par Samuel Furfari, Professeur de géopolitique de l’énergie
Comme un métronome, on reçoit chaque année en juin le Statistical Review of World Energy, un recueil de statistiques pertinentes pour la géopolitique de l’énergie. De 1954 à 2022, c’est BP qui compilait ces données. Initialement consacré au pétrole, il a ensuite été élargi pour inclure tous les combustibles fossiles, puis pour intégrer des données sur les énergies renouvelables et l’énergie nucléaire. Depuis 2023, l’Institut de l’énergie poursuit ce travail essentiel d’analyse des évolutions quantitatives de la géopolitique de l’énergie.
Le 26 juin 2025, l’Institut de l’énergie a publié la dernière version, qui contient les données de 2024. Nous pouvons en conclure que peu de choses ont changé : le monde continue de dépendre fortement des combustibles fossiles. À l’échelle mondiale, l’expansion des sources d’énergie renouvelables est en retard par rapport à la demande croissante d’énergie ; les combustibles fossiles représentent une part importante de cette croissance. Au lieu de connaître une transition énergétique effective, le monde est actuellement dans une phase d’ajout d’énergie, où les nouvelles énergies renouvelables viennent plutôt compléter les sources d’énergie conventionnelles qu’elles ne les remplacent. Penchons-nous sur le sujet plus en détail.
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