE = CONSOMMATIONS estimées à partir de scénarios d’énergies primaires, passant de 152.000 TWh (2010) jusqu’à 244.000 TWh englobant l’accomplissement de tous projets d’une efficacité énergétique accrue. Vers quel MIX aboutissent-ils alors ? Les fossiles resteraient dominants jusqu’en 2050 (entre 59% et 77% selon les scénarios). L’accès géographique aux énergies deviendra vital (critique). Entre les deux scénarios, l’électricité trouve d’évidence sa place : entre 48 et 54 milliards MWh. D’où se poseraient d’ici 2050 des besoins démentiels en investissements électricité (> à $19-26.1012 c’est-à-dire ’19-26 mille milliards’ … dont 46 à 70 % à affecter aux EnR, sur base des mesures préconisées par le GIEC !). Ceci menant à un prix du marché du CO2 « inacceptable » [6]!
L’IEA (International Energy Agency) Outlook 2018 [7] se prononce aussi sur ces points, en un sens extrêmement étatique: ‘Change in total primary energy demand in the New Policies Scenario, 2017-2040‘.
Autre élément à prendre en considération en 2019 et rapporté par TV5 [8] : Un « Green new deal » européen pour lutter contre le changement climatique et relancer l’économie est souhaité par de nombreux acteurs politiques, économiques ou défenseurs du climat. Pourtant, la théorie de la « croissance verte » et ses programmes de production d’énergie par les renouvelables sont contredits par de nombreuses recherches. Rapportons deux voix scientifiques : celles du Dr Jason Hickel (U. London) et du Prof. Kallis (SP, ICREA) sont discordantes par rapport à ce ‘ new deal’ (voir également ici). Divers milieux assez lucides mesurent donc bien l’inaccessibilité aux promesses actuelles d’utopies !
La figure 2 souligne les contrastes extrêmes mesurables entre diverses populations du monde. Ces contrastes reflètent à la fois leurs facteurs de développement et leur positionnement géographique.
Dans les faits actuels, et au futur, les ‘émergents’ (les 5 pays dits BRICS ou Brésil/Russie/Inde/Chine/Afrique du Sud) et des pays longtemps dits « en voie de développement … hors ceux largement subsidiés …) ne s’embarrasseront guère d’impositions dogmatiques déboulant de l’ONU (avec ses 193 Etats-Membres) ou de l’UE 28 (-1). Si leur capacité financière et les dettes publiques y autorisent toutefois… hors avis WB (World Bank) et IMF (International Monetary Fund), ces Etats n’hésitent d’ores et déjà pas à investir en R&D et en constructions pour assurer la pérennité du développement de leurs structures et des populations … en gagnant là une part de paix sociale et l’espoir d’exportations accrues ! A-t-on noté que ces Etats se concertent très régulièrement ?
Abordant brièvement le cas russe, il faut noter que leurs considérables ressources énergétiques et la dépendance économique sur ces dernières encouragent une R&D très dynamique ! Ce pays regorge aussi de bons scientifiques! (ici). Là-bas, le pragmatisme de visions globales 2040 dépasse les obstacles générés par les idéologies prégnantes du GIEC ! A cet égard, des relations existent pourtant entre l’UE et la Russie… mais elles sont entravées par des considérations surtout géopolitiques… Observons-en le contenu ?
Regards vers l’Inde et cette Chine ambitieuse exploitant plus de 10.000 mines (!). Elles nourrissent de la sorte par dizaines de millions leurs ouvriers et des emplois indirects. Elles ouvrent sans cesse de nouvelles mines et des centrales « à charbon dépollué ». Evaluons cet aspect avec par exemple les publications du site « GEM » (Global Energy Monitor) qui a repris les 12.648 ‘coal-fired units’ sur une carte assez instructive [9] . On souligne que dans ce contexte ‘China has enough coal-fired power plants in the pipeline to match the entire capacity of the European Union, driving the expansion in global coal power and confounding the movement against the polluting fossil fuel’ [10].
