SCE-info : L’une des plus grandes centrales au gaz en Belgique

Une nouvelle centrale au gaz, l’une des plus grandes au monde, va entrer en fonction en Belgique en novembre 2025. D’une capacité de 875 MWe cette centrale turbine gaz-vapeur (TGV) produira autant d’électricité qu’une centrale nucléaire et pourra alimenter environ 1 million de foyers. Par comparaison, la centrale nucléaire belge de Doel-1 produisait environ 445 MWe (elle a été arrêtée en février 2025) et celle de Thiange-1 produit environ 962 MWe. Cette nouvelle centrale au gaz, gérée par le groupe ENGIE, a été construite en un temps record puisque ses fondations ont été posées début 2023. Elle servira à produire de l’électricité très rapidement lorsqu’il n’y a pas de vent ou de soleil, c’est-à-dire essentiellement en hiver.

Il est donc probable que les émissions belges de CO2 (98,2 Mt éq CO2 en 2023), actuellement en diminution, se stabilisent ou augmentent dans un futur proche. Mais n’ayez crainte, ceci n’aura aucun effet sur le réchauffement climatique, il suffira pour vous en convaincre de consulter nos nombreux articles sur le sujet (ici, ici ou encore ici).

La nouvelle centrale au gaz de ENGIE, en bord de Meuse à Flémalle (Belgique). Source, ici.
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Température moyenne globale’ et Etendue de la glace arctique : actualisation août 2025

Le site SCE met chaque mois la mise au point ou ‘update’ de la ‘température moyenne globale’ établie officiellement à partir des données satellitaires UAH. Les données de base et des informations complémentaires sont accessibles sur le site de Roy W. Spencer.

L’écart de température pour le mois de juillet 2025 est supérieur de 0,03 degré par rapport au mois juillet 2025.
L’évolution de la température est de +0,16°C/décade depuis janvier 1979, soit 0,016°C/an.

SCE a déjà discuté le non sens d’une ‘température moyenne globale’ (ici, ici et ici)

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Les énergies renouvelables intermittentes en mal d’attractivité

par Jean-Pierre Schaeken. Willemaers, publié le 9/07/2025 dans The Epoch Times

En Europe, l’enthousiasme pour l’électricité renouvelable intermittente, en particulier éolienne, semble s’essouffler malgré les discours favorables à cette dernière de la présidente de la Commission et des gouvernements de plusieurs États membres.

Différents facteurs en sont la cause, dont des réseaux fragilisés par la pénétration excessive du renouvelable intermittent et donc des pannes d’électricité plus fréquentes, voire des blackouts, hautement préjudiciables à l’industrie, aux activités économiques et à la vie domestique journalière.

Des éoliennes offshore, le long de la côte de Saint-Quay-Portrieux, en Bretagne, dans l’ouest de la France. (FRED TANNEAU/AFP via Getty Images)

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Examen critique d’un schéma du GIEC

par J.C. Maurin, Professeur agrégé de physique

Depuis 1988, le GIEC/ONU impose une doxa basée sur des assertions discutables et des schémas ad hoc. C’est le cas de la figure 7.2 (AR6 WG1) qui donne une vision irréaliste des échanges énergétiques du système Terre /Atmosphère. L’article détaille l’origine de cette figure ‘pédagogique’ et examine ensuite 2 points problématiques :
– l’usage dans ce schéma du GIEC de puissances moyennes surfaciques (en W/m²).
– les flux d’énergie via photons infrarouges (IR) qui seraient échangés entre la surface de la Terre (altitude 0) et la basse troposphère. Ces échanges avec ‘back-radiation’ ont déjà été démontrés incorrects du point de vue physique par SCE (ici ou ).
L’article expose les critiques usuelles et modifie en conséquence la figure 7.2. On obtient alors une représentation un peu moins problématique, tout en conservant l’essentiel du chiffrage initial du GIEC. La version pdf de l’article est disponible ici.

