SCE-INFO : Margaret Thatcher, première climato-sceptique ?

Cet article est de Christopher Booker, The Daily Telegraph, June 12, 2010. Traduction par Evelyne Pinard.

Décédée à l’âge de 87 ans, Margaret Thatcher (1925–2013), a été la première chef de gouvernement à dénoncer le danger du réchauffement global. Mais elle a été aussi la première à percevoir les failles de la doctrine du changement climatique.

Les tenants de la thèse de l’origine anthropique du réchauffement de la planète le répètent à l’envi,  et ont aussi réaffirmé la semaine dernière (nb SCE-info = juin 2010) qu’aucun politicien n’a eu un rôle aussi déterminant que Mme Thatcher dans le déclenchement d’une alerte mondiale au sujet du changement climatique. On prétend aussi que David Cameron n’a fait que suivre son exemple lorsqu’il clame l’inquiétude du parti conservateur quant aux dangers du réchauffement global, ce qui lui permet d’apparaître, dans ce domaine du moins, comme un fidèle disciple du thatchérisme. Continuer la lecture de SCE-INFO : Margaret Thatcher, première climato-sceptique ?

Ces villes qui ne se réchauffent pas

par Prof. Dr. Jean N.

Non, le réchauffement de la planète n’est pas global comme l’affirment les médias. Selon la dernière version des données officielles de température fournies par le Goddard Institute for Space Studies (GISS) de la NASA (les séries thermométriques terrestres GHCNv4), il existe dans le monde toute une série de villes, villages et régions où aucun réchauffement de la troposphère n’est observé au niveau du sol en fonction du temps. Ceci est d’ailleurs confirmé par la récente étude de Lansner & Pedersen publiée en 2018 (et qui avait fait l’objet d’un article ici-même), mais aussi par d’autres publications qui analysent par exemple le « warming hole » des Etats-Unis (Partridge et al. 2018). Et pourtant, dans ces régions qui ne se réchauffent pas, le taux atmosphérique de CO2 a bel et bien augmenté de manière significative (voir ici). Le but du présent article est d’abord de vous présenter 12 de ces villes et régions. Nous verrons ensuite que le rôle attribué au CO2 est exagéré et que de nombreux facteurs, méconnus, entrent en jeu et jouent probablement un rôle dominant.

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Etendue de la glace arctique : actualisation novembre 2019

Le DMI (Danish Meteorological Institute) publie régulièrement l’évolution temporelle, mois par mois, de l’étendue de la glace de l’Arctique. Le site SCE met en ligne les ‘updates’ concernant cette évolution depuis l’update de septembre 2018.

L’étendue de la glace arctique de novembre 2019 est plus faible que celle des mois de novembre 2017 et 2018 (valeur très proche de novembre 2017). 

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‘Température moyenne globale’ pour novembre 2019

Le site SCE met chaque mois la mise au point ou ‘update’ de la ‘température moyenne globale’ établie officiellement à partir des données satellitaires UAH. Les données de base et des informations complémentaires sont accessibles sur le site de Roy W. Spencer.

L’écart de température pour novembre 2019 est de + 0,09°C par rapport au mois d’octobre 2019. L’évolution de la température est de +0,13°C/décade de janvier 1979 à février 2019, soit 0,01°C/an.

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L’Optimum Climatique Médiéval : ce Grand Oublié !

par Prof. Dr Alain Préat, Université Libre de Bruxelles

1/ Introduction

Comme rappelé dans un précédent article (ici) les événements hyperthermiques sont fréquents tout au long de l’histoire de la Terre. Bien que fréquents et étudiés avec détail, force est de reconnaître que le ‘fin’ mot de leur origine n’est toujours pas connu, sauf à leur attribuer à tous un lien de parenté avec l’un ou l’autre des gaz dits à effet de serre, sans qu’une démonstration en bonne et due forme soit présentée. C’est ce que décortique l’article paru dans SCE (ici) pour un des événements hyperthermiques les plus intenses (événement PETM pour Paleocene-Eocene Thermal Maximum) s’étant déroulé au début de l’ère Cénozoïque il y a environ 56 millions d’années. Continuer la lecture de L’Optimum Climatique Médiéval : ce Grand Oublié !