Ces activités très résolues vont clairement à l’encontre de milieux Kyoto’97 et ONU-FCCC (UN Framework Convention on Climate Change). Notons que quasi TOUTES les études académiques ou d’institutions internationales (et leurs ONGs affiliées) s’alignent en un troublant mimétisme sur les alertes instrumentalisées dès Kyoto et sur les rapports successifs du GIEC, en leur «version médiatisée pour décideurs et grand public » ? Moralisatrice, l’UE a adoubé les manœuvres onusiennes et dès 2005 celles de financiers-politiciens (Al Gore & Co)…, soit d’importants acteurs qui misèrent sur la création du « MARCHÉ du CARBONE » (relire la portée de cet aspect ?) [11]. Et dans la ligne directe de cette action on trouve une version clonée, européenne, à savoir ‘système d’échange de quotas d’émission de l’UE » (SEQE-UE) ? [12] et [13].
A ce stade de nos réflexions, acceptons d’approfondir l’influence du terme juridique « QUOTAS » ? Il signifie « contingenter », c’est-à-dire limiter, répartir, contrôler les productions émettrices de carbone ! Ne s’agit-il pas là d’une interprétation déformée des lois antitrusts (US, UE) réprimant la libre concurrence ou la formation (celle-ci répréhensible) de possibles « cartels » (ici) ?
L’instrumentalisation financière du CO2 ne va cependant pas sans poser de graves dilemmes, notons d’ailleurs que le boom du prix du carbone est sans impact sur les émissions de CO2 de l’Europe [14].
D’où deux questions auxiliaires :
a) QUI souffrira le plus des QUOTAS imposés à travers l’UE ?
La figure 3 confirme les déstructurations perspectives qui affecteront l’activité économique des principaux pays du monde.
b) à QUI profitent réellement ces marchés mondiaux [11, 12, 13] du CO2? Réponses ? : If carbon markets boom, who will benefit meet the trillion dollar club’ (ici). Le prix du CO2 profite aux politiques climatiques (ici).
4/ Trancher le noeud gordien des perspectives exige de chiffrer les + et les – !
Depuis l’altermondialiste RIO 1992, jusqu’aux COP21( Paris 2015), et COP25 (2019) délocalisée à Madrid, nous assistons à une explosion d’affirmations pseudo-scientifiques dont les médias inondent quotidiennement l’opinion publique mondiale. Affirmations toujours anxiogènes, elles sont savamment entretenues par les idéologues RCA-AGW et même certains académiques, tous ciblant les énergies à éradiquer et bien sûr celles liées au CO2. A chacune de ces subtiles concertations onusiennes, fort gourmandes en CO2, la Chine, l’Inde, l’Islam, OPEC, l’Asie, les USA et l’ Amérique du Sud (Mexique, Brésil..) se sont démarqués en faveur d’une attitude juridiquement floue. Ces pays ne veulent logiquement pas renoncer à leur appétence pour l’électricité (et la chaleur) car leurs dirigeants savent bien que ces énergies extirperont leurs gens d’une misère, cette « source historique d’inégalités humaines » ! L’hypocrisie ambiante dans l’UE et l’artefact du « politiquement correct » en vigueur dans nos pays devront un jour céder le pas face aux défis bien réels à surmonter demain par nous tous !
Remarquons que si l’UE et nos Etats-Membres persistent à suivre aveuglément les voies adoptées sur l’horizon 2025-35 :
• l’Allemagne s’aventurera vers un déficit d’approvisionnement électrique de plus en plus conséquent et les prix d’usage handicapent d’ores et déjà ses industries productrices et ses consommateurs de base… Que fera-t-elle de ses 30.000 mineurs occupés actuellement ?;
• la France a déjà affaibli ses avancées historiques en matière de science/technologies nucléaires (l’avenir EPR est en danger avec notamment la remise en cause d’une 4e génération « fusion », etc.) ;
• pour l’UE, la situation devient problématique suite aux injonctions irraisonnées qui astreignent les Etats-Membres à devoir fermer les sites de production (Fessenheim, etc. en FR ; 2025 en BE ; 29 réacteurs en DE, etc…). Le tout met en danger des transferts énergétiques réversibles et d’électricité (des réseaux « grids » inefficients entre pays). Une situation où beaucoup d’acteurs jouent déjà « à la corde raide » en toute circonstance hors celle normale…;
• très récemment encore, les auditions politiques se multiplient sur ces aspects. Depuis la France, J.M. Jancovici s’exprima clairement sur le thème : L’Allemagne est le contre-exemple absolu en matière de transition énergétique;
• dans le reste du monde (Chine/Russie/Inde/Afrique/USA et UK…) des dirigeants pragmatiques maintiennent une vision lucide du futur. Ils stimulent leur R&D en un même temps où ils investissent « contra » et exportent à sens renforcé vers l’UE ! ;
• peu encombré de considérations utopiques, le pouvoir chinois exploite à fond les ressources naturelles (chez eux, plus sur d’autres « continents acquis »). L’option leur permet d’inonder le monde via la triple route de la soie et voies lointaines air/mer, appuyée sur leurs énergies fossiles importées (porte-containers géants, trains sur 1000’s km, avions navetteurs). Besoin d’exemples ? ;
• pensons-nous vraiment qu’en réciproque s’ouvriront des opportunités UE sous le poids des contraintes législatives et des « barrières à l’entrée » que certains élus soutiennent à qui mieux mieux? Quid de nos balances commerciales nationales respectives, qui en ressortiront entre 2025-2050 ?;
• allons-nous survivre longtemps en jouant les axes d’un repli d’entre-soi court, « semi-autarcique » ?;
• avons-nous enfin établi un planning fiable d’un MIX assurant cette indépendance énergétique, pays par pays dans l’UE et plus globalement ?
