Tous les articles par Alain Préat

L’Odyssée Climatique d’Homo sapiens

par Prof. Dr. émérite Alain Préat, Université Libre de Bruxelles

  1. Introduction

A l’heure du changement (ou dérèglement pour certains) climatique actuel, il est grand temps de lire l’excellent livre d’Olivier Postel-VinaySapiens et le climat, une histoire bien chahutée, consacré aux changements climatiques qu’a connu notre espèce depuis qu’Homo est  devenu sapiens, c’est-à-dire depuis près de 233 000 ans ou 233 ka. Que nous apporte ce livre?

 Il nous montre que notre espèce fut confrontée tout au long de son histoire et de son évolution à des changements climatiques brutaux de durées et intensités sans commune mesure avec ceux de notre époque. 

Cet essai, d’une minutie rare, est argumenté de récits et faits historiques bien documentés et complétés chaque fois que cela est possible de données scientifiques empruntant pour l’essentiel à l’archéologie, la biologie, la chimie, la physique, la géographie et la géologie. Cette mise en perspective dresse un tableau détaillé des changements climatiques auxquels ont été confrontés les premiers hommes (chasseurs-cueilleurs), ensuite les premières civilisations et enfin nos sociétés modernes. 

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Température moyenne globale’ et Etendue de la glace arctique : actualisation mars 2022

Le site SCE met chaque mois la mise au point ou ‘update’ de la ‘température moyenne globale’ établie officiellement à partir des données satellitaires UAH. Les données de base et des informations complémentaires sont accessibles sur le site de Roy W. Spencer.

L’écart de température pour le mois de mars 2022 est de +0,15 °C par rapport de février 2022. L’évolution de la température est de +0,13°C/décade depuis janvier 1979, soit 0,01°C/an.

SCE a déjà discuté le non sens d’une ‘température moyenne globale’ (ici, ici et ici).
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Ces quelques dixièmes de degrés qui nous font peur…

par Alain Préat, Professeur émérite de l’Université Libre de Bruxelles

SCE a plusieurs fois abordé la curieuse notion d’une « température moyenne globale annuelle ou mensuelle » pour la planète (voir notamment ici). Rappelons d’entrée de jeu que la température est une grandeur intensive (voir par exemple ici) qui est par essence définie localement. Moyenner ces valeurs locales n’a donc pas de sens (ici), comme le souligne le Professeur Richard Lindzen qui se demande par exemple comment estimer une température moyenne, entre l’Everest et la Mer Morte (cf. la double photo ci-dessous).

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Que nous apprend l’Optimum Climatique Romain?

par Prof. Dr Alain Préat, Université Libre de Bruxelles

1/ Introduction


SCE a plusieurs fois rapporté que la période actuelle de réchauffement n’est pas exceptionnelle, qu’elle fait partie de cycles décennaux à pluriséculaires de refroidissement et réchauffement qui ont lieu dans des fourchettes de température fort modestes, de l’ordre de 0,15°C par 10 ans. SCE a aussi montré que le CO2 tant incriminé dans ces changements, et surtout l’actuel, n’avait pas de raison d’être, ce gaz venant après l’augmentation de température. Le ‘bouton CO2 ‘ à même d’expliquer ou de ‘justifier’ le battage médiatique quasi-quotidien est donc à ‘la remorque’ de la température et, l’hypothèse de l’effet de serre reste avant tout une hypothèse (exemple ici).

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Arctique géologique 2/2


Dr Brigitte Van Vliet-Lanoë, Directeur de recherche CNRS, émérite
et par Prof. Dr Alain Préat, Université Libre de Bruxelles

Cet article fait suite aux trois récents articles publiés par le Prof. Maurin sur SCE (1/32/3,  3/3), et prolonge  celui  de l’évolution géologique de la plaque Antarctica (1/2 et 2/2), publié récemment par SCE. Il fait également suite à l’Arctique géologique, première partie 1/2 (SCE, ici) . Dans son introduction ce dernier article a rappelé l’importance que revêtent les glaces au niveau médiatique et a fourni une synthèse de l’ensemble des glaciations qui ont affecté notre planète depuis près de 3 milliards d’années (3 Ga) (Figure 1 pour l’échelle géologique, partie 1/2).

