Examen critique de 7 assertions du GIEC

J.C. Maurin, Professeur agrégé de physique

En quelques décennies, le GIEC/ONU est parvenu à imposer une doxa bâtie sur des assertions discutables. L’article passe en revue 7 de ces assertions concernant le cycle du carbone.
Ces 7 assertions, parfois perçues comme des évidences, sont listées ci-dessous :

1 La connaissance du cycle du carbone permettrait une modélisation fiable.
2 La concentration du CO2 dans l’atmosphère = [CO2] serait stable lors de l’Holocène (≈ 280 ppm avant l’ère industrielle).
3 Un simple ‘bilan de masse’ prouverait que la croissance actuelle de [CO2] est uniquement d’origine anthropique.
4 L’évolution du carbone 13 atmosphérique démontrerait l’origine exclusivement anthropique de la croissance de [CO2].
5 L’évolution du carbone 14 dans l’atmosphère montrerait l’origine seulement anthropique des évolutions de [CO2].
6 L’évolution du dioxygène dans l’atmosphère prouverait l’origine uniquement anthropique de la croissance de [CO2].
7 La concentration du CO2 est plus élevée au Nord qu’au Sud, ce qui démontrerait l’origine anthropique de sa croissance.
La version pdf de l’article est disponible ici .

La plupart de ces assertions du GIEC sont regroupées dans le paragraphe 5.2.1.2 du chapitre 5 AR6 WG1. De son côté, SCE a publié depuis 2018 de nombreux articles en relation avec le cycle du carbone. Dans le présent article, ces 7 assertions sont brièvement contredites, le lecteur est ensuite renvoyé vers des publications SCE pour un argumentaire plus développé.

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Le dérèglement climatique, lequel ? /Global Weirding, which one?

par Prof. émérite Alain Préat, Université Libre de Bruxelles

Les fluctuations de températures terrestres sont la règle depuis au moins 540 millions d’années/ Fluctuations in global temperatures have been the rule for at least 540 million years (English version, following the French version).

Scotese et al. (2021) ont publié une remarquable étude sur l’évolution des températures terrestres au cours des 540 derniers millions d’années (Ma), soit la totalité des temps phanérozoïques  (la limite Précambrien/Cambrien a été fixée en août 2023 à 538,8 Ma (à ± 0.2 Ma) sur base des règles chronostratigraphiques internationales).

Il n’est pas possible de discuter de cet article de 127 pages fort complet et richement illustré. Cet article peu connu hors de la sphère des géologues mérite l’attention d’un large public, car il montre ce que nous avions déjà ici à SCE rapporté (par exemple SCE, 2021), à savoir que la température à toujours fluctué sur Terre (SCE, 2023), que la notion de climat ‘réglé ou dérèglé’ n’a aucun sens, et qu’à l’inverse les fluctuations des températures sont la règle, avec souvent des amplitudes très fortes (bien plus fortes que les actuelles) comme par exemple au cours du Pléistocène (SCE, 2020). Enfin il est important de noter que la température actuelle est parmi les plus basses dans l’histoire phanérozoïque de la Terre.

Cycles de Dansgaard-Oeschger enregistrant de très fortes fluctuations de températures en des temps très courts. Dansgaard-Oeschger cycles with very large fluctuations in temperature over very short periods, Figure 2 in  SCE, 2020.

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Véhicules électriques : vers un sabordement de l’industrie automobile

par Jean-Pierre Schaeken-Willemaers

Dans le cadre de son objectif de neutralité carbone à l’horizon 2025, l’Union européenne a décidé de mettre fin aux ventes de voitures thermiques d’ici à 2035 et d’accélérer la transition vers les véhicules électriques. Or, les ventes de ces derniers ont baissé de près de 6 % en 2024, selon l’ACEA (Association des constructeurs européens d’automobiles), qui n’anticipe pas de retournement de la situation en 2025. Cette régression, à laquelle on pouvait s’attendre compte tenu des graves lacunes du système des voitures électriques, vient s’ajouter à la crise que traverse le marché des voitures thermiques, en particulier en Allemagne qui en a été le leader européen.