CARTE BLANCHE : La position des stations météorologiques pose problème (2/2)

par Carl-Stéphane Huot, Diplômé en génie mécanique et industriel, U. Laval, Québec

Ce texte fait suite au précédent (ici) qui présentait les résultats de calculs statistiques sur l’évolution dans le temps de la position dans l’espace des stations météorologiques qui sont utilisées pour calculer le climat mondial. Le premier texte utilisait la version 3 du GHCN tel que fournit par le GISS. En juin 2019, la version 4 est devenue active. J’étais déjà en révision du premier texte, que j’ai décidé de publier malgré mes résultats liés à l’utilisation de la version 3. Comme le nombre de stations a sensiblement augmenté,  passant de 7400 dans la version 3 à 22000 dans la version 4,  il devenait particulièrement intéressant de poursuivre l’analyse précédente (version 3) avec la version 4 afin de voir si les conclusions se confirmaient ou non.

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Réflexion sur la pétition des 11 000 ‘scientifiques’

par Prof. Dr. Paul Berth

La « pétition des 11 000 » a été publiée dans le journal BioScience le 5 novembre 2019. Dans un style ultra-alarmiste, Ripple et ses collaborateurs nous apprennent que le CO2 et les gaz à effet de serre (GES) sont à la base de tous nos problèmes. Rien de nouveau ici : rappelons que le même auteur a publié un article très semblable il y a deux ans, en novembre 2017, et ce dans la même revue (BioScience). Il avait cependant fait mieux il y a deux ans puisqu’il avait récolté 15 000 signatures. Au total, 4 000 scientifiques se sont donc désistés cette année… Avant de lire le présent article, commencez par l’analyse de 2017 (cliquez ici). Comme vous le verrez, les conclusions tirées peuvent être appliquées au nouvel article de 2019.

La solution proposée par Ripple et ses « suiveurs » est simple : il faut arrêter immédiatement d’extraire du pétrole, du gaz et du charbon et laisser tout cela dans le sous-sol. Comme charité bien ordonnée commence par soi-même vous pourrez déjà vérifier, en consultant la liste des pétitionnaires, que les 234 scientifiques belges signataires de la pétition vont travailler le matin à vélo et se chauffent aux éoliennes. Dans le présent article nous allons analyser le nouveau texte publié dans BioScience.

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L’avenir du système électrique européen

par Jean-Pierre Schaeken Willemaers
Institut Thomas More, Président, Pôle Energie, Climat, Environnement

 

L’évolution des systèmes électriques de l’Union Européenne est fondée sur une politique bas carbone. C’est, en effet celle qui est confirmée [1] par la Commission, le Parlement et le Conseil européen malgré la prise de conscience de la plupart des Etats membres [2] de ne pas pouvoir atteindre les objectifs de cette politique dans le secteur électrique à l’horizon 2020.
Actuellement et singulièrement depuis la COP 21, l’UE est le seul bloc (quelques rares pays, hors UE, ont également adopté cette approche) qui s’est engagé à mener immédiatement pareille politique avec tout ce que cela implique en termes de changement de paradigme, de lourds investissements indispensables à la poursuite des objectifs précités, de chute de compétitivité etc. Continuer la lecture de L’avenir du système électrique européen

Heure d’hiver, heure de lumière

Pierre Verhas
Agent de l’Etat honoraire, auteur, blogueur,
auteur entre autres de « L’histoire de l’Observatoire Royal de Belgique » publiée par l’Académie Royale de Belgique en 2014.

Et c’est reparti ! Le 27 octobre dernier à 3 h, nous avons retardé nos montres et horloges d’une heure pour passer de l’heure d’été à l’heure d’hiver. Ce ne fut que la quarante et unième fois que nous fûmes contraints à effectuer ce geste !

