L’Europe peut-elle se passer du gaz russe ?

par Samuel Furfari, Professeur émérite Université Libre de Bruxelles
et Alain Préat, Professeur émérite Université Libre de Bruxelles

English version : CAN EUROPE COPE WITHOUT RUSSIAN GAS?

Les États-Unis  sont auto-suffisants depuis plusieurs années dans leur production énergétique surtout grâce au gaz de schiste (= ‘gaz de roche-mère), qui leur coûte 15 fois moins cher que celui dans l’Union européenne (UE), produit en très faible quantité. La Russie dispose de près de 200 milliers de  milliards de m³ ce qui en fait la première réserve mondiale prouvée de gaz naturel (20 %) devant l’Iran et le Qatar, elle est également le premier exportateur de gaz au monde. Les États-Unis, importateurs nets de gaz en 2016, sont devenus en l’espace de quelques années l’un des principaux  exportateurs mondiaux de GNL. En 2021, les États-Unis ont exporté 100 milliards de m³ (Gm³ ) de GNL (= Gaz Naturel Liquéfié, transporté par bateau sous forme liquide à une température de -161°C ).  La Russie ne pouvant prétendre, pour des raisons de réseaux de distribution des gazoducs,  à exporter son gaz que dans deux régions (l’Europe et l’Asie), s’est organisée en enlevant le monopole d’exportation à son géant du gaz – Gazprom – pour exporter elle aussi du GNL. 

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Soleil, température et CO2

Roland Van den Broek, Ingénieur civil
Henri Masson, Professeur (émérite) à l’Université Antwerpen

Avant-propos

Ce document est la synthèse d’une étude beaucoup plus détaillée qui est en cours de finalisation et sera publiée en format PDF dans quelques semaines. Les lecteurs qui ne seraient pas rassasiés par cette mise en bouche pourront s’y référer pour approfondir le sujet.

Cette étude décrit un modèle thermique très simple qui permet d’expliquer toutes les observations des températures océaniques depuis 1850 jusqu’à nos jours en se basant sur l’activité solaire et un terme harmonique. 

Cette étude montre que la température océanique annuelle moyennée par latitude est le reflet du rayonnement solaire annuel incident par latitude. Il en résulte que bien qu’étant une grandeur intensive qui n’a en principe qu’une signification thermodynamique locale, la température locale peut être moyennée spatialement pour en dériver une température ou une anomalie de température globale.

L’étude décrit également un autre modèle, basé sur la loi de Henry et la relation de van ‘t Hoff, qui révèle que la concentration naturelle en CO2 atmosphérique, estimée selon trois approches différentes, dépend de la température. La relation trouvée entre la température et la concentration naturelle en CO2 atmosphérique est analogue à la formule semi-expérimentale de Myhre qui reçoit ainsi une justification théorique non basée sur un effet radiatif du CO2, et qui est utilisée en sens contraire par le GIEC. L’accord entre la théorie et les observations est excellent lorsqu’on utilise une constante de temps de résidence du CO2 d’environ 15 ans, qui correspond précisément à celle qui a été observée après l’arrêt des essais thermonucléaires atmosphériques au début des années 1960.

Ces modèles ont été validés par des tests de causalité statistique, et des analyses de corrélation croisée montrent que le signal de la température contient la signature de l’activité solaire.

Ces analyses sont tout à fait à l’opposé des thèses du GIEC. Elles permettent de considérer que le climat évolue de manière entièrement naturelle sous la seule influence de l’activité solaire combinée à un effet intégrateur des océans, qui peut amplifier, avec un certain retard l’effet de faibles variations d’irradiance solaire, pour peu qu’elles perdurent assez longtemps.

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L’Union européenne divisée par les politiques énergétiques 

Jean-Pierre Schaeken Willemaers, Institut Thomas More ,
Président du pôle Énergie, Climat, Environnement

En adoptant la théorie du GIEC selon laquelle le réchauffement climatique est dû principalement aux émissions   de gaz à effet de serre provenant des activités humaines,  l’Union européenne est censée se priver des productions d’électricité thermiques, malgré les considérables progrès en matière de pollution. Elle considère, en effet, que pour limiter l’augmentation de la température de l’atmosphère à 1,5°C, il faut atteindre la neutralité carbone en 2050.

