par Prof. Dr. Jean N., Faculté des Sciences, Université Européenne.
Lors de la 30ᵉ Conférence des Nations Unies sur le changement climatique (COP30), plusieurs États – dont la France, la Belgique, l’Allemagne, le Canada et le Brésil – ont signé une Déclaration sur l’intégrité de l’information en matière de changement climatique. Le texte appelle à lutter contre les contenus mensongers diffusés en ligne et à mettre fin aux attaques visant journalistes, scientifiques et chercheurs diffusant des données vérifiées. Selon ONU.info, la désinformation ne se limite plus au déni : « Elle sape l’action climatique en attaquant les chercheurs et les journalistes, en remettant en cause le consensus scientifique et en créant de faux récits autour des solutions ».
L’ONU considère-il donc que remettre en cause le consensus scientifique sur le climat ne devrait pas être permis? Un article paru dans Le Soir nous dit aussi ceci : « A partir de l’année prochaine (2026), les radios et les télévisions belges seront soumises à un examen de leurs contenus en matière de climat et d’environnement. Objectif : traquer les éléments de désinformation, volontaires ou non. »
Qu’entendent-ils donc exactement par « désinformation »? Est-ce que toute information allant à l’encontre d’un consensus en matière de climat est immédiatement une désinformation? Qu’est-ce qu’un consensus en matière de climat et a-t-on le droit de le remettre en cause? Le GIEC et l’ONU se trompent-ils en voulant empêcher ceux qui ne sont pas du même avis de s’exprimer? Qu’adviendra-t-il des contestataires?
Le but du présent article est de tenter de répondre à ces questions. Nous allons voir qu’il y a matière à réflexion. Mais avant toutes choses, il est nécessaire de définir ce que l’on entend par consensus scientifique. On a l’impression que l’on sait, mais lorsque l’on demande d’en donner une définition précise cela devient plus difficile… Nous verrons ensuite ce que devrait représenter un consensus en matière de climat. Et enfin nous répondrons aux questions exprimées ci-dessus.




