Le CO2 belge : que représente-t’il vraiment ?

Cet article s’inscrit dans le cadre de l’activité actuelle médiatique tout azimut en Belgique, notamment relayée par les marches hebdomadaires des étudiants pour le climat. Comme vous le savez peut-être si vous êtes un lecteur fidèle de SCE, nous avons démontré dans plusieurs articles que l’hypothèse de l’effet de serre radiatif ne tient pas la route (ici, ici et ici) et n’explique pas le léger réchauffement actuel de la basse atmosphère. Les fins connaisseurs savent également qu’il existe de nombreuses publications scientifiques remettant en cause l’hypothèse de l’effet de serre radiatif (plus de 500 publications rien que pour 2018), toutes écrites par des physiciens, des chimistes, des géologues ou des climatologues. Si cette somme d’évidences vous a convaincu, le GIEC aurait alors tort sur toute la ligne et le CO2 d’origine anthropique n’aurait aucun rôle majeur déterminant la température de la basse troposphère. Cependant, admettons un instant que vous ne soyez pas convaincu et admettons donc que le GIEC ait raison. Tout ce qui est écrit dans son dernier rapport spécial devrait alors être vrai… Quelle serait alors la part de la Belgique dans le réchauffement? Asseyez-vous pour ne pas tomber, vous allez être surpris.

1. La température du futur selon le dernier rapport du GIEC

Commençons par le dernier « rapport spécial du GIEC »[1]. Ce rapport est intitulé « Global warming of 1.5°C » et a été publié fin 2018. Comme tout bon rapport du GIEC, celui-ci commence par un résumé pour décideurs (SPM) faisant 30 pages. Le résumé SPM commence par une phrase très claire, en page 6 au point A.1. Voici sa traduction :

« On estime que les activités humaines ont provoqué un réchauffement global d’approximativement 1,0°C par rapport au niveau pré-industriel, avec une gamme possible de 0,8°C à 1,2°C. Le réchauffement global atteindra certainement 1,5°C entre 2030 et 2052 si le rythme actuel est maintenu (confiance élevée) (Figure SPM.1). »

Pour bien comprendre il suffit de consulter la Figure 1 ci-dessous, reprenant la Figure SPM.1 du GIEC. Par rapport à 1850-1900, la température actuelle est de 1°C plus élevée. Si l’on ne fait rien, la température moyenne globale en 2040 serait de 0.5°C plus élevée par rapport à aujourd’hui (ligne orange en pointillés). Oui, vous avez bien lu, seulement +0.5°C dans 21 ans par rapport à aujourd’hui si l’on ne fait rien. Disons-le tout de suite, si la prédiction du GIEC est vraie, l’accroissement de température est tellement faible que personne ne s’en rendra compte… Mais poursuivons.

Figure 1. Extrait de la Figure SPM.1 du résumé pour décideurs (SPM) du rapport spécial publié par le GIEC fin 2018. Cette figure se trouve en page 8 du rapport du GIEC.

2. La cause de l’augmentation de température

Comme vous le savez, puisque les médias en parlent sans cesse, l’augmentation de 0,5°C serait uniquement causée par les émissions humaines de gaz à effet de serre, particulièrement le CO2. Cependant, le GIEC ne semble pas si catégorique : le point A.2 du SPM nous dit :

A.2 (page 7). « Le réchauffement causé par les émissions anthropiques depuis la période pré-industrielle jusqu’à aujourd’hui persistera pendant des siècles voire des millénaires et continuera à causer des changements à long terme dans le système climatique, comme la montée du niveau marin, avec ses impacts associés (confiance élevée), mais il est improbable que ces émissions seules puissent causer un réchauffement global de 1,5°C (confiance moyenne) (Figure SPM.1). »

 A.2.1 (page 7). « Les émissions anthropiques (incluant les gaz à effet de serre, les aérosols et leurs précurseurs) jusqu’à aujourd’hui ne causeront probablement pas un réchauffement supplémentaire de plus de 0,5°C au cours des prochaines décennies (confiance élevée) ou sur une échelle de temps de l’ordre du siècle (confiance moyenne). »