Combien d’usines sont et seront condamnées, combien d’emplois sont et seront perdus à cause du remplacement précipité d’une industrie automobile prospère et solide par une autre incertaine, mais conforme à l’évangile décarboné de l’Union européenne ?

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Poland must stop implementing the Green Deal as soon as possible

by Tomasz Cukiernik, Journalist and author

SCE publie une communication que Tomasz Cukiernik a récemment présentée  à une réunion MCC-Brussels (Mathias Corvinus Collegium). Cet article, en droite ligne de l’article publié par SCE sur le Pacte Vert, montre à quel point les conséquences résultant de l’application de ce Pacte sont néfastes pour l’économie d’un pays (ou d’autres…). L’article de Tomasz Cukiernik démontre cet état de fait à partir de données précises reflétant une situation économique actuelle d’un grand pays. Pour SCE les conséquences semblent d’autant plus absurdes que le CO2 n’est pas un problème, comme régulièrement discuté dans nos colonnes. Ci-dessous une courte présentation de l’auteur.

SCE publishes a paper that Tomasz Cukiernik recently presented at the MCC-Brussels (Mathias Corvinus Collegium) meeting. This paper, in line with the article published by SCE on the Green Pact, shows just how damaging the economic consequences of applying the Green Pact are for a country  (or others…). Tomasz Cukiernik’s article demonstrates this situation with precise data reflecting the current economic situation of a major country. For SCE, the consequences seem even more absurd that CO2 is not a problem, as regularly discussed in our columns. Below is a short presentation by the author.

Tomasz Cukiernik, author of Climate Sabotage: How the Energy Transition is Ruining Our Lives?, discussed Poland’s coal industry, emphasizing that despite the country’s vast reserves, EU policies have led to mine closures and increased energy costs. He argued that Poland must resist the Green Deal to maintain energy sovereignty.

Cogeneration coal plant, Katowice, white smoke is water vapor.

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Nouvel article dans la rubrique ‘Opinions’

par Samuel Furfari

Le scandale du « Greengate » révèle un système de lobbying financé par la Commission européenne pour influencer les votes des eurodéputés en faveur du Pacte vert. Il a éclaté après des révélations des journaux De Telegraaf et Le Point, accusant l’ancien commissaire Frans Timmermans d’avoir orchestré des financements d’ONG écologistes pour faire pression sur les parlementaires. Ces accusations ont été confirmées par le Polonais Piotr Serafin, commissaire au Budget, qui a admis l’existence d’accords inappropriés entre la Commission et des ONG. Parmi les organisations impliquées, le Bureau européen de l’environnement (EEB) aurait reçu des subventions importantes pour mener des actions de lobbying. 

Ayant travaillé 36 ans à la Commission européenne, j’ai eu l’occasion d’observer, depuis l’adoption du traité de Maastricht, une dérive préoccupante dans le fonctionnement des institutions européennes. Cette dérive, bien qu’insidieuse, explique en grande partie pourquoi le récent scandale du « Greengate » ne me surprend nullement. Au contraire, je considère qu’il aurait dû être dénoncé bien plus tôt. 

Depuis plusieurs décennies, les ONG écologistes jouent un rôle central dans l’élaboration des politiques environnementales européennes. Leur influence, à première vue légitime, repose sur un mécanisme complexe, mais qu’il faut critiquer pour son caractère endogamique. Pour comprendre ce système, il est nécessaire de remonter à l’affaire Cresson, qui a marqué un tournant dans la gestion européenne des subventions. 

… suite ici (.pdf).

Température moyenne globale’ et Etendue de la glace arctique : actualisation janvier 2025

Le site SCE met chaque mois la mise au point ou ‘update’ de la ‘température moyenne globale’ établie officiellement à partir des données satellitaires UAH. Les données de base et des informations complémentaires sont accessibles sur le site de Roy W. Spencer.

