Par Samuel Furfari, Université Libre de Bruxelles (Belgique)
Motivations, conséquences et leçons pour aujourd’hui
Aujourd’hui, 6 octobre 2023, il y a 50 ans, débutait la guerre du Kippour entre Israël et les pays arabes. Elle n’a duré que quelques jours, mais elle a servi de prétexte pour révolutionner le marché du pétrole, les pays arabes ayant décidé de pénaliser les pays occidentaux qui soutenaient Israël. Le premier choc pétrolier a été lourd de conséquences. Nous analyserons la situation qui a conduit les pays arabes à se révolter contre une situation injuste, puisque les bénéficiaires de leur production étaient les Occidentaux. Nous verrons comment la Commission européenne s’est organisée pour résister à ce choc. Mais le plus intéressant est le parallèle avec la situation actuelle qui, si elle se prolongeait, conduirait à une nouvelle crise pétrolière.
Avant-propos SCE: A la suite de ses deux derniers articles (ici et ici) consacrés au rapport AR6 de ‘IPCC’, et à la lettre envoyée par Clintel (ici) à l’ancien Président de l’IPCC, SCE publie la récente lettre ouverte de Clintel au nouveau Président de l’IPCC. Cette lettre montre à quel point un désaccord existe sur base scientifique et pointe l’absence de débat malgré cette divergence majeure dans la thématique climatique actuelle. Clintel espère cette fois-ci obtenir une réponse…
Professor Dr. James Skea, Chair of the IPCC, c/o World Meteorological Organization 7bis Avenue de la Paix C.P. 2300 CH -1211 Geneva 2, Switzerland.
Dr. A.J. (Guus) Berkhout President of Clintel The Hague, September 20, 2023
Dear Dr. Skea,
On August 25 Clintel has sent you a registered letter with the sad conclusion that the IPCC has failed to follow the advice of the 2010 InterAcademy Council (IAC) review. The IPCC Sixth Assessment Report (AR6) exhibits the same flaws as in previous reports, namely biased selection of evidence, failure to reflect genuine controversies and failure to give due consideration to properly documented alternative views.
par Jean N., Faculté des Sciences, Université Européenne.
Ce que nous allons vous conter dépasse l’entendement. Il semblerait que les éditeurs de certaines revues scientifiques puissent être manipulés afin de publier ou de rejeter n’importe quel article scientifique sur base de simples considérations politiques qui n’ont rien avoir avec la science. C’est ainsi qu’un article publié depuis plus de 9 mois, ayant suivi le processus du « peer review » et reprenant les conclusions du dernier rapport scientifique du GIEC (un comble!), fut retiré sur base du désaccord que certains scientifiques sans scrupules ont exprimé dans la presse.
L’article rétracté par les éditeurs avait été publié par 4 scientifiques italiens, essentiellement physiciens, et intitulé « A critical assessment of extreme events trends in times of global warming » (Gianluca Alimonti, Luigi Mariani, Franco Prodi, et Renato Angelo Ricci; les deux premiers auteurs avaient aussi publié un article sur SCE en 2020). Cet article rétracté utilise des données publiques et aucune fraude n’avait été détectée par les réviseurs. Il a été publié par des physiciens hautement qualifiés, dont un ancien éditeur de la revue en question, et tire les mêmes conclusions que le GIEC dans son rapport scientifique AR6 : il est difficile de trouver des tendances significatives dans les données concernant les évènements extrêmes. Et c’est probablement cette conclusion qui est à la base de toute cette affaire.
En effet, l’article n’a pas plu à certaines personnes car il ne faisait pas l’apologie de l’alarmisme climatique. Ces personnes se sont alors emparées des médias pour faire pression sur les éditeurs. Ceux-ci n’ont alors eu d’autre choix que de rétracter l’article. Aucunmotif valable concernant la qualité des analyses n’a été donné et le processus habituel (publication d’une réponse argumentée) n’a pas été suivi par les éditeurs. Les plaignants (des scientifiques sans scrupules, connus comme « alarmistes climatiques ») n’ont même pas pris la peine d’écrire une critique reprenant leurs objections.
par Ludwik Budyn, Licencié en Sciences Chimiques, ULB
Oui, d’après un psychologue d’une université belge. Lors d’un récent examen écrit, voici la première question posée aux étudiants :
Il ignore évidement les données – d’une unité de recherche de sa propre université – qui mettent à mal, comme on le verra ci-après, ce genre d’affirmations péremptoires.