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Arctique géologique 1/2

par Prof. Dr Alain Préat, Université Libre de Bruxelles
et Dr Brigitte Van Vliet-Lanoë, Directeur de recherche CNRS, émérite

Cet article fait suite aux trois récents articles publiés par le Prof. Maurin sur SCE (1/32/3,  3/3), et prolonge  celui  de l’évolution géologique de la plaque Antarctica (1/2 et 2/2), publié récemment par SCE. Dans son introduction ce dernier article a rappelé l’importance que revêtent les glaces au niveau médiatique et a fourni une synthèse de l’ensemble des glaciations qui ont affecté notre planète depuis près de 3 milliards d’années (3 Ga) (Figure 1 pour l’échelle géologique).

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L’Antarctique géologique (1/2)

par Prof. Dr Alain Préat, Université Libre de Bruxelles

Cet article traite de l’évolution géologique de la plaque Antarctica, et fait suite aux trois récents articles publiés dans SCE par le Prof. Maurin sur la cryosphère actuelle (1/3, 2/3,  3/3).

1/ Les glaces fascinent …

Les glaces fascinent depuis longtemps les climatologues qui y voient un monde à part, aujourd’hui elles sont suivies ‘à la loupe’ car elles témoigneraient en tout ou en partie du processus de réchauffement actuel. Elles sont l’objet d’une attention médiatique constante. Pourtant elles furent souvent absentes de la Planète, elles apparurent plusieurs fois et disparurent autant de fois au cours de l’histoire géologique, le plus souvent suivant des modalités différentes à l’échelle temporelle et spatiale. Continuer la lecture de L’Antarctique géologique (1/2)

L’Optimum Climatique Médiéval : ce Grand Oublié !

par Prof. Dr Alain Préat, Université Libre de Bruxelles

1/ Introduction

Comme rappelé dans un précédent article (ici) les événements hyperthermiques sont fréquents tout au long de l’histoire de la Terre. Bien que fréquents et étudiés avec détail, force est de reconnaître que le ‘fin’ mot de leur origine n’est toujours pas connu, sauf à leur attribuer à tous un lien de parenté avec l’un ou l’autre des gaz dits à effet de serre, sans qu’une démonstration en bonne et due forme soit présentée. C’est ce que décortique l’article paru dans SCE (ici) pour un des événements hyperthermiques les plus intenses (événement PETM pour Paleocene-Eocene Thermal Maximum) s’étant déroulé au début de l’ère Cénozoïque il y a environ 56 millions d’années. Continuer la lecture de L’Optimum Climatique Médiéval : ce Grand Oublié !

Emmanuel Le Roy Ladurie A (re)lire absolument…

par Prof. dr Alain Préat, Université Libre de Bruxelles

 

S’il est un livre, et un des premiers, à s’être penché de manière aussi détaillée sur l’évolution (récente) du climat, c’est celui d’Emmanuel Le Roy Ladurie ‘Histoire du climat depuis l’an mil’, publié en 1967, et toujours disponible en livre de poche (deux volumes, ici).

Rappelons cependant le livre précurseur de Joseph-Jean-Nicolas Fuster publié en 1845 et récemment analysé ici même à SCE (et toujours disponible, voir ici).

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Le Précambrien : les bactéries, la tectonique des plaques et l’oxygène (2/2)

par Prof. dr Alain Préat, Université libre de Bruxelles
Texte publié (05/2018)

 

Résumé : L’oxygène n’est pas apparu aussi brutalement qu’on le pensait sur notre planète (nb: première partie 1/2, ici).