 A.2.2 (page 7). « En atteignant puis en maintenant des émissions anthropiques globales de CO2 proches de zéro, tout en diminuant le forçage radiatif net non causé par le CO2, aurait pour effet de cesser le réchauffement global anthropique sur une échelle multi-décennale (confiance élevée). »

Le GIEC reconnaît donc au point A.2 que les émissions humaines ne seraient pas la seule cause du réchauffement global. Incroyable mais vrai! Au point A.2.1, le GIEC nous dit aussi que le réchauffement ne s’emballera pas. Ceci est d’ailleurs très clair sur la Figure 1 : un plateau est atteint en 2040, voire 2060, et la température obtenue est stable. Dans le pire des cas nous obtenons une température moyenne globale de seulement 1°C plus élevée par rapport à aujourd’hui. Finalement, au point A.2.2, le GIEC nous dit qu’en arrêtant d’émettre du CO2 on arrête le réchauffement global.

3. Lien entre température et CO2 : l’exemple de la Belgique

Puisqu’un lien entre température globale et taux de CO2 semble établi par le GIEC (point A.2.2 du SPM), voyons ce que cela donne en transposant à la Belgique. Selon les statistiques de l’OECD et de l’AIE, avec ses 115 Mt de CO2 (en 2017, ici), la Belgique n’est responsable que de 0.27% des émissions anthropiques mondiales de CO2. Ceci revient à dire que la Belgique ne participera que très peu aux 0,5°C d’augmentation. Peux-t-on calculer la part belge du réchauffement?

Il faut savoir que si l’hypothèse de l’effet de serre est correcte, il est très délicat d’établir un lien entre augmentation de CO2 et température globale. De plus, comme les températures sont des grandeurs intensives, on ne peut normalement pas additionner des élévations de température pays par pays pour arriver à 0,5 °C. Cela n’a aucun sens physique.

Cependant, bien que cela n’ait aucun sens physique, tentons une approximation pour bien comprendre la faible participation belge à un éventuel réchauffement. Par exemple, si l’on considère que la variation de température se fait de manière linéaire et proportionnelle au taux de CO2 on pourrait calculer que si l’on ne fait rien, la Belgique serait responsable dans 21 ans d’une augmentation de 0,00135°C, soit un millième de degré (0,5*0,27/100=0,00135). Vous en conviendrez, ceci serait indétectable par les thermomètres usuels, et tous les efforts consentis par les belges seraient inutiles.

Bien entendu la relation entre taux de CO2 et température moyenne globale, selon l’hypothèse d’un effet de serre radiatif, n’est pas décrite comme linéaire. Le GIEC utilise par exemple une formule semi-empirique pour lier taux de CO2 atmosphérique au forçage radiatif (ΔF, en W m–2) :

∆F (W m-2) = 5,35 ln C/C0

Cette expression, publiée par Myrhe et al. (1998)[2], est expliquée dans un précédent article publié sur SCE (ici). Dans cette formule ‘C’ est la concentration du CO2 en ppmv  (parties par million en volume) à un moment donné et ‘C0’ la concentration de référence, par exemple avant le début de l’ère industrielle (278 ppmv). Elle est obtenue en introduisant des teneurs en CO2 extrapolées jusqu’à 1000 ppmv dans plusieurs modèles climatiques globaux.

Ensuite le problème est d’établir un lien entre le forçage radiatif estimé d’après la formule de Myrhe et al. (1998) et l’augmentation de température qui en résulterait. A cet effet les climatologues se basent toujours sur la formule de Stefan Boltzmann qui lie la puissance rayonnée par unité de surface F à la température T (en K) à la puissance 4, malgré les problèmes théoriques que cela pose. Le GIEC introduit ensuite dans les modèles informatiques plusieurs rétroactions positives dont l’importance permet de faire n’importe quelle prévision. Nous voyons donc que le lien supposé entre taux de CO2 et température globale n’est pas considéré par le GIEC comme simplement linéaire et est d’ailleurs discutable (ici).