Même si l’UE ne s’est jamais opposée à l’électronucléaire, elle a souvent eu à son égard une position ambigüe. Finalement, elle a fini par lui accorder le label vert, mais a refusé que lui soient concédés les avantages dont bénéficie le renouvelable intermittent, en particulier, les aides d’États alors que ces dernières sont très (trop) généreusement distribuées au l’éolien  et au photovoltaïque. Pareille  discrimination est incohérente vu que l’électronucléaire est vert, sûr et bon marché, toutes les centrales européennes étant amorties, et que la prolongation de la durée de vie de nombre d’entre d’elles ne posent pas de problème technique.

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Sortir du nucléaire en temps de guerre ?

article d’opinion par J. van Vliet, Master en sciences et en engineering, directeur retraité.

Introduction

En envahissant l’Ukraine le 24 février 2022, le président de la Russie a mis bas son masque d’homme pragmatique mais civilisé pour se révéler tel qu’il est: un nostalgique du sanguinaire Joseph Staline qui, faute de pouvoir ressusciter le monde de Yalta, utilise la guerre pour remettre en place le long des frontières ukrainienne et biélorusse le Rideau de fer dont la disparition en 1989 avait suscité tant d’espoir. Il rend ainsi sa raison d’être à l’OTAN et confirme la justesse du choix des pays d’Europe de l’Est qui ont rejoint cette organisation depuis 1999.

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La plupart des études exagèrent les effets de l’acidification de l’océan

par Prof. Dr. Paul Berth (1) et Prof. Dr. Alain Préat (2)
1. Faculté des Sciences, Université Européenne
2. Faculté des Sciences, Université Libre de Bruxelles

L’ajout de quantités importantes de COdans l’océan ne peut que légèrement ‘acidifier’ l’océan, en provoquant une diminution du pH sans pour autant rendre l’océan ‘acide’. Pour que les effets de dissolution ‘acide’ puissent avoir lieu, par exemple sur les coquilles ou tests de la plupart des invertébrés marins, le pH doit être inférieur à 7,0. Or aujourd’hui on en est loin, la valeur étant de 8,1 alors qu’elle était  probablement de 8,25 en 1750. 

Pourtant les médias et de nombreux scientifiques n’hésitent pas à grossir le trait, annonçant quasi-quotidiennement les pires scénarios pour l’effondrement des écosystèmes et la perte irrémédiable de la biodiversité. Cette exagération, le plus souvent (mais pas toujours !) inconsciente, fait partie de l’Effet de Déclin, inhérent à la méthode scientifique (par exemple ici).

Qu’en est-il finalement de l’acidification : alarmisme ou non ? Nous allons constater que cet alarmisme, surtout médiatique, n’est pas justifié concernant les poissons et a été alimenté par une dérive bien connue de l’approche scientifique liée à ce que l’on appelle l’Effet de Déclin. Cet effet, qui sévit également dans les sciences sociales et les sciences psychologiques, a également frappé les sciences biologiques lorsque les relations entre les organismes marins et  l‘acidification furent étudiées il y a environ 15 ans. 

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Température moyenne globale’ et Etendue de la glace arctique : actualisation février 2022

Le site SCE met chaque mois la mise au point ou ‘update’ de la ‘température moyenne globale’ établie officiellement à partir des données satellitaires UAH. Les données de base et des informations complémentaires sont accessibles sur le site de Roy W. Spencer.

L’écart de température pour le mois de février 2022 est de -0,03 °C par rapport de janvier 2022. L’évolution de la température est de +0,13°C/décade depuis janvier 1979, soit 0,01°C/an.

SCE a déjà discuté le non sens d’une ‘température moyenne globale’ (ici, ici et ici).
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Les réseaux électriques européens sont-ils gérables sans intelligence artificielle?

Jean-Pierre Schaeken Willemaers, Institut Thomas More ,
Président du pôle Énergie, Climat, Environnement
publié à Trends-tendances, le 20.02.2022

Le reformatage bas carbone du système électrique européen implique une augmentation accélérée dans le mix électrique du renouvelable essentiellement intermittent (conduisant à une décentralisation de la génération électrique), une autoproduction accrue provenant de petits, voire de moyens consommateurs, une croissance substantielle de la production thermique (gaz) pour assurer la sécurité d’approvisionnement, c’est-à-dire pour compenser l’intermittence, et dans quelques États membres la fermeture des centrales nucléaires.

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Désastres naturels 2021, retour vers la réalité

par Ludwik Budyn, Licencié en Sciences Chimiques, Université Libre de Bruxelles

L’année 2021 n’aura apporté aucun changement.