Mais, on dit que cela va changer : il n’y aurait plus de changement d’heure saisonnier à partir de 2021.

Pourquoi, alors que le changement d’heure saisonnier a été instauré en Europe en 1977, et un peu plus tard dans la plupart des pays du monde, la question de son maintien se pose-t-elle depuis le début de l’année ?

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‘Température moyenne globale’ pour octobre 2019

Le site SCE met chaque mois la mise au point ou ‘update’ de la ‘température moyenne globale’ établie officiellement à partir des données satellitaires UAH. Les données de base et des informations complémentaires sont accessibles sur le site de Roy W. Spencer.

L’écart de température pour octobre 2019 est de – 0,15°C par rapport au mois de septembre 2019. L’évolution de la température est de +0,13°C/décade de janvier 1979 à février 2019, soit 0,01°C/an. Continuer la lecture de ‘Température moyenne globale’ pour octobre 2019

Etendue de la glace arctique : actualisation octobre 2019

Le DMI (Danish Meteorological Institute) publie régulièrement l’évolution temporelle, mois par mois, de l’étendue de la glace de l’Arctique. Le site SCE met en ligne les ‘updates’ concernant cette évolution depuis l’update de septembre 2018.

L’étendue de la glace arctique d’octobre 2019 est la plus faible depuis les relevés satellitaires initiés il y a 41 ans. Octobre 2012 qui montrait l’étendue la plus faible est donc dépassé. 

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La COP 25 annulée … catastrophe ou opportunité ?

Nous revoici plongé une fois de plus dans la énième COP censée répondre à l’Urgence Climatique. Pour rappel c’est lors du Sommet de la Terre, en juin 1992, à Rio de Janeiro que cette urgence climatique, qui ne disait pas encore si haut son nom, a démarré. Depuis lors l’Urgence Climatique fait partie de notre quotidien avec ses prédictions apocalyptiques jamais avérées, sauf à établir un amalgame entre climat et catastrophes non liées au climat. Quelques amalgames parmi d’autres ? Les exagérations climatiques extrêmes, analysées à SCE et qui montrent comment les médias par un tour de passe-passe nous vendent du global à partir de ce qui est le plus souvent local, même démarche avec la forêt amazonienne décrétée à tort ‘poumon de la planète’ ou encore les incendies de grande ampleur de 2017 en Californie ‘simplement’ liés à une mauvaise gestion  des forêts par les pouvoirs publics et à des négligences coupables des fournisseurs d’électricité. Que n’a-t-on pas entendu sur ces phénomènes et bien d’autres…

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La science classique s’arrête où commence le chaos …

Prof. (emer.) Dr. Ir. Henri Masson
Universiteit Antwerpen

Le présent article est très largement et librement inspiré de « Chaos: The amazing science of the unpredictable« , par James Gleick (Vintage 1998).

1. Un nouveau paradigme : les systèmes chaotiques

« Depuis les premiers balbutiements de la Physique, le désordre apparent qui règne dans l’atmosphère, dans la mer turbulente, dans les fluctuations de populations biologiques, les oscillations du cœur et du cerveau ont été longtemps ignorées »

 « Il a fallu attendre le début des années soixante-dix, pour que quelques scientifiques américains commencent à déchiffrer le désordre, il s’agissait surtout de mathématiciens, médecins, biologistes, physiciens, chimistes cherchant tous des connections entre diverses irrégularités observées. Le syndrome de la mort subite fut expliqué, les proliférations puis disparitions d’insectes furent comprises et modélisées, et de nouvelles méthodes d’analyse de cours boursiers virent le jour, après que les traders aient dû se rendre à l’évidence que les méthodes statistiques conventionnelles n’étaient pas adaptées. Ces découvertes furent ensuite transposées à l’étude du monde naturel : la forme des nuages, les trajectoires de la foudre, la constitution de galaxies. La science du chaos (« dynamical systems » pour les anglo-saxons) était née et allait connaître un développement considérable au fil des années ».