Plus étonnant, il semble aussi ignorer la littérature de son propre domaine.
Cet article se veut une réflexion sur le lien entre notre consommation d’énergie par rapport à l’énergie liée à un ou plusieurs processus naturels ayant affecté la Terre. Notre consommation mondiale d’énergie peut-elle par exemple modifier la température des océans ? Pour répondre à cette question on peut partir d’un événement naturel, bien documenté, qui a affecté notre planète. Le Lac Moréis, en Égypte, se prête particulièrement bien à cet exercice : profond de 60 à 70 m, il fut asséché il y a 4.200 ans par un réchauffement climatique de portée mondiale, du moins au niveau des régions équatoriales. Ce réchauffement a aussi asséché le Nil en supprimant pendant une vingtaine d’années ses crues. Le résultat en fut une famine importante qui a été la cause de la chute de l’Ancien Empire.
par Jean-Pierre Schaeken Willemaers, publié le 01.07.2023 in TrendsTendances
L’Europe se trouve à un moment crucial, où il lui faut affirmer sa puissance vis-à-vis des États-Unis et de la Chine et, comme l’avait déjà dit Angela Merkel [1], prendre son destin en main.
L’UE ne pourra jamais rivaliser avec les deux superpuissances précitées sans une convergence des politiques des États membres et, en prérequis, celles de la France et de l’Allemagne qui sont actuellement largement divergentes en raison de leurs modèles politiques et culturels et dans nombre d’autres domaines, dont : l’économie, la défense, l’énergie et l’immigration.
par Alain Préat, Professeur émérite, Université Libre de Bruxelles
1. INTRODUCTION
Cet article est un compte -rendu (mai 2023) du rapport de Clintel (ici) intitulé ‘The Frozen Climate Views of The IPCC, An Analysis of AR6), qui est une analyse internationale du sixième rapport (AR 6) d’évaluation du GIEC.
Le rapport Clintel est accompagné de nombreuses références non reprises ici, mais accessibles dans le rapport (premier lien ci-dessus). Rappelons qu’en mars 2023, avec la publication du rapport de synthèse, le GIEC a achevé son sixième cycle d’évaluation. Au cours de ce cycle, initié en 2015, le GIEC a publié trois rapports spéciaux : (i)Réchauffement planétaire de 1,5 °C en octobre 2018, (ii) Changements climatiques et terres en août 2019et (iii)Rapport spécial sur l’océan et la cryosphère dans un climat en évolution en septembre 2019. Ces rapports ont été suivis des rapports de trois groupes de travail (Working Group ou ‘WG’). La contribution du groupe de travail I (WG1) au AR6, Climate Change 2021 : the Physical Science Basis, a été publiée le 9 août 2021. La contribution du groupe de travail II (WG2), Climate Change 2022 : Impacts, Adaptation and Vulnerability, a été publiée le 28 février 2022. La contribution du groupe de travail III (WG3), Climate Change 2022 :Mitigation of Climate Change, a été publiée le 4 avril 2022. Le cycle s’est ensuite achevé avec le rapport de synthèse AR6, Climate Change 2023.
Le cycle d’évaluation s’est donc étalé sur 8 ans et a donné lieu à 7 volumes. Dans leur livre Taken by Storm, un peu plus ancien mais toujours intéressant, les scientifiques canadiens Ross McKitrick et Chris Essex qualifient le GIEC de « Big Panel ». Cette description est pertinente, sauf que le GIEC n’est plus une entité unique, mais se compose désormais de nombreux « grands groupes » qui ont de moins en moins de choses en commun les uns avec les autres. Chacun produit des rapports volumineux, parfois des milliers de pages, avec des contributions de centaines de scientifiques et de spécialistes des sciences sociales du monde entier. Dans ce cycle, par exemple, le rapport du WG1 compte 2409 pages, le rapport du WG2 est encore plus long avec 3068 pages et le rapport du WG3 contient 2913 pages.
par Ernest MUND Directeur de recherches honoraire du FNRS, Professeur extraordinaire émérite UCL.