D’un côté, des données qui ne montrent aucune augmentation des désastres naturels, ni de leurs conséquences, depuis le début du XXIe siècle.

De l’autre côté, les mêmes discours délirants, déconnectés du réel, au sujet des catastrophes naturelles qui déferleraient, en nombre toujours plus grand, sur toute la planète :

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Les incertitudes du cycle du carbone rendent sa modélisation hasardeuse

par J.C. Maurin, Professeur agrégé de physique

La Banque Mondiale [1] envisage de consacrer jusqu’à  90 000 000 000 000 $ dans diverses mesures censées atténuer le « réchauffement climatique », désormais appelé « changement climatique ». La justification est fournie par le GIEC : sa modélisation du cycle du carbone oriente vers la responsabilité exclusive de l’homme dans la croissance du CO2 atmosphérique et cette croissance serait la principale cause du « réchauffement/changement climatique ».

L’importance des sommes en jeu et les conséquences d’un bouleversement énergétique obligent à s’interroger :
– Nos connaissances actuelles sont-elles vraiment suffisantes pour modéliser le carbone dans l’atmosphère ?
– Le modèle du GIEC est-il compatible avec les observations modernes ?
D’autres modèles alternatifs peuvent-ils être compatibles avec ces observations ?

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Climat : le scepticisme est bien vivant !

par Guillermo GM, étudiant en physique à l’Université Catholique de Louvain

En août 2020, un climatologue belge affirma ceci : « Je crois que les climatosceptiques sont plutôt une espèce en voie de disparition, et heureusement » [1]. Que nenni ! Une étude parue en décembre 2021 par Ipsos et pour l’Électricité de France (EDF) permet précisément de démentir cette affirmation. En réalité, les sceptiques du changement climatique d’origine humaine, en plus de couvrir près d’un tiers de la population mondiale, sont une espèce qui soit stagne, soit s’étend, mais qui n’est certainement pas en voie de disparition. Cet article le démontre en détail.

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Température moyenne globale’ et Etendue de la glace arctique: actualisation janvier 2022

Le site SCE met chaque mois la mise au point ou ‘update’ de la ‘température moyenne globale’ établie officiellement à partir des données satellitaires UAH. Les données de base et des informations complémentaires sont accessibles sur le site de Roy W. Spencer.

L’écart de température pour le mois de janvier 2022 est de -0,18 °C par rapport de décembre 2021. L’évolution de la température est de +0,14°C/décade depuis janvier 1979, soit 0,01°C/an.

SCE a déjà discuté le non sens d’une ‘température moyenne globale’ (ici, ici et ici).
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Les petits réacteurs nucléaires, une technologie prometteuse!

Jean-Pierre Schaeken Willemaers, Institut Thomas More ,
Président du pôle Énergie, Climat, Environnement
publié à Trends-tendances, le 15.01.2022

Actuellement en raison, entre autres, du coût d’investissement élevé des réacteurs de grande puissance, de la nécessité de servir des réseaux électriques de faible capacité, voire la recherche d’indépendance d’industriels soucieux d’assurer la sécurité de leur approvisionnement électrique, une tendance se dessine pour des unités plus simples et de puissances nettement plus faibles. Elles peuvent être installées indépendamment ou en vue de constituer progressivement un ensemble de capacité plus élevée par addition successive d’unités supplémentaires.

La conception des SMR (Small Modular Reactors) ou des AMR (Advanced modular reactors), réacteurs de moins de 300 MWe, répond à de telles préoccupations. Elle est caractérisée par une complexité réduite et une architecture compacte, un assemblage en usine, une production en série et de courts délais de fabrication, une flexibilité nettement plus grande, un système de sûreté passive et des quantités plus faibles de déchets radioactifs.