L’écart de température pour le mois de novembre 2024 est inférieur de 0,18 degré par rapport au mois de décembre 2024.
L’évolution de la température est de +0,16°C/décade depuis janvier 1979, soit 0,016°C/an.

SCE a déjà discuté le non sens d’une ‘température moyenne globale’ (ici, ici et ici)

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Le Pacte Vert à la lumière de la géologie

par Prof. émérite Alain Préat, Université Libre de Bruxelles

Le Pacte Vert, prolongeant les Accords de Paris (COP21, 2015) concerne trois transitions simultanées : écologique, énergétique et numérique. Sa finalité est de développer pour 2050 une économie totalement décarbonée dans l’Union européenne (UE), c’est-à-dire atteindre l’objectif Net Zéro programmé par la Commission européenne.  Comment ? En développant un réseau électrique, un parc automobile constitué à 100% de véhicules électriques équipés de batteries (NMC) et un mix énergétique fourni à plus de 80% (dès 2030) à partir d’éoliennes et de panneaux photovoltaïques. Les énergies renouvelables intermittentes sont majoritairement sollicitées. Il s’agit donc aussi de remplacer les énergies fossiles utilisées dans le transport et de la chaleur (‘les flames’) par de l’électricité d’origine renouvelable.

Pour atteindre ce but qui va nécessiter des quantités gigantesques de métaux critiques, la Commission européenne, n’a d’autre solution que de relancer l’activité minière en réexploitant d’anciennes mines, en en ouvrant de nouvelles et en élargissant ou approfondissant les mines actuelles. Les quantités de métaux critiques sont énormes et l’Europe, notre continent, ne les a suite à un contexte géologique défavorable,  l’Europe est un ‘nain minier’ à l’échelle mondiale.

Les minéraux critiques essentiels à la sécurité de la Chine, de l’UE et des Etats-Unis (voir le pdf de la conférence)/ Critical minerals essential to the security of China, the EU and the USA (see the pdf of the conference).

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ENHANCE, le financement public d’un projet hydrogène aux multiples aberrations

par Samuel Furfari et Patrick Vandenhoeke
Université Libre de Bruxelles
UCL Master’s degree, Industrial Organic Chemistry

Air Liquide, l’éminent conglomérat français spécialisé dans les gaz industriels, s’est vu octroyer une subvention de 110 millions d’euros par le Fonds européen de l’innovation pour son projet ENHANCE, situé dans le port d’Anvers-Bruges, en Belgique.

Le groupe envisage la construction et l’exploitation d’une installation de craquage d’ammoniac à grande échelle, qualifié de « vert, bas carbone et renouvelable », ainsi que d’un liquéfacteur d’hydrogène innovant, également décrit comme « vert, bas carbone et renouvelable ». Le projet prévoit la transformation d’une de ses unités de production d’hydrogène conventionnel (dit « gris ») dans le complexe portuaire, en substituant l’ammoniac « vert » au gaz naturel comme matière première, dans le but de produire et de distribuer de l’hydrogène dit « vert ».

Cette substitution viserait à réduire les émissions de CO₂ de plus de 300 000 tonnes par an, comparativement à la production industrielle actuelle d’hydrogène conventionnel, et ce, grâce à des fonds publics.

Il est à noter que, comme c’est fréquemment le cas dans ces projets dits « verts », le coût par tonne de CO₂ évitée n’est jamais explicitement mentionné. Cette omission semble suggérer que la priorité est accordée à la perception d’une solution existante plutôt qu’à une analyse économique rigoureuse.

Néanmoins, la réalité de ce projet soulève de multiples interrogations et semble présenter des incohérences qui s’apparentent davantage à une manœuvre politique qu’à une innovation industrielle rationnelle et économiquement viable.