Quoi qu’il en soit, l’influence du CO2 belge (0,27% du total) sur une éventuelle élévation de température est absolument négligeable mais difficilement calculable avec les modèles utilisés par le GIEC. En d’autres mots, si le peuple belge montre l’exemple et que demain il n’émet plus de CO2 alors que le reste du monde continue d’en émettre, la température en 2040 sera quand même 0,5°C plus élevée par rapport à aujourd’hui, du moins si la prévision du GIEC est correcte. Aucun thermomètre usuel ne pourra mesurer la contribution de la Belgique et aucun être humain sur la planète ne se rendra compte des efforts des belges, si ce n’est le peuple belge lui-même, privé de voitures, sans plus aucune industrie ni plus aucun avion, et devant aller à la rivière pour laver son linge comme on le faisait il y a 200 ans.

4. Conclusions
  • Si l’hypothèse de l’effet de serre radiatif est correcte et que le GIEC a raison, la température globale en 2040 (dans 21 ans) ne sera que de 0,5°C plus élevée par rapport à aujourd’hui. Et si la Belgique ne fait rien, à elle seule elle n’aura fait monter la température que de quelques millièmes de degrés. Le chiffre exact étant inconnu étant donné la complexité de la relation entre taux de CO2 et température globale mais également parce que la température est une variable intensive. Mais quoi qu’il en soit, l’ordre de grandeur est le millième de degrés.
  • Si la Belgique stoppe immédiatement toute activité industrielle et interdit par exmple les voitures et les avions, la température en 2040 sera quand-même plus élevée d’environ 0,5°C. Personne ne se rendra compte des efforts des belges, si ce n’est le peuple belge revenu au temps des cavernes. Pensez-vous que les autres pays abandonneront leur confort pour suivre le bon exemple de la Belgique? Connaissant la nature humaine on peut parier que non. Et même si le monde entier suit la Belgique, rappelez-vous que l’effet de serre n’est qu’une hypothèse et que l’on ne parle que de 0,5°C… Cela en vaut-il la peine? N’oubliez pas non plus que les effets d’un léger réchauffement sur la biodiversité ou les évènements climatiques extrêmes sont plus que discutables (ici et ici). Par contre, le taux de CO2 croissant a bel et bien provoqué un verdissement de la planète et une augmentation des productions agricoles (ici). Ces faits bien établis sont toujours passés sous silence par les médias et les catastrophistes qui ne veulent voir le CO2 que comme un poison.

Ne serait-il pas plus opportun de s’occuper des vrais problèmes, comme la pollution des sols, la pollution des océans par les plastiques et rejets de toutes sortes, les gaspillages, la surpopulation, le chômage, les guerres ou l’éducation (particulièrement celle des jeunes qui défilent dans les rues et qui ne connaissent même pas la composition de l’atmosphère, tout comme leur professeur)?

Références

[1] Global Warming of 1.5°C. An IPCC Special Report on the impacts of global warming of 1.5°C above pre-industrial levels and related global greenhouse gas emission pathways, in the context of strengthening the global response to the threat of climate change, sustainable development, and efforts to eradicate poverty [Masson-Delmotte, V., P. Zhai, H.-O. Pörtner, D. Roberts, J. Skea, P.R. Shukla, A. Pirani, W. Moufouma-Okia, C. Péan, R. Pidcock, S. Connors, J.B.R. Matthews, Y. Chen, X. Zhou, M.I. Gomis, E. Lonnoy, T. Maycock, M. Tignor, and T. Waterfield (eds.)]. World Meteorological Organization, Geneva, Switzerland, 32 pp.

[2] Myhre G, Highwood EJ, Shine KP, Stordal F (1998) New estimates of radiative forcing due to well mixed greenhouse gases. Geophys Res Lett 25(14):2715–2718.