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L’Arctique se réchaufferait depuis les années 1890

par Prof. Dr. Jean N., Faculté des Sciences, Université européenne

Une publication récente (Tesi et al. 2021), parue dans Science Advance fin novembre 2021 et en libre accès, nous indique que l’Arctique se réchaufferait depuis au moins 1890. Ce résultat provient de l’analyse de microfossiles dans des carottes sédimentaires prélevées dans le détroit de Fram. Si ce résultat est confirmé, le réchauffement actuel de l’Arctique pourrait provenir d’une modification de la circulation thermohaline datant d’il y a au moins 130 ans. C’est un phénomène qui a été appelé « atlantisation ». En d’autres termes, le réchauffement atmosphérique, les aérosols ou l’effet direct de l’ensoleillement sont loin d’être les uniques facteurs intervenant dans le réchauffement de l’Arctique. L’activité humaine sur l’Arctique est donc pour le moins discutable. Les auteurs de la publication nous montrent en outre que les derniers modèles informatiques (CMIP6) ne proposent aucun réchauffement en 1890 dans la région, ce qui est bien entendu contraire aux preuves micropaléontologiques relevées par les auteurs. Les modèles informatiques sont donc à revoir et ne peuvent en aucun cas être qualifiés de « précis », contrairement à ce que pense le Comité Nobel (2021).

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Les blackouts, leurs causes et conséquences économiques

par Ernest MUND, FNRS et Université catholique de Louvain

Résumé : L’approvisionnement continu en énergie électrique est vital pour le fonctionnement de la société. En certaines circonstances cet approvisionnement peut faire défaut à grande échelle. On parle alors de blackout. Un blackout survient lorsque les conditions d’équilibre du système électrique ne sont plus respectées. La production centralisée est pourvue d’inertie qui atténue les risques d’interruption. Mais le système électrique va bientôt connaître une transformation considérable avec l’arrivée massive d’énergies renouvelables intermittentes (EnRI). Ces énergies totalement dépourvues d’inertie pourront-elles adéquatement faire face à des déséquilibres du système qui risquent d’être plus fréquents ? Nous passons en revue les principaux éléments du phénomène et les mettons en perspective compte tenu des options d’avenir.

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Température moyenne globale’ et Etendue de la glace arctique: actualisation décembre 2021

Le site SCE met chaque mois la mise au point ou ‘update’ de la ‘température moyenne globale’ établie officiellement à partir des données satellitaires UAH. Les données de base et des informations complémentaires sont accessibles sur le site de Roy W. Spencer.

L’écart de température pour le mois de novembre 2021 est de +0,13 °C par rapport de novembre 2021. L’évolution de la température est de +0,14°C/décade depuis janvier 1979, soit 0,01°C/an.

SCE a déjà discuté le non sens d’une ‘température moyenne globale’ (ici, ici et ici).
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La géologie, la température et le CO2

par Henri Masson, Professeur (émérite) à l’Université d’Antwerpen
et Alain Préat Professeur (émérite) à l’Université Libre de Bruxelles

1. Introduction

S’il est un problème récurrent et délicat en géologie ‘climatique’, c’est bien la relation température et teneur atmosphérique en CO2, il y règne un flou artistique effarant, tout et son contraire sont légion. A bien y regarder cela n’est pas si anormal tant les imprécisions sont la règle : imprécisions sur les âges géologiques des périodes ou intervalles étudiés, imprécisions sur la quantification de la ou des températures (globales et/ou régionales), du taux de CO2, et de leurs enchaînements dans la suite des processus naturels. Est-ce à dire qu’on est complètement démunis ? Heureusement non, comme le montrent par exemple les événements hyperthermiques (ici) et les Optimas Climatiques (ici et ici). Néanmoins on reste sur sa faim car une vision globale à l’échelle géologique manque. C’est la qualité première de l’article de J.W. Davis (2017) d’établir une vision complète des relations T/ CO2/∆RFCO2 (forcing CO2), depuis le début des temps phanérozoïques (soit 541 Ma suivant l‘échelle des temps géologiques, ici) jusqu’à aujourd’hui.

Annonçons d’emblée le résultat ou plutôt les deux résultats majeurs de cette étude :

1° premier résultat plutôt pressenti : il n’ y a aucune corrélation entre la température (estimée à partir de nombreux ‘proxies ‘ou indicateurs) et la concentration atmosphérique du CO2  au cours du Phanérozoïque, la concentration atmosphérique du COne pilote donc pas la température des climats anciens ;

2° deuxième résultat plutôt inattendu : limiter les émissions anthropiques de COn’est d’aucune utilité pour limiter le réchauffement actuel, mais serait essentiel pour préserver la biodiversité.