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Une comparaison absente du rapport du GIEC : Émissions anthropiques vs Croissance du CO2

J.C. Maurin, Professeur agrégé de physique

La croissance du CO2 dans l’atmosphère serait « sans équivoque » la conséquence des émissions de CO2 dues à l’homme. Si cette assertion du GIEC (SPM § A.1.1) était correcte, on devrait observer une excellente corrélation entre les 2 séries de données : émissions anthropiques (la cause selon le GIEC) et croissance du CO2 atmosphérique (la conséquence selon le GIEC). Étrangement, aucune comparaison entre ces 2 séries n’a été développée dans les 2400 pages du 6ème rapport WG1 du GIEC. Parmi les 459 figures du rapport scientifique, on s’étonne de trouver une seule figure rapprochant les 2 séries d’observations modernes. Hélas, un filtrage / lissage (« the five years running mean ») dénature cette unique figure : les tendances restent visibles mais la variabilité annuelle est masquée.
Le présent article répare l’oubli des rédacteurs de l’AR6 en comparant longuement les 2 séries de données entre 1979 et 2023. Le lectorat de SCE disposera ainsi d’éléments d’appréciation dont sont privés les lecteurs qui consultent exclusivement l’AR6. Un pdf de l’article est disponible ici.

La calomnie, une allégorie de Botticelli

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 Le mix électrique du futur décidé par l’UE est-il fondé ?             

Jean-Pierre Schaeken Willemaers

La consommation d’énergie fossile dans le monde ne cesse de croître en raison, entre autres, d’un accès plus grand à celle-ci du fait du recul de la pauvreté, d’une classe moyenne en croissance dans les pays émergents, du déploiement considérable des nouvelles technologies aux besoins énergétiques énormes et de l’expansion soutenue des moyens de déplacement terrestre, maritime et aérien qui ont largement recours à ce type de combustible.

C’est dans un tel contexte que l’Union européenne  s’est fixé comme objectif (pour réduire rapidement le niveau d’émissions de gaz à effet de  serre-GES) de remplacer, à marche forcée,  les énergies fossiles par celles dites renouvelables (essentiellement, éoliennes et photovoltaïques, à production intermittente d’électricité) via une transition énergétique visant le tout renouvelable d’ici à 2050.

L’UE a-t-elle pris la bonne décision alors que, malgré ses efforts, la consommation mondiale de pétrole, charbon et gaz naturel a atteint, en 2023, un niveau record de 81,5% du mix énergétique [1] ?

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Météo hiver 2024-2025 : Vortex, RSS et Blizzards

par Brigitte Van Vliet-Lanoë,
directeur de Recherche CNRS émérite

Le vortex dépressionnaire stratosphérique de cet hiver est puissant (> 250 km/h) à ~10 hPa (30 km d’altitude) et exceptionnellement centré le Spitzberg, la zone des vents s’étendant entre 60et 40°N. La Niña est bien installée sur le Pacifique.

Début novembre, sa vitesse était de l’ordre 150 km/h et deux centres anticycloniques ou contre-vortex potentiels sont apparus, l’un centré sur le NO de l’Afrique du Nord, l’autre sur le SE de la Sibérie. Fin décembre, la vitesse du vortex était déjà une des plus fortes depuis au moins 1990.

Le 8 janvier 2025, la vitesse du vortex L s’est accélérée par effet Venturi (VVL 2023, SCE) au contact du contre-vortex sibérien à 359 km/h, et sa température est montée -15.3°C dans au-dessus de l’Arctique côtier eurasien. Le contre vortex s’est réchauffé à -28°C. Ces structures sont, comme en 2024, génératrices de réchauffement stratosphérique soudain et important. La vitesse du vent, au contact des 2 vortex, est montée à 348 km/h et sa température à -7,2°C le 9/01/25 (figure) attestant de l’installation d’un réchauffement stratosphérique soudain important sur la Mer du Japon et la Chine du N, ce qui risque de perturber très fort la mousson d’hiver sur l’Asie du NE (neige ?).

