Avant de sortir du nucléaire, sortons du mensonge!

par Dr Ing. Ph. Cauwe, retraité.

Le Pr van Ypersele est-il objectif ?

Une demi-vérité est aussi un mensonge. Il est regrettable que des personnes jouissant d’une visibilité médiatique importante s’expriment sans nuance. L’information tronquée ainsi transmise déforme le jugement de nos concitoyens et ne les aide en aucune manière à comprendre la difficulté de la décision à prendre ni de mesurer l’importance des conséquences socio-économiques qu’elles entraineront.

Le texte qui suit est en d’autres mots ce que Pierre Goldschmidt, ancien directeur général adjoint de l’Agence Internationale de l’Énergie Atomique dit dans L’Echo de ce 2/10/2020.

Interrogé le 2/10/2020 à la RTBF-La Première sur l’accord de la Vivaldi à propos de la sortie ou non du nucléaire, le Pr van Ypersele s’est clairement prononcé pour l’arrêt du nucléaire et a affirmé des demi-vérité sinon transmis de fausses informations à propos des centrales au gaz, du nucléaire, des voitures électriques, de l’Allemagne et de la Chine.

Les centrales au gaz qui remplaceraient les centrales nucléaires n’engendreraient pas plus de CO2.  

Cette affirmation est digne des « drôleries » de Samuel COGOLATI – député ECOLO sur RTL. Chacun a le droit d’être antinucléaire, mais alors il faut être objectif dans l’argumentation et justifier sa position.

  • La justification fournie à l’antenne de la RTBF est de dire que les émissions de CO2 des nouvelles centrales au gaz n’entrent pas directement dans la comptabilité des émissions du pays. Elles peuvent être compensées par l’échanges de quotas de droits de polluer que nous achèterions à des pays qui fermeraient des centrales au charbon plus polluantes qu’une centrale au gaz. Ce mécanisme est autorisé par le dispositif ETS d’échange en Europe.
  • Si par ce stratagème nous ne polluerions officiellement pas plus, comment un haut responsable du GIEC peut-il défendre une démarche qui dans l’absolu ne diminue pas la quantité de CO2 émise ? Cette démarche est hypocrite et malhonnête. En effet !
  • Remplacer toutes les centrales nucléaires par du renouvelable et des centrales au gaz :
    • Doublera nos émissions de CO2 issus de l’électricité (Figure 1);
    • Fait porter par d’autres pays la contrainte d’une économie de CO2 que nous pourrions faire;
    • Sans nucléaire, une filière 100% éoliennes (taux de charge moyen 25%) conduit à 370.5 grCO2/kWh de cette filière comme le calcule le Pr Berger – UCL; avec les PV (10% de charge) c’est 445.9 grCO2/kWh.
    • Comment défendre de remplacer une source décarbonée, le nucléaire, par une source carbonée les ENRi et le gaz ?

Figure 1

Affirmer que sortir du nucléaire est une bonne chose est dogmatique.

C’est ignorer la réalité scientifique des nouveaux réacteurs à neutrons rapides (RNR), des petits réacteurs modulables (SMR) et des solutions techniquement et scientifiquement prouvées pour le traitement des déchets.

Sortir du nucléaire

  • Ne réduit pas les risques. Il y 13 réacteurs à nos frontières dont 5400 MW à Dunkerque et d’autres en construction.
  • Ne résout pas la question du CO2 liée à l’électricité.
  • Ne résout pas la question des déchets. Le prolongement ne produira que très peu de déchets en plus et contribuera au financement, le tout sera de toutes façons à traiter.
  • Augmente notre dépendance à la Chine pour les éoliennes et les PV et à la Russie, aux USA et au Qatar pour le gaz (voir ici).
  • Augmente la facture d’électricité des ménages.
  • Nous prive d’une ressource efficace et économique pour produire de l’hydrogène qui, justifié ou non, est à l’ordre du jour du Green Deal.

L’électricité nucléaire est fiable, durable, sûre, renouvelable et économique.

  • Durable. Nos centrales nucléaires sont toutes issues de la technologie Westinghouse, en mieux. Les 96 centrales USA sont toutes prolongées à 60 ans dont 4 à 80 ans. La centrale des Pays Bas est prolongée à 60 ans ! Avec les RNR, les réserves en uranium sont de plus de 5.000 ans et 25.000 ans avec le Thorium.
  • Fiable. En dehors des périodes d’entretien et d’arrêt pour sabotage, une centrale nucléaire est disponible au moins 85% du temps si on lui en laisse le loisir.
  • Sûre. Les rapports de l’UNSCEAR, rapportent que les victimes par radiations des accidents de Tchernobyl et Fukushima ne sont pas ce que les médias en ont dit ! En Europe occidentale il n’y a eu aucune victime par radiation depuis que les centrales existent.
  • Economique.
    • En comparant les ENRi au nucléaire sur une durée de vie d’une centrale nucléaire (>75 ans) avec les stockages (inaccessibles aujourd’hui) et le renforcement du réseau, les ENRi coutent de 5 à 10 fois plus!
    • En 2019, l’éolien offshore a reçu 499.8 millions € de subventions (rapport CREG 2019) et les comptes consolidés de la société d’éolienne offshore Aspiravi NV montre un rendement de 15.79% sur fonds propre après impôts…grâce à nos impôts (voir ici).
    • Nos subventions aux renouvelables atteignent sans doute 1 milliard €/an alors que cette industrie existe depuis plus de 20 ans (Rapport CREG, en 2019 : 499.8 millions € pour l’offshore). Sommes-nous sur la bonne voie ?

Les voitures électriques.

Non, une voiture électrique (VE) n’est pas nécessairement moins polluante qu’une voiture à moteur thermique (VT). Ceci est illustré par le diagramme suivant. Les valeurs de base qui ont servi au calcul sont des valeurs unitaires moyennes pour les batteries tirées du livre « Batterie Ion-Li au éditions EDP D Bloch (*) et alii, EDP Sciences- 01/2020 » et de diverses sources journalistiques et spécifications techniques des voitures. Elles sont : 200 kgCO2/kWh de capacité batterie, 6.5 kg/kWh de capacité batterie, 15 kWh/100 km en VE, 9.5 l/100 km pour la BMW 318i, 2.5 l/100 km pour le prototype Renault dont la vitesse maximale est de 110 km/h. Pour la carrosserie on prend uniformément un équivalent énergétique de 15.5 kWh/kg pour une fabrication en Europe (300 gr CO2/kWh). On suppose que les batteries sont fabriquées en Chine. Un contact récent (12/10/2020) avec Didier Bloch autorise de prendre 100 kg CO2/kWh de capacité batterie pour 2030.

Figure 2. Comparaison des empreintes CO2 en cycle de vie de 175.000 km de voitures à moteurs électrique (VE) et à moteurs à combustion (VT).

Description de la Figure 2 :

Pour une durée de vie de 175.000 km, les émissions de CO2 de fabrication sont majorées du CO2 lié soit à la consommation d’essence soit au kWh électrique (Figure 2). Ces valeurs divisées par 175,000 sont portées en ordonnées (gr de CO2/km roulé) et en abscisse en fonction de la charge CO2 du kWh électrique utilisé (gr CO2/kWh). La VT étant indépendante du kWh électrique, la droite est horizontale. Les droites obliques traduisent l’influence du mix électrique (Figure 2).

Une VT « moyenne » a une empreinte de 150 à 200 gr CO2 par km en cycle de 175.000 km (D Bloch – p 442).

Les droites verticales illustrent le mix électrique de la France (90 gr CO2/kWh), de la Belgique (290 gr CO2/kWh) et de l’Allemagne (420 gr CO2/kWh).

L’écart entre deux droites des VE  2020 et 2030 traduisent l’amélioration de la fabrication de voiture ( -5% de CO2) et des batteries (-50%de CO2). Pour les VT, seule l’amélioration  » voiture » est prise en compte.

En 2020, la TESLA 100 kW 2020 pollue plus que la BMW 318I – 9,5 l/100 km si le kWh de recharge contient plus de +/- 375 gr CO2/kWh. En Allemagne, le modèle TESLA  100 kW 2030 pollue à peine moins que la BMW 318i.

Tous les modèles de VE polluent moins en France et en Belgique que la BMW 318i, tant en 2020 qu’en 2030.

Seule la ZOE 40 kW en France pollue mois que le prototype Renault qui consomme 2,5l/100 km. Cette dernière est ensuite la plus « verte »

(*) D Bloch-Univ Grenoble Alpes-CEA-LITEN-DEHT

Allemagne

  • Toutes les centrales n’y sont pas (encore) fermées ni démantelées (voir ici).
  • Depuis 2011 les émissions de CO2 issues de l’électricité ont doublé.
  • Les objectifs CO2 2020 ne seront pas atteints
  • L’Allemagne est aujourd’hui en valeur absolue le plus grand émetteur européen de GES.
  • Nous respirons en Europe occidentale deux fois plus de poussières fines qui proviennent de la combustion du charbon et du lignite.
  • Le prix du kWh en Allemagne est plus de deux fois plus cher qu’en France. La facture d’un ménage (3500 kWh/an) y est 20% plus chère qu’en Belgique et 70% plus chère qu’en France.
  • Les « verts » allemands se déchirent actuellement après que deux de leurs figures emblématiques se prononcent pour le maintien d’une partie du nucléaire (voir ici).

Chine

  • Il faut se réjouir de l’annonce faite par la Chine qui vise une neutralité CO2 en 2060.
  • Cela sera plus que probablement grâce au nucléaire, 16 réacteurs y sont en construction et 189 sont dans les prévisions (ici).
  • Ceci est aussi lié à leur volonté de développer la route hydrogène que l’Europe, s’empresse de suivre bien que ce soit chez nous une course aux subventions (voir ici).
  • Ceci entrainera une nouvelle domination de la Chine dans les technologies du nucléaire. Nos futures centrales seront-elles achetées en Asie ?

Conclusion: Cet article  montre que la transition énergétique qui occupe quotidiennement le devant de la scène médiatique est complexe et que des arguments ou demi-vérité simplistes cachent au public les difficultés de cette transition. Cela est d’autant plus regrettable que les conséquences sont loin d’être anodines et risques de coûter très cher aux contribuables. Il est plus que temps d’examiner sérieusement toutes les facettes du problème.

4 réflexions sur « Avant de sortir du nucléaire, sortons du mensonge! »

  1. Merci, Mr Cauwe, pour cet indispensable « recadrage intellectuel » ! Outre les faits chiffrés que vous démontrez, observons (ce qui fut aussi dénoncé par d’autres) :

    1) Que par le fait d’acteurs médiatiques (J.Rifkin, le GIEC & ses acolytes), idéologues opportunistes sans guère d’objectivité, l’UE quasi entière s’est laissée entraîner dans cette « demi-vérité mensongère », telle que vous le mentionnez d’entrée d’article.
    Ce qui (cfr. La psychologie) mène à cette situation pseudo-scientifique & pseudo-politique actuelle : « Une demi-vérité sera (tôt ou tard) un mensonge total »
    [ https://nospensees.fr/demi-verite-sera-tot-tard-mensonge-total/ , 25 juin, 2017 ].

    2) Ceux qui – parmi nous et le corps enseignant – oeuvrent à l’édification et la protection des compétences, s’émeuvent du bourrage répété de crânes estudiantins et publics assez malléables, ce qui détruit progressivement un haut SAVOIR-FAIRE professionnel européen.
    De surcroît, la posture « dominance verte exclusive » adoptée par l’UE mène à terme vers une suprématie industrielle CHINOISE sur nombre d’aspects technologiques et de sciences : ceux liés notamment à la maîtrise du nucléaire civil (pour ne pas citer ici sa facette militaire) ! Leur promesse de « neutralité carbone 2060 » (charbon, nucléaire avancé et EnR dont hydrauliques) relève d’esbroufe diplomatique et d’hypocrisie par ce pouvoir dictatorial !

    3) Les slogans verts déteignent sur une part importante de nos industriels et commerçants d’aval. Ceux-ci se trouvent ‘invités’ à obtempérer à des lignes d’actions idéologisées, par esprit de survie ou via de pures opportunités de niches… dont les nécessaires critères de rentabilité nous restent fumeux. Ainsi voit-on nos EnR d’U.E. n’être rentables qu’à coups de traitement préférentiel (par la BEI 202x), p.ex. pour financer des éoliennes PUIS leur subsidiation opérationnelle publique surajoutée… avec des coûts indirects rejetés vers … tous les consommateurs d’électricité !

    4) Les bilans CO2 (ce gaz de la vie végétale, etc.) sur lesquels s’appuient toutes nos orientations futures sont dissimulés sous des circonvolutions sémantiques. La compréhension du profane (de l’électeur?) s’en trouve ainsi faussée, en repoussant « ailleurs » les rejets dits GES de la production énergétique : soit au sens géographique (ailleurs) ou – de bout en bout, par l’amont ou l’aval – sur la chaîne de valeur du processus énergétique !

    5) Au regard des 1.000 mds d’€ programmés par l’UE de Mme Ursula von L. et accrédités par le P.E. … des appétits d’acteurs économiques sont avivés… ce qui nous ramène au premier § ci-dessus !

  2. Si je ne peux qu’abonder dans le sens de l’auteur de l’article, je nuancerais, par esprit d’objectivité, les dégâts sanitaires de Tchernobyl et Fukujima. A Tchernobyl, ce fut un désastre… Beaucoup de personnes ont été irradiées, en sont mortes ou ont attrapé un cancer. Il ne faut pas le nier, mais insister sur le fait que 1) la technologie était digne d’une vieille casserole soviétique et 2) il s’est agit d’une erreur humaine manifeste autant que grotesque. Concernant Fukujima, il n’y a eu PERSONNE d’irradié, et un mort : un ouvrier qui est tombé d’une échelle… C’est tout. Il n’y a même pas eu de radioactivité dans l’air, la seule observée étant dans l’océan. Ce qui prouve que les centrales japonaises étaient sûres.

  3. A Tchernobyl, ce fut un désastre… Vraiment ?
    L’accident de Tchernobyl a causé presque instantanément de graves irradiations. Sur les 600 travailleurs présents sur le site le matin du 26 avril 1986, 134 ont reçu de fortes doses (de 0,8 à 16 Gy) et été atteints du syndrome d’irradiation aiguë. Parmi eux, 28 sont décédés les trois premiers mois, et 19 autres sont décédés entre 1987 et 2004 de causes multiples qui n’étaient pas nécessairement liées à la radioexposition. En outre, selon le rapport de l’UNSCEAR pour 2008, la majorité des 530 000 personnes enregistrées qui ont participé aux opérations d’assainissement ont reçu des doses comprises entre 0,02 Gy et 0,5 Gy entre 1986 et 1990. Ces personnes risquent toujours de subir les effets différés de la radioexposition, tels que cancers ou autres maladies, et leur santé est surveillée de près.
    Source : https://www.unscear.org/unscear/fr/chernobyl.html

  4. Je me réfère à une étude de Michel Gay, aux rapports de UNSCEAR, OCDE, Forum nucléaire.https://www.forumnucleaire.be/theme/priorit%C3%A9-%C3%A0-la-s%C3%BBret%C3%A9/tchernobyl-les-faits?utm_campaign=nf-newsletter-2020-04-edition-thematique-tchernobyl&utm_medium=email&utm_source=generic&utm_source=Nuclear+Forum+Newsletter&utm_campaign=076f03a31a-edition-thematique-tchernobyl&utm_medium=email&utm_term=0_0bb7b3dbba-076f03a31a-561243019
    Tchernobyl
    Le réacteur qui a explosé était du type RMBK 1000 à modérateur par barres de graphite fixes et eau légère comme caloporteurs à la pression de 75 bars correspondant à une température d’ébullition de 290°C.
    L’enceinte de confinement de Tchernobyl est entourée, sur toute sa hauteur, d’un réservoir annulaire d’eau, lui-même ceinturé d’une enceinte contenant du sable (1 300 kg/m3) qui constituent un double système passif supplémentaire de protection.
    Le réglage de la puissance se fait par enfoncement plus ou moins grand des barres de combustible dans le réacteur. Le combustible d’un réacteur RMBK est légèrement enrichi à 1.5% U235, la modération des neutrons rapides issus de la fission y est moindre pour favoriser les réactions de fission de U238 qui en absorbant 2 neutrons rapides se transforme en Pu239 fissile. En cas d’emballement de la réaction, l’eau bouillonne dans les tubes, les barres de graphite étant fixes, le pouvoir ralentisseur de l’eau diminue fortement, des neutrons rapides vont être absorbés par U238 qui se transforme en Pu fissile. Le contrôle des réacteur « graphite » est plus délicat. Le renouvellement fréquent (6 mois) du combustible « usé » est aussi un moyen de produire du Pu239 à des fins militaires.
    En 2019, il reste 10 réacteurs RBMK en activité : 4 à Koursk, 3 à Sosnovy Bor, 3 à Smolensk qui ont subi des améliorations de sécurité suite à l’accident de Tchernobyl, entre autres le remplacement des barres de combustible par des barres de graphite et l’utilisation d’un combustible à 3.5% de U235.
    Nos réacteurs, les REP et EPR fonctionnent avec de l’eau à 150 bars donnant une température d’ébullition de 345°C et les modérateurs sont des alliages hybrides Ag.In.Cd et B4C contenus dans les barres de contrôle mobiles.
    Les REP/EPR ne sont en rien comparables aux réacteurs au graphite russes dont était équipé Tchernobyl.
    Les REP/EPR sont pourvus d’une enceinte de confinement interne en béton précontraint d’une épaisseur de 90 (REP 900 MWe) à 130 cm (EPR-1600 MWe) et d’une enceinte de confinement externe en béton armé d’une épaisseur de 55 (REP 900 MWe) à 130 cm (EPR-1600 MWe) selon la puissance du réacteur.
    Le renouvellement du combustible se fait environ tous les 5 ans.

    L’accident Tchernobyl
    25-04-86 Essais pour augmenter la sécurité :
    • Vérifier si en cas d’arrêt ou de baisse de puissance on peut utiliser l’inertie de la turbine pour alimenter quelques secondes le refroidissement du réacteur
    • Coupure des alarmes qui n’autorisent pas ce fonctionnement hors des normes de conception
    • Brusque montée en puissance, trop tard le bouton d’arrêt d’urgence ne répond pas
    26-04-1986 à 01:23 h
    • Explosion par formation d’hydrogène à haute température entre l’eau et le zirconium de la gaine du combustible. Dispersion de gaz, aérosols et fins fragments de combustible.
    • Seules 20-30,000 personnes ont reçu une irradiation supérieure à celle d’un examen abdominal
    • A ce jour il n’y a aucune preuve qu’il y a plus d’enfants atteints de handicap à la naissance qu’à l’ordinaire
    • La différence des conséquences sur l’économie et l’espérance de vie des habitants de la région par rapport au reste de l’ex-URSS n’est pas suffisante pour en attribuer la seule responsabilité à l’accident
    La radioactivité naturelle moyenne en Europe est 3 mSv
    • 07-11-86 CEE; augmentation de la radioactivité en Europe de 0,08 mSV en moyenne soit la nuisance de 2 cigarettes

    La désinformation des médias
    • 30-04-86 TF1 : 2000 morts selon le Pentagone ; information fabriquée par TF1
    Avril 90 Paris Match : 7000 morts ; 10 à 15 x plus d’enfants atteints de malformations ; 50% de leucémies en plus
    • 26-04-90 La Vie – Jean-Marie Pelt : 4000 morts ; 500 malformations et cancers ; encore 30,000 à 40,000 morts d’ici 2050
    • 1993 – 7 ans après – La Vie : 8000 morts parmi les 150,000 irradiés depuis 1986. En France, sur 7 ans, mortalité normale de 1% de 150,000 cela correspond à 15,000 morts !
    • 03-01-91 L’Express : 7000 morts depuis 1986 ! Toujours le même rapport de mortalité par rapport à une population non irradiée.
    • 24-04-94 Le courrier de l’Ouest : au moins 6000 morts parmi les 350.000 liquidateurs
    • 26-04-94 Ouest France : au moins 6000 morts parmi les 350,000 liquidateurs ; Avec 0,25% de mortalité normale dans la tranche d’âge des liquidateurs = 7000 morts sans irradiation
    • 11-05-94 Le Courrier de l’Ouest : 15 millions de décès d’ici 10 ans dans l’ex URSS 250 millions d’habitants = 15 à 20 millions de morts naturelle, si +15 millions dus à Tchernobyl c’est une hécatombe plus grande que la peste du moyen âge, ce ne fut pas le cas
    • Nov-91 Sciences et Vie : le nombre de morts de cancers suite à l’accident : 50 à 560,000 ; inflation invraisemblable des chiffres
    • 18-06-94 Le Point : un Tchernobyl 2 = 8000 morts ; toujours le chiffre magique 8 ans après
    • 10-04-96 La Croix : 7 à 10,000 morts sur 650,000 liquidateurs. Ceci correspond à la mortalité normale sans irradiation
    • 26-04-96 FR3 Nantes : « les millions de morts »
    • Avril-96 Les Clés de l’actualité : 8000 personnes déjà mortes. Ceci correspond à la mortalité normale sans irradiation
    • 30-11-96 France Inter : plusieurs dizaines de millions de morts
    • 28-05-98 Ouest France : 12519 morts parmi les 350000 liquidateurs. En 16 ans, ceci correspond à la mortalité normale sans irradiation
    La réalité : 1996 10 ans après, OCDE et AIEA
    Nbr de patients Doses mSV Nbr de décès
    21 6.000-16.000 20
    21 4.000-6.000 7
    55 2.000-4.000 1
    140 plus de 22,000 morts dus à ces causes
    Les réacteurs s’arrêtent et se mettent en mode d’arrêt d’urgence.
    La vague de 14 m arrive plus tard et arrête l’alimentation électrique de secours des pompes de refroidissement
    3 réacteurs sur 6 sont impliqués
    La surchauffe entraine la formation de H2 avec le Zr des gaines du combustible
    Les cœurs fondent partiellement
    Explosion de H2 : incendies et dégagements radioactifs sur 50 x 20 km (pas de plutonium)
    Evacuation de la population, quelques dizaines de victimes lors d’accidents pendant l’évacuation
    Les victimes de l’accident Fukushima
    4 morts par noyade, +/- 30 blessés à la suite des explosion, déplacement de 150,000 personnes mais aucun décès provoqué par irradiation, plus de 22.000 victimes due au Tsunami.
    23-05-12 UNSCEAR (équivalent du GIEC à l’ONU pour l’étude des radiations ; travail de compilation des recherches et études mondiales)
    a) Pour les intervenants d’urgence +/- 23,000 p
    Nbr Dose Obseravtions
    de personnes
    +/- 15.000 <5 mSv Pas de risque d'augmentation de cancers
    +/- 8.000 <30 mSv +20% du rique thiroïde pour les travailleurs jeunes
    < 230 <200 mSv +28% du rique thiroïde pour les travailleurs jeunes
    < 20 <700 mSv augmentation du rique thiroïde pour les travailleurs jeunes
    b) Pour les travailleurs en général :
    A cette date pas d'effet visible sur le personnel d'urgence
    A cette date, 7 décès sans aucun lien avec le rayonnement
    A cette date, aucun effet clinique relevé même sur des travailleurs ayant reçu de fortes doses de contamination de la peau
    c) Pour le public
    En dehors des zones les plus touchées : risque faible et aucune augmentation observable du risque de cancer
    Dans les secteurs les plus touchés, augmentation potentielle des risques de cancer mais qui resteront en deçà des niveaux détectables. Légère augmentation du risque pour les cancers solides (sein, leucémie, thyroïde)
    28-02-13 OMS
    Les risques prévus sont faibles dans et à l'extérieur du Japon. Toutefois, pour des catégories de personnes de la préfecture de Fukushima l'augmentation du risque de cancer demande un suivi à long terme
    Avr-2014 UNSCEAR
    L'accident n'a entrainé aucun décès ni maladie du fait des radiations et n'entrainera probablement aucun effet perceptible à long terme
    Lâchés d'eaux radioactives
    Aucun effet néfaste à cause de la dilution. Pas d'atteinte à la faune et la flore à proximité. Pêche interdite par prudence

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