Archives de catégorie : bon à savoir

SCE-info : Les arguments climato-réalistes les plus forts

La science du changement climatique est très complexe et il existe de nombreux points de vue différents. Le présent article résume les arguments les plus forts des climato-réalistes en se basant sur une classification proposée par l’ingénieur P. Gosselin, auteur du célèbre blog scientifique NoTricksZone.
Pour chaque catégorie nous mettrons en avant les articles SCE correspondants.

D’énormes lacunes dans les données, des modèles climatiques rudimentaires, la complexité des systèmes et les nombreuses inconnues sont autant d’éléments qui frustrent les climatologues, et qui sont bien entendu difficilement réfutables.

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COP28 : une de plus qui conduit à augmenter les émissions de CO₂

Par Samuel Furfari, Université Libre de Bruxelles (Belgique)

La COP28 a été considérée par beaucoup comme révolutionnaire, avec la première apparition du terme « énergie » dans les conclusions d’une COP. L’évocation d’une « transition vers l’abandon » des combustibles fossiles a fait sensation. Cependant, une analyse du texte montre qu’il y a tellement d’échappatoires que les pays en développement y ont adhéré parce que — comme pour l’Accord de Paris — il n’y a aucune obligation pour eux de suivre l’exemple isolé de l’UE. 

La Chine étant considérée comme un pays en développement, elle n’a donc eu aucun problème à signer l’accord. Les pays producteurs de gaz — la Russie et les pays du Golfe, par exemple — sont même très satisfaits, car le gaz est considéré comme une énergie de transition. Les principaux perdants de la COP28 ont été les ONG environnementales et l’UE, qui se sont retrouvées avec un texte non contraignant rédigé de telle manière que l’énergie nucléaire est considérée comme une source d’énergie de transition. Ils ont applaudi à la fin de la conférence. Mais c’était sans doute pour cacher le vide de cette COP et leur échec. 

Les derniers jours de cette 28e  Conférence des Parties à la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques (COP) ont donné droit aux drames habituels, mais ils ont également été remplis d’applaudissements, d’étreintes et d’enthousiasme habituels. Pourtant, les émissions mondiales de CO₂ continuent d’augmenter, malgré les 27 COPs précédentes. En 2022, elles ont augmenté de 61 pour cent — grâce à la crise du COVID ; sinon, elles auraient augmenté de 65 pour cent.   

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Des nouvelles de l’lslande d’après Vedur.is 27/02/24

Brigitte Van Vliet-Lanoë, Directeur de recherche CNRS, 
Emérite, Brest, France

Alain Préat, Prof. Emérite, Université Libre de Bruxelles

La réactivation volcano-tectonique de la péninsule de Reykjanes (suture plaque européenne / américaine) a commencé en décembre 2019 et a induit jusqu’à présent, quatre intrusions de dykes et trois éruptions dans la région de Fagradalsfjall, ainsi que quatre intrusions de dykes et trois éruptions dans le système volcanique de Svartsengi, de la zone à la rangée de cratères de Sundhnúkur jusqu’à Grindavík (voir figure 1). L’activité magmatique crustale dans les faisceaux de failles de Fagradalsfjall et de Svartsengi est alimentée à son tour par le flux de magma provenant du manteau ou de la limite de la croûte-manteau (Halldórsson et al., 2022 ; Sigmundsson et al., 2024).

 Lorsque les troubles ont commencé en 2019, une série de tremblements de terre ont été détectés dans la région de Fagradalsfjall à des profondeurs comprises entre 3 et 7 km. Cette reprise d’activité volcanique sur la péninsule de Reykjanes n’était pas inattendue, compte tenu données historiques, les crises étant séparées par environ 800-1000 ans. La période précédente d’activité éruptive, Reykjaneseldar, a duré de 950 à 1240. L’activité historique a également basculé entre les systèmes volcaniques voisins.