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‘Température moyenne globale’ et Etendue de la glace arctique : actualisation décembre 2024

Le site SCE met chaque mois la mise au point ou ‘update’ de la ‘température moyenne globale’ établie officiellement à partir des données satellitaires UAH. Les données de base et des informations complémentaires sont accessibles sur le site de Roy W. Spencer.

L’écart de température pour le mois de novembre 2024 est inférieur de 0,02 degré par rapport au mois de novembre 2024.
L’évolution de la température est de +0,16°C/décade depuis janvier 1979, soit 0,016°C/an.

SCE a déjà discuté le non sens d’une ‘température moyenne globale’ (ici, ici et ici)

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Le soleil, l’océan, et le CO2 : une approche objective de la contribution énergétique solaire

Brigitte Van Vliet-Lanoë
directeur de Recherche CNRS émérite

English version
THE SUN, THE OCEAN AND CO2  : AN OBJECTIVE APPROACH TO THE SOLAR ENERGY CONTRIBUTION

Nous sommes sur une planète bleue dont la caractéristique première est la présence d’un océan responsable de 70% du stockage énergétique d’origine solaire. La masse océanique terrestre correspond à 300 fois la masse de l’atmosphère et, sa capacité de stockage thermique représente 1000 fois celle de l’atmosphère. L’océan joue donc le rôle de régulateur thermique de la planète puisqu’ il possède une plus grande inertie thermique que l’atmosphère. Notre planète, étant donné la présence de l’océan (Fig. 1), possède une atmosphère riche en vapeur d’eau et donc une nébulosité variable. La vapeur d’eau atmosphérique, le principal gaz à effet de serre, intervient majoritairement dans l’équilibre radiatif de la Terre, en absorbant le rayonnement infrarouge entrant (solaire) et sortant réémis à la surface de la planète.

Figure 1a.  Hémisphère Nord couvert à 62 % par l’eau avec Océan Arctique alors que l’Hémisphère Sud l‘est à 82% avec l’Océan Circum Antarctique.

Figure 1b. Nuages noctulescents liés à l’augmentation de l’humidité dans la haute stratosphère et la mésosphère (entre 75 et 90 km d’altitude) en relation avec les injections convectives de vapeur (cf éruption du Hunga Tunga et orages tropicaux) ainsi que la destruction de l’ozone par les UVC produit par l’activité solaire.
Ils ont été observés pour la première fois en 1885, deux ans après l’éruption du Krakatoa en 1883.
 Photo  Jónína G. Óskarsdóttir  fin Novembre 2024 , Islande.

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‘Climate emergency is over’

par SCE et Clintel

Introduction SCE : Pour rappel la fondation Climate Intelligence (CLINTEL) est une fondation indépendante qui agit dans les domaines du changement climatique et des politiques climatiques qui sont menées. CLINTEL a été fondée en 2019 par le professeur émérite de géophysique Guus Berkhout et le journaliste scientifique Marcel Crok. Elle publie régulièrement des synthèses sur les différentes thématiques de la climatologie.

SCE estime que le travail scientifique de Clintel est plus que nécessaire, car il apporte une discussion confisquée par le GIEC, les médias et la plupart des instituts scientifiques.
Plusieurs lettres ont déjà été adressées aux présidents successifs du GIEC en vue d’un débat constructif. Ces lettres n’ont jamais reçu la moindre réponse. Pourtant elles soulevaient des points importants qui méritent d’élargir le débat sur la question climatique. SCE a rapporté ces demandes de débat (voir ici,  ici et ici) et publié un article exposant les différents points de vue (Clintel vs GIEC). Cet article est un compte-rendu (mai 2023) du rapport de Clintel (ici) intitulé ‘The Frozen Climate Views of The IPCC, An Analysis of AR6), qui est une analyse internationale du sixième rapport (AR 6) d’évaluation du GIEC. 