• chacun des lecteurs peut facilement ajouter ses propres observations d’expérience !
5/ Combien cela coûtera-t-il à l’humanité (celle apte à payer) ?
Parmi la foultitude de nos institutions et ‘clusters’ de gouvernance, QUI aurait réalistement établi un BILAN ENERGETIQUE en termes de CBA (Cost-Benefit Analysis) pour toutes ces « avancées qualifiées vertes » ? Je veux parler ici d’autres choses que de slogans électoraux, de l’intimidation ambiante par toutes voies médiatiques et du « mentir vrai » ! Explorant l’internet, 95% des articles et ouvrages publiés reposent sans questionnement sur les prévisions apocalyptiques du GIEC. Je vous invite à étudier (avec loupes critiques) ce qui se publie, à chercher des traces fiables, autres qu’en termes de DÉPENSES accrues – celles PUBLIQUES et surtout PRIVÉES – plus tous ces budgets exorbitants auxquels on nous force (…) d’adhérer ! Si le surendettement guette déjà nos pays moralisateurs, qui paiera la suite des coûts ? Pour sûr, nos générations futures !
Référencée sous [6], l’étude française de 2013 concluait à des coûts exorbitants d’investissements.
Très récemment, un contact belge me signale l’étude de Euler Hermes (LLB du 4/12/2019 ). Celle-ci estime le coût d’emballement législatif européen à $2.500 milliards sur 10 ans, à charge des industries mondiales et c’est le secteur énergétique qui sera le plus durement touché ! D’autres pans d’industries subiront l’impact… à cause d’une compétitivité mondiale entravée, car les cinq pays BRICS et d’autres « adversaires » vont exploiter l’opportunité qui leur est offerte !
Parfois apparaissent des études académiques (sont-elles vraiment indépendantes?), jointes à celles des précédents milieux, eux inquiets car surtout affectés par les mesures coercitives imposées. Toutes suivent les thèses discutables du AGW-RCA, tel un inéluctable avenir. « Adapt or die » reste leur rengaine.
Viennent heureusement quelques voix non-conformistes à consulter (reprenons-en seulement deux, ci-dessous)
• Integrated assessment models (IAMs) are a key element of cost-benefit analysis in the climate change debate. They are enormously complex and can be programmed to arrive at widely varying conclusions. A typical IAM has four steps: emission scenarios, future CO2 concentrations, climate projections and impacts, and economic impacts…. By the IPCC’s own estimates, the cost of reducing emissions in 2050 by enough to avoid a warming of ~2°C would be 6, 8 times as much as the benefits would be worth (p.3 of 86) [15];
• The Cost of Climate Change par le professeur. Steve Keen de Kingston University London, A Nobel Economist’s Model Dismantled … In this post, Keen delves into DICE (Dynamic Integrated model of Climate and the Economy”)—the mathematical model underpinning Nordhaus’ work and the flaws in Nordhaus’ methodologies [16].
6/ CONCLUSION à ce stade des thèses et actions entamées à l’aveugle ?