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Une préface toujours d’actualité en 2024

SCE,  Introduction : En 2013 paraissait sous la direction du Professeur Istvan Marko le livre ‘Climat : 15 vérités qui dérangent’. Il fut préfacé par l’Ancien Commissaire européen à l’environnement et ancien Ministre italien de l’environnement, Monsieur Carlo Ripa di Meana. En ce début de nouvelle année, le texte de cette préface ’historique’ n’ayant pas pris une seule ride nous le reproduisons entièrement .
N.B. Certains passages ont été mis en gras par SCE.

Carlo Ripa di Meana,
Ancien Commissaire européen en charge de l’environnement

Cet ouvrage que j’ai accepté de préfacer tombe à point nommé parce qu’il permet de m’épargner la rédaction d’un livre que je projetais d’écrire sur l’évolution du climat, sur la politique de réduction des émissions de CO₂ imposé par le protocole de Kyoto et sur les retombées prétendument positives de l’économie verte. 

Sans entrer ici dans les développements passionnants et pleins d’actualité de ce livre d’une grande rigueur intellectuelle, j’aimerais apporter mon éclairage autobiographique. En effet, il m’a été donné, dans une autre vie, de jouer un rôle d’initier une politique environnementale, d’abord au niveau européen et international, et ensuite en Italie. Au cours de ces deux expériences, ma position a progressivement évolué jusqu’à se renverser.

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1973-2023 : Cinquante ans du premier choc pétrolier 

Par Samuel Furfari, Université Libre de Bruxelles (Belgique)

Motivations, conséquences et leçons pour aujourd’hui

Aujourd’hui, 6 octobre 2023, il y a 50 ans, débutait la guerre du Kippour entre Israël et les pays arabes. Elle n’a duré que quelques jours, mais elle a servi de prétexte pour révolutionner le marché du pétrole, les pays arabes ayant décidé de pénaliser les pays occidentaux qui soutenaient Israël. Le premier choc pétrolier a été lourd de conséquences. Nous analyserons la situation qui a conduit les pays arabes à se révolter contre une situation injuste, puisque les bénéficiaires de leur production étaient les Occidentaux. Nous verrons comment la Commission européenne s’est organisée pour résister à ce choc.
Mais le plus intéressant est le parallèle avec la situation actuelle qui, si elle se prolongeait, conduirait à une nouvelle crise pétrolière.

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Open letter to Dr Skea J. , Chair of the IPCC

Avant-propos SCE: A la suite de ses deux derniers articles (ici et ici) consacrés au rapport AR6 de ‘IPCC’, et à la lettre envoyée par Clintel (ici) à l’ancien Président de l’IPCC, SCE publie la récente lettre ouverte de Clintel au nouveau Président de l’IPCC. Cette lettre montre à quel point un désaccord existe sur base scientifique et pointe l’absence de débat malgré cette divergence majeure dans la thématique climatique actuelle.
Clintel espère cette fois-ci obtenir une réponse…

Professor Dr. James Skea, Chair of the IPCC,
c/o World Meteorological Organization 
7bis Avenue de la Paix C.P. 2300
CH -1211 Geneva 2, Switzerland.

Dr. A.J. (Guus) Berkhout
President of Clintel
The Hague, September 20, 2023 

Dear Dr. Skea, 

On August 25 Clintel has sent you a registered letter with the sad conclusion that the IPCC has failed to follow the advice of the 2010 InterAcademy Council (IAC) review. The IPCC Sixth Assessment Report (AR6) exhibits the same flaws as in previous reports, namely biased selection of evidence, failure to reflect genuine controversies and failure to give due consideration to properly documented alternative views.

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Des éditeurs corrompus par des scientifiques sans scrupules

par Jean N., Faculté des Sciences, Université Européenne.

Ce que nous allons vous conter dépasse l’entendement. Il semblerait que les éditeurs de certaines revues scientifiques puissent être manipulés afin de publier ou de rejeter n’importe quel article scientifique sur base de simples considérations politiques qui n’ont rien avoir avec la science. C’est ainsi qu’un article publié depuis plus de 9 mois, ayant suivi le processus du « peer review » et reprenant les conclusions du dernier rapport scientifique du GIEC (un comble!), fut retiré sur base du désaccord que certains scientifiques sans scrupules ont exprimé dans la presse.

L’article rétracté par les éditeurs avait été publié par 4 scientifiques italiens, essentiellement physiciens, et intitulé « A critical assessment of extreme events trends in times of global warming » (Gianluca Alimonti, Luigi Mariani, Franco Prodi, et Renato Angelo Ricci; les deux premiers auteurs avaient aussi publié un article sur SCE en 2020). Cet article rétracté utilise des données publiques et aucune fraude n’avait été détectée par les réviseurs. Il a été publié par des physiciens hautement qualifiés, dont un ancien éditeur de la revue en question, et tire les mêmes conclusions que le GIEC dans son rapport scientifique AR6 : il est difficile de trouver des tendances significatives dans les données concernant les évènements extrêmes. Et c’est probablement cette conclusion qui est à la base de toute cette affaire.

En effet, l’article n’a pas plu à certaines personnes car il ne faisait pas l’apologie de l’alarmisme climatique. Ces personnes se sont alors emparées des médias pour faire pression sur les éditeurs. Ceux-ci n’ont alors eu d’autre choix que de rétracter l’article. Aucun motif valable concernant la qualité des analyses n’a été donné et le processus habituel (publication d’une réponse argumentée) n’a pas été suivi par les éditeurs. Les plaignants (des scientifiques sans scrupules, connus comme « alarmistes climatiques ») n’ont même pas pris la peine d’écrire une critique reprenant leurs objections.

Après cela, continuerez-vous à croire ce qui est écrit dans les plus grandes revues scientifiques? Cette histoire vient au même moment qu’une autre : un scientifique vient d’avouer qu’il se pliait au narratif afin de pouvoir publier son article dans Nature : « I just got published in Nature because I stuck to a narrative I knew the editors would like. That’s not the way science should work.« 

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Douter du réchauffement climatique anthropique, une aliénation mentale [1] ?

par Ludwik Budyn, Licencié en Sciences Chimiques, ULB

Oui, d’après un psychologue d’une université belge. Lors d’un récent examen écrit, voici la première question posée aux étudiants :

Il ignore évidement les données – d’une unité de recherche de sa propre université – qui mettent à mal, comme on le verra ci-après, ce genre d’affirmations péremptoires.

Plus étonnant, il semble aussi ignorer la littérature de son propre domaine.

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Nouvel article dans la rubrique ‘Opinions’


Lac Moréis, s’il fallait le chauffer d’un seul degré °C

English Version : Lake Moreis, if it had to be heated by just one degree °C

Versione italiana : Il Lago Moeris, se dovesse riscaldarsi di un solo grado °C
(.pdf in PIU Europei Magazine N98, pp.10-12)

Polska wersja : Jezioro Karun, gdyby ociepliło się choćby o jeden stopień °C 

1. INTRODUCTION

Cet article se veut une réflexion sur le lien entre notre consommation d’énergie par rapport à l’énergie liée à un ou plusieurs processus naturels ayant affecté la Terre. Notre consommation mondiale d’énergie peut-elle par exemple modifier la température des océans ? Pour répondre à cette question on peut partir d’un événement naturel, bien documenté, qui a affecté notre planète. Le Lac Moréis, en Égypte, se prête particulièrement bien à cet exercice : profond de 60 à 70 m, il fut asséché il y a 4.200 ans par un réchauffement climatique de portée mondiale, du moins au niveau des régions équatoriales. Ce réchauffement a aussi asséché le Nil en supprimant pendant une vingtaine d’années ses crues. Le résultat en fut une famine importante qui a été la cause de la chute de l’Ancien Empire.

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Le déclin de l’Union européenne?

par Jean-Pierre Schaeken Willemaers, publié le 01.07.2023 in TrendsTendances

L’Europe se trouve à un moment crucial, où il lui faut affirmer sa puissance vis-à-vis des États-Unis et de la Chine et, comme l’avait déjà dit Angela Merkel [1], prendre son destin en main.

L’UE ne pourra jamais rivaliser avec les deux superpuissances précitées sans une convergence des politiques des États membres et, en prérequis, celles de la France et de l’Allemagne qui sont actuellement  largement divergentes en raison de leurs modèles politiques et culturels et dans nombre d’autres domaines, dont : l’économie,  la défense,  l’énergie  et l’immigration.

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’Le GIEC : une vision figée du climat’

par Alain Préat, Professeur émérite, Université Libre de Bruxelles

1. INTRODUCTION

Cet article est un compte -rendu (mai 2023) du rapport de Clintel (ici) intitulé ‘The Frozen Climate Views of The IPCC, An Analysis of AR6), qui est une analyse internationale du sixième rapport (AR 6) d’évaluation du GIEC. 

Le rapport Clintel est accompagné de nombreuses références non reprises ici, mais accessibles dans le rapport (premier lien ci-dessus). Rappelons qu’en mars 2023, avec la publication du rapport de synthèse, le GIEC a achevé son sixième cycle d’évaluation. Au cours de ce cycle, initié en 2015, le GIEC a publié trois rapports spéciaux : (i) Réchauffement planétaire de 1,5 °C en octobre 2018, (iiChangements climatiques et terres en août 2019 et (iii) Rapport spécial sur l’océan et la cryosphère dans un climat en évolution en septembre 2019. Ces rapports ont été suivis des rapports de trois groupes de travail (Working Group ou ‘WG’). La contribution du groupe de travail I (WG1) au AR6, Climate Change 2021 : the Physical Science Basis, a été publiée le 9 août 2021. La contribution du groupe de travail II (WG2), Climate Change 2022 : Impacts, Adaptation and Vulnerability, a été publiée le 28 février 2022. La contribution du groupe de travail III (WG3), Climate Change 2022 : Mitigation of Climate Change, a été publiée le 4 avril 2022. Le cycle s’est ensuite achevé avec le rapport de synthèse AR6, Climate Change 2023.

Le cycle d’évaluation s’est donc étalé sur 8 ans et a donné lieu à 7 volumes. Dans leur livre Taken by Storm, un peu plus ancien mais toujours intéressant, les scientifiques canadiens Ross McKitrick et Chris Essex qualifient le GIEC de « Big Panel ». Cette description est pertinente, sauf que le GIEC n’est plus une entité unique, mais se compose désormais de nombreux « grands groupes » qui ont de moins en moins de choses en commun les uns avec les autres. Chacun produit des rapports volumineux, parfois des milliers de pages, avec des contributions de centaines de scientifiques et de spécialistes des sciences sociales du monde entier. Dans ce cycle, par exemple, le rapport du WG1 compte 2409 pages, le rapport du WG2 est encore plus long avec 3068 pages et le rapport du WG3 contient 2913 pages.

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Le paradigme de la science moderne est en danger

par Ernest MUND
Directeur de recherches honoraire du FNRS,
Professeur extraordinaire émérite UCL.

L’affirmation peut surprendre. Elle a cependant pleinement du sens si l’on accorde toute l’attention nécessaire au mouvement appelé wokisme. Le danger est loin d’être extrême mais il faut le mettre en lumière afin d’en prévenir des conséquences potentielles très  néfastes.

Le terme ‘wokisme’ est issu du vocable afro-américain ‘woke’ qui se traduit par éveillé.
Il désigne la conscience de problèmes liés à la justice sociale et rappelle les nombreux réveils de puritanisme qui se sont produits aux Etats-Unis depuis leur création en 1776. C’est la raison pour laquelle le philosophe J.F. Braunstein qualifie le mouvement de religion dans l’ouvrage fondamental qu’il a consacré au sujet [1]. Le mouvement a pris racine dans des cercles universitaires américains promouvant la théorie du genre et dénonçant dans la foulée la biologie en tant que science viriliste, voire même raciste parce que développée par des mâles hétérosexuels blancs. 

Galilée et la lunette d’observation du firmament

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Elia pris au piège de la transition énergétique ? 

par Jean-Pierre Schaeken Willemaers, publié le 10.05.2023 in European Scientist

Dans cette analyse Jean-Pierre Schaeken Willemaers se penche sur les objectifs d’Elia, entreprise belge de transport d’électricité (de 30 kV à 380 kV) chargée d’assurer la stabilité du réseau électrique haute tension, dans le contexte de la transition énergétique. Elia est le gestionnaire de ce réseau, des interconnexions avec le réseau trans-européen ainsi que du réseau 50 Herz de l’est de l’Allemagne. Elle assure le développement et l’entretien de son infrastructure. Les grandes entreprises y sont directement raccordées. Elle veille à chaque instant à l’équilibre entre la production et la consommation d’électricité. Vue sa position géographique au cœur de l’Europe, elle est également un acteur essentiel du marché de l’électricité et du réseau interconnecté. Le développement du réseau électrique belge s’inscrit dans la politique climatique européenne qui vise à une décarbonation quasi totale de ce secteur d’ici à 2050, via l’intégration massive de sources d’énergie renouvelable et l’intégration avec le réseau de transmission européen. 

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SCE-info :Joyeuse Journée de la Terre!

publié dans Climat et Vérité, 27/04/2023

La Journée de la Terre a 53 ans

Aucune des prédictions d’apocalypse écologique ne s’est réalisée

Qu’il s’agisse de prédire l’effondrement écologique et la fin de la civilisation ou d’avertir que le monde est à court de pétrole, toutes les prédictions écologiques catastrophistes de la première Journée de la Terre, en 1970, se sont révélées totalement erronées.

Plus de trois décennies avant la naissance de Greta Thunberg, la militante écologiste suédoise du changement climatique, plus de 20 millions d’Américains ont participé à la première Journée de la Terre, le 22 avril 1970.

Nous revenons aujourd’hui sur des citations tirées de “Earth Day, Then and Now” (La Journée de la Terre, hier et aujourd’hui), de Ronald Bailey, concernant les prédictions apocalyptiques spectaculairement erronées de la Journée de la Terre de 1970.

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SCE-Info : mieux vaut s’informer ! (2/2)

Registered Open New Year’s Letter to the UN Secretary-General António Guterres
Amsterdam, January 2, 2023 Professor Guus Berkhout
office@clintel.org

Partie 1/2 ici

Version française ici

Your Excellency,

You have announced a Climate Ambition Summit in September 2023. For this Summit you make the usual plea for an extra effort to reduce greenhouse gas (GHG) emissions. More specific, you say: “There will be no room for back-sliders, green-washers, blame-shifters, …….” These are big words, but are you aware that:

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“Is a good sketch better than a long speech?”

Small reasoning applied to a media content on COP27

by Christian Seyve

On November 7, 2022, I suddenly felt very interested in a map published by « The Great Continent » (Ref. 1, Fig. 1). This was the centerpiece of a paper entitled: What’s at stake at the COP27? I was instantly struck by the message transmitted by this image. 

It represented on a world map, the participation of the government’s representatives, in the opening ceremony of the conference. It showcased the involvement of these countries, in finding solutions to climate challenges. But for me, it also brought to light another reality: that a majority of representatives of the world states chose not to take part in COP27! 

I did not guess at that time, that it was a harbinger of the disappointing results, obtained two weeks later…The purpose of this note is to analyze, then to complement this image, and to try to answer to the questions it raises.

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Nouvel article dans la rubrique ‘Opinions’

Les prophètes de malheur du climat

Depuis une cinquantaine d’années, des inquiétudes se sont faites jour dans certaines hautes sphères du pouvoir dans le monde quant à la disponibilité future des ressources naturelles, notamment des ressources énergétiques. L’accroissement continu incontrôlé de la démographie et de la consommation avait amené le « Club de Rome », dès 1972, à pronostiquer l’effondrement des sociétés humaines pour 2010-2020.

Ces sombres prévisions se sont révélées fausses mais un mouvement doctrinal était lancé; celui de la décroissance inéluctable ou de l’impérieuse nécessité de promouvoir pour l’avenir un processus de « développement soutenable » (Gro Harlem Brundtland, première ministre de Norvège, 1987), appelé « durable » de nos jours. L’intention est en parallèle de faire face à l’explosion démographique et de contenir l’aspiration des populations des pays peu développés à accéder au mode de vie occidental dispendieux, …tout en prétendant se préoccuper de leur développement.

 Les populations sont néanmoins particulièrement peu réceptives aux concepts de restriction de leur mode de vie, principalement dans les pays développés, royaumes de la consommation populaire et plus grands utilisateurs d’énergie. Energie issue des ressources fossiles, si pratiques à utiliser comme surtout les fluides que sont le pétrole et le gaz naturel.

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L’Odyssée Climatique d’Homo sapiens

par Prof. Dr. émérite Alain Préat, Université Libre de Bruxelles

  1. Introduction

A l’heure du changement (ou dérèglement pour certains) climatique actuel, il est grand temps de lire l’excellent livre d’Olivier Postel-VinaySapiens et le climat, une histoire bien chahutée, consacré aux changements climatiques qu’a connu notre espèce depuis qu’Homo est  devenu sapiens, c’est-à-dire depuis près de 233 000 ans ou 233 ka. Que nous apporte ce livre?

 Il nous montre que notre espèce fut confrontée tout au long de son histoire et de son évolution à des changements climatiques brutaux de durées et intensités sans commune mesure avec ceux de notre époque. 

Cet essai, d’une minutie rare, est argumenté de récits et faits historiques bien documentés et complétés chaque fois que cela est possible de données scientifiques empruntant pour l’essentiel à l’archéologie, la biologie, la chimie, la physique, la géographie et la géologie. Cette mise en perspective dresse un tableau détaillé des changements climatiques auxquels ont été confrontés les premiers hommes (chasseurs-cueilleurs), ensuite les premières civilisations et enfin nos sociétés modernes. 

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L’Union européenne comme un lapin pris dans les phares de l’explosion des prix de l’énergie

Jean-Pierre Schaeken Willemaers, Institut Thomas More ,
Président du pôle Énergie, Climat, Environnement
paru dans Atlantico le 7 octobre 2022

L’UE a manqué d’anticipation et de clairvoyance dans sa planification énergétique. Elle a négligé le rôle fondamental joué par l’énergie en temps de paix et encore bien davantage en période de conflits armés, ainsi que les leçons du passé qui sont pourtant sources de réflexions éclairantes.

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2021  Les désastres dans les chiffres

par Ludwik Budyn, Licencié en Sciences Chimiques, Université Libre de Bruxelles

Le CRED (Center for Research on the Epidemiology of Disasters[1]) a publié, en avril dernier, un rapport analysant les conséquences des désastres naturels[2] survenus au cours de la période 2001-2021 : « 2021 Disasters in numbers[3] ».

S’y trouvent la figure et les commentaires suivants :

« Alors que le nombre de décès et le nombre de personnes touchées étaient inférieurs à leur moyenne sur 20 ans, l’année 2021 a été marquée par une augmentation du nombre de catastrophes et des pertes économiques[4] importantes » ;

« En 2021, un total de 432 événements catastrophiques a été enregistré, ce qui est considérablement plus élevé que la moyenne de 357 événements catastrophiques annuels pour la période 2001-2020 » ;

« Avec 252 milliards de dollars de dommages économiques signalés, 2021 est la quatrième année la plus dommageable enregistrée dans EM-DAT au cours des deux dernières décennies ».

Aux lecteurs de SCE ce dernier rapport n’apprendra rien de neuf. En effet, nous avons déjà présenté les données du CRED dans nos publications[5] précédentes.

C’est plutôt ce qu’il omet de dire qui est significatif.

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La Grande Barrière de Corail en 2022

par Prof. Dr. Paul Berth (1) et Prof. Dr. Alain Préat (2)
1 Faculté des Sciences, Université Européenne
2 Faculté des Sciences, Université Libre de Bruxelles

La rapport annuel officiel 2021/2022 (Australian Government et Australian Institute of Marine Science) sur l’état des récifs coralliens vient de paraître et se veut rassurant.

Ce rapport fait suite à de nombreux articles alarmistes faisant les gros titres des médias depuis longtemps.

 Pour rappel la Grande Barrière Récifale ou Barrière de Corail, au large de la côte du Queensland au nord-est de l’Australie, est le plus grand écosystème sur Terre, elle s’étend sur près de 350 000 km2 et représente un peu moins de 0,1% de la surface océanique. 

 Elle renferme des milliers de récifs (près de 3000) et des centaines d’îles (près de 900) constituées de plus de 600 types de coraux durs (des scléractiniaires principalement) et mous (des alcyonaires principalement). Elle fut initiée il y a un peu plus de 500 000 ans, et son évolution récente est liée aux changements environnementaux ayant cours depuis 30 000 ans (Webster et al., 2018). La dynamique récifale actuelle s’est mise est en place il y environ 10 000 ans au cours de l’interglaciaire holocène. Certaines colonies de coraux sont vieilles de plus de 4000 ans (Kaplan, 2009).

Grand Barrière Récifale, Jennifer Marohasy, 2022
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Hommage à James Lovelock, père de l’hypothèse Gaïa

par Prof. Dr. Paul Berth (1) et Prof. Dr. Alain Préat (2)
1 Faculté des Sciences, Université Européenne
2 Faculté des Sciences, Université Libre de Bruxelles

Le célèbre scientifique britannique James Lovelock, né le 26 juillet 1919, est décédé le jour de son anniversaire (103 ans) le 26 juillet 2022 à Abbotsbury (Angleterre). En tant que chimiste, spécialiste des sciences de l’atmosphère il publia plusieurs articles dans les années 1970 qui exposent son hypothèse Gaïa selon laquelle la composition de l’atmosphère et les fluctuations de température terrestres sont régulées par les êtres vivants, notamment les bactéries. Sa théorie fut accueillie avec beaucoup d’indifférence, pour susciter vingt ans plus tard de nombreux débats. Comme nous allons le voir, cette hypothèse est basée sur des éléments  factuels justes, mais l’hypothèse ne peut être retenue faute de démonstration en bonne et due forme. De plus nous verrons que cette hypothèse qui se veut finaliste (la Nature aurait ‘une intention’) ne peut être retenue dans le monde scientifique. Nous verrons aussi que cette hypothèse a trouvé un large écho dans le milieu écologique qui fut séduit par l’idée d’une Terre organisme vivant.

James Lovelock avec l’une de ses premières inventions, un chromatographe en phase gazeuse maison, utilisé pour mesurer les gaz atmosphériques (source : ici).
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SCE-info : il y a de moins en moins de cyclones tropicaux

Voici une information que l’on trouvera difficilement dans nos médias avides de catastrophisme et d’alarmisme climatique : depuis 1900, il y a de moins en moins de cyclones tropicaux ! Cette information, tout à fait sérieuse, provient d’une récente étude publiée dans Nature Climate Change (Chand et al. 2022). 

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La dérive énergétique allemande

Jean-Pierre Schaeken Willemaers, Institut Thomas More ,
Président du pôle Énergie, Climat, Environnement
publié à Trends-tendances, le 05.07.2022

L’Allemagne ne sait comment se dépêtrer du désastreux imbroglio énergétique qu’elle s’est infligé, dont une des conséquences est un prix de l’électricité le plus élevé d’Europe (plus de 30 c€/kWh).

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Nous avons été fact checkés !

Roland Van den Broek, Ingénieur civil
Henri Masson, Professeur (émérite) à l’Université Antwerpen

Suite à l’explosion de la circulation des informations sur le Web et à leur manipulation facilitée par les réseaux sociaux, certaines organisations  se sont arbitrairement arrogé le droit de juger de la véracité des informations qui transitent dans leurs infrastructures, en confiant cette mission à des fact checkers qui sont ainsi autorisés à juger du bien fondé de n’importe quelle publication.

Google, Meta (Facebook) et Twitter se sont lancés tête baissée dans cette voie.

Des grands journaux et agences de presse ont emboîté le pas, étendant le cadenassage des opinions à tout le Web.

On pourrait croire de prime abord que c’est une bonne chose parce que beaucoup d’informations douteuses circulent effectivement sur le Web. Mais dans certains domaines, il s’agit là en fait d’un énorme danger pour la science et la démocratie parce que cela permet de considérer sans en débattre  que les auteurs de toute publication contraire au courant de pensée principal sont des hérétiques.

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