Malgré un apport en oxygène lié aux cyanobactéries dès l’Archéen, ce ne se sont pas ces microorganismes qui sont à la base de la première grande ‘révolution’ de l’oxygène qui a eu lieu à la limite Archéen/Paléoprotérozoïque (il y a 2,5 milliards d’années) dans l’atmosphère, lors du Grand Evénement d’Oxydation. Ce sont les processus liés au cycle de la tectonique des plaques (activité mantellique et périodes intenses d’érosion/altération) qui ont contribué de manière déterminante à l’augmentation de la concentration de l’oxygène atmosphérique vers 2,5 milliards d’années. Les deux principaux processus responsables de cette augmentation sont liés à l’enfouissement de la matière organique et de la pyrite (= FeS2). L’altération des séries riches en ces deux composants conditionnera ensuite pendant près d’un milliard d’années la composition chimique des océans en oxygène, soufre et fer. Au cours du temps, l’oxygène proviendra de l’activité des cyanobactéries et l’atmosphère réductrice du début de l’Archéen sera remplacée par une atmosphère oxydante à la fin du Précambrien. Continuer la lecture de Le Précambrien : les bactéries, la tectonique des plaques et l’oxygène (2/2)

Le Précambrien : les bactéries, la tectonique des plaques et l’oxygène (1/2)

par Prof. dr Alain Préat, Université libre de Bruxelles
Texte publié ici (05/2018)

 

Résumé : L’oxygène n’est pas apparu aussi brutalement qu’on le pensait sur notre planète.

Malgré un apport en oxygène lié aux cyanobactéries dès l’Archéen, ce ne se sont pas ces micro-organismes qui sont à la base de la première grande ‘révolution’ de l’oxygène qui a eu lieu à la limite Archéen/Paléoprotérozoïque (il y a 2,5 milliards d’années) dans l’atmosphère, lors du Grand Evénement d’Oxydation. Ce sont les processus liés au cycle de la tectonique des plaques (activité mantellique et périodes intenses d’érosion/altération) qui ont contribué de manière déterminante à l’augmentation de la concentration de l’oxygène atmosphérique vers 2,5 milliards d’années. Les deux principaux processus responsables de cette augmentation sont liés à l’enfouissement de la matière organique et de la pyrite (= FeS2). L’altération des séries riches en ces deux composants conditionnera ensuite pendant près d’un milliard d’années la composition chimique des océans en oxygène, soufre et fer. Au cours du temps, l’oxygène proviendra de l’activité des cyanobactéries et l’atmosphère réductrice du début de l’Archéen sera remplacée par une atmosphère oxydante à la fin du Précambrien. Continuer la lecture de Le Précambrien : les bactéries, la tectonique des plaques et l’oxygène (1/2)

Sylvie Brunel : un livre qui ne nous gâche pas la vie…

Alain Préat, Professeur émérite de l’Université Libre de Bruxelles

Nous sommes manifestement dans une période médiatico-politique rarement rencontrée dans notre histoire, excepté peut-être aux passages des millénaires et des siècles où les peurs tous azimuts ont engendré chaque fois des comportements irrationnels. Pourtant aujourd’hui nous sommes de plain pied dans un siècle, il n’y a aucune date revêtant une signification particulière et il est presque question de la fin du monde tous les jours puisque le slogan à la mode est ‘la fin du mois ou la fin du monde’. Slogan répété à l’envi par tant de jeunes, de ‘défavorisés’, de retraités et repris en cœur dans les médias et aussi par des scientifiques.

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Evénements hyperthermiques du Tertiaire : précurseurs de la situation actuelle?