9 réflexions sur « Le CO2 belge : que représente-t’il vraiment ? »

  1. Votre commentaire : « Finalement, au point A.2.2, le GIEC nous dit qu’en arrêtant d’émettre du CO2 on arrête le réchauffement global. » Vous avez oublié de préciser … global ANTHROPIQUE.
    Le giec nous accouche donc d’une énorme lapalissade ! Ainsi, il ne risque pas de se tromper, aucas où une cause externe provoquerait un réchauffement…

  2. Réflexions de lecteur :

    « « En termes de clarté et d’une rigueur scientifique incontestables, à quoi peut-on s’attendre de la part d’une organisation alambiquée telle celle GIEC 1988-2018, lorsque cette organisation et son processus opératoire obéissent aux lois de la CONTINGENCE POLITIQUE ONUsienne, tel qu’il nous est possible de les réfléchir à partir de ceci ? » » (1) 

    Tout qui ayant conscience de la « dynamique des organisations » (cfr. Henry Mintzberg) ou ayant simplement observé l’évolution comportementale de 195 groupes humains composites en esquissera un sourire plutôt grimaçant  !
    Qui y fait quoi et selon quelles « recherches d’intérêts globalisés » ??

    De là à vouloir parader en tête des cortèges d’adultes infantilisés, la posture adoptée par certaines « élites » prête à d’autres interrogations. Mais ceci nous ferait verser vers la « psychologie sociale », ce qui nous éloignerait de l’influence hypothétique de notre sympathique petit royaume sur un climat globalisé dans 21 ans…
    ………………………………………………………………………………………………………………………
    (1) https://fr.wikipedia.org/wiki/Groupe_d%27experts_intergouvernemental_sur_l%27%C3%A9volution_du_climat
    Dont extrait descriptif  :
    « « Selon le site officiel de l’IPCC/GIEC, le groupe se réunit en sessions de séances plénières avec comme membres les représentants des gouvernements de tous les pays adhérents à l’ONU, chaque membre comptant pour une voix.
    En 2018, le GIEC compte 195 membres qui se réunissent généralement une fois par an. Des centaines de fonctionnaires et d’experts de différents ministères, et d’instituts de recherche compétents des pays membres ainsi que des organisations observatrices assistent à ces sessions.
    En 2018, le GIEC compte 152 organisations observatrices. Les décisions majeures sont prises par le groupe lors de la session plénière, telles que (à titre d’exemple)15.
    l’élection du président, des membres du bureau du GIEC et du bureau du groupe de travail ;
    la structure et le mandat des groupes de travail ;
    les principes et les procédures du groupe ;
    le plan de travail du groupe ;
    le budget et l’organisation budgétaire du groupe ;
    la portée et les grandes lignes des rapports émis par le groupe, ainsi que l’approbation, l’adoption et l’acceptation des rapports.  … » »

  3. Je suis déçu par le manque d’honnêteté intellectuelle de la part de l’auteur de cet article concernant plusieurs interprétations faites du rapport spécial 15 du GIEC.

    —–
    Concernant le point 1, je cite :
    > « Pour bien comprendre il suffit de consulter la Figure 1 ci-dessous, reprenant la Figure SPM.1 du GIEC. Par rapport à 1850-1900, la température actuelle est de 1°C plus élevée. Si l’on ne fait rien, la température moyenne globale en 2040 serait de 0.5°C plus élevée par rapport à aujourd’hui (ligne orange en pointillés). Oui, vous avez bien lu, seulement +0.5°C dans 21 ans par rapport à aujourd’hui si l’on ne fait rien. Disons-le tout de suite, si la prédiction du GIEC est vraie, l’accroissement de température est tellement faible que personne ne s’en rendra compte… Mais poursuivons. »

    > L’auteur ici dénigre complètement le travail de titan réalisé par l’équipe scientifique ayant produit ce rapport qui cible justement l’impact de ces 0.5°C supplémentaires… en un peu plus de 500 pages.
    Pas une seule fois l’auteur ne mentionne le terme « dérèglement climatique », qui est la véritable source d’inquiétude. En effet, une augmentation moyenne de 0.5°C ne signifie pas qu’elle sera homogène.

    En prenant un exemple simple de la vie de tous les jours:
    – si l’auteur règle le thermostat de son habitation sur 20.5°C au lieu de 20°C toute l’année, l’accroissement sera effectivement peu perceptible
    – par contre s’il le règle pendant 6 mois sur 30.5°C puis 6 mois sur 10.5°C, la moyenne annuelle sera bien de 20.5°C également… je vous laisse juger de la perception de l’auteur quant à cette augmentation mineure de température moyenne de son sa vie quotidienne.

