Une illusion anthropocentrique
par J.C. Maurin, Professeur agrégé de physique
Depuis toujours, l’homme interprète spontanément les phénomènes naturels pour y jouer le rôle principal. L’histoire des sciences montre pourtant que cet anthropocentrisme est généralement un biais, un handicap pour appréhender le monde réel. L’anthropocentrisme reste actuel, il est aujourd’hui présent dans l’assertion suivante du GIEC : Environ la moitié (=Airborne Fraction) des émissions humaines de CO2 restent dans l’atmosphère.
• Pour justifier cette assertion, on rencontre souvent un raisonnement de ce type : « En 2010, l’homme envoie ≈ 38 Gt-CO2 (4,8 ppm) dans l’atmosphère. La même année, le CO2 dans l’atmosphère augmente ≈ 19 Gt-CO2 (2,4 ppm) : il reste donc ≈ 19 Gt-CO2 (2,4 ppm) anthropique dans l’atmosphère tandis que les ‘puits naturels’ absorbent ≈ 19 Gt-CO2 (2,4 ppm), c’est mathématique ! »
– L’article montre que ce type de raisonnement ‘GIEC’ est erroné : il relève d’un préjugé anthropocentrique.
• Ce type de raisonnement apparaît plutôt sous un autre aspect dans le rapport AR6 : le GIEC formalise ce préjugé anthropocentrique dans sa définition: ‘Airborne Fraction’ = fraction of CO2 emissions remaining in the atmosphère (annexe VII Glossary AR6 WG1).
– L’article montre qu’il y a discordance (dans l’AR6 WG1) entre cette définition et le mode de calcul réel pour ‘Airborne Fraction’.

Relativité (Maurits Cornelis Escher)