Alain Préat, Professeur émérite de l’Université Libre de Bruxelles
 Albert Jacobs, retired geologist, Calgary, Canada

En cas de citation prière de mentionner  A. Préat et A. Jacobs  « Evénements hyperthermiques du Tertiaire : précurseurs de la situation actuelle? » http://www.science-climat-energie.be/wp-admin/post.php?post=4127&action=edit

0/ English Version Tertiary hyperthermal events : precursors of today?
1/ Introduction

Le but de cet article est de montrer combien la climatologie (actuelle et celle du passé) est complexe et que’ la science est loin d’être dite’. Pour ce qui est de la climatologie actuelle de très nombreux articles existent, dont une partie sur SCE. Pour la climatologie du passé les exemples géologiques ne manquent pas (également quelques articles généraux sur SCE, ici). Le propos de cet article est basé sur une analyse détaillée des événements hyperthermiques de la limite Paléocène/Eocène il y a 56 Ma et de l’Eocène inférieur (pour l’intervalle 54-52 Ma, Figure 1). Cet exemple montrera que la Terre a connu à de nombreuses reprises des températures bien plus élevées que celles d’aujourd’hui, avec des océans plus chauds, parfois plus acides et une atmosphère beaucoup plus riche en CO2 (ou en CH4) que l’actuelle. Continuer la lecture de Evénements hyperthermiques du Tertiaire : précurseurs de la situation actuelle?

L’augmentation récente du taux de CO2 atmosphérique est-elle exceptionnelle ?

 

par Alain Préat, Professeur émérite de l’Université Libre de Bruxelles

En cas de citation prière de mentionner  Alain Préat  « L’augmentation récente du taux de    COatmosphérique est-elle exceptionnelle? http://www.science-climat-energie.be/2019/01/10/laugmentation-recente-du-taux-de-co2-atmospherique-est-elle-exceptionnelle/

1. Des évidences ?

 Une des problématiques majeures aujourd’hui concerne la cinétique de la concentration du COatmosphérique. Cette problématique aveugle le débat, tant parmi les scientifiques que les non scientifiques (politiques, médias, tout un chacun…). Le raisonnement est simple, semble même imparable, car que n’entend-on pas dire : le taux de CO2 actuel évolue comme jamais ce ne fut le cas dans l’histoire de la Terre. Cette vérité simpliste semble d’autant bien établie qu’elle n’a jamais été infirmée et qu’à l’échelle de temps de l’année, le  taux de CO2 augmente effectivement comme le montrent bien les mesures directes effectuées systématiquement depuis 1880.  Il s’agirait donc d’une évidence. L’est-elle vraiment ? Continuer la lecture de L’augmentation récente du taux de CO2 atmosphérique est-elle exceptionnelle ?

Une question des plus simples en géologie : la couleur des roches ?

par Alain Préat, Professeur émérite de l’Université Libre de Bruxelles 

En cas de citation prière de mentionner  Alain Préat  « Une question des plus simples en géologie : la couleur des roches? » http://www.science-climat-energie.be/wp-admin/post.php?post=4127&action=edit

1. Introduction

Cet article est le résultat d’une recherche multi-disciplinaire entre géologues et biologistes. Une synthèse de cette recherche vient d’être publiée en décembre 2018 sur le site de Geologica BelgicaUn article déjà publié dans SCE peut également être consulté.

Contrairement à ce que l’on peut penser, une question simple nécessite parfois des années de recherches avec des équipes diverses et des moyens sophistiqués. La question simple concerne ici la géologie et plus particulièrement la couleur des roches sédimentaires.

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Les limites des lois de la physique dans la transition énergétique

par Alain Préat, Professeur émérite de l’Université Libre de Bruxelles

En cas de citation prière de mentionner  Alain Préat  « Les limites des lois de la physique dans la transition énergétique »  http://www.science-climat-energie.be/2018/10/17/les-limites-des-lois-de-la-physique-dans-la-transition-energetique/

 