Face à l’absence totale de réaction du GIEC et associés, Clintel n’en poursuit pas moins ses analyses et organise des réunions scientifiques sous forme de réunions et de congrès internationaux. Le présent article ci-dessous est le compte-rendu du Congrès qui s’est récemment tenu à Prague devant la Chambre des Députés.  SCE le diffuse car la ‘pensée unique’ ne peut prévaloir dans le domaine de la science.

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Hommage à Ernest Mund (1941-2024)

C’est avec une immense tristesse que nous annonçons aux lecteurs du site Science-Climat-Énergie le décès d’Ernest Mund, survenu le 12 novembre 2024 à l’âge de 83 ans.

Né à Anvers le 25 mai 1941, Ernest Mund a consacré sa brillante carrière à la recherche en mathématiques appliquées, physique théorique et génie nucléaire. Ingénieur civil de formation, il obtint un doctorat en sciences appliquées en 1971 et le titre d’agrégé de l’enseignement supérieur en 1981, fait rare pour un ingénieur. Spécialiste des réacteurs nucléaires, ses travaux novateurs en diffusion et transport des neutrons, mécanique des fluides et fiabilité des réacteurs nucléaires ont considérablement fait avancer les connaissances scientifiques. Membre de prestigieux comités comme la Commission Ampère, il publia de nombreux travaux de haut niveau et collabora avec des centres de recherche internationaux. Pédagogue passionné, il enseigna à l’Université Libre de Bruxelles et à l’Université catholique de Louvain, partageant volontiers ses vastes connaissances avec patience et humilité. Ernest impressionnait par sa vaste culture, sa rigueur intellectuelle et le soin apporté à l’encadrement de ses étudiants.

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‘Température moyenne globale’ et Etendue de la glace arctique : actualisation novembre 2024

Le site SCE met chaque mois la mise au point ou ‘update’ de la ‘température moyenne globale’ établie officiellement à partir des données satellitaires UAH. Les données de base et des informations complémentaires sont accessibles sur le site de Roy W. Spencer.

L’écart de température pour le mois de novembre 2024 est inférieur de 0,09 degré par rapport au mois d’octobre 2024.
L’évolution de la température est de +0,16°C/décade depuis janvier 1979, soit 0,016°C/an.

SCE a déjà discuté le non sens d’une ‘température moyenne globale’ (ici, ici et ici)

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Inondations de Valence : Quand la nature rappelle les leçons oubliées du passé

par SCE et Enrique Ortega Gironés, géologue habitant à Valence.

Valencia floods: When nature reminds us of the forgotten lessons of the past

Non, les inondations catastrophiques ne sont pas dues à la lente augmentation du taux de CO2 atmosphérique. C’est ce que suggère l’article ci-dessous consacré aux inondations de Valence des 28 et 29 octobre 2024, il y a un mois jour pour jour, provoquées par un phénomène bien connu appelé goutte froide ou « DANA » (pour « dépression isolée en haute altitude », en espagnol « depresión aislada en niveles altos »). Ce phénomène résulte de la rencontre entre de l’air chaud ascendant, chauffé par les océans grâce au soleil, et de l’air froid polaire plus en altitude.

Les inondations catastrophiques ont toujours existé sur la Terre, et ce avec des taux atmosphériques de CO2 beaucoup plus faibles. Nous vous en avions déjà parlé sur SCE en juillet 2021 lors des inondations ayant affecté la Belgique. Si vous pensez qu’il y avait moins de victimes dans le passé n’oubliez pas non plus que la population était plus faible, particulièrement à Valence, que les villes étaient beaucoup plus petites, que l’on ne construisait pas en zones inondables et que les sols étaient beaucoup plus perméables car moins recouverts d’asphalte qui empêche l’eau de pénétrer dans le sol. Oui l’urbanisation incontrôlée a sa grande part de responsabilité dans ce drame. Il faut aussi compter sur la malhonnêteté de certains médias pour attribuer de manière récurrente chaque catastrophe au CO2.