L’affirmation peut surprendre. Elle a cependant pleinement du sens si l’on accorde toute l’attention nécessaire au mouvement appelé wokisme. Le danger est loin d’être extrême mais il faut le mettre en lumière afin d’en prévenir des conséquences potentielles très néfastes.
Le terme ‘wokisme’ est issu du vocable afro-américain ‘woke’ qui se traduit par éveillé. Il désigne la conscience de problèmes liés à la justice sociale et rappelle les nombreux réveils de puritanisme qui se sont produits aux Etats-Unis depuis leur création en 1776. C’est la raison pour laquelle le philosophe J.F. Braunstein qualifie le mouvement de religion dans l’ouvrage fondamental qu’il a consacré au sujet [1]. Le mouvement a pris racine dans des cercles universitaires américains promouvant la théorie du genre et dénonçant dans la foulée la biologie en tant que science viriliste, voire même raciste parce que développée par des mâles hétérosexuels blancs.
par Jean-Pierre Schaeken Willemaers, publié le 10.05.2023 in European Scientist
Dans cette analyse Jean-Pierre Schaeken Willemaers se penche sur les objectifs d’Elia, entreprise belge de transport d’électricité (de 30 kV à 380 kV) chargée d’assurer la stabilité du réseau électrique haute tension, dans le contexte de la transition énergétique. Elia est le gestionnaire de ce réseau, des interconnexions avec le réseau trans-européen ainsi que du réseau 50 Herz de l’est de l’Allemagne. Elle assure le développement et l’entretien de son infrastructure. Les grandes entreprises y sont directement raccordées. Elle veille à chaque instant à l’équilibre entre la production et la consommation d’électricité. Vue sa position géographique au cœur de l’Europe, elle est également un acteur essentiel du marché de l’électricité et du réseau interconnecté. Le développement du réseau électrique belge s’inscrit dans la politique climatique européenne qui vise à une décarbonation quasi totale de ce secteur d’ici à 2050, via l’intégration massive de sources d’énergie renouvelable et l’intégration avec le réseau de transmission européen.
Aucune des prédictions d’apocalypse écologique ne s’est réalisée
Qu’il s’agisse de prédire l’effondrement écologique et la fin de la civilisation ou d’avertir que le monde est à court de pétrole, toutes les prédictions écologiques catastrophistes de la première Journée de la Terre, en 1970, se sont révélées totalement erronées.
Plus de trois décennies avant la naissance de Greta Thunberg, la militante écologiste suédoise du changement climatique, plus de 20 millions d’Américains ont participé à la première Journée de la Terre, le 22 avril 1970.
Nous revenons aujourd’hui sur des citations tirées de “Earth Day, Then and Now” (La Journée de la Terre, hier et aujourd’hui), de Ronald Bailey, concernant les prédictions apocalyptiques spectaculairement erronées de la Journée de la Terre de 1970.
You have announced a Climate Ambition Summit in September 2023. For this Summit you make the usual plea for an extra effort to reduce greenhouse gas (GHG) emissions. More specific, you say: “There will be no room for back-sliders, green-washers, blame-shifters, …….” These are big words, but are you aware that:
Small reasoning applied to a media content on COP27
by Christian Seyve
On November 7, 2022, I suddenly felt very interested in a map published by « The Great Continent » (Ref. 1, Fig. 1). This was the centerpiece of a paper entitled: What’s at stake at the COP27? I was instantly struck by the message transmitted by this image.
It represented on a world map, the participation of the government’s representatives, in the opening ceremony of the conference. It showcased the involvement of these countries, in finding solutions to climate challenges. But for me, it also brought to light another reality: that a majority of representatives of the world states chose not to take part in COP27!
I did not guess at that time, that it was a harbinger of the disappointing results, obtained two weeks later…The purpose of this note is to analyze, then to complement this image, and to try to answer to the questions it raises.
Depuis une cinquantaine d’années, des inquiétudes se sont faites jour dans certaines hautes sphères du pouvoir dans le monde quant à la disponibilité future des ressources naturelles, notamment des ressources énergétiques. L’accroissement continu incontrôlé de la démographie et de la consommation avait amené le « Club de Rome », dès 1972, à pronostiquer l’effondrement des sociétés humaines pour 2010-2020.