    Ensuite, l’auteur oublie de prendre en compte l’inertie importante du système climatique planétaire. En effet, que nous changions nos habitudes d’émissions de gaz à effet de serre ou pas aura très peu ou pas d’impact à court terme sur le climat. L’important ici est de se rendre compte que les adaptations en émissions de CO2 recommandées aujourd’hui à l’échelle planétaire impacterons la principalement qualité de vie des générations futures, à moyen et long terme : la situation s’empirera, ou s’empirera énormément selon les choix opérés de ne pas diminuer ou de diminuer progressivement nos émissions de gaz à effet de serre.

    —–
    Ensuite, concernant le point 2, je cite:
    > « Le GIEC reconnaît donc au point A.2 que les émissions humaines ne seraient pas la seule cause du réchauffement global. Incroyable mais vrai! Au point A.2.1, le GIEC nous dit aussi que le réchauffement ne s’emballera pas. Ceci est d’ailleurs très clair sur la Figure 1 : un plateau est atteint en 2040, voire 2060, et la température obtenue est stable. Dans le pire des cas nous obtenons une température moyenne globale de seulement 1°C plus élevée par rapport à aujourd’hui. Finalement, au point A.2.2, le GIEC nous dit qu’en arrêtant d’émettre du CO2 on arrête le réchauffement global. »

    > L’auteur considère qu’avec une augmentation moyenne de 0.5°C en quelques décennies « le réchauffement ne s’emballera pas ». Je souhaiterais lui rappeler que le rapport mentionne une augmentation moyenne de 1°C sur une période de 115 ans jusqu’à maintenant, suivie d’une augmentation prévue de 0.5°C en 25 ans. L’accélération du rythme semble pourtant évidente.

    L’auteur mentionne également un plateau de température à l’horizon 2040-2060, visible sur la Figure 1. Cependant la tournure de phrase laisse entendre que ce plateau sera atteint dans tous les scénarios, ce qui n’est évidemment pas le cas… Il se produira à condition d’une diminution des émissions de gaz à effet de serre commençant aujourd’hui et atteignant une valeur nette nulle en 2040 (en bleu) ou 2055 (en gris).
    Ces informations sont clairement visibles sur les figures SPM 1.b et SPM1.c jointes à la Figure 1 (dans cet article) / SPM 1.a présentes dans le summary for policy makers, page 12:
    https://www.ipcc.ch/site/assets/uploads/sites/2/2018/07/SR15_SPM_version_stand_alone_LR.pdf#page=12

    —–
    Finalement, concernant le point 3, l’exercice est intéressant mais porte malheureusement un message désastreux qui pousse purement et simplement à l’inaction. Une Belgique qui serait capable de réduire ses émissions de gaz à effet de serre jusqu’à une valeur nette nulle et dans des conditions acceptables socialement, serait à elle seule un exemple que tous essaieraient d’imiter et porterait le leadership d’une transition réussie.

    Pour revenir aux chiffres mentionnés, il aurait été intéressant d’incorporer dans le calcul les émissions de CO2 « importées » par les échanges internationaux; équivalent approximativement à doubler l’influence du CO2, passant ainsi de rien… à deux fois rien.
    (voir https://ourworldindata.org/co2-and-other-greenhouse-gas-emissions#co2-embedded-in-trade )

    —–
    J’ai une dernière note à ajouter.
    Je suis un fervent supporter de la critique, car quand elle est constructive et bien pensée, elle permet d’améliorer l’état d’une analyse, ou en l’occurence d’un rapport, et pousse ses auteurs à aller plus loin.
    Il est donc regrettable que l’article publié ici soit passé à côté des différents points que j’ai mentionnés, et je préfèrerai penser que ceci est dû à des raccourcis d’analyse qui n’auraient pas dû être pris plutôt que de la malhonnêteté intellectuelle