L’auteur de l’article s’est attelé à une analyse détaillée de tous les paramètres physiques ou non (sociaux, politiques) liés historiquement et aujourd’hui à ce drame. Sa conclusion (voir fin de son article) est sans appel : « Aujourd’hui, 42 ans plus tard, nous pouvons faire la même réflexion, avec le même pessimisme face à l’avenir, mais avec un facteur aggravant supplémentaire. En effet, les politiciens d’il y a quatre décennies n’avaient pas l’effronterie et le cynisme d’essayer de cacher leur incompétence derrière l’argument inexplicable du changement climatique ».

Nous allons maintenant vous présenter cet article qui identifie les causes réelles ayant provoqué le nombre de victimes observé à Valence. L’article a été écrit par Enrique Ortega Gironés, un géologue habitant Valence. La version originale en espagnol se trouve ici. La traduction avec autorisation de l’auteur a été réalisée par Samuel Furfari.

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Les sanctions financières et économiques en question

par Jean-Pierre Schaeken Willemaers

Pour faire front aux pays expansionnistes, à ceux qui promeuvent le terrorisme,  qui s’emploient à la désinformation systématique, qui violent les droits de l’homme ou qui s’activent à la désintégration des démocraties, les pays occidentaux privilégient les sanctions financières et économiques.
Les premières visent d’une manière générale à restreindre l’accès des pays ciblés aux flux financiers internationaux ou les en exclure, voire au gel de fonds.
Quant aux sanctions commerciales, elles peuvent porter sur les exportations ou les importations selon les cas, d’hydrocarbures,  de matières premières, de technologies et de services ciblés, par exemple, les armes et matériels de guerre, les équipements nécessaires à l’exploitation du pétrole et les technologies clefs indispensables aux secteurs économiques clefs essentiels aux pays ciblés.

Mais quelle est l’efficacité de ces mesures ? Sont-elles à même de faire fléchir la politique de ceux qui les subissent ? Ne sont-elles pas préjudiciables pour ceux qui les imposent?

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La loi de Beer-Lambert : une loi méconnue du public et qui relativise l’effet du CO2 sur les océans

par Prof. Dr. Jean N, Faculté des Sciences, Université Européenne

La loi de Beer-Lambert est fondamentale en physique et également très utilisée en chimie et biologie car elle nous permet de décrire le phénomène d’atténuation des rayons lumineux lorsqu’ils traversent un milieu d’épaisseur donnée, qu’il s’agisse de liquides ou de milieux gazeux. Les chimistes et biologistes utilisent cette loi pour, par exemple, déterminer la concentration de diverses substances chimiques en solution.

En raison de l’hystérie climatique actuelle il est important de rappeler l’existence de cette loi. Car elle nous suggère que le CO2 atmosphérique ne peut pas réchauffer les océans, contrairement au soleil. Et comme notre planète est recouverte à 70% par des océans, si le CO2 n’a aucun effet sur eux il est fort probable qu’il n’ait qu’un effet marginal sur les climats terrestres.

Comme la plupart des climatologues se sont bien entendu rendu compte que le CO2 atmosphérique ne pouvait absolument pas réchauffer directement les océans, certains chercheurs ont pensé à un mécanisme indirect : le CO2 pourrait, selon eux, avoir un effet sur la microcouche de surface des océans (la « TSL »). Nous allons cependant montrer que cette hypothèse ne tient pas la route.

Pour être convaincu de tout ceci il suffit de lire la suite, la démonstration est simple et imparable. La loi de Beer-Lambert sera présentée après un bref rappel concernant la composition de la lumière solaire.

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‘Température moyenne globale’ et Etendue de la glace arctique : actualisation octobre 2024

Le site SCE met chaque mois la mise au point ou ‘update’ de la ‘température moyenne globale’ établie officiellement à partir des données satellitaires UAH. Les données de base et des informations complémentaires sont accessibles sur le site de Roy W. Spencer.