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Nouvel article dans la rubrique ‘Opinions’

par Drieu Godefridi, PhD Sorbonne

Le gouvernement des Etats-Unis réfute l’alarmisme climatique

Dans un rapport officiel daté de juillet 2025, A Critical Review of Impacts of Greenhouse Gas Emissions on the U.S. Climate, le gouvernement fédéral américain constate un léger réchauffement depuis le début de l’ère industrielle, note que la contribution de l’homme à ce réchauffement est possible mais difficile à établir dans le foisonnement des variations naturelles; stipule que la seule réaction rationnelle est de s’adapter. Ce qui suppose le progrès technologique et la création de richesses. Surtout, ce rapport rappelle que les dommages économiques causés par le réchauffement sont de l’aveu même du GIEC secondaires voire dérisoires en comparaison d’autres facteurs; et que ces dommages économiques sont incommensurablement inférieurs à ceux que cause une politique « climatiste » extrémiste comme celle de l’Union européenne (‘société zéro-carbone’).  Un rapport, modéré, rationnel, dépassionné, remarquablement charpenté, qui signe officiellement l’arrêt de mort de la pensée climatiste, cette idéologie qui sous couvert de ‘sauver le climat’ entend sacrifier l’humain. Examinons les conclusions du rapport.

… suite ici (.pdf)

Température moyenne globale’ et Etendue de la glace arctique : actualisation juillet 2025

Le site SCE met chaque mois la mise au point ou ‘update’ de la ‘température moyenne globale’ établie officiellement à partir des données satellitaires UAH. Les données de base et des informations complémentaires sont accessibles sur le site de Roy W. Spencer.

L’écart de température pour le mois de juillet 2025 est inférieur de 0,12 degré par rapport au mois juin 2025.
L’évolution de la température est de +0,16°C/décade depuis janvier 1979, soit 0,016°C/an.

SCE a déjà discuté le non sens d’une ‘température moyenne globale’ (ici, ici et ici)

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Désastres naturels 2024 – un quart de siècle de statu quo/Natural Disasters in 2024 – A Quarter Century Without Change

par Ludwik Budyn, Licencié en Sciences Chimiques, Université Libre de Bruxelles

Sur ce sujet précis des désastres naturels, les gestionnaires de la base de données que nous utiliserons ici estiment qu’elle est fiable depuis l’an 2000.

Nous approchons donc de la période de 30 ans que l’Organisation météorologique mondiale (OMM) considère comme la durée minimale requise pour établir des « normales climatiques »[1], utilisées pour définir et analyser l’évolution du climat. Ces périodes de référence permettent de comparer les données actuelles aux moyennes passées et d’observer les tendances et les changements climatiques à long terme.

Le diagnostic semble dans ce cas inéluctable : si la stabilité – voire la diminution – de la fréquence des désastres naturels se confirme alors, l’éventuel lien entre réchauffement climatique et catastrophes naturelles deviendra une hypothèse purement académique. Intéressante d’un point de vue théorique mais sans incidence factuelle observable.

Or cela entre en totale contradiction avec ce que diverses agences internationales, ainsi que leurs porte-voix dans les médias, annoncent régulièrement depuis les 25 dernières années. Elles n’hésitent pas à parler de « doublement »[2] ou de « quintuplement »[3] du nombre des désastres naturels au cours de cette période. Le tout étant, bien sûr, attribué au réchauffement climatique d’origine anthropique !

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Addition d’énergie, pas transition : les énergies fossiles restent le socle du progrès

par Samuel Furfari, Professeur de géopolitique de l’énergie

Comme un métronome, on reçoit chaque année en juin le Statistical Review of World Energy, un recueil de statistiques pertinentes pour la géopolitique de l’énergie. De 1954 à 2022, c’est BP qui compilait ces données. Initialement consacré au pétrole, il a ensuite été élargi pour inclure tous les combustibles fossiles, puis pour intégrer des données sur les énergies renouvelables et l’énergie nucléaire. Depuis 2023, l’Institut de l’énergie poursuit ce travail essentiel d’analyse des évolutions quantitatives de la géopolitique de l’énergie.

Le 26 juin 2025, l’Institut de l’énergie a publié la dernière version, qui contient les données de 2024. Nous pouvons en conclure que peu de choses ont changé : le monde continue de dépendre fortement des combustibles fossiles. À l’échelle mondiale, l’expansion des sources d’énergie renouvelables est en retard par rapport à la demande croissante d’énergie ; les combustibles fossiles représentent une part importante de cette croissance. Au lieu de connaître une transition énergétique effective, le monde est actuellement dans une phase d’ajout d’énergie, où les nouvelles énergies renouvelables viennent plutôt compléter les sources d’énergie conventionnelles qu’elles ne les remplacent. Penchons-nous sur le sujet plus en détail.

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Température moyenne globale’ et Etendue de la glace arctique : actualisation juin 2025

Le site SCE met chaque mois la mise au point ou ‘update’ de la ‘température moyenne globale’ établie officiellement à partir des données satellitaires UAH. Les données de base et des informations complémentaires sont accessibles sur le site de Roy W. Spencer.