Ces sombres prévisions se sont révélées fausses mais un mouvement doctrinal était lancé; celui de la décroissance inéluctable ou de l’impérieuse nécessité de promouvoir pour l’avenir un processus de « développement soutenable » (Gro Harlem Brundtland, première ministre de Norvège, 1987), appelé « durable » de nos jours. L’intention est en parallèle de faire face à l’explosion démographique et de contenir l’aspiration des populations des pays peu développés à accéder au mode de vie occidental dispendieux, …tout en prétendant se préoccuper de leur développement.
Les populations sont néanmoins particulièrement peu réceptives aux concepts de restriction de leur mode de vie, principalement dans les pays développés, royaumes de la consommation populaire et plus grands utilisateurs d’énergie. Energie issue des ressources fossiles, si pratiques à utiliser comme surtout les fluides que sont le pétrole et le gaz naturel.
par Prof. Dr. émérite Alain Préat, Université Libre de Bruxelles
Introduction
A l’heure du changement (ou dérèglement pour certains) climatique actuel, il est grand temps de lire l’excellent livre d’Olivier Postel-Vinay, Sapiens et le climat, une histoire bien chahutée, consacré aux changements climatiques qu’a connu notre espèce depuis qu’Homo est devenu sapiens, c’est-à-dire depuis près de 233 000 ans ou 233 ka. Que nous apporte ce livre?
Il nous montre que notre espèce fut confrontée tout au long de son histoire et de son évolution à des changements climatiques brutaux de durées et intensités sans commune mesure avec ceux de notre époque.
Cet essai, d’une minutie rare, est argumenté de récits et faits historiques bien documentés et complétés chaque fois que cela est possible de données scientifiques empruntant pour l’essentiel à l’archéologie, la biologie, la chimie, la physique, la géographie et la géologie. Cette mise en perspective dresse un tableau détaillé des changements climatiques auxquels ont été confrontés les premiers hommes (chasseurs-cueilleurs), ensuite les premières civilisations et enfin nos sociétés modernes.
Jean-Pierre Schaeken Willemaers, Institut Thomas More , Président du pôle Énergie, Climat, Environnement paru dans Atlantico le 7 octobre 2022
L’UE a manqué d’anticipation et de clairvoyance dans sa planification énergétique. Elle a négligé le rôle fondamental joué par l’énergie en temps de paix et encore bien davantage en période de conflits armés, ainsi que les leçons du passé qui sont pourtant sources de réflexions éclairantes.
par Ludwik Budyn, Licencié en Sciences Chimiques, Université Libre de Bruxelles
Le CRED (Center for Research on the Epidemiology of Disasters[1]) a publié, en avril dernier, un rapport analysant les conséquences des désastres naturels[2] survenus au cours de la période 2001-2021 : « 2021 Disasters in numbers[3] ».
S’y trouvent la figure et les commentaires suivants :
« Alors que le nombre de décès et le nombre de personnes touchées étaient inférieurs à leur moyenne sur 20 ans, l’année 2021 a été marquée par une augmentation du nombre de catastrophes et des pertes économiques[4] importantes » ;
« En 2021, un total de 432 événements catastrophiques a été enregistré, ce qui est considérablement plus élevé que la moyenne de 357 événements catastrophiques annuels pour la période 2001-2020 » ;
« Avec 252 milliards de dollars de dommages économiques signalés, 2021 est la quatrième année la plus dommageable enregistrée dans EM-DAT au cours des deux dernières décennies ».
Aux lecteurs de SCE ce dernier rapport n’apprendra rien de neuf. En effet, nous avons déjà présenté les données du CRED dans nos publications[5] précédentes.
C’est plutôt ce qu’il omet de dire qui est significatif.
par Prof. Dr. Paul Berth (1) et Prof. Dr. Alain Préat (2) 1 Faculté des Sciences, Université Européenne 2 Faculté des Sciences, Université Libre de Bruxelles
La rapport annuel officiel 2021/2022 (Australian Government et Australian Institute of Marine Science) sur l’état des récifs coralliens vient de paraître et se veut rassurant.
