Croissance du CO2 atmosphérique, deux nouvelles publications

par Prof. Dr. Jean N.

 

Les lecteurs fidèles de SCE savent désormais que les modèles théoriques sélectionnés par le GIEC ne conviennent pas pour expliquer l’évolution des rapports isotopiques du carbone dans l’atmosphère (articles du physicien J.C. Maurin : ici). Pour réconcilier observations et théorie il faudrait donc abandonner l’hypothèse selon laquelle la croissance du CO2 atmosphérique serait exclusivement anthropique. Mais admettons que vous ne soyez pas encore convaincus. Effectivement, vous consultez ici un site rédigé par des scientifiques, mais non pas un article publié dans un journal scientifique contrôlé par les pairs. Pour peut-être vous convaincre, sachez que deux articles sur le même sujet ont été publiés en juin 2019 dans des journaux scientifiques contrôlés par les pairs. Ces deux publications, indépendantes l’une de l’autre, sont écrites par des physiciens et sont en libre accès. Elles sont abordables et il ne faut pas être spécialiste en mathématiques pour bien les comprendre. Comme vous le verrez, ces publications rejoignent parfaitement la démonstration de J.C. Maurin récemment publiée dans SCE. Seront-elles prises en considération par le GIEC dans le futur AR6?

1. La publication d’Edwin X. Berry de juin 2019 [1] .

Pour débuter, mentionnons qu’Edwin Berry est titulaire d’une licence en ingénierie de Caltech, d’une maîtrise en physique du Dartmouth College et d’un doctorat en physique de l’Université du Nevada (obtenu en 1965). Son impressionnant CV et ses publications sont disponibles ici.

Dans sa dernière publication de juin 2019 (International Journal of Atmospheric and Oceanic Sciences Vol. 3, No. 1, 2019, pp. 13-26), Edwin Berry nous propose un Modèle Physique simple permettant de comprendre le comportement du CO2 dans l’atmosphère et nous montre en même temps que le modèle de Bern, prôné par le GIEC, ne tient pas la route lorsqu’on le confronte aux observations, particulièrement en ce qui concerne le taux de 14C dans l’atmosphère. Le GIEC, et une grande partie du public à sa suite, estiment que les émissions anthropiques de CO2 s’accumulent pour de longues durées dans l’atmosphère, et que des molécules de CO2 peuvent y rester éternellement. Berry démontre que cette idée est absurde et qu’il ne peut y avoir de comportement différent entre le COhumain et le CO2 naturel puisque ces molécules sont identiques, et sont régies par les mêmes équations chimiques.

2. La publication de Hermann Harde de juin 2019 [2]

Le Professeur Hermann Harde est un physicien de l’Université Helmut Schmidt à Hambourg en Allemagne. Il a obtenu son doctorat en 1974 et devint Professeur en 1975. Il fut ensuite Doyen de Faculté puis Vice-Président de son université. Un bref CV est disponible ici.

Voici les éléments essentiels de son article de juin 2019, publié dans Earth Sciences : le GIEC estime que l’augmentation de la concentration en CO2 atmosphérique de ces dernières années a été presque exclusivement déterminée par les émissions anthropiques, et qu’elle est responsable de la hausse de la température au cours de l’ère industrielle. En raison des conséquences considérables de cette affirmation, il examine de manière critique les différents modèles de cycle du carbone et les compare avec les observations. Il les confronte avec un modèle alternatif qui inclut également les émissions naturelles et une absorption proportionnelle à la concentration en CO2. Il montre ensuite que cette approche est en accord avec toutes les observations et, en conséquence, que les activités humaines ne sont responsables ni de l’augmentation observée duCO2, ni de l’augmentation de température de l’atmosphère. A l’inverse, c’est la température elle-même qui contrôle principalement l’augmentation du taux de CO2. Par conséquent, ce ne sont pas les émissions de CO2, mais principalement les processus naturels qui sont responsables des changements climatiques observés.

3. Que conclure de ces deux publications?

Les articles de Harde et Berry publiés dans des revues scientifiques contrôlées par des pairs rejoignent la démonstration de J.C. Maurin publiée sur SCE (ici) et ces textes vont à l’encontre de la théorie du GIEC selon laquelle la croissance du CO2 atmosphérique serait exclusivement anthropique. Il existe donc bien des théories alternatives basées sur des faits expérimentaux et sur leur interprétation logique. Le GIEC n’a pas le monopole des théories, et nous recommandons vivement aux lecteurs désireux d’approfondir le sujet de lire ces deux articles.

Notes

[1] Edwin X Berry. Human CO2 Emissions Have Little Effect on Atmospheric CO2. International Journal of Atmospheric and Oceanic Sciences. Vol. 3, No. 1, 2019, pp. 13-26. doi: 10.11648/j.ijaos.20190301.13

[2] Hermann Harde. What Humans Contribute to Atmospheric CO: Comparison of Carbon Cycle Models with Observations. Earth Sciences. Vol. 8, No. 3, 2019, pp. 139-159. doi: 10.11648/j.earth.20190803.13

7 réflexions sur « Croissance du CO2 atmosphérique, deux nouvelles publications »

  1. Pourquoi ne fait on pas de débats constructifs avec Ces scientifiques et ceux du GIEC ,au moins nous pourrions Comprendre ,tandis que maintenant comme c’est toujours le GIEC qui passe a la TV Les gens ne croient qu’eux

    1. Ces publications sont très récentes. Il faut maintenant attendre que des éventuelles réfutations soient publiées.

      Si aucune réfutation officielle n’est publiée il y a effectivement un problème… du moins pour le GIEC!

    1. Merci pour l’info. Et on peut lire en fin d’abstract : « The radiative forcing at doubled CO2 concentration is found to be 30% smaller than the IPCC-value ».

  2. Bonjour,
    Ce que vous ne dites pas, c’est que ces deux articles de Harde et de Berry ont chacun été publié dans sciencepublishinggroup.com, qui est un éditeur à revues prédatrices. En conséquence, ni la revue International Journal of Atmospheric and Oceanic Sciences (qui a publié l’article de Berry), ni la revue Earth Sciences (qui a publié l’article de Harde) ne sont des revues sérieuses : ce sont en revanche des revues prédatrices. La communauté scientifique dans sa large majorité n’accordera aucune importance aux articles de Harde et de Berry, et pour cause : ils ont été publié dans des « revues poubelles ».

    1. Harde et Berry sont des scientifiques sérieux qui ont publié dans d’autres revues, et sur d’autres sujets. Il est évident que dès que l’on touche aux théories du GIEC il n’est plus possible de publier quoi que ce soit dans les revues classiques. C’est donc au lecteur de trouver la faille, s’il y en a. A l’inverse, de nombreuses études publiées dans des « revues sérieuses » sont biaisées, et sont même parfois retirées en raison de graves problèmes. Y compris dans Science et Nature. Il ne faut donc pas trop se fier au type de journal lorsque l’on lit un article qui critique le GIEC et ses théories.

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