    1. De moi, curieux, vers vous Valentin :

      1) le/la lecteur-lectrice d’alias « amike » souligne ce 20 avril qu’il serait vital de s’entendre sur la sémantique des affirmations propagées via ces rapports successifs GIEC et leurs nombreux amplificateurs médiatiques sinon d’autres, académiques. Ainsi, entre ceux d’irréductibles réchauffistes, puis ce CONSENSUS arrêté entre des climatologistes « ayant accompli un travail de titan (500 p.) » et leurs 195 groupes accolés de fonctionnaires/pays, enfin par une récupération POLITICIENNE qui nous suggére d’avoir affaire avec des « dérèglements climatiques ». Déviances à la règle ? Cherchez donc là un/des coupable(s) potentiel(s) à pouvoir incriminer ??
      Notez également : ces trois versions sémantiques s’ADAPTENT au gré du temps et de débats contradictoires qui infirment desdites « vérités climatologiques », vite assénées mais pas toujours corroborées entre les mesures du terrain et les prédicats de « modèles » (multiples et trop facilement convergents). Soit des probabilités établies à la suite d’un consensus spéculatif, profilant notre avenir 2030-2100 sous forme d’une CONTINGENCE (voyez ce terme, avec une profonde attention, cher Valentin ?).

      2) Ceci m’amène à vous recommander la lecture de m/commentaire du 17 avril 15h36. Réflexions relevant là d’une analyse de la psychologie sociale et/ou celle (réellement honnie ?) de « La psychologie des foules » qui dès 1895 était si chère au médecin-anthropologue G. Le Bon…

      3) Outre mes baignades dans de rigoureuses sciences dures, j’apprécie les reliquats de mes études initiales, un brin littéraires.
      Question : Vous faut-il être déçu par une dite « absence de probité intellectuelle » qui animerait l’auteur (prof.) Jean N., lui ayant si mal interprété le rapport spécial de 2018 ? Voyons donc voir ?

      Valentin et moi, comme tant d’autres, savons que la climatologie obéit à des phénomènes complexes, multifactoriels. Ceux-ci sont régis par des systèmes non-linéaires. Or, la lecture de vos trois critiques – mêlées d’aimables insinuations, cher Valentin – tendent à ramener tout ceci à de simples règles de trois ?

      4) Puis-je alors vous demander d’éclairer d’autres lecteurs de ce site SCE quant aux 3 à 5 (?) facteurs susceptibles de « dérégler » notre climat à échéance lointaine ? Bien entendu en y impliquant la méchante espèce homo sapiens, si scrupuleusement mise en exergue par le CONSENSUS GIEC de l’ONU.
      Soyez, je vous prie, assez explicite et bardé de chiffres pour nous éloigner de votre critique première.
      Grand merci par avance et meilleures salutations. (s) E.S.

  4. En réponse à Valentin :
    Notre site a pour ambition de susciter un débat basé sur des arguments scientifiques mais malheureusement votre commentaire n’en contient aucun. Il ne se réfère qu’aux rapports du GIEC qui, malgré votre accusation de « manque d’honnêteté intellectuelle », ont été cités textuellement. Ils envisagent bien une augmentation de température « globale moyenne » de 0,5 °C en 25 ans et ne parlent pas de ce « dérèglement climatique » bien que ce soit, comme vous l’avouez, « votre véritable source d’inquiétude ». Que cela ait nécessité un « travail de titan » comme vous le pensez n‘ajoute rien à cette prévision basée sur des modèles informatiques impliquant diverses rétroactions qui constituent autant de paramètres ajustables. Notons au passage que les modèles du GIEC sont pour la plupart en désaccord avec les observations et quel crédit peut-on leur apporter ?

    https://notrickszone.com/2019/04/11/falsified-hypotheses-are-rejected-in-science-for-consensus-climate-science-failed-hypotheses-are-upheld/

    Il faudrait aussi s’entendre sur la sémantique : aujourd’hui le mot d’ordre est « dérèglement climatique », avant ce fut « réchauffement climatique », aussi « changement climatique » ? Pourquoi tant de ‘sémantique’ à géométrie variable ? Pourtant, à l’échelle de la planète le climat a toujours changé, c’est une constante et le taux de CO2 sur lequel vous vous focalisez a presque toujours été bien plus important qu’aujourd’hui, de l’ordre de plusieurs milliers de ppm, cf. les données géologiques.