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La politique électrique belge, incohérente et désordonnée! L’aberration de la sortie de l’électronucléaire

Jean-Pierre Schaeken Willemaers, Institut Thomas More ,
Président du pôle Énergie, Climat, Environnement
publié à Trends-tendances, le 20.12.2021

Ecolo et Groen ont toujours été très réticents à envisager la prolongation de la durée de vie du parc nucléaire belge, voire des quatre unités les plus récentes (très peu émettrices de gaz à effet de serre), alors que la production électrique de ces dernières est meilleur marché par kWh que celle de n’importe quelle autre forme de génération électrique équivalente. En particulier, la mise à niveau des réacteurs nucléaires est bien moins coûteuse que la construction de nouvelles centrales à gaz.

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Fake News à l’ONU-2, la saga continue

par Ludwik Budyn, Licencié en Sciences Chimiques, Université Libre de Bruxelles

ENGLISH VERSION HERE

Il y a quelques semaines nous avons publié un article [1] démontrant la supercherie du rapport de l’UNDRR [2] (United Nations Office for Disaster Risk Reduction) de 2020 intitulé : 

« Coût humain des catastrophes — Un aperçu des 20 dernières années — 2000–2019 [3] »

Nous présagions alors que c’était une des prémices d’un mouvement plus large.

Et, cette année, c’est l’OMM (Organisation Météorologique Mondiale) qui s’est dévouée pour nous donner raison [4].

Le 31 août 2021, l’OMM, en collaboration avec le CRED [5] (Centre de recherche sur l’épidémiologie des désastres) et l’UCL (Université catholique de Louvain), a publié un rapport intitulé :

« ATLAS DE LA MORTALITÉ ET DES PERTES ÉCONOMIQUES DUES À DES PHÉNOMÈNES MÉTÉOROLOGIQUES, CLIMATIQUES ET HYDROLOGIQUES EXTRÊMES (1970-2019) [6]».

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SCE-info : Les anciens réacteurs nucléaires sont-ils vraiment obsolètes?

Après avoir remporté fin octobre le marché CRM des centrales au gaz[1], Engie vient d’écrire au Premier Ministre qu’il n’était pas possible de prolonger l’exploitation des réacteurs nucléaires au-delà de 2025 (voir ici). On ne peut que s’étonner de cette prise de position très ferme de la part d’un acteur aussi important qu’Engie sur le marché du gaz. C’était d’ailleurs une des réactions du président du MR, Georges-Louis Bouchez mercredi soir sur la VRT [2] , suivie ce jeudi matin par le président de la NVA, Bart De Wever [3] qui déclare sur la même VRT que la Ministre Van der Straeten a en fait « acheté » Engie.

La suite du dossier est bien entendu dans les mains du pouvoir politique. Dont acte.


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SCE-info : 18 navires piégés dans la glace près de la Russie

rapporté par Emmanuel Simon, publié dans
The Moscowtimes (22 novembre 2021) et Marine Insight.
Repris ici dans Dreuz.info.
3 décembre 2021

## La mer Arctique a gelé tôt, piégeant 18 navires dans la glace près de la Russie. ##
Les prédictions du réchauffement climatique ne se réalisent donc pas comme promis.

Le navire océanographique (le Michael Somov) pris dans la glace de la route du Nord, voir ici.
Voir également The MoscowTimes : Russia Scrambles to Escort Ships Stuck in Arctic Shipping Route – Reports et Marine Insight : Russian Nuclear-Powered Icebreaking Vessels To Rescue At Least 18 Stranded Ships.

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‘Température moyenne globale’ et Etendue de la glace arctique: actualisation novembre 2021

Le site SCE met chaque mois la mise au point ou ‘update’ de la ‘température moyenne globale’ établie officiellement à partir des données satellitaires UAH. Les données de base et des informations complémentaires sont accessibles sur le site de Roy W. Spencer.

L’écart de température pour le mois de novembre 2021 est de -0,29 °C par rapport d’octobre 2021. L’évolution de la température est de +0,14°C/décade depuis janvier 1979, soit 0,01°C/an.

SCE a déjà discuté le non sens d’une ‘température moyenne globale’ (ici, ici et ici).
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Voitures électriques en Belgique: où sont les bornes permettant une recharge rapide?

Jean-Pierre Schaeken Willemaers, Institut Thomas More ,
Président du pôle Énergie, Climat, Environnement
publié à Trends-tendances, le 16.11.2021

Le gouvernement belge a décidé que, dès le 1er janvier 2026, les voitures de société devraient être plus vertes. Dans ce contexte, la loi Van Peteghem prévoit que ces dernières pourront être déductibles fiscalement à partir de cette date que si elles sont neutres en carbone.

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