Il ressort de ce qui précède que de nombreuses décisions sont prises sans réelle quantification des rapports coûts bénéfices à moyen et long termes. L’Europe qui se veut un modèle ? pour la planète entame des actions à l’aveugle comme en témoignent par exemple les politiques des deux pays voisins analysés, la France avec pour conséquence une perte de son savoir-faire dans le nucléaire et l’Allemagne qui a rouvert ses centrales au charbon pour subvenir à sa politique désastreuse des énergies renouvelables.
Tout ceci est le résultat d’une politique environnementale irréfléchie, et pour l’Europe n’est qu’un début. Cette politique se base sur une ‘collapsologie’ de tous les jours développant également une éco-anxiété de plus en plus relayée dans les médias.
Comme le dit pertinemment bien le philosophe Michel Onfray dans un entretien accordé au ‘Soir’ (journal belge), que publia le journaliste William Bourton, 19 nov. 2019) :
‘Jouer sur la peur, c’est déconnecter le cortex au profit du cerveau reptilien‘
C’est exactement de la sorte que se profile l’avenir GIECien à moyen-long termes, il s’opère une forme de régression démocratique sous l’emprise des milieux ‘faiseurs d’opinion publique‘.
Nos jeunes immatures y sont les premiers récepteurs. A contrario, les générations X Y Z des pays BRICS et bien d’autres en quête de développement ne partagent nullement les slogans à la manière Greta & Co! Les OUTILS énergétiques, ces compléments physiques indispensables aux actions de la vie humaine, sont placés sous une chape de plomb moralisatrice, d’estampille « environnementaliste ». Le CO2 d’émissions anthropiques y est idéologiquement décrit comme LE vecteur majeur et néfaste.
Nos perspectives 2050 citées dans cet article démontrent que la majorité des populations mondiales ne s’encombreront pas de faux-fuyants pour bénéficier d’un avenir socio-économique amélioré.
D’où une perversité à trancher : se trouvera-t-il de par le monde une institution réellement fiable pour tracer les lignes du « MIX idéal par REGION », à développer rapidement pour le moyen-long terme ?
Notes
[1] https://fr.wikipedia.org/wiki/Ressources_et_consommation_%C3%A9nerg%C3%A9tiques_mondiales
[2] https://www.contrepoints.org/2016/01/08/234983-eolien-vent-nest-pas-ecologique
[2bis] https://gwec.net/global-wind-report-2018/
[3] https://www.connaissancedesenergies.org/
[3bis] https://www.bp.com/content/dam/bp/business-sites/en/global/corporate/pdfs/energy-economics/statistical-review/bp-stats-review-2019-full-report.pdf
[3ter] https://webstore.iea.org/key-world-energy-statistics-2019
[4] https://www.prnewswire.com/fr/communiques-de-presse/conseil-mondial-de-lenergie–les-tendances-et-technologies-nouvelles-perturbent-les-priorites-mondiales-de-lenergie-618467713.html .
Aussi : https://www.worldenergy.org/publications/2017/2017-world-energy-issues-monitor
[5] https://www.worldenergy.org/
[7] https://www.iea.org/reports/world-energy-outlook-2018
[8] https://information.tv5monde.com/info/transition-energetique-le-mirage-de-la-croissance-verte-329871
[9] https://endcoal.org/tracker/
[10] https://www.bloomberg.com/news/articles/2019-11-20/china-set-for-massive-coal-expansion in-threat-to-climate-goals
[11] https://fr.wikipedia.org/wiki/March%C3%A9_du_carbone
[12] https://ec.europa.eu/clima/policies/ets_fr
[15] http://climatechangereconsidered.org/wp-content/uploads/2018/12/8-Cost-Benefit-Analysis-final.pdf
[16] https://evonomics.com/steve-keen-nordhaus-climate-change-economics/
Multiplier les investissements dans les énergies dites « renouvelables » alternatives qui nécessitent de maintenir en état de marche (pour les jours sans vent et/ou sans soleil) toutes les installations thermiques carbonées et donc à doubler les frais de maintenance va nécessairement faire monter les prix de l’énergie dans les pays qui font ces choix.
Les conséquences seront une augmentation de la compétitivité des autres pays. C’est déjà largement le cas et ça va empirer.
Conclusion: en faisant ce choix nous aurons l’impression d’être « vertueux » en faisant de l’électricité « verte » et chère mais en achetant tous nos consommables dans des pays qui les produiront à coup de CO2 non taxé…