    Que la notion de température « globale moyenne » n’ait aucun sens comme vous le remarquez en citant l’exemple d’un thermostat « réglé pendant 6 mois sur 30.5°C puis 6 mois sur 10.5°C et dont la moyenne annuelle sera bien de 20.5°C » chacun en est bien conscient mais il ne faut pas oublier que cette notion a été introduite par le GIEC, sous le patronage de l’ONU qui rêve de gouvernance mondiale, alors que les variations climatiques sont fortement dépendantes de la latitude, de l’altitude et de la proximité de masses océaniques. La température étant une variable intensive comment en obtenir une valeur moyenne pour le Globe ? La température varie de près de 140°C entre l’Antarctique (-80°C) et les déserts (+60°C) et de 10°C au long d’une journée de 24h, par exemple à Uccle avec un ciel dégagé ( ex : le 14 novembre 2014). Et nous serions capables de mesurer (indirectement via les satellites) des dixièmes de degrés ou moins à l’échelle de la planète ?

    Quant à votre espoir « qu’une Belgique qui serait capable de réduire ses émissions de gaz à effet de serre jusqu’à une valeur nette nulle … serait à elle seule un exemple que tous essaieraient d’imiter » il nous semble totalement utopique qu’il puisse inspirer la Chine ou l’Inde. Les sommes ‘astronomiques’ dépensées pour la lutte contre le « dérèglement climatique » seraient plus utiles au combat contre la pollution, qui n’a pas grand-chose à voir avec le climat, mais plutôt avec le comportement de nos semblables.

  5. « Il faudrait aussi s’entendre sur la sémantique : aujourd’hui le mot d’ordre est “dérèglement climatique”, avant ce fut “réchauffement climatique”, aussi “changement climatique” ? Pourquoi tant de ‘sémantique’ à géométrie variable ? »

    J’ai vu cette interprétation : « réchauffement » est censé être le constat objectif de la théorie, « changement », la conséquence validée par les modèles et le consensus de climatologistes. Enfin « dérèglement », le problème à solutionner par les politiques grâce à la transition énergétique et la gouvernance mondiale.
    Bref, un vade-mecum en 3 points pour porter la bonne parole.

  6. « nous avons démontré dans plusieurs articles que l’hypothèse de l’effet de serre radiatif ne tient pas la route  »
    Même celui de la vapeur d’eau ? Si vous ne faites pas vos excuses en disant que effectivement la vapeur d’eau change le gradient thermique de l’atmosphère , je raye votre site de mes favoris

    1. En réponse à frederik sommer :
      Dans les conditions de température et de pression régnant dans les basses couches atmosphériques la désactivation radiative de molécules excitées à l’état de vibration ne peut PAS entrer en compétition avec la désactivation par collisions avec les molécules environnantes. L’hypothèse de l’effet de serre radiatif, à la base de la théorie du réchauffement climatique d’origine anthropique, n’a de fondement pour aucun des constituants des basses couches atmosphérique que ce soit le CO2, la vapeur d’eau ou le méthane. L’eau, sous ses différents états physiques, a évidemment une influence considérable sur le climat mais cela n’a rien à voir avec l’effet de serre.

      A propos du gradient thermique vous apprendrez en lisant sur notre site le paragraphe 2b de la référence
      http://www.science-climat-energie.be/2018/08/06/le-co2-et-le-climat-avec-et-sans-effet-de-serre/
      que pour l’air sec on admet un gradient adiabatique de 9,75 K/km mais que la capacité calorifique massique de l’air humide étant plus élevée le gradient adiabatique sera plus faible. La teneur de l’air en vapeur d’eau étant très variable une valeur « environnementale moyenne » de 6,5 K/km est prise en compte par l’International Civil Aviation Organization (ICAO).
      Enfin, si vous rayez notre site de la liste de vos favoris, prévenez nous pour que nous puissions verser une larme mais nous nous consolerons en conservant plus de 2000 visiteurs quotidiens (certains jours).

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