Ce rapport fait suite à de nombreux articles alarmistes faisant les gros titres des médias depuis longtemps.
Pour rappel la Grande Barrière Récifale ou Barrière de Corail, au large de la côte du Queensland au nord-est de l’Australie, est le plus grand écosystème sur Terre, elle s’étend sur près de 350 000 km2 et représente un peu moins de 0,1% de la surface océanique.
Elle renferme des milliers de récifs (près de 3000) et des centaines d’îles (près de 900) constituées de plus de 600 types de coraux durs (des scléractiniaires principalement) et mous (des alcyonaires principalement). Elle fut initiée il y a un peu plus de 500 000 ans, et son évolution récente est liée aux changements environnementaux ayant cours depuis 30 000 ans (Webster et al., 2018). La dynamique récifale actuelle s’est mise est en place il y environ 10 000 ans au cours de l’interglaciaire holocène. Certaines colonies de coraux sont vieilles de plus de 4000 ans (Kaplan, 2009).
par Prof. Dr. Paul Berth (1) et Prof. Dr. Alain Préat (2) 1 Faculté des Sciences, Université Européenne 2 Faculté des Sciences, Université Libre de Bruxelles
Le célèbre scientifique britannique James Lovelock, né le 26 juillet 1919, est décédé le jour de son anniversaire (103 ans) le 26 juillet 2022 à Abbotsbury (Angleterre). En tant que chimiste, spécialiste des sciences de l’atmosphère il publia plusieurs articles dans les années 1970 qui exposent son hypothèse Gaïa selon laquelle la composition de l’atmosphère et les fluctuations de température terrestres sont régulées par les êtres vivants, notamment les bactéries. Sa théorie fut accueillie avec beaucoup d’indifférence, pour susciter vingt ans plus tard de nombreux débats. Comme nous allons le voir, cette hypothèse est basée sur des éléments factuels justes, mais l’hypothèse ne peut être retenue faute de démonstration en bonne et due forme. De plus nous verrons que cette hypothèse qui se veut finaliste (la Nature aurait ‘une intention’) ne peut être retenue dans le monde scientifique. Nous verrons aussi que cette hypothèse a trouvé un large écho dans le milieu écologique qui fut séduit par l’idée d’une Terre organisme vivant.
Voici une information que l’on trouvera difficilement dans nos médias avides de catastrophisme et d’alarmisme climatique : depuis 1900, il y a de moins en moins de cyclones tropicaux ! Cette information, tout à fait sérieuse, provient d’une récente étude publiée dans Nature Climate Change (Chand et al. 2022).
Jean-Pierre Schaeken Willemaers, Institut Thomas More , Président du pôle Énergie, Climat, Environnement publié à Trends-tendances, le 05.07.2022
L’Allemagne ne sait comment se dépêtrer du désastreux imbroglio énergétique qu’elle s’est infligé, dont une des conséquences est un prix de l’électricité le plus élevé d’Europe (plus de 30 c€/kWh).
Roland Van den Broek, Ingénieur civil Henri Masson, Professeur (émérite) à l’Université Antwerpen
Suite à l’explosion de la circulation des informations sur le Web et à leur manipulation facilitée par les réseaux sociaux, certaines organisations se sont arbitrairement arrogé le droit de juger de la véracité des informations qui transitent dans leurs infrastructures, en confiant cette mission à des fact checkers qui sont ainsi autorisés à juger du bien fondé de n’importe quelle publication.
Google, Meta (Facebook) et Twitter se sont lancés tête baissée dans cette voie.
Des grands journaux et agences de presse ont emboîté le pas, étendant le cadenassage des opinions à tout le Web.