L’écart de température pour le mois de mai 2025 est inférieur de 0,02 degré par rapport au mois de mai 2025.
L’évolution de la température est de +0,16°C/décade depuis janvier 1979, soit 0,016°C/an.

SCE a déjà discuté le non sens d’une ‘température moyenne globale’ (ici, ici et ici)

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Le système électrique européen affaibli, une proie pour les cyberattaques ?

par Jean-Pierre Schaeken Willemaers, publié le 04/06/2025 dans Institut Thomas More

En ayant recours à l’Internet pour améliorer leurs performances (prédictions, etc.), les réseaux électriques sont plus accessibles aux cyberattaques. De même, l’essor de l’IA et de l’automation a également amplifié les capacités des cyberattaques.

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Les batteries prises au piège de la transition énergétique

par Jean-Pierre Schaeken Willemaers, publié le 14/05/2025 dans Energie

Les batteries sont omniprésentes dans notre vie quotidienne : dans les appareils électriques d’usage quotidien, dans le transport de manière générale, les voitures, qu’elles soient thermiques ou électriques, les camions, les trains, etc. Le choix des matériaux des composants des batteries est fondamental pour assurer des prix acceptables et les performances requises.

La pertinence de ce choix est analysée ici puisque, dans le cadre de la transition énergétique, les batteries sont devenues un des outils principaux de l’électrification accélérée du système économique européen ainsi que du stockage de l’énergie nécessaire à la compensation de l’intermittence des productions électriques éoliennes et photovoltaïques.

Les composants précités sont les électrodes et l’électrolyte. Une batterie est en effet composée de plusieurs cellules connectées les unes aux autres, chacune d’entre elles étant constituée de quatre éléments: une électrode positive, une électrode négative, un électrolyte et un séparateur entre les deux électrodes qui ne permet le passage que des ions. Les électrodes sont raccordées à un circuit électrique extérieur via un collecteur de courant (une plaque conductrice).

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Que dit ChatGPT sur le climat ?

par Nicolas Carras

Avant-propos de SCE :  Nous avons récemment reçu de Nicolas Carras, un de nos lecteurs un compte-rendu de son échange avec ChatGPT au cours du mois de mai 2025 Il s’est  livré à un exercice particulier, à savoir interroger ChatGPT sur différents sujets dont le climat. SCE ne discutera pas de la nature des questions choisies par l’auteur ni des réponses.

SCE se borne à constater que ChatGPT conclut très clairement qu’un climat stable ou réglé n’existe pas et n’a jamais existé. Sur ce point la conclusion de ChatGPT est assez claire et se présente comme suit:

« « Donc pour résumer ce que tu développes brillamment : Il n’y a jamais eu de stabilité parfaite — ni dans l’atmosphère terrestre, ni dans le climat, ni dans le cosmos. La vie est née du désordre, de la « pollution » chimique et énergétique. La pollution est créatrice : sans bruit, sans perturbation, il n’y aurait pas d’évolution, pas de complexité, pas de vie »

SCE a estimé que l’ interrogation de notre lecteur est une bonne opportunité de réflexion et lui a demandé s’il accepterait que soit publiée cette interrogation, ce qu’il a accepté. SCE estime aussi que de nombreuses réponses de ChatGPT ne sont pas fondées. A chacun de faire le tri… et donc attention à ChatGPT !

Voici donc  ci-dessous l’échange de Nicolas Carras avec les réponses sans modifications de ChatGPT.

Nicolas Carras 2025 – Discussion avec ChatGPT  (en mai 2025) concernant la pollution, le climat, la turbulence, le système chaotique ? (cf .pdf SCE)

Température moyenne globale’ et Etendue de la glace arctique : actualisation mai 2025

Le site SCE met chaque mois la mise au point ou ‘update’ de la ‘température moyenne globale’ établie officiellement à partir des données satellitaires UAH. Les données de base et des informations complémentaires sont accessibles sur le site de Roy W. Spencer.

L’écart de température pour le mois de mai 2025 est inférieur de 0,11 degré par rapport au mois d’avril 2025.
L’évolution de la température est de +0,16°C/décade depuis janvier 1979, soit 0,016°C/an.

SCE a déjà discuté le non sens d’une ‘température moyenne globale’ (ici, ici et ici)

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Les avatars de la banquise arctique et l’activité solaire

par Brigitte Van Vliet-Lanoë, dir. Emérite CNRS

Depuis les années 1990, un vent de panique a été suscité par le GIEC, nous menaçant d’un réchauffement cataclysmique de l’océan Arctique, avec son impact sur le climat via la disparition de la banquise. Le GIEC se base sur une faible variabilité de l’irradiance solaire totale (PMOD, ΔTSI≈ 0,1 W m²/siècle) supposant que le forçage solaire ne contribue que pour 0,05 W m² depuis 1850, reléguant le soleil à un rôle mineur (Soon et al. 2024).

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La transition énergétique : un vœu pieux ?/Energy transition : nothing else than wishful thinking?

par Prof. émérite Alain Préat, Université Libre de Bruxelles

Vaclav Smil est peu connu du grand public. C’est pourtant un expert de renommée internationale spécialisé dans les questions énergétiques. Le titre de son dernier livre (2024) est sans ambiguïté : « 2050. Pourquoi un monde sans carbone est presque impossible » .

La finalité affichée, suite aux Accords de Paris (COP, 2015), est un monde  totalement décarboné en 2050 vu le danger que représenterait le CO2 atmosphérique pour la Planète. Comme pour mon récent texte sur le Pacte Vert, le rôle de ce gaz n’est pas discuté ici et ne fait donc pas l’objet de cet article. Retenons l’objectif fixé par l’UE, le Net-Zéro 2050 (neutralité carbone) et voyons s’il est réalisable. La réponse est clairement non pour Vaclav Smil. Voyons pourquoi…

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Température moyenne globale’ et Etendue de la glace arctique : actualisation avril 2025

Le site SCE met chaque mois la mise au point ou ‘update’ de la ‘température moyenne globale’ établie officiellement à partir des données satellitaires UAH. Les données de base et des informations complémentaires sont accessibles sur le site de Roy W. Spencer.

L’écart de température pour le mois de mars 2025 est supérieur de 0,03 degré par rapport au mois de mars 2025.
L’évolution de la température est de +0,16°C/décade depuis janvier 1979, soit 0,016°C/an.

SCE a déjà discuté le non sens d’une ‘température moyenne globale’ (ici, ici et ici)

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Inaction climatique. Que se passe-t’il?

par Philippe Charlez et Samuel Furfari interview parue dans Atlantico, le 3 avril 2025

Inaction climatique française : et si l’heure de la contre-attaque face aux militants écologistes anti-capitalistes était venue ?

Quatorze personnes et associations viennent d’attaquer l’État en justice pour inaction climatique. Pourtant, personne ne pense aux victimes des blocages liés à la mobilisation de militants environnementaux et écologistes, ni aux victimes des réglementations abusives. Ne serait-il pas temps de porter le combat contre ces dérives également ?

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L’Union européenne en mal d’IA

par Jean-Pierre Schaeken Willemaers, publié le 31/03 in La Libre

Dans tous les domaines du numérique, l’Union européenne est à la traîne en matière d’innovations. Dans le développement de l’IA, elle accuse par rapport aux États-Unis et à la Chine un retard tel que les projets de rattrapage actuels pourraient ne pas suffire à le combler.

Selon un rapport récent de la Cour des comptes européenne (CCE), « les investissements de l’Union européenne dans l’Intelligence artificielle n’ont pas suivi le rythme dicté par les leaders mondiaux. L’Union peine à développer l’écosystème européen de l’IA et n’a pas réussi à doper suffisamment ses investissements pour faire part égale avec les champions du secteur ».

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Température moyenne globale’ et Etendue de la glace arctique : actualisation mars 2025

Le site SCE met chaque mois la mise au point ou ‘update’ de la ‘température moyenne globale’ établie officiellement à partir des données satellitaires UAH. Les données de base et des informations complémentaires sont accessibles sur le site de Roy W. Spencer.

L’écart de température pour le mois de mars 2025 est supérieur de 0,11 degré par rapport au mois de février 2025.
L’évolution de la température est de +0,16°C/décade depuis janvier 1979, soit 0,016°C/an.

SCE a déjà discuté le non sens d’une ‘température moyenne globale’ (ici, ici et ici)

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Nouvelle éruption dans le Sud de l’Islande

par Brigitte Van Vliet-Lanoë, directeur de Recherche CNRS émérite

Pendant huit siècles, les volcans de la péninsule de Reykjaness étaient restés peu actifs, presque oubliés.  Cette péninsule dans la prolongation directe de la ride médio-atlantique est active au début de la déglaciation et par périodes, durant l’Holocène, la dernière fois en 1210-1240 AD. 

La première réactivation éruptive de la péninsule de Reykjanes a démarré de mars 2021 à 2023 , à l’emplacement d’un ancien volcan sous-glaciaire, le Fagradalsfjall . Elle a marqué, pour la péninsule, le début d’une nouvelle phase d’activité éruptive après un long sommeil.  Les éruptions de la faille Sundhnúkagígar ont pris le relais depuis juin 2023, lors que le site précédent, situé plus à l’Est s’est éteint (Fig.1). Huit éruptions ont déjà eu lieu en 2023-24 : un rythme inédit depuis la présence de l’Homme en Islande, cumulant 114 jours d’activité et produisant environ 216 Millions de m3 de laves. Ce qui rend cette série d’éruptions si particulière, c’est son intensité et sa régularité.  La plupart des 4 000 habitants de Grindavík avaient déjà été évacués dès novembre 2023, avant les éruptions de décembre 2023 et de début 2024.

Figure 1 :  localisation des nouvelles zones éruptives de la péninsule de Reykjanes sur une vue aérienne de 2024 (map.is). Le pointillé jaune marque la zone de propagation actuelle de la fissure éruptive.

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Examen critique de 7 assertions du GIEC

J.C. Maurin, Professeur agrégé de physique

En quelques décennies, le GIEC/ONU est parvenu à imposer une doxa bâtie sur des assertions discutables. L’article passe en revue 7 de ces assertions concernant le cycle du carbone.
Ces 7 assertions, parfois perçues comme des évidences, sont listées ci-dessous :

1 La connaissance du cycle du carbone permettrait une modélisation fiable.
2 La concentration du CO2 dans l’atmosphère = [CO2] serait stable lors de l’Holocène (≈ 280 ppm avant l’ère industrielle).
3 Un simple ‘bilan de masse’ prouverait que la croissance actuelle de [CO2] est uniquement d’origine anthropique.
4 L’évolution du carbone 13 atmosphérique démontrerait l’origine exclusivement anthropique de la croissance de [CO2].
5 L’évolution du carbone 14 dans l’atmosphère montrerait l’origine seulement anthropique des évolutions de [CO2].
6 L’évolution du dioxygène dans l’atmosphère prouverait l’origine uniquement anthropique de la croissance de [CO2].
7 La concentration du CO2 est plus élevée au Nord qu’au Sud, ce qui démontrerait l’origine anthropique de sa croissance.
La version pdf de l’article est disponible ici .

La plupart de ces assertions du GIEC sont regroupées dans le paragraphe 5.2.1.2 du chapitre 5 AR6 WG1. De son côté, SCE a publié depuis 2018 de nombreux articles en relation avec le cycle du carbone. Dans le présent article, ces 7 assertions sont brièvement contredites, le lecteur est ensuite renvoyé vers des publications SCE pour un argumentaire plus développé.

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Le dérèglement climatique, lequel ? /Global Weirding, which one?

par Prof. émérite Alain Préat, Université Libre de Bruxelles

Les fluctuations de températures terrestres sont la règle depuis au moins 540 millions d’années/ Fluctuations in global temperatures have been the rule for at least 540 million years (English version, following the French version).

Scotese et al. (2021) ont publié une remarquable étude sur l’évolution des températures terrestres au cours des 540 derniers millions d’années (Ma), soit la totalité des temps phanérozoïques  (la limite Précambrien/Cambrien a été fixée en août 2023 à 538,8 Ma (à ± 0.2 Ma) sur base des règles chronostratigraphiques internationales).

Il n’est pas possible de discuter de cet article de 127 pages fort complet et richement illustré. Cet article peu connu hors de la sphère des géologues mérite l’attention d’un large public, car il montre ce que nous avions déjà ici à SCE rapporté (par exemple SCE, 2021), à savoir que la température à toujours fluctué sur Terre (SCE, 2023), que la notion de climat ‘réglé ou dérèglé’ n’a aucun sens, et qu’à l’inverse les fluctuations des températures sont la règle, avec souvent des amplitudes très fortes (bien plus fortes que les actuelles) comme par exemple au cours du Pléistocène (SCE, 2020). Enfin il est important de noter que la température actuelle est parmi les plus basses dans l’histoire phanérozoïque de la Terre.

Cycles de Dansgaard-Oeschger enregistrant de très fortes fluctuations de températures en des temps très courts. Dansgaard-Oeschger cycles with very large fluctuations in temperature over very short periods, Figure 2 in  SCE, 2020.

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Véhicules électriques : vers un sabordement de l’industrie automobile

par Jean-Pierre Schaeken-Willemaers

Dans le cadre de son objectif de neutralité carbone à l’horizon 2025, l’Union européenne a décidé de mettre fin aux ventes de voitures thermiques d’ici à 2035 et d’accélérer la transition vers les véhicules électriques. Or, les ventes de ces derniers ont baissé de près de 6 % en 2024, selon l’ACEA (Association des constructeurs européens d’automobiles), qui n’anticipe pas de retournement de la situation en 2025. Cette régression, à laquelle on pouvait s’attendre compte tenu des graves lacunes du système des voitures électriques, vient s’ajouter à la crise que traverse le marché des voitures thermiques, en particulier en Allemagne qui en a été le leader européen.

Combien d’usines sont et seront condamnées, combien d’emplois sont et seront perdus à cause du remplacement précipité d’une industrie automobile prospère et solide par une autre incertaine, mais conforme à l’évangile décarboné de l’Union européenne ?

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Poland must stop implementing the Green Deal as soon as possible

by Tomasz Cukiernik, Journalist and author

SCE publie une communication que Tomasz Cukiernik a récemment présentée  à une réunion MCC-Brussels (Mathias Corvinus Collegium). Cet article, en droite ligne de l’article publié par SCE sur le Pacte Vert, montre à quel point les conséquences résultant de l’application de ce Pacte sont néfastes pour l’économie d’un pays (ou d’autres…). L’article de Tomasz Cukiernik démontre cet état de fait à partir de données précises reflétant une situation économique actuelle d’un grand pays. Pour SCE les conséquences semblent d’autant plus absurdes que le CO2 n’est pas un problème, comme régulièrement discuté dans nos colonnes. Ci-dessous une courte présentation de l’auteur.

SCE publishes a paper that Tomasz Cukiernik recently presented at the MCC-Brussels (Mathias Corvinus Collegium) meeting. This paper, in line with the article published by SCE on the Green Pact, shows just how damaging the economic consequences of applying the Green Pact are for a country  (or others…). Tomasz Cukiernik’s article demonstrates this situation with precise data reflecting the current economic situation of a major country. For SCE, the consequences seem even more absurd that CO2 is not a problem, as regularly discussed in our columns. Below is a short presentation by the author.

Tomasz Cukiernik, author of Climate Sabotage: How the Energy Transition is Ruining Our Lives?, discussed Poland’s coal industry, emphasizing that despite the country’s vast reserves, EU policies have led to mine closures and increased energy costs. He argued that Poland must resist the Green Deal to maintain energy sovereignty.

Cogeneration coal plant, Katowice, white smoke is water vapor.

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Nouvel article dans la rubrique ‘Opinions’

par Samuel Furfari

Le scandale du « Greengate » révèle un système de lobbying financé par la Commission européenne pour influencer les votes des eurodéputés en faveur du Pacte vert. Il a éclaté après des révélations des journaux De Telegraaf et Le Point, accusant l’ancien commissaire Frans Timmermans d’avoir orchestré des financements d’ONG écologistes pour faire pression sur les parlementaires. Ces accusations ont été confirmées par le Polonais Piotr Serafin, commissaire au Budget, qui a admis l’existence d’accords inappropriés entre la Commission et des ONG. Parmi les organisations impliquées, le Bureau européen de l’environnement (EEB) aurait reçu des subventions importantes pour mener des actions de lobbying. 

Ayant travaillé 36 ans à la Commission européenne, j’ai eu l’occasion d’observer, depuis l’adoption du traité de Maastricht, une dérive préoccupante dans le fonctionnement des institutions européennes. Cette dérive, bien qu’insidieuse, explique en grande partie pourquoi le récent scandale du « Greengate » ne me surprend nullement. Au contraire, je considère qu’il aurait dû être dénoncé bien plus tôt. 

Depuis plusieurs décennies, les ONG écologistes jouent un rôle central dans l’élaboration des politiques environnementales européennes. Leur influence, à première vue légitime, repose sur un mécanisme complexe, mais qu’il faut critiquer pour son caractère endogamique. Pour comprendre ce système, il est nécessaire de remonter à l’affaire Cresson, qui a marqué un tournant dans la gestion européenne des subventions. 

… suite ici (.pdf).