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Petit exercice de dialectique à propos du mot « précaution » et d’un « principe » subrepticement juxtaposé au précédent.

CARTE BLANCHE

Emmanuel SIMON, quelque part dans une UE qui tend à chavirer

Lorsque je ne sais pas ou que la clarté me manque, je raisonne.
Chacun connait bien le sens du principe moral, ceux principes de la thermodynamique, jusqu’à même (à l’observation) celui dit de Peter énoncé depuis les années ’70s.
De la sorte, devant les débats torrides qu’il nous est donné de lire ou d’entendre en application du « principe de précaution », je fus comme d’autres saisi d’un trouble. Pour tenter de lever ce dernier, il me fallait plonger vers quelques sources d’éclaircissement.

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Le GIEC en est virtuellement certain…

par Prof. Dr. Jean N.

Le dernier rapport spécial du GIEC vient de sortir. Ce rapport, appelé SROCC (« Special Report on the Ocean and Cryosphere in a Changing Climate« ), a été approuvé à la 51e session du GIEC tenue les 20 et 23 septembre 2019. Il a déjà fait beaucoup parler de lui dans les médias. Le résumé du rapport à l’intention des décideurs (SPM) a été présenté lors d’une conférence de presse le 25 septembre 2019. Pour ceux qui comprennent l’anglais, qui ont une formation scientifique et surtout qui ont le temps de lire 1170 pages, le fichier PDF de ce rapport est disponible sur le site du GIEC. Le présent article analyse le chapitre 4 de ce rapport, celui qui traite de la montée des océans. Rassurez-vous, nous n’allons pas critiquer la montée du niveau des océans qui est un phénomène bien réel. Nous allons plutôt montrer que les auteurs ont étrangement omis certaines explications qui relativisent la portée de leurs conclusions, notamment concernant la cause de la hausse du niveau marin. Continuer la lecture de Le GIEC en est virtuellement certain…

Etendue de la glace arctique : actualisation septembre 2019

Le DMI (Danish Meteorological Institute) publie régulièrement l’évolution temporelle, mois par mois, de l’étendue de la glace de l’Arctique. Le site SCE met en ligne les ‘updates’ concernant cette évolution depuis l’update de septembre 2018.

L’étendue de la glace arctique de septembre 2019 est toujours nettement supérieure à celle des mois de septembre 2007 et 2012, tout en restant  légèrement inférieure à celle des mois de septembre 2015 et 2016.  L’étendue est également nettement plus faible que celle de septembre 2017 et 2018. Continuer la lecture de Etendue de la glace arctique : actualisation septembre 2019

‘Température moyenne globale’ pour septembre 2019

Le site SCE met chaque mois la mise au point ou ‘update’ de la ‘température moyenne globale’ établie officiellement à partir des données satellitaires UAH. Les données de base et des informations complémentaires sont accessibles sur le site de Roy W. Spencer.

L’écart de température pour septembre 2019 est de +0,23°C par rapport le mois d’aôut 2019. L’évolution de la température reste de +0,13°C/décade de janvier 1979 à février 2019, soit 0,01°C/an.

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Le ‘Forcing’ Climatique?

Il n’est plus un jour où de nombreux articles nous parlent de climat et surtout de ses conséquences suite au réchauffement. C’est à se demander quelle crédibilité à accorder à tant d’articles scientifiques ou qui se prétendent comme tels, à tant de journaux, d’hebdomadaires ou d’interviews, de rapports de toutes sortes, de conférences etc. mis à notre disposition tous les jours grâce aux médias. Continuer la lecture de Le ‘Forcing’ Climatique?