On pourrait croire de prime abord que c’est une bonne chose parce que beaucoup d’informations douteuses circulent effectivement sur le Web. Mais dans certains domaines, il s’agit là en fait d’un énorme danger pour la science et la démocratie parce que cela permet de considérer sans en débattre que les auteurs de toute publication contraire au courant de pensée principal sont des hérétiques.
par Prof. Dr. Paul Berth (1) et Prof. Dr. Alain Préat (2) 1. Faculté des Sciences, Université Européenne 2. Faculté des Sciences, Université Libre de Bruxelles
L’ajout de quantités importantes de CO2 dans l’océan ne peut que légèrement ‘acidifier’ l’océan, en provoquant une diminution du pH sans pour autant rendre l’océan ‘acide’. Pour que les effets de dissolution ‘acide’ puissent avoir lieu, par exemple sur les coquilles ou tests de la plupart des invertébrés marins, le pH doit être inférieur à 7,0. Or aujourd’hui on en est loin, la valeur étant de 8,1 alors qu’elle était probablement de 8,25 en 1750.
Pourtant les médias et de nombreux scientifiques n’hésitent pas à grossir le trait, annonçant quasi-quotidiennement les pires scénarios pour l’effondrement des écosystèmes et la perte irrémédiable de la biodiversité. Cette exagération, le plus souvent (mais pas toujours !) inconsciente, fait partie de l’Effet de Déclin, inhérent à la méthode scientifique (par exemple ici).
Qu’en est-il finalement de l’acidification : alarmisme ou non ? Nous allons constater que cet alarmisme, surtout médiatique, n’est pas justifié concernant les poissons et a été alimenté par une dérive bien connue de l’approche scientifique liée à ce que l’on appelle l’Effet de Déclin. Cet effet, qui sévit également dans les sciences sociales et les sciences psychologiques, a également frappé les sciences biologiques lorsque les relations entre les organismes marins et l‘acidification furent étudiées il y a environ 15 ans.
par Guillermo GM, étudiant en physique à l’Université Catholique de Louvain
En août 2020, un climatologue belge affirma ceci : « Je crois que les climatosceptiques sont plutôt une espèce en voie de disparition, et heureusement » [1]. Que nenni ! Une étude parue en décembre 2021 par Ipsos et pour l’Électricité de France(EDF) permet précisément de démentir cette affirmation. En réalité, les sceptiques du changement climatique d’origine humaine, en plus de couvrir près d’un tiers de la population mondiale, sont une espèce qui soit stagne, soit s’étend, mais qui n’est certainement pasen voie de disparition. Cet article le démontre en détail.
Jean-Pierre Schaeken Willemaers, Institut Thomas More , Président du pôle Énergie, Climat, Environnement publié à Trends-tendances, le 15.01.2022
Actuellement en raison, entre autres, du coût d’investissement élevé des réacteurs de grande puissance, de la nécessité de servir des réseaux électriques de faible capacité, voire la recherche d’indépendance d’industriels soucieux d’assurer la sécurité de leur approvisionnement électrique, une tendance se dessine pour des unités plus simples et de puissances nettement plus faibles. Elles peuvent être installées indépendamment ou en vue de constituer progressivement un ensemble de capacité plus élevée par addition successive d’unités supplémentaires.
La conception des SMR (Small Modular Reactors) ou des AMR (Advanced modular reactors), réacteurs de moins de 300 MWe, répond à de telles préoccupations. Elle est caractérisée par une complexité réduite et une architecture compacte, un assemblage en usine, une production en série et de courts délais de fabrication, une flexibilité nettement plus grande, un système de sûreté passive et des quantités plus faibles de déchets radioactifs.
Il y a quelques semaines nous avons publié un article [1] démontrant la supercherie du rapport de l’UNDRR [2] (United Nations Office for Disaster Risk Reduction) de 2020 intitulé :
« Coût humain des catastrophes — Un aperçu des 20 dernières années — 2000–2019[3] »
Nous présagions alors que c’était une des prémices d’un mouvement plus large.
Et, cette année, c’est l’OMM (Organisation Météorologique Mondiale) qui s’est dévouée pour nous donner raison [4].
Le 31 août 2021, l’OMM, en collaboration avec le CRED [5] (Centre de recherche sur l’épidémiologie des désastres) et l’UCL (Université catholique de Louvain), a publié un rapport intitulé :
« ATLAS DE LA MORTALITÉ ET DES PERTES ÉCONOMIQUES DUES À DES PHÉNOMÈNES MÉTÉOROLOGIQUES, CLIMATIQUES ET HYDROLOGIQUES EXTRÊMES (1970-2019)[6]».