1. Introduction
Bertrand Cassoret a récemment publié un excellent ouvrage [1] sur le sujet. Cet auteur est ingénieur et docteur en génie électrique et s’est lancé sans a priori dans le dédale des ‘promesses’ des énergies vertes en tentant de préciser ce qu’il en est à partir d’une quantification rigoureuse des rendements énergétiques réels. Pourquoi ‘réels’ ? Simplement parce qu’il faut débusquer tout ce qui n’est pas mis en avant (principalement pertes énergétiques cachées) et surtout mettre à plat les ordres de grandeurs du monde de l’énergie. Sa conclusion sera sans appel « même si l’efficacité énergétique est utile et même indispensable, elle ne sera pas suffisante… il est nécessaire de modifier l’usage que l’on fait des appareils consommateurs ». Autre conclusion sans appel « mon objectif n’est pas de critiquer les énergies renouvelables, ni les nécessaires mesures d’efficacité, mais plutôt de montrer qu’elles pèsent bien peu face à l’ampleur des problèmes ». Continuer la lecture de Les limites des lois de la physique dans la transition énergétique

Hommage au Professeur Istvan Marko

par Georges Geuskens et Alain Préat, Professeurs émérites de  l’Université Libre de Bruxelles

 

Cela fait un an, le 31 juillet 2017, que le Professeur Istvan Marko nous quittait prématurément à l’âge de 61 ans.

Ce scientifique, chimiste, était un de ceux qui était le plus écouté à l’échelle nationale et internationale, pour ses avis pertinents sur les problèmes climatiques d’aujourd’hui, aussi bien sous l’angle scientifique que celui de leurs emballements médiatiques. Nous lui avons rendu hommage il y a un an à travers un numéro spécial dédié à sa personne, et poursuivons son action dans l’esprit qui fut toujours le sien , celui de la rigueur scientifique.

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L’hydrogène géologique ou hydrogène naturel : Etat de la question

 

par Alain Préat, Professeur émérite de l’Université Libre de Bruxelles

En cas de citation prière de mentionner  Alain Préat  « L’hydrogène géologique ou hydrogène naturel : Etat de la question »  http://www.science-climat-energie.be/wp-admin/post.php?post=3050&action=edit

L’hydrogène, un gaz peu abondant…
L’hydrogène n’est présent qu’à concurrence de 1 ppm ( = une ‘partie par million’, soit 0,0001%) dans l’atmosphère : autant dire que c’est presque rien. D’où vient-il ? Peut-on en produire de grandes quantités à partir de ressources naturelles (géologie) ou artificielles (chimie) ? Autant de questions que de plus en plus d’industriels, de scientifiques, de politiques et de citoyens (?) se posent pour faire face à ce qu’il est convenu d’appeler la transition énergétique tant à l’ordre du jour, à raison ou à tort, là n’est pas l’objet de cet article. Comme nous le verrons par la suite, l’exploitation directe de l’hydrogène naturel n’est pas encore rentable et il faudra sans doute le produire à partir d’une autre source d’énergie, car il n’est pas lui-même une source d’énergie, mais au contraire un simple vecteur d’énergie. Continuer la lecture de L’hydrogène géologique ou hydrogène naturel : Etat de la question

Les métaux sales de l’énergie propre ou la face cachée de la transition énergétique …

 par Alain Préat, Professeur émérite de l’Université Libre de Bruxelles

En cas de citation prière de mentionner  Alain Préat  « Les métaux sales de l’énergie propre ou la face cachée de la transition énergétique… »  http://www.science-climat-energie.be/2018/06/09/les-metaux-sales-de-lenergie-propre-ou-la-face-cachee-de-transition-energetique/Juin 2018

Trois révolutions énergétiques depuis à peine plus d’un siècle. Nous sommes entrés dans la troisième révolution énergétique. La première vit le jour avec la machine à vapeur et participa à l’essor du charbon, avec la seconde le moteur thermique détrôna le charbon au profit des hydrocarbures, et la troisième révolution industrielle, en cours, est technologique et basée sur les énergies ‘vertes’ ou énergies intermittentes et l’informatique ou le numérique. Cette problématique vient d’être abordée dans un excellent ouvrage paru en 2018 [1].