Emmanuel Le Roy Ladurie A (re)lire absolument…

par Prof. dr Alain Préat, Université Libre de Bruxelles

 

S’il est un livre, et un des premiers, à s’être penché de manière aussi détaillée sur l’évolution (récente) du climat, c’est celui d’Emmanuel Le Roy Ladurie ‘Histoire du climat depuis l’an mil’, publié en 1967, et toujours disponible en livre de poche (deux volumes, ici).

Rappelons cependant le livre précurseur de Joseph-Jean-Nicolas Fuster publié en 1845 et récemment analysé ici même à SCE (et toujours disponible, voir ici).

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Chère Greta

par Drieu Godefridi
PhD, Sorbonne.

« You have stolen my dreams and my childhood with your empty words.” Greta Thunberg, Nations Unies (ONU), 23 septembre 2019.

Chère Greta, la vérité est que ce monde qui est le nôtre, et que tu exècres, non seulement ne t’a rien “volé”, mais tu lui dois la vie.

Car, si nous sommes aujourd’hui 7.5 milliards d’êtres humains à la surface du globe et que le pourcentage de personnes qui souffrent de la faim n’a jamais été aussi faible, c’est à ce progrès technologique que tu voues aux gémonies, que nous le devons. Continuer la lecture de Chère Greta

Le Précambrien : les bactéries, la tectonique des plaques et l’oxygène (2/2)

par Prof. dr Alain Préat, Université libre de Bruxelles
Texte publié (05/2018)

 

Résumé : L’oxygène n’est pas apparu aussi brutalement qu’on le pensait sur notre planète (nb: première partie 1/2, ici).

Malgré un apport en oxygène lié aux cyanobactéries dès l’Archéen, ce ne se sont pas ces microorganismes qui sont à la base de la première grande ‘révolution’ de l’oxygène qui a eu lieu à la limite Archéen/Paléoprotérozoïque (il y a 2,5 milliards d’années) dans l’atmosphère, lors du Grand Evénement d’Oxydation. Ce sont les processus liés au cycle de la tectonique des plaques (activité mantellique et périodes intenses d’érosion/altération) qui ont contribué de manière déterminante à l’augmentation de la concentration de l’oxygène atmosphérique vers 2,5 milliards d’années. Les deux principaux processus responsables de cette augmentation sont liés à l’enfouissement de la matière organique et de la pyrite (= FeS2). L’altération des séries riches en ces deux composants conditionnera ensuite pendant près d’un milliard d’années la composition chimique des océans en oxygène, soufre et fer. Au cours du temps, l’oxygène proviendra de l’activité des cyanobactéries et l’atmosphère réductrice du début de l’Archéen sera remplacée par une atmosphère oxydante à la fin du Précambrien. Continuer la lecture de Le Précambrien : les bactéries, la tectonique des plaques et l’oxygène (2/2)

Le Précambrien : les bactéries, la tectonique des plaques et l’oxygène (1/2)

par Prof. dr Alain Préat, Université libre de Bruxelles
Texte publié ici (05/2018)

 

Résumé : L’oxygène n’est pas apparu aussi brutalement qu’on le pensait sur notre planète.

Malgré un apport en oxygène lié aux cyanobactéries dès l’Archéen, ce ne se sont pas ces micro-organismes qui sont à la base de la première grande ‘révolution’ de l’oxygène qui a eu lieu à la limite Archéen/Paléoprotérozoïque (il y a 2,5 milliards d’années) dans l’atmosphère, lors du Grand Evénement d’Oxydation. Ce sont les processus liés au cycle de la tectonique des plaques (activité mantellique et périodes intenses d’érosion/altération) qui ont contribué de manière déterminante à l’augmentation de la concentration de l’oxygène atmosphérique vers 2,5 milliards d’années. Les deux principaux processus responsables de cette augmentation sont liés à l’enfouissement de la matière organique et de la pyrite (= FeS2). L’altération des séries riches en ces deux composants conditionnera ensuite pendant près d’un milliard d’années la composition chimique des océans en oxygène, soufre et fer. Au cours du temps, l’oxygène proviendra de l’activité des cyanobactéries et l’atmosphère réductrice du début de l’Archéen sera remplacée par une atmosphère oxydante à la fin du Précambrien. Continuer la lecture de Le Précambrien : les bactéries, la tectonique des plaques et l’oxygène (1/2)

