‘Température moyenne globale’ pour mai 2019

Le site SCE met chaque mois la mise au point ou ‘update’ de la ‘température moyenne globale’ établie officiellement à partir des données satellitaires UAH. Les données de base et des informations complémentaires sont accessibles sur le site de Roy W. Spencer.

L’écart de température pour mai 2019 est de – 0,12 °C par rapport au mois d’avril 2019. L’évolution de la température reste de +0,13°C/décade de janvier 1979 à février 2019, soit 0,01°C/an.

 

 

4 réflexions sur « ‘Température moyenne globale’ pour mai 2019 »

  1. Montréal, le 6 juin 2019.

    Bien le bonjour,

    Merci, j’étais à la recherche d’un tel tableau ! J’aime ce que vous faites, mais là, j’ai une très difficile question pour vous et vos spécialistes.

    Je me demande si un de vos spécialistes est capable de me confirmer la tendance de la température annuelle mondiale moyenne de la terre selon ce que nous indiquent les paramètres de Milankovitch ! Je suis incapable de calculer par moi-même. Selon ces paramètres, allons-nous vers une re-glaciation possible ou vers un réchauffement avéré ?

    Je vous remercie beaucoup,

    1. Les variations actuelles de température ne permettent pas d’extrapolation à long terme. L’échelle est annuelle ou pluri-annuelle alors que le forçage orbital se déroule au minimum sur 20 000 ans (20ka).

      L’analyse des carottes de glace en Antarctique (Vostok et Dôme C, programme EPICA) montre des cyclicités de type Milankovic avec des périodes de 100 ka, 40 ka et 20 ka, correspondant respectivement à la petite excentricité, l’obliquité et la précession des équinoxes. Ceci souligne l’importance des paramètres orbitaux sur le climat. Neuf cycles climatiques glaciaires/interglaciaires ont été enregistrés au cours des derniers 800 ka. Par comparaison avec certains de ces cycles (ils n’ont pas tous exactement la même durée) on peut en déduire que l’Holocène (= notre interglaciaire) ayant débuté il y a environ 10 ka laissera place à un stade glaciaire d’ici 15 à 20 millénaires (en l’absence de perturbations). Quelle que soit la ‘date’ précise nous allons nécessairement vers une ‘englaciation’ au vu du récent passé géologique amorcé dès la fin du Cénozoïque.

      Pour votre autre question ‘sur le tableau’, le graphique donne simplement l’extension de la glace arctique. On voit que sur une tendance générale à la baisse il y a des fluctuations. Pour la quantité de glace (volume) c’est très difficile à estimer et elle présente aussi des fluctuations (cf. Naval Research Lab. de la marine américaine in Fig. 7 in Gervais, 2014 ‘L’innocence du carbone’. Les fluctuations de l’extension de la glace furent également à la hausse dans un passé récent (cf. le dernier lien de l’actualisation). Ces fluctuations ne sont encore bien comprises, comme en témoignent notamment les nombreux articles, bien relayés par la presse, ayant annoncé que l’Arctique serait libre de toute glace en 2013.

  2. C’est hélas beaucoup plus compliqué que de simples relevés, et nous n’allons ici considérer que les satellites, qui sont un des éléments essentiels pour l’établissement de cette température moyenne.

    D’abord, il faut bien noter que les satellites ne mesurent pas directement la température. Ils sont équipés de capteurs (radiomètres) sensibles à la luminance de l’atmosphère et de la mer dans le domaine des infrarouges. Ils sont généralement équipés d’une dizaine de capteurs pour mesurer des intensités à différentes fréquences et il faut appliquer la formule de Stefan-Boltzmann (avec toutes ses restrictions) comme discuté ici dans SCE
    http://www.science-climat-energie.be/2018/04/26/du-bon-usage-de-la-formule-de-stefan-boltzmann/
    Les mesures résultent d’un balayage en continu.

    SCE a traité en détail la question des valeurs de température obtenues par satellites.
    http://www.science-climat-energie.be/2019/02/08/a-propos-des-indicateurs-de-temperature-par-satellites-1-2/
    http://www.science-climat-energie.be/2019/02/22/a-propos-des-indicateurs-de-temperature-par-satellites-2-2/
    Ici un extrait de la référence ci-dessus: « On utilise plusieurs radiomètres, sur des satellites qui n’ont pas tous ni la même altitude ni la même vitesse. Les corrections à appliquer pour remonter vers une « température » seront donc différentes. Les instruments n’ont pas un étalonnage parfaitement stable et sont l’objet au cours des décennies de défaillances de canal. Les satellites supportant les instruments ont des orbites changeantes au fil du temps. Aucun radiomètre n’a mesuré en continu sur 4 décennies: depuis 1979, on a utilisé 15 satellites avec diverses durées de fonctionnement (ici slide 17/18), avec un calibrage légèrement différent, nécessitant une intercalibration entre satellites (ici Fig.1) …».

    Comme souvent répété dans SCE on peut se demander quelle est la réalité ou le bien fondé d’une température moyenne globale (que tous les médias utilisent et que SCE écrit chaque fois entre « guillemets »). Ce point essentiel est aussi discuté dans les deux références ci-dessus et dans la littérature scientifique.

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