L’écart de température pour le mois d’octobre 2024 est inférieur de 0,23 degré par rapport au mois de septembre 2024.
L’évolution de la température est de +0,16°C/décade depuis janvier 1979, soit 0,016°C/an.

SCE a déjà discuté le non sens d’une ‘température moyenne globale’ (ici, ici et ici)

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Sous la contrainte de sa politique énergétique, la souveraineté de l’UE est à la peine 

        Jean-Pierre Schaeken Willemaers

Il nous faut constater que l’Union européenne n’est pas à la veille de changer de politique énergétique (verte) alors que celle-ci ne tient pas ses promesses.

La volonté de la nouvelle Commission de maintenir le cap de la précédente n’est pas surprenante vu les engagements politiques des commissaires qui ont été désignés.

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Un réchauffement stratosphérique majeur en Antarctique : les relations du vortex polaire et de l’ozone dans le contrevortex

Brigitte Van Vliet-Lanoë, Directeur de Recherche CNRS émérite

Major sudden stratospheric warming in Antarctica: the relationship between the polar vortex and ozone in the countervortex
(English version)

La couche d’ozone est normalement localisée entre 10 et 40 km d’attitude. L’ozone naturel (hors pollution anthropique) est surtout formé à basse altitude par les orages, les fumées des feux de forêts plus particulièrement dans la zone intertropicale et, au-dessus de la glace des grandes calottes. Les données du site web Copernicus s’avèrent un excellent complément pour la compréhension des Réchauffements Stratosphériques Soudains (RSS). Le réchauffement du vortex polaire et complexe (SCE, 2024) est lié à la destruction de l’ozone sous contrôle par les particules importées par des vents solaires, notamment en période de forte activité solaire et surtout d’émissions de masses coronales (CME).

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‘Température moyenne globale’ et Etendue de la glace arctique : actualisation septembre 2024

Le site SCE met chaque mois la mise au point ou ‘update’ de la ‘température moyenne globale’ établie officiellement à partir des données satellitaires UAH. Les données de base et des informations complémentaires sont accessibles sur le site de Roy W. Spencer.

L’écart de température pour le mois de septembre 2024 est supérieur de 0,12 degré par rapport au mois de août 2024.
L’évolution de la température est de +0,16°C/décade depuis janvier 1979, soit 0,016°C/an. Egalement ici.

SCE a déjà discuté le non sens d’une ‘température moyenne globale’ (ici, ici et ici)

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SCE-info : Aujourd’hui, l’Iran produit moins de 3% du pétrole mondial

par SCE et Samuel Furfari

Oui, il suffit de regarder les chiffres. En 1976, lorsque le Shah était au pouvoir, l’Iran produisait 5,4 millions de barils par jour (Mb/j), ce qui représentait 18% de la consommation mondiale de pétrole qui était à l’époque environ 30 Mb/j.

Depuis, la consommation mondiale de pétrole a plus que triplé car le monde actuel consomme environ 100 Mb/j. Mais aujourd’hui, selon les chiffres de 2023, l’Iran n’exporte plus que 2,8 Mb/j, ce qui correspond donc à 2,8% de la demande mondiale. Le graphique ci-dessous vous présente l’évolution de la production pétrolière de l’Iran en fonction du temps.

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The Net-Zero holy grail: Expected benefits and scientific foundations

par Dr. Ing. Raymond Koch, physicien

This paper is the transcript of my talk given at the European Physical Society Energy Group Meeting on 14/05/2024 in Cadarache (ITER).

Introduction. The present work is my attempt to make sense of what we are seeing and hearing in the press, in the media, in journals, in official statements from governments, scientific or activist groups and even from people around us about Climate. Trying also to understand why climate considerations are constraining if not ruling decisions on energy, mobility, social organization, and how they impact moral judgment. My point of view is that of a physicist, and this is the way I address the question below.

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