Une brève histoire du climat

par Egbert Egberts
Master en théologie

ATTENTION ! Cet article pourrait permettre d’économiser des milliards d’euros…

Après un été avec des températures au-dessus de 40°C, les prédictions de catastrophes sont allé bon train. “Si on ne fait rien, …” Nos politiques, pressés par une (petite) partie de leur électorat, proposent des mesures à faire pâlir les contribuables impuissants que nous sommes. Pensez aux mille milliards d’euros que veut dépenser la nouvelle présidente de la Commission européenne pour juguler le climat et limiter le réchauffement climatique.

Dans l’ensemble, on traite cette question sans aucun regard en arrière. Comme si le changement climatique était un phénomène nouveau, qui nous est tombé dessus parce qu’on roule en voiture. Cependant, il ne s’agit pas d’un phénomène nouveau et le monde francophone est particulièrement bien placé pour le savoir. Nous possédons un livre fouillé sur l’évolution du climat entre l’an 58 avant Jésus-Christ et 1842 A. D., un véritable trésor ! Pourquoi ? Parce que cela nous donne le recul indispensable pour mieux comprendre ce qui nous arrive aujourd’hui. En 1845, Joseph-Jean-Nicolas Fuster a publié son livre de 503 pages Des changements dans le climat de la France : histoire de ses révolutions météorologiques aux éditions Capelle à Paris.[1] Son livre nous résume ainsi l’évolution du climat pendant presque deux millénaires. Continuer la lecture de Une brève histoire du climat

Recent global heat waves are correlated to an exceptional solar cycle 24

Opinion paper by J. van Vliet
Master in Engineering and Master in Sciences
Retired

French version

Belgium and France were recently affected by an extreme heat wave that took place between 24 and 27 July 2019. This heat wave was in many aspects presented as unprecedented and it has therefore unlocked a large scale reaction by many media. After a few days to cool down, the time has come to express a non-emotional and non-political opinion about such a strong heat wave.

Emotional reactions were normal in such circumstances: the temperatures were extreme and even if France and Belgium were much better prepared that for the 2003 heat wave, the present heat wave has led to important suffering for many poor people or people in bad health and without access to air conditioning.

The heat wave unlocked also many political reactions: it was an opportunity to press once more the threatening mantra of United Nations[1] and IPCC that mankind is responsible for this catastrophic warming and is destroying its own and only planet. A whole caste of politicians, countless academics and so-called « experts », lobbyists, bureaucrats and NGOs claim that it is urgent to take « strong » measures going up to the replacement of democracy by climatist[2] despotism: even children are enlisted in the political arena. These people number in hundreds of thousands and probably more and they communicate loudly and repeatedly at the UN, through IPCC reports and COP events, in the media and in the streets. Does this imply they are right ? Has mankind something to do with these high temperatures ?

Let us look coolly at some facts. Continuer la lecture de Recent global heat waves are correlated to an exceptional solar cycle 24

‘Température moyenne globale’ pour août 2019

Le site SCE met chaque mois la mise au point ou ‘update’ de la ‘température moyenne globale’ établie officiellement à partir des données satellitaires UAH. Les données de base et des informations complémentaires sont accessibles sur le site de Roy W. Spencer.

L’écart de température pour août 2019 est le même que pour celui de juillet 2019. L’évolution de la température reste de +0,13°C/décade de janvier 1979 à février 2019, soit 0,01°C/an.

Août 2019 est le 4e août le plus chaud des 41 années d’enregistrements par satellite, derrière 1998 (+0,52°C), 2016 (+0,44°C) et 2017 (+0,42°C).

nb SCE a récemment discuté la signification de ‘la température moyenne globale’ ici et ici.