Archives de catégorie : modèles climatiques

Airborne fraction  2/2

Un discret raisonnement circulaire

J.C. Maurin, Professeur agrégé de physique

Selon l’interprétation du GIEC, une certaine proportion (‘Airborne Fraction’ ≈ 50 %) des émissions anthropiques de CO2 resterait dans l’atmosphère. Mais la partie 1/2 de l’article a montré qu’il ne reste pas dans l’atmosphère ≈ 50 % des émissions anthropiques : en réalité, il demeure annuellement dans l’atmosphère une quantité équivalente à ≈ 2 à 3 % (variable selon l’année) des émissions annuelles totales (anthropiques + naturelles).
La partie 1/2 a surtout mis en évidence la discordance entre la définition donnée dans l’AR6 par le GIEC pour ‘Airborne Fraction’= fraction of CO2 emissions remaining in the atmosphère et son mode de calcul réel  → rapport annuel C/Ea = Croissance / Émissions anthropiques [1].  
– Cette seconde partie décrit le raisonnement circulaire associé à ‘Airborne Fraction’ qui se résume à C = [C/Ea] * Ea
– Le dernier paragraphe souligne l’étrange discrétion des rédacteurs de l’AR6. 

Apparence trompeuse d’un modèle défraîchi

Continuer la lecture de Airborne fraction  2/2

L’Arctique se réchaufferait depuis les années 1890

par Prof. Dr. Jean N., Faculté des Sciences, Université européenne

Une publication récente (Tesi et al. 2021), parue dans Science Advance fin novembre 2021 et en libre accès, nous indique que l’Arctique se réchaufferait depuis au moins 1890. Ce résultat provient de l’analyse de microfossiles dans des carottes sédimentaires prélevées dans le détroit de Fram. Si ce résultat est confirmé, le réchauffement actuel de l’Arctique pourrait provenir d’une modification de la circulation thermohaline datant d’il y a au moins 130 ans. C’est un phénomène qui a été appelé « atlantisation ». En d’autres termes, le réchauffement atmosphérique, les aérosols ou l’effet direct de l’ensoleillement sont loin d’être les uniques facteurs intervenant dans le réchauffement de l’Arctique. L’activité humaine sur l’Arctique est donc pour le moins discutable. Les auteurs de la publication nous montrent en outre que les derniers modèles informatiques (CMIP6) ne proposent aucun réchauffement en 1890 dans la région, ce qui est bien entendu contraire aux preuves micropaléontologiques relevées par les auteurs. Les modèles informatiques sont donc à revoir et ne peuvent en aucun cas être qualifiés de « précis », contrairement à ce que pense le Comité Nobel (2021).

Continuer la lecture de L’Arctique se réchaufferait depuis les années 1890

Des observations satellitaires qui ne confirment pas les modèles climatiques

par Prof. Dr. Jean N.

Le Professeur Konstantinos (Costas) Varotsos est  un physicien grec, spécialisé dans la physique de l’atmosphère. Ses centres d’intérêt sont la télédétection, la dynamique du climat, la physique et chimie de l’atmosphère, le changement climatique et les processus non linéaires. Il enseigne à l’université NKUA d’Athènes et possède un CV impressionnant. En effet, il est auteur de plus de 300 publications dans des journaux contrôlés par les pairs ainsi que de 11 livres publiés chez Springer. Il semblerait donc qu’il connaisse bien son sujet.

Avec son collègue N.M. Efstathiou, le Prof. Varotsos a publié un article qui vaut le détour. Cet article, que nous allons vous présenter dans ses grandes lignes, est paru dans un numéro de Janvier 2019 du Journal of Atmospheric and Solar-Terrestrial Physics (182:31–38; 2019). Pour vous convaincre de son intérêt, commençons par présenter la conclusion de cet article, qui pourra faire sursauter certaines personnes :

 » Sur la base de nos résultats, et tout en gardant à l’esprit la complexité du système climatique et les incertitudes des modèles climatiques, il n’est plus possible de soutenir la thèse comme quoi le réchauffement climatique, avec un effet de serre accru, serait causé par les activités humaines. »

Comme nous allons vous le montrer, les conclusions du Prof. Varotsos rejoignent parfaitement celles du Dr John R. Christy, Professeur en Sciences Atmosphériques et Climatologue de l’Etat d’Alabama à l’Université d’Alabama (Huntsville, USA), qui possède également plus d’une centaine de publications dans le domaine de la climatologie, particulièrement dans celui du traitement des données satellitaires.

Continuer la lecture de Des observations satellitaires qui ne confirment pas les modèles climatiques

Le GIEC en est virtuellement certain…

par Prof. Dr. Jean N.

Le dernier rapport spécial du GIEC vient de sortir. Ce rapport, appelé SROCC (« Special Report on the Ocean and Cryosphere in a Changing Climate« ), a été approuvé à la 51e session du GIEC tenue les 20 et 23 septembre 2019. Il a déjà fait beaucoup parler de lui dans les médias. Le résumé du rapport à l’intention des décideurs (SPM) a été présenté lors d’une conférence de presse le 25 septembre 2019. Pour ceux qui comprennent l’anglais, qui ont une formation scientifique et surtout qui ont le temps de lire 1170 pages, le fichier PDF de ce rapport est disponible sur le site du GIEC. Le présent article analyse le chapitre 4 de ce rapport, celui qui traite de la montée des océans. Rassurez-vous, nous n’allons pas critiquer la montée du niveau des océans qui est un phénomène bien réel. Nous allons plutôt montrer que les auteurs ont étrangement omis certaines explications qui relativisent la portée de leurs conclusions, notamment concernant la cause de la hausse du niveau marin. Continuer la lecture de Le GIEC en est virtuellement certain…