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Le Précambrien d’Afrique de l’Ouest : que d’événements globaux riches d’enseignements…

par Alain Préat, Professeur émérite de l’Université Libre de Bruxelles

Conférence du 31 mai 2018 à l’Académie Royale des Sciences d’Outre-Mer, Bruxelles

.pdf de la conférence

 

Le Précambrien représente 88% de l’histoire de la Terre âgée de 4,567 milliards d’années (Ga).

C’est au cours de cette période peu connue, peu enseignée que se sont déroulés ou mis en place des événements physico-chimiques et biologiques déterminants: différenciation des enveloppes terrestres, tectonique des plaques et premières ‘pangées’ ou supercontinents, champ magnétique, chaînes de montagnes, glaciations, anoxies des bassins, remplacement du CO2-CHpar l’oxygène atmosphérique, formation de gisements (uranium, manganèse, nickel …. et même pétrole), émergence dès 3,8 Ga des procaryotes puis des eucaryotes … Continuer la lecture de Le Précambrien d’Afrique de l’Ouest : que d’événements globaux riches d’enseignements…

L’Histoire Naturelle est chaotique, la biodiversité aussi…

Texte de A. Préat (Université libre de Bruxelles).

Professeur émérite de l’Université Libre de Bruxelles. Citer comme A. Préat, « L’Histoire Naturelle est chaotique, la biodiversité aussi?» https://www.notre-planete.info/actualites/4510-biodiversite-nature-chaos-vie

 

 

S’il l’on procédait à ‘une remise à zéro totale’ des processus ayant affecté l’évolution de notre planète, il est fort à parier qu’aujourd’hui, c’est-à-dire 4,567 milliards d’années après la formation de la Terre, la Vie serait bien différente avec une chimie (ADN ou autre combinaison chimique) et biologie (autres plans d’anatomie, autres crises, autre biodiversité) que l’on a difficile à imaginer. La Vie aurait influencé différemment la composition de notre atmosphère (c’est par exemple elle qui est à l’origine de notre oxygène) en même temps que l’atmosphère régule la Vie. Pourrait-on le prévoir ? Continuer la lecture de L’Histoire Naturelle est chaotique, la biodiversité aussi…

Les ressources naturelles : sont-elles inépuisables?

 

Texte de A. Préat (Université libre de Bruxelles).

Professeur émérite de l’Université Libre de Bruxelles. Citer comme A. Préat, « Les ressources naturelles : sont-elles inépuisables?» http://www.pseudo-sciences.org/spip.php?article2608

Les ressources naturelles1 peuvent-elles satisfaire sans fin nos exigences de bien-être ? À long terme sûrement pas, les gisements (métaux – uranium, thorium, or… et pierres précieuses – diamants, saphirs, topazes…), les hydrocarbures (gazeux, liquides, solides) et les géomatériaux (roches, sables, granulats…) ne sont pas renouvelables. Continuer la lecture de Les ressources naturelles : sont-elles inépuisables?

Les réacteurs nucléaires naturels existaient déjà il y a 2 milliards d’années au Gabon

Texte de A. Préat (Université libre de Bruxelles).

Professeur émérite de l’Université Libre de Bruxelles. Citer comme A. Préat, « Les réacteurs nucléaires naturels existaient déjà il y  a 2 milliards d’années au Gabon »  http://www.pseudo-sciences.org/spip.php?article2618

Nos premiers réacteurs nucléaires datent des années 1950… et suivent de près de 2 milliards d’années les 17 « réacteurs » naturels qui ont fonctionné de manière stable pendant 100 000 à 500 000 ans sur une période d’environ un million d’années. Ils produisirent de l’énergie avec des rendements modestes (100 kilowatts en moyenne par réacteur, bien inférieurs aux réacteurs actuels produisant 1 à 1,5 gigawatt, soit au moins 1 000 fois plus). Continuer la lecture de Les réacteurs nucléaires naturels existaient déjà il y a 2 milliards d’années au Gabon