Par Samuel Furfari, Université Libre de Bruxelles (Belgique)
La COP28 a été considérée par beaucoup comme révolutionnaire, avec la première apparition du terme « énergie » dans les conclusions d’une COP. L’évocation d’une « transition vers l’abandon » des combustibles fossiles a fait sensation. Cependant, une analyse du texte montre qu’il y a tellement d’échappatoires que les pays en développement y ont adhéré parce que — comme pour l’Accord de Paris — il n’y a aucune obligation pour eux de suivre l’exemple isolé de l’UE.
La Chine étant considérée comme un pays en développement, elle n’a donc eu aucun problème à signer l’accord. Les pays producteurs de gaz — la Russie et les pays du Golfe, par exemple — sont même très satisfaits, car le gaz est considéré comme une énergie de transition. Les principaux perdants de la COP28 ont été les ONG environnementales et l’UE, qui se sont retrouvées avec un texte non contraignant rédigé de telle manière que l’énergie nucléaire est considérée comme une source d’énergie de transition. Ils ont applaudi à la fin de la conférence. Mais c’était sans doute pour cacher le vide de cette COP et leur échec.

Les derniers jours de cette 28e Conférence des Parties à la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques (COP) ont donné droit aux drames habituels, mais ils ont également été remplis d’applaudissements, d’étreintes et d’enthousiasme habituels. Pourtant, les émissions mondiales de CO₂ continuent d’augmenter, malgré les 27 COPs précédentes. En 2022, elles ont augmenté de 61 pour cent — grâce à la crise du COVID ; sinon, elles auraient augmenté de 65 pour cent.
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