SCE-info : La cerise catastrophiste du GIEC

Il fallait faire fort et ils l’ont fait : la toute première figure du résumé pour décideurs (SPM) du dernier rapport du GIEC (l’AR6), reproduite ci-dessous (Figure 1), est une véritable cerise sur leur gâteau catastrophiste. La courbe est destinée à faire peur au public, par exemple aux étudiants qui ne connaissent rien (ou très peu) de la science climatique (démonstration ici) et qui ont déjà décidé de faire grève en début d’année scolaire. Elle est également destinée aux décideurs trop occupés à leurs affaires politiques pour pouvoir se permettre d’analyser la courbe en profondeur. N’oubliez pas que le Royaume-Uni accueillera la 26e Conférence des Parties des Nations unies sur le changement climatique (COP26) à Glasgow du 1er au 12 novembre 2021. Le SPM tombe donc à pic pour influencer les décideurs qui devront voter.

Figure 1. Toute première figure (SPM.1) du résumé pour décideurs (SPM) du dernier rapport du GIEC (AR6). L’axe des Y est la température (degrés Celsius), l’axe des X est le temps en années. On peut également l’appeler la « Nouvelle courbe en crosse de hockey« .

Mais n’ayons pas peur des mots : cette courbe présentée par le GIEC est tout simplement fausse. En voici déjà trois raisons.

Raison n°1.

Le GIEC compare dans un même graphique des données obtenues avec des méthodes indirectes (les « proxies » de température) et des données obtenues avec des méthodes directes (les thermomètres). Il le mentionne d’ailleurs dans le graphique en écrivant « reconstructed » pour la partie gauche, en blanc, et « observed » pour la partie droite en gris. Car n’importe quel scientifique sait qu’il ne faut pas changer d’instrument de mesure lorsque l’on mesure une série d’objets. Vous pouvez d’ailleurs en faire l’expérience vous-même en mesurant votre poids le plus précisément possible en utilisant plusieurs balances différentes.

Mais le GIEC fait bien pire qu’utiliser deux balances différentes : c’est un peu comme s’il employait d’abord une balance, puis qu’il décide d’essayer d’estimer le poids des gens rien qu’en regardant une photographie. Pensez-vous que vous puissiez obtenir des mesures précises en regardant une photographie? L’erreur sur la mesure sera très grande! Et bien c’est le cas dans la figure SPM.1 du GIEC : la partie gauche de la courbe est très incertaine et pourrait très bien présenter une autre allure. Comme le note judicieusement Michel Negynas dans sa récente publication, on remarquera en passant la grande « performance » scientifique du GIEC : connaître avec moins de ± 0,25 degré d’incertitude la température moyenne mondiale il y a 2000 ans, c’est d’autant plus méritoire que même maintenant, nos stations météo ne font guère mieux avec ± 1 degré d’incertitude !

La manière dont cette partie gauche de la courbe a été reconstruite par le GIEC est présentée par le célèbre mathématicien Stephen McIntyre dans un commentaire récent. Asseyez-vous pour ne pas tomber de votre chaise. Le problème c’est que les étudiants, les journalistes et les décideurs ne connaissent pas toutes ces subtilités. Cette figure du GIEC est donc destinée à tromper le public qui n’a généralement pas une grande connaissance scientifique.

Raison n°2

L’Optimum Climatique Médiéval (OCM) a complètement disparu de la courbe! L’OCM est une période chaude de l’histoire, aux alentours de l’an 1000, où la température était tout aussi élevée que la température actuelle (Loehle, 2007). Cette période est très bien attestée dans l’histoire. Par exemple, c’est à ce moment que les Vikings ont colonisé le Groenland (nom provenant de « Groen Land », pays vert et très accueillant, comme en attestent les traces laissées sur place par les Vikings). Selon Loehle (2007), qui n’utilise pas les données dendrochronologiques (car celles-ci sont imprécises lorsque l’âge dépasse plusieurs centaines d’années et ne reflètent pas que la température, mais aussi le degré d’humidité), l’OCM était probablement de 0.3°C plus chaud que la période actuelle.

Pour ceux qui auraient besoin d’autres preuves, notons que le vignoble européen s’étendait alors jusqu’à 500 km au-delà de sa limite septentrionale actuelle (Le Roy Ladurie, 1967, Deconinck, 2009). La vigne était cultivée dans des régions où elle était absente auparavant, comme la Belgique, l’Angleterre, et même l’Allemagne dès le 9ème siècle. Elle disparaîtra de ces régions vers l’an 1350. Durant l’OCM on note aussi  la faible extension des glaciers alpins bien en-dessous des valeurs actuelles (Le Roy Ladurie, 1967).

On aura facilement compris qu’en effaçant l’OCM, les températures actuelles n’en paraîtront que plus élevées. Le GIEC a donc fait très fort!

Nous n’allons pas détailler ici tout ce qu’il y a à dire sur l’OCM. Pour plus de renseignements vous pouvez consulter notre article paru en novembre 2019 avec une attention particulière pour la Figure 8.

Raison n°3

La partie droite du graphique se termine en pointe, comme si l’on avait une courbe exponentielle. Elle donne l’impression que si l’on ne fait rien nous allons tous frire comme des morceaux de viande dans une poêle… Mais en réalité il n’en est rien. Il s’agit d’un problème d’échelle. Si l’on agrandit fortement la partie droite du graphique nous obtenons une courbe qui ressemble à la Figure 2 ci-dessous.

Figure 2. Évolution de la température globale mesurée par satellite (données UAH). Voir ici.

Il s’agit d’une courbe qui retrace l’évolution de la température mesurée par satellites depuis 1979, c’est à dire depuis 42 ans. L’évolution de la température est de +0,14°C/décade depuis janvier 1979, soit 0,01°C/an. Les satellites nous démontrent donc que la température de la basse atmosphère, celle dans laquelle nous vivons, n’a augmenté que d’environ 0.6°C depuis 40 ans! Un étudiant de 18 ans qui manifeste aujourd’hui, et qui est donc né en 2003, évolue dans une atmosphère qui est seulement 0,2°C plus chaude qu’à sa naissance…

Conclusions

En comparant des pommes et des poires (raison n°1), en effaçant des chapitres entiers des livres d’histoire (raison n°2) et en jouant sur l’échelle du graphique (raison n°3), la Figure SPM.1 du GIEC remplit parfaitement son rôle : faire peur aux gens qui ne prennent pas le temps de réfléchir. Et cela marche, les manifestations ne font que commencer. Bravo le GIEC!

Mais ce super tour de passe-passe, ne suggère-t-il pas que le GIEC a perdu les pédales, est à bout de souffle et ne sait plus quoi inventer pour sortir de l’impasse? S’agirait-il d’une première forme de ‘suicide scientifique’? Espérons quand même que de nombreux scientifiques ne seront pas dupes, sinon il y a vraiment de quoi désespérer.

Références

Deconinck, J.F. 2009. Paléoclimats. L’enregistrement des variations climatiques. Vuibert, Société Météorologique de France, 198p.

Le Roy Ladurie,E. 1967. Histoire du climat depuis l’an mil. Flammarion, 366p.

Loehle, C. (2007) A 2000-year global temperature reconstruction based on non-treering proxies. Energy & Environment 18:1049–1058.

22 réflexions sur « SCE-info : La cerise catastrophiste du GIEC »

  1. J’ai été stupéfait de voir apparaître cette courbe dans le résumé, ils ont ressorti la courbe de mann, courbe qui avait été supprimée du dernier rapport !
    Honteux !!!

    1. Désolé de prendre la défense du Giec, mais il n’y a aucun changement d’échelle de temps. L’écart séparant les dates de 1850 à 2020 est exactement proportionnel aux écarts séparant les dates antérieures. Je ne comprends pas votre raisonnement.

      1. Il n’y a effectivement aucun « changement d’échelle ». L’article parle juste d’un « problème d’échelle », simplement pour dire que l’échelle est trop petite pour visualiser correctement la partie droite du graphique.

      2. Les mesures (= observations) ne concernent que les 40 dernières années, leur évolution en dents de scie (Figure 2) sont ramenées à un seul ‘pic’ sur la Figure 1, vu la division de l’axe des X en longs intervalles temporels. Le biais est ici: plus de 1°C en 2020 (Figure 1) et un peu moins de 0,4°C en 2020 (Figure 2). Si cela ne s’appelle pas de la contre-information, alors on peut représenter ce que l’on veut. Egalement où sont passées les valeurs de -0.5°C des années 1985’ et voisines (Figure 2)? Disparues…

        1. Apparemment, c’est juste que la moyenne de référence n’est pas la même entre la figure 1 et la figure 2… Il semble y avoir environ 0.7° de différence (la moyenne de référence de la figure 1, c’est-à-dire celle du GIEC, étant la plus basse des deux): du coup, une anomalie de -0.5°C pour 1985 sur la moyenne 1979-2021 mesurée par satellite se transforme en une anomalie positive de +0.2 °C environ par rapport à une moyenne dont la période de référence n’est pas précisée.
          Et une anomalie oscillant de 0 à +0.6°C pour les 12 derniers mois de 2020-2021 par rapport à la moyenne 1979-2021 se transforme en une anomalie de +0.7 à +1.3°C sur la figure du GIEC par rapport à cette moyenne.

          Et il semble que la moyenne de référence du GIEC soit à peu près celle des températures de la première moitié du 19e siècle, en pleine Petit-Âge Glaciaire (minimum de Dalton).

          Du coup, c’est sûr que si on considère comme proches de la moyenne des années connues comme objectivement froides et ayant coïncidé avec un minimum de température à l’échelle des derniers siècles, le réchauffement est évident et incontestable.

          Mais dans ce cas, on oublie alors juste de dire que cette première moitié du 19e siècle a été caractérisée probablement par une des sinon la plus grande avancée connue des glaciers, notamment alpins depuis le fin de la dernière période glaciaire il y a un peu plus de 10 000 ans, le climat s’est forcément réchauffé… et malgré leur recul, les glaciers alpins atteugnent encore des altitudes basses auxquelles ils ne descendaient même pas au temps des Romains (on a découvert récemment des souches de mélèzes ayant environ 2000 ans qui ont ré-émergé du glacier d’Aletsch en Suisse suite à son recul, preuve qu’il y avait une forêt et non de la glace, et donc que le glacier était encore plus petit qu’aujourd’hui à cette époque!)
          Pour les glaciers alpins, voir les différents chapitres du l’ivre « Les glaciers à l’épreuve du climat » (CNRS éditions), notamment le chapitre 3: https://books.openedition.org/irdeditions/9983?lang=fr

          Sachons raison garder avec l’hystérie et les prévisions alarmistes.
          Allez, une dernière perle pour la route (j’espère que le lien est toujours bon): le journal Libération titrait le 31 octobre 2007: « La disparition de la Banquise programmée avant 2020 »: https://www.liberation.fr/futurs/2007/10/31/la-disparition-de-la-banquise-programmee-avant-2020_105128/
          Il y est question de la disparition de la banquise arctique avant 2020 en été.
          Force est de constater qu’on en est loin aujourd’hui: le mimimum estival de 2012 s’établissait à environ 3.5 millions de km² (près de 7 fois la France, excusez du peu) et on est encore à ce jour proches du minimum estival de 2021 (il sera atteint mi-septembre) avec encore plus de 5 million de km² de banquise en Arctique (près de 10 fois la France), comme on peut le voir ici: https://www.meteopassion.com/banquise-arctique.php

          C’est n’est pas vraiment ce qu’on appelle une disparition de la banquise arctique en été avant 2020.Je suis prêt à prendre le pari quetoutes les catastrophes annoncées d’ici 2035 ou 2050 suivant les prédictions n’auront pas plus lieu que la disparition de la banquise arctique en été ne s’est concrétisée avant 2020, ou même 2021!

          1. Merci de vos précisions qui (dé)montrent combien il est difficile de s’y retrouver dans les graphiques du GIEC. Cela donne une impression de vite fait, mal fait, car comment comparer une courbe de température avec de nombreux points (moyennée annuellement sur la période 1979-2021, Figure 2) avec une courbe donnant (Figure 1) au mieux deux valeurs de manière claire (pour la même période récente), sans explication de sa construction? Bref on ne peut que s’y perdre avec de pareilles échelles de temps. Vous avez raison de rappeler la période du Petit Age Glaciaire, par contre les Optimas Romain et Médieval sont bien ‘dilués’ dans la Figure 1.

            Se reporter à ‘RWP’ et ‘MWP’ de la figure 8 in https://www.science-climat-energie.be/2019/11/29/loptimum-climatique-medieval-ce-grand-oublie/#more-6868
            qui montrent à nouveau la discordance ‘totale’ entre la courbe de Mann et al. 1998 et la courbe reprise dans Scafetta (2019). On peut aussi facilement comparer la Figure8B avec la Figure 1, puisque l’échelle temporelle (axe des X) est semblable.

            Egalement se reporter pour l’Optimum Romain à
            https://www.science-climat-energie.be/2019/11/29/loptimum-climatique-medieval-ce-grand-oublie/#more-6868

            SCE n’a jamais nié qu’un réchauffement a lieu depuis peu à l’échelle pluri-séculaire, comme rapporté par Emmanuel Le Roy Ladurie, en 1967 qui y détaille également les avancées et retraits des glaciers comme vous le signalez.

            https://www.science-climat-energie.be/2019/10/03/emmanuel-le-roy-ladurie-a-relire-absolument/

            La discussion, maintes fois entamée à SCE, est d’en discuter son origine.

            Enfin pour les prévisions alarmistes dont vous faites mention, vous avez mille fois raison, un livre entier ne suffira pas à répertorier tout ce qui a été annoncé de manière extrêmement légère, souvent même de façon contradictoire, sans jamais se réaliser. Combien de fois n’a t’on pas dépassé la ‘dead line’ de l’urgence climatique ? On revient à la case départ avec la Figure 1, un chat n’y retrouve plus ses petits. Comprenne qui pourra….

  2. Comment veut-on que les politiques doutent du caractère anthropique du réchauffement climatique avec un tel graphique ? Comment ne pas avoir PEUR, surtout chez les jeunes manifestants, quand on voit une telle courbe électrique ?
    Merci encore pour cette analyse détaillée.
    Petite question sur la jonction de mesures issues d’instruments différents : si on mesure le poids d’une personne avec différentes balances, à moins que l’un des instruments soient défectueux, ils devraient tous afficher le même résultat, non ? Pourquoi donc on ne peut pas joindre dans un même graphique des données issues d’instruments différents ? Si tel est le cas, le graphique suivant n’est donc pas correct ? (en rouge mesures satellitaires et en vert thermomètres) : https://www.woodfortrees.org/plot/uah6/from:1979/scale:200/offset:177/mean:50/plot/hadcrut4gl/to:1993/scale:200/offset:100/mean:50

    1. Si les balances sont calibrées avec le même standard de poids, le même jour, et qu’elles sont placées côte-à-côte dans le même local, elles devraient indiquer exactement le même poids si on les utilise pour peser un objet. Mais deux méthodes de mesure aussi différentes que des proxies de température et des thermomètres ne peuvent pas être comparées… C’est exactement comme mesurer le poids d’une personne avec une balance, puis d’essayer de deviner avec une photographie. C’est possible mais cela ne sera pas précis avec une photographie… Le graphique que vous présentez n’est pas correct car vous employez un satellite (qui détecte des radiations) et des thermomètres in situ.

  3. 1) à tous ceux (fervents zélés) prêts à suivre ce que diffuse l’IPCC-GIEC
    dans la trentaine de pages (part 1 of 3 to follow…), commencez donc par
    répondre à l’édifiant petit QUIZ suivant ( 12 Questions factuelles) :
    https://www.thegwpf.com/the-big-climate-change-quiz/

    2) lorsqu’on sait que les représentants POLITIQUES des 195 pays assemblés pour entériner le texte IPCC (phrase après phrase !) avant de lâcher ledit « rapport » ne nécessitèrent que quelques jours de mise en oeuvre… (*)
    Posez-vous la question : Où était là le vrai débat SCIENTIFIQUE ???

    3) QUI (citez des noms?) avait antérieurement « pondu » le brouillon (sic) des pages auxquelles ces 195 « représentants » étaient invités à répondre par un « AGREED » massif typique d’un consensus SANS rigueur scientifique? Il fallait effectivement faire vite car la date de la COP26 doit donner aux médias le temps d’imprégner les âmes sensibles.

    (*) … « Code Red » Climate Con and Magical NetZero Thinking … ( 1h24′ presentations)
    Source = Friends of Science (Canada) August 12, 2021
    [[ Terrifying « Code Red » for humanity headlines flashed around the world with the recent release of the Intergovernmental Panel on Climate Change report (IPCC #ClimateReport) Working Group I – AR6 report. But is that what the report says? NO! Join host Michelle Stirling as she walks through some more tempered commentary on the report, like that of Roger Pielke, Jr. and Prof. Fritz Vahrenholt. Then she will discuss Robert Lyman’s recent report « Magical Thinking: Why NetZero is Neither Possible nor Desireable ».
    The IPCC Summary for Policymakers and media commentary seem designed to push NetZero policies – in fact the IPCC itself claims to be policy neutral.]]
    https://www.youtube.com/watch?v=YDOnN-_QjDo

  4. Merci Emmanuel pour ce quiz d’une grande pédagogie: le nombre d’ours polaire à augmenté en 30 ans, argument imparable, bravo, effectivement. J’ai des glaçons au congélateur on ne peut donc pas parler de réchauffement

    1. @Damien X. : Il est navrant que certains décalés feignent l’ironie. Serait-ce pour mieux éluder d’approfondir le débat (très sérieux) abordé dans cet article ? Au fait, quel fut votre rating après les 11 autres questions du QUIZ ?

      Restons voulez-vous en une sympathie proche de tous nos concitoyens « manipulés » par le ramdam organisé à grande échelle sur l’avatar de ce « Résumé pour décideurs » , dans un simulacre précipité du 6e rapport GIEC ?

      En plus sérieux : ..Réchauffement… et donc refroidissement climatique ?!.. 
      Par Benjamin Van Bocxlaer (UCL, Dpt annexe du Pr. JpvY, l’apocalyptique )

      Sa finale ? [[ De plus, il est très difficile d’imputer la responsabilité d’un événement météorologique extrême à un seul et même changement climatique. En effet, on ne nous rappellera jamais assez à quel point le climat est par définition une science de l’interaction. Ainsi, dans notre cas, en plus de la circulation océanique, il ne faut pas oublier de considérer la circulation atmosphérique qui, elle, dépend d’autres paramètres.
      Une chose est sûre, il est important d’insister combien il faut rester prudent sur les mots que nous employons et ne pas généraliser en résumant les changements climatiques, ou le dérèglement climatique, à un simple « réchauffement climatique ».]]
      http://www.ulbinsidecops.com/reacutechauffementhellip-et-donc-refroidissement-climatique.html

      Alleï Damien ! Rendez vous à Glasgow, en novembre (prenez un anorak).
      NB : Passant de vos glaçons aux flammes « climatiques » qui ravagent l’Algérie, savez-vous que 22 pyromanes… viennent d’y être appréhendés ?

  5. Vous voulez de la précision ? En voilà : les journaux parle du mois de juillet 2021 comme le plus chaud jamais enregistré. J’ai été regardé et d’après la NOAA le record de 2016 a été battu de 0,01 degrés, incroyable précision de mesures donc.
    Franchement le combat est perdu d’avance, si le climat se refroidit ce sera toujours à cause de l’homme car celui-ci a déréglé le climat, avec ce rapport puis tout le reste je commence sérieusement à bout de souffle!

  6. Lorsqu’on prétendrait naïvement qu’un RCA-AGW (..somme toute encore assez flou..) se lierait au seul CO2, bien sûr « anthropique », la tournure des événements se révèle elle très clairement au XXIe siècle avec les acteurs FINANCIERS qui avancent leurs pions.
    Amorcé en 2007 par le jeu cinématographique d’Al Gore et son appui aux créations de « bourses/prix du carbone » le mouvement se consolide actuellement sous diverses formes ! Jugeons-en par le ‘rationnel’ opportuniste adopté par les milieux d’un BIG BUSINESS MONDIALISÉ ?

    Le sérieux ‘The Economist’ y va ce 17/08 d’un long article au titre édifiant :
    « « Billions are pouring into the business of decarbonisation » »
    C’est à lire avec attention via : https://www.economist.com/business/billions-are-pouring-into-the-business-of-decarbonisation/21803649

    Après les couplets autoritaires d’UE en faveur d’un Green Deal à 750 ou 1000 milliards de clopinettes d’euros BCE, la pandémie gagne NYC avec les investissements aux perspectives RENTABLES de nos grands monnayeurs de la planète !
    Pragmatisme et opportunisme accouplés sont deux mamelles du futur pouvoir.

    Bill Gates, qui n’en rate pas une entre sa source MS, sa Fondation philanthropique (sic) à $$$$$$$$$$, ses acquisitions de sociétés (..testeurs de covid..), ses vaccinations mondialisées et bien d’autres niches d’€-$… ira ici en « dé-carbonisation » d’un simple 1.5 milliard de dollars.

    En UE, cerains industriels jurent par les promesses (douteuses mais juteuses, car bien subsidiées) des EnR venteuses (à 20-25% de rendement moyen) et solaires (à 10-15%). Le leitmotiv de l’autonomie énergétique européenne est déjà accessoirement mis au placard. Ah oui, faut y ajouter la capture potentielle du CO2 (avec filets à papillons industrialisés). Puis bien sûr l’hydrogène combustible, dont le conglomérat Mitsubishi promet d’en alimenter des turbines à gaz (sans toutefois définir des chiffres quant à la rentabilité perspective du H2 fabriqué au travers d’électrolyseurs alimentés en une électricité EnR … dite surabondante) ?
    Faut bien recycler les subsides d’une ou l’autre façon diront ces subtils !

    On se demande comment nos divers « visionnaires post-2025 » d’un futur énergétique sans énergie nucléaire belge à bas prix peuvent vraiment réfléchir ce que signifie le terme de « rendement de bout en bout » ? Mais chuuuuut, l’excellence intellectuelle de nos « Excellences verdurées » n’est plus à démontrer à ces imbéciles que nous devrions être !

    1. D’abord SCE-info n’a pas parlé de ce point dans son texte. Donc pas de procès de mauvaise intention…svp
      Cela n’empêche que nous avons vérifié ce qu’il en est en ne considérant que le SPM (AR5).
      La figure RID.1a page 3 du SPM AR5 (2014) donne une moyenne mondiale des anomalies de la température en surface, combinant les terres émergées et les océans. Aucune source n’est fournie quant à l’origine de cette courbe, ni comment elle a été établie.
      Cf https://www.ipcc.ch/site/assets/uploads/2018/02/AR5_SYR_FINAL_SPM_fr.pdf

      Pouvez-vous préciser votre source?

      De même vous parlez DES courbes de Mann, en réalité il s’agit plutôt de LA courbe de Mann et al. (1998), que plus personne ne considère, car basée sur de nombreux biais comme démontré par McIntyre et McKitrick (et bien d’autres ensuite) :

      McIntyre, S., McKitrick, R. 2005. Hockey sticks, principal components and spurious significance. Geophysical Research Letters, 32, doi.10.1029/2004GLO21750.
      McKitrick, R., Ross, R. 2010. Atmospheric oscillation do not explain the temperature-industrialization correlation. Statistics, Politics and Policy, 1(1) in Meynard F., 2011, La légende de l’effet de serre.,

      voir également figure 8 in https://www.science-climat-energie.be/2019/11/29/loptimum-climatique-medieval-ce-grand-oublie/#more-6868

      Vu le tollé suscité antérieurement par cette courbe, il est effectivement étonnant de la voir rhabillée… avec de bons tours de passe passe comme indiqué dans l’article de SCE qui aurait aussi pu s’intituler ‘Le grand retour de la courbe de Mann et al.’

  7. Bonjour chers auteurs,

    Avez vous vu la video qui est sortie le 8 aout 2021 sur youtube sur la chaine LE REVEILLEUR? Il traite des méthodes de travail du GIEC, si vous avez le temps de la regarder ou si vous l’avez vue, pouvez vous me dire ce que vous en pensez?

    D’avance merci,

    Bien à vous.

    1. Votre commentaire ne m’est pas adressé, mais je me permets d’y répondre afin d’émettre également mon avis éclairé.

      Petite présentation de « Le Réveilleur », de son vrai nom Rodolphe Meyer. Il détient un doctorat en « environnement » et vulgarise sur YouTube à propos de nombreux sujets tels l’écologie, le nucléaire, la pollution, l’énergie et, bien sûr, le réchauffement climatique. Il est connu dans la communauté climato-réaliste et climato-alarmiste francophone pour avoir fait des analyses (climato-alarmistes, bien évidemment…) de certains discours de François Gervais et de Vincent Courtillot. Ces mêmes analyses totalisent plus de 3h de visionnage et à peu près 454 000 vues.

      Concernant sa vidéo sur le GIEC (elle fait 52 minutes), presque tout ce qu’il explique à propos de la structure du GIEC, de l’élaboration de ses rapports, etc. est correct (j’ai cependant un doute sur le « droit de veto » que possèderaient les scientifiques dans l’élaboration des SPM, selon Rodolphe…). En soi, des explications véridiques sur le fonctionnement du GIEC se trouvent facilement sur internet (par ex sur ipcc.ch), donc il est normal qu’il ne raconte pas de bêtises à ce sujet. En revanche, ses jugements personnels (notamment lorsqu’il essaye de nous faire comprendre que le « résumé pour décideurs » est une parfaite description de l’état de la science ou encore que le consensus est une qualité du au GIEC) sont faux, bien sûr…

      En conclusion, je trouve que visionner la vidéo est une bonne idée pour ceux qui ne connaissent pas parfaitement comment fonctionne le GIEC. Cette vidéo m’a appris des choses, mais sachez différencier les FAITS concernant le processus du GIEC avec les AVIS PERSONNELS parfois faux énoncés par Rodolphe.

      1. Monsieur,

        Merci encore pour votre réponse très claire…

        Une autre question me vient à l’esprit : apparemment Rodolphe Meyer s’est également employé à déconstruire les arguments de personnes cataloguées comme climato-sceptiques comme François Gervais ou encore Vincent Courtillot, connaissez vous la teneur de ses arguments? J’avoue ne pas avoir encore eu le temps d’y plonger en profondeur…

        Dans l’attente de vous lire,

        Bien à vous.

        1. J’ai vu toutes les 5 vidéos de Rodolphe (3 de Courtillot et 2 de Gervais) et je vais brièvement exposer mon appréciation :
          – 1ère vidéo sur Courtillot : très mauvaise, ses principales erreurs ne concernent pas vraiment le fond (il lui fait dire ce qu’il ne dit pas, ne répond pas vraiment à ses questions, etc.). Il est très facile de démonter chacune de ses phrases.
          – 2e vidéo sur Courtillot : beaucoup mieux, ses arguments sont généralement bons, sauf à la fin. Ses arguments sont discutables mais ne se démontent pas facilement.
          – 3e vidéo sur Courtillot : plutôt mauvais, il oublie certains paramètres et utilise des études facilement démontables (celle de Shakun et al.).
          – 1ère vidéo sur Gervais : plutôt mauvais, il s’appuie beaucoup trop sur les modèles
          – 2e vidéo sur Gervais : je ne me souviens plus trop, mais d’après mes souvenirs c’est moyen.

          J’ai l’intention de faire comme lui des vidéos YT afin de démonter ses arguments.

          Pourquoi toutes ces questions ?

          1. Monsieur,

            Merci une fois de plus pour vos éclaircissements.

            Je vous pose ces questions car du peu que j’en avais vu il me paraissait assez crédible mais mon maigre bagage scientifique (par rapport au vôtre notamment, qui m’a ouvert les yeux) ne me permettaient pas d’apprécier cette personne à sa juste valeur…

            J’espère que vos vidéos auront le meme retentissement que les siennes car je pense qu’une bonne partie de l’auditoire n’a pas les connaissances nécessaires pour se forger une opinion sur la fameuse théorie du réchauffement (ou dérèglement) climatique d’origine anthropique.

            Bien à vous.

        2. Merci de faire l’éloge de mon bagage scientifique, mais malheureusement il n’est sûrement pas aussi solide que le vôtre : je ne suis qu’un jeune étudiant de 18 ans en physique. Je m’instruis cependant par moi-même sur le climat, avant d’entamer un master dans ce domaine.

          Merci enfin pour le reste de votre commentaire auquel j